Inventaire d'archives : 1R - Instruction publique

Contenu :

La sous-série 1R est représentative de l’instruction publique à Meudon. La sous-série 1R est classée selon les thématiques suivantes : Caisse des Ecoles (1 R 1-20), Salles d’asile, écoles maternelles et communautaires, écoles primaires (1 R 21-56), Collèges et lycées (1 R 57-58), Enseignements techniques et professionnels (1 R 59-60), Cours publics municipaux et conférences éducatives (1 R 61-68), Pupilles de la nation (1 R 69-70) et Colonies de vacances, centres aérés et de loisirs (1 R 71-81). La Caisse des Ecoles a été créée par la loi du 10 avril 1867. La loi du 28 mars 1882 oblige les communes à se doter d’une Caisse des Ecoles. Elle a pour mission de favoriser la fréquentation à l’école publique, d’attribuer des récompenses et des bourses aux élèves assidus et peut organiser la restauration scolaire. Les salles d’asile ont été créées en 1826. Ces établissements accueillent des enfants âgés de 18 mois à 7 ans. « En 1834, une circulaire du Ministère de l’Instruction publique déclare les salles d’asile comme établissements d’enseignement primaire. » selon Marion BOSC. L’ordonnance royale du 22 décembre 1837 porte sur l’organisation des salles d’asile. Celle-ci reconnait une fonction éducative et hospitalière aux salles d’asile. Les salles d’asile peuvent être privées ou publiques et accueillir des enfants des deux sexes. Les enseignements sont relatifs aux « premiers principes de l'instruction religieuse et les notions élémentaires de la lecture, de l'écriture, du calcul verbal. On pourra y joindre des chants instructifs et moraux, des travaux d'aiguille et tous les ouvrages de main. ». Le décret du 2 août 1881 transforme les salles d’asile en écoles maternelles. En 1834, trois salles d’asile existaient à Meudon : l’asile dirigé par Madame Frairie, l’asile du Bas-Meudon dirigé par les sœurs de Saint-Aubin, et l’asile des Moulineaux dirigé par les sœurs de Saint-Aubin. Les écoles maternelles sont créées en 1881. Par la loi du 16 juin 1881, les écoles primaires publiques et les salles d’asile publiques sont gratuites. L’enseignement est précisé par le décret du 2 août 1881. « Les premiers principes d'éducation morale ; des connaissances sur les objets usuels ; les premiers éléments du dessin, de l'écriture et de la lecture ; des exercices de langage ; des notions d'histoire naturelle et de géographie ; des récits à la portée des enfants ; des exercices manuels ; le chant et des mouvements gymnastiques gradués. ».Les écoles maternelles pouvaient accueillir des enfants âgés de 2 à 6 ans. Certains établissements ont des classes maternelles et primaires. Les écoles primaires publiques sont celles entretenues en partie ou totalement par une commune, un département ou l’Etat. « L'instruction primaire élémentaire comprend nécessairement l'instruction morale et religieuse, la lecture, l’écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures. » selon le décret du 2 août 1881. La loi Guizot crée l’obligation pour les communes de plus de 500 habitants de financer une école de garçons. La loi Duruy du 10 avril 1867 étend les dispositions de la loi Guizot aux écoles de filles. La loi du 22 mars 1841 interdit le travail des enfants de moins de 8 ans. Cette interdiction est complétée pour les enfants de moins de 12 ans par la loi du 19 mai 1871. Les lois Ferry rendent l’école primaire gratuite, laïque et obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 13 ans. Les classes mixtes se généralisent à partir des années 1960. Les archives conservées dans la sous-série 1 R relative aux écoles concernent les ouvertures et fermetures de classes. La commune participe à la gestion financière des écoles privées de Meudon. Les conseils d’établissements sont également conservés par les archives municipales ainsi que les voyages scolaires. La loi du 11 Floréal an X [1er mai 1802] permet la création des écoles secondaires établies dans des communes et tenues par des maîtres particuliers et des lycées ou écoles spéciales entretenues par le Trésor public. Les écoles secondaires sont des écoles dans lesquelles les langues latines et françaises, les premiers principes de la géographie, de l'histoire et des mathématiques sont enseignés. « Il sera établi des Lycées pour l'enseignement des lettres et des sciences. Il y aura un Lycée au moins par arrondissement de chaque tribunal d'appel. ». Les filles ont le droit d’aller au lycée à partir de 1880. Elles peuvent passer le baccalauréat en 1924. Le programme enseigné dans les collèges et les lycées devient le même à partir de l’année 1924 pour les filles et les garçons. La loi du 9 août 1936 rend l’instruction publique obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans. L’ordonnance du 6 janvier 1959 rend « L'instruction obligatoire jusqu'à l'âge de seize ans révolus pour les enfants des deux sexes français et étrangers, qui atteindront l'âge de six ans à partir du 1er janvier 1959. ». Entre 1959 jusqu’en 1977, les élèves étaient alors orientés suivant trois filières : Collèges d’enseignement secondaire (CES), créés par la réforme Fouchet-Capelle de 1963 (il s’agissait d’un second cycle long de type lycée), Collèges d’Enseignement Général, (CEG), créés en 1959 (il s’agissait d’un second cycle court après la classe de troisième) et Classes de transition, et cycle terminal pratique, (les élèves devaient à terme réintégrer une filière de type CES ou CEG, une filière de l’enseignement professionnel, ou alors sortaient sans qualification du système éducatif). La loi du 11 juillet 1975 supprime les distinctions entre les CES et CEG. « Les CES et CEG sont unifiés en « collèges », tandis que les filières sont supprimées et que s’y substitue un système d’enseignements optionnels. » d’après l’article sur la petite histoire du collège unique de la revue SKHOLE. Il y a eu 5 collèges à Meudon : Collège d'enseignement secondaire nationalisé n°1 Millandy (ouvert en septembre 1966) ; Collège d'enseignement secondaire nationalisé Saint-Exupéry n°2 (ouvert en septembre 1967) ; Collège d'enseignement secondaire nationalisé n°3 Jean Moulin (ouvert en septembre 1971) ; Collège d'enseignement secondaire nationalisé n°4 Bel Air (ouvert en septembre 1973) ; Collège d'enseignement secondaire nationalisé Rabelais (ouvert avant 1977). « À l'issue du collège, les élèves peuvent poursuivre leur scolarité dans un lycée d'enseignement général et technologique ou dans un lycée professionnel. La scolarité y a lieu en trois ans : la seconde, la première et la terminale » selon le site internet du Ministère de l’Education Nationale. Les enseignements techniques et professionnels sont des classes d’adultes et des cours du soir. « Les classes d’adultes étaient une activité supplémentaire des instituteurs, qui se déroulaient en général le soir après les cours pour les enfants. Les citoyens de tout âge étaient invités à y assister. » Cette définition est donnée par le corpus numismatique des Alpes-de-Haute-Provence. A Meudon, ces cours étaient dispensés une fois par semaine. Il y avait une section au Bas-Meudon et une autre à Bellevue. Le conseil municipal des jeunes a pour objectif d’initier les enfants à la vie politique, à la citoyenneté et à la démocratie. Celui-ci a été créé par la délibération du conseil municipal du 13 juin 1990. 27 jeunes âgés de 11 à 14 ans sont élus pour deux ans d’après une délibération du conseil municipal de Meudon en date du 13 juin 1990. Il s’agit « d’une instance citoyenne de réflexion, d’information, de propositions, d’échanges et de partage entre la municipalité et les jeunes sur des questions d’intérêt communal. ». Cette définition est donnée par la ville d’Etretat. Les conseils communaux de prévention de la délinquance (CCPD) ont été créés en 1983. Ils sont créés par délibération du conseil municipal. La délibération du conseil municipal du 19 décembre 1989 met en place un conseil communal de prévention de la délinquance. Il est chargé de mener des actions de prévention de la délinquance. Le conseil communal de la prévention de la délinquance de Meudon est composé de 7 membres du conseil municipal, la Maison Familiale du Bas-Meudon et son club de prévention, l’association « la Pépinière » et son club de prévention, la Maison des Jeunes et de la Culture, l’association « CHIMENE », la Maison des Bords de Seine, le Comité de Probation et d’Assistance aux Libérés, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, le Centre Social de la Caisse d’Allocations Familiales, le Centre Communal d’Action Sociale et les assistances sociales municipales. A partir de 1818, plusieurs congrégations dédiées aux orphelins se sont installées à Meudon. Il s’agit des congrégations suivantes : l'école des filles de la charité, l'école des frères jésuites (du Sacré-Cœur de Jésus) situé Hameau des Moulineaux, l'orphelinat des sœurs de la Présentation situé 20 rue de la République et l'orphelinat des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul situé 26 route des Gardes à Bellevue. La duchesse de Galliera fonde l’orphelinat Saint-Philippe en 1888. Cet orphelinat peut accueillir 300 enfants. Les enfants sont admis gratuitement s’ils sont orphelins. Le 21 décembre 1914, le comité meudonnais d’aide aux orphelins de guerre est créé. Il venait en aide aux enfants dont le père était mort ou porté disparu pendant la Première Guerre mondiale puis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce comité perdure jusqu’en 1957. Les premières colonies de vacances de Meudon ont eu lieu en 1913. Les colonies ont été fermées pendant les deux conflits mondiaux. Les enfants meudonnais sont partis dans 48 colonies de vacances. Ces colonies sont utilisées aussi pour les classes découvertes. Les enfants de 6 à 15 ans pouvaient partir dans les colonies de vacances de la ville de Meudon pendant un ou deux mois l’été. Les premiers centres de loisirs sont apparus dans les années 1950. Ce sont des « établissements qui accueillent collectivement des enfants ou adolescents pendant les vacances scolaires. » selon le site internet de l’Internaute. Ces centres peuvent également être ouverts le mercredi. Ils proposent des activités de loisirs aux enfants de maternelle et de primaire. Bibliographie : ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES HAUTS DE SEINE, 1996, Ecoles et écoliers dans les Hauts-de-Seine au XIXème siècle, exposition réalisée du 29 janvier au 30 juin 1996, 41 p. (HDS/009). ARCHIVES MUNICIPALES DE MEUDON, 2005, Les « jolies colonies de vacances » … de Meudon, exposition réalisée de juillet jusqu’en décembre 2005, 20 p. (MEU/094). BOSC, Marion, L'histoire des salles d'asile, [en ligne], disponible sur http://acmen.free.fr/wa_files/dossier.pdf (consulté le 15/05/2019). CRUBELLIER, Maurice ; LEJEUNE, Dominique, 1993, L’école républicaine (1870-1940) : esquisse d’une histoire culturelle, 169 p. (HIS/013).LE TEMPS DES INSTITUTEURS, l’école maternelle, [en ligne], disponible sur http://www.le-temps-des-instituteurs.fr/doc-ecole-maternelle.html (consulté le 15/05/2019). LEBON, Francis, 2003, « Une politique de l’enfance, du patronage au centre de loisir » IN Education et Société, 2003, n°11, p 135-152. LES AMIS DE CLAMART, 1992, L’orphelinat Saint-Philippe de Fleury-Meudon, 25 p. (MTH/121). MARCHAND, Philippe, 2006 ; « Histoire et commémoration : le bicentenaire des lycées (1802-2002) », IN Histoire de l’éducation, 2006, n109, p 75-117. SOCIETE DES AMIS DE MEUDON, 1991, Meudon au XIXème siècle, 391p. (MEU 020).

Cote :

1R1-81

Publication :

Archives Municipales de Meudon
Le 24/03/2020
6, Avenue Le Corbeiller
92190 Meudon

Informations sur l'acquisition :

Modalités d'entrée
Versement du 07/05/2019
Dernier ajout le 07/05/2019
Historique de conservation :
La sous-série 1 R a été reclassée en 2019.

Description :

Évolutions :
Fonds clos
Critères de sélection :
Les doublons, factures, formulaires vierges et fiches d’inscription des enfants en colonies de vacances et en classes découvertes ont été éliminés. De la même manière, les registres journaliers d’appel des enfants en centre de loisirs ont été éliminés. Les déclarations d’accidents en centre de loisirs ont été échantillonnées à l’aide du Cadre méthodologique pour la sélection et l’évaluation des documents. Au total 6,9 mètres linéaires ont été éliminés au cours des années 2018 et 2019.

Conditions d'accès :

Les cotes 1 R 14, 1 R 16 à 20, 1 R 24, 1 R 44 à 54, 1 R 57, 1 R 59, 1 R 61 à 81 seront communicables après un délai de 50 ans. Les autres cotes sont librement communicables selon les dispositions de l’article L213-1 et 2 du Code du Patrimoine. Le fonds 1 R sera entièrement librement communicable en 2046.

Conditions d'utilisation :

La reproduction de documents est possible en fonction de l’état matériel des documents. Elle est soumise à un droit de reproduction fixée par délibération du Conseil municipal. La photographie sans flash est autorisée.

Description physique :

Importance_matérielle:
Importance matérielle :
14 mètres linéaires
81 unités de description

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires aux archives municipales de Meudon : Série D : Administration générale de la commune, sous-série 1D : registres de délibérations du conseil municipal ; Série Fi : documents figurés ; Série W : archives contemporaines

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives Municipales de Meudon
6, Avenue Le Corbeiller
92190 Meudon

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAC92048_1R_Instruction_publique

Où consulter le document :

Commune de Meudon - Archives municipales

Commune de Meudon - Archives municipales

Liens