Inventaire d'archives : Archives de la maison de France (Branche d'Orléans). AP/300(II)/1-CP/AP/300(II)/681

Contenu :

AP/300(II)/1-AP/300(II)/259. Comté et domaine d'Eu. 1222-1883.
AP/300(II)/1-AP/300(II)/7. Inventaires anciens.1420-1882.
AP/300(II)/8-AP/300(II)/11. Travaux historiques.1714-1818.
AP/300(II)/12-AP/300(II)/19. Titres généraux.1420-1858.
AP/300(II)/20-AP/300(II)/71. Titres particuliers du comté d'Eu.1337-1796.
AP/300(II)/72-AP/300(II)/104. Titres des nouvelles acquisitions. 1222-1817.
AP/300(II)/105-AP/300(II)/112. Titres des fiefs mouvants du comté d'Eu. 1486-1789.
AP/300(II)/113-AP/300(II)/115. Églises et fondations. 1539-1851.
AP/300(II)/116-AP/300(II)/122. Rentes et terriers. 1509-1791.
AP/300(II)/123-AP/300(II)/127. Droits divers. 1442-1786.
AP/300(II)/128-AP/300(II)/132. Verreries. 1487-1882.
AP/300(II)/133-AP/300(II)/136. Offices et juridictions.1465-1796.
AP/300(II)/137-AP/300(II)/146. Forêt d'Eu. Juridiction. 1526-1883.
AP/300(II)/147-AP/300(II)/154. Forêt d'Eu. Droits d'usage.1543-1883.
AP/300(II)/173-AP/300(II)/238. Forêt d'Eu. Exploitation forestière. 1526-1852.
AP/300(II)/239-AP/300(II)/252. Fermes générales et régie. 1397-1852.
AP/300(II)/253-AP/300(II)/255. Travaux divers. 1649-1850.
AP/300(II)/256-AP/300(II)/259. Divers. 1712-1883.
Des registres et liasses sont en déficit, notamment AP/300(II)/155-AP/300(II)/172. Certains ont été remis au comte d'Eu en 1905, suivant les listes qui mentionnent leur remise.
Chaque pièce porte deux numéros. Le numéro bleu est le numéro de la liasse ; le numéro noir est le numéro d'ordre de la pièce dans la liasse. L'ordre chronologique n'est pas toujours respecté.
AP/300(II)/260-AP/300(II)/366. Comté et domaine d'Eu. Premier supplément. 1792-1914.
AP/300(II)/260-AP/300(II)/264. Divers. 1792-1891.
AP/300(II)/265-AP/300(II)/270. Gestion d'Eu et de Blangy. 1821-1902.
AP/300(II)/271-AP/300(II)/306. Numéros vacants. Sans date.
AP/300(II)/307-AP/300(II)/321. Coupes de bois. 1872-1900.
AP/300(II)/322-AP/300(II)/328. Administration et vente.1852-1888.
AP/300(II)/329-AP/300(II)/336. Comptabilité et administration du domaine d'Aumale.1871-1896.
AP/300(II)/337-AP/300(II)/347. Coupes de bois. 1851-1873.
AP/300(II)/348-AP/300(II)/365. Administration et contentieux.1830-1914.
AP/300(II)/366. Maisons forestières. 1853-1872.
AP/300(II)/367-AP/300(II)/401. Comté et domaine d'Eu. Deuxième supplément. 1651-1916.
AP/300(II)/367-AP/300(II)/390. Domaines d'Eu et d'Aumale : titres, droits et administration.1814-1912.
AP/300(II)/391-AP/300(II)/398. Château d'Eu.1874-1884.
AP/300(II)/399. Collège d'Eu. 1832-1916.
AP/300(II)/400 et 401. Le Tréport. 1651-1908.
AP/300(II)/402-AP/300(II)/602. Domaines de la Haute-Marne : Joinville, Arc et Châteauvillain. 1214-1925.
AP/300(II)/402-AP/300(II)/435. Joinville. 1247-1852.
AP/300(II)/402-AP/300(II)/404. Inventaires anciens. 1576-1741.
AP/300(II)/405-AP/300(II)/407. Titres de propriété et actes féodaux. 1331-1822.
AP/300(II)/408 et 409. Offices et édifices. 1380-1822.
AP/300(II)/410-AP/300(II)/421. Fiefs de la principauté. 1247-1791.
AP/300(II)/422-AP/300(II)/423. Terres diverses de la maison de Guise. 1302-1649.
AP/300(II)/424-AP/300(II)/427. Bois de la principauté.1296-1852.
AP/300(II)/428-AP/300(II)/434. Bois, rivière de Marne, terres et usine d'Éclaron. 1333-1852.
CP/300(II)/435/1-CP/300(II)/435/15. Domaines d'Eu. Plans.
AP/300(II)/436-AP/300(II)/556. Duché et domaines de Châteauvillain. 1214-1893.
AP/300(II)/436. Inventaire Châteauvillain et Joinville.1815-1853.
AP/300(II)/437-AP/300(II)/440. Titres de propriété. 1571-1704.
AP/300(II)/441-AP/300(II)/448. Actes féodaux, inventaires mobiliers du château de Châteauvillain, acquisitions. 1503-1792.
AP/300(II)/449 et 452. Églises, fondations, notariat.1260-1792.
AP/300(II)/453-AP/300(II)/457. Bois et forêts.1355-1794.
AP/300(II)/458-AP/300(II)/463. Moulin, Baux, estimations des domaines et procédures.
1260-1792.
AP/300(II)/464-AP/300(II)/466. Comptabilité. 1585-1782.
AP/300(II)/467-AP/300(II)/516. Fiefs dépendant du duché de Châteauvillain, Arc-en-Barrois et fiefs divers.1214-1818.
AP/300(II)/517-AP/300(II)/556. Châteauvillain communes et forêts. Titres divers, dont Arc-en-Barrois, Blessonville, Richebourg, Aubepierre.1286-1893.
AP/300(II)/557-AP/300(II)/602. Domaines de Haute-Marne. Supplément. 1285-1925.
AP/300(II)/557-AP/300(II)/576. Titres. Domaines engagés de Chaumont, Saint-Dizier, Wassy-sur-Blaise, seigneuries diverses, Moulins et forges.1285-1861.
AP/300(II)/577-AP/300(II)/581. Forêts. 1806-1925.
AP/300(II)/582-AP/300(II)/584. Inspection des eaux et forêts d'Arc et Châteauvillain. Personnel. 1815-1874.
AP/300(II)/585-AP/300(II)/592. Correspondance. 1818-1861.
AP/300(II)/593-AP/300(II)/600. Comptes et société du domaine d'Arc et Châteauvillaine. 1818-1924.
AP/300(II)/601 et 602. Château d'Arc et chasse. 1815-1906.
AP/300(II)/603-AP/300(II)/679. Archives des domaines de Sicile (Palerme et le Zucco). Palerme et le Zucco. 1776-1941.
AP/300(II)/603-AP/300(II)/607. Titres de propriété, acquisitions.1776-1941.
AP/300(II)/608-AP/300(II)/614. Domaine : états et bâtiments.1856-1940.
AP/300(II)/615-AP/300(II)/618. Cultures (vignes, agrumes et oliviers). Production et commercialisation.1865-1924.
AP/300(II)/619-AP/300(II)/659. Administration locale et centrale.1853-1926.
AP/300(II)/660-AP/300(II)/672 .Comptabilité. 1857-1940.
AP/300(II)/673-AP/300(II)/675. Contentieux.1873-1923.
AP/300(II)/676. Personnel. 1886-1923.
AP/300(II)/677. Séjours des princes. 1879-1922.
AP/300(II)/678 et 679. Inventaires mobiliers.1891-1922.
CP/AP/300(II)/680-CP/AP/300(II)/681. Plans du Zucco. Sans date.

Cote :

AP/300(II)/1-AP/300(II)/7,AP/300(II)/12-AP/300(II)/76,AP/300(II)/78-AP/300(II)/167,AP/300(II)/171-AP/300(II)/249,AP/300(II)/251-AP/300(II)/255,CP/AP/300(II)/255,AP/300(II)/256-AP/300(II)/263,AP/300(II)/265,AP/300(II)/267-AP/300(II)/270,AP/300(II)/307-AP/30

Publication :

Archives nationales
1979-2013
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Bourbon, Louis Jean-Marie de, duc de Penthièvre (1725-1793)
Bourbon, Louis-Alexandre de, comte de Toulouse (1678-1737)
Bourbon, Marie-Amélie de (1782-1866)
Orléans (d'), Adélaïde, dite Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe (1777- 1847)
Orléans (d'), Antoine (d'), duc de Montpensier (1824-1890)
Orléans (d'), Charles (d'), duc de Penthièvre (1820 - 1828)
Orléans (d'), Clémentine (d'), fille du roi Louis-Philippe (1817-1907)
Orléans (d'), Ferdinand, duc de Montpensier (1884-1924)
Orléans (d'), Ferdinand-Philippe (d'), duc de Chartres et d'Orléans (1810 - 1842)
Orléans (d'), François (d'), prince de Joinville (1818-1900)
Orléans (d'), Henri (d'), duc d'Aumale (1822-1897)
Orléans (d'), Jean (d'), duc de Guise (1874-1940)
Orléans (d'), Louis-Antoine (d'), duc de Montpensier (1775-1807)
Orléans (d'), Louis-Charles (d'), comte de Beaujolais (1779-1808)
Louis-Philippe 1er (d'), roi des Français (1773-1850)
Orléans (d'), Louis-Philippe-Joseph (d'), dit Philippe égalité (1747-1793)
Orléans (d'), Louis-Philippe Albert (d'), comte de Paris (1838-1894)
Orléans (d'), Louis (d'), duc de Nemours, roi des Belges (1814 - 1896)
Orléans (d'), Louise (d'), épouse le roi Léopold Ier de Belgique (1812 - 1850)
Orléans (d'), Marie (d'), épouse du duc de Wurtemberg (1813-1839)
Orléans (d'), Philippe (d'), frère de Louis XIV (1640-1701)
Orléans (d'), Philippe II (d'), Régent (1674-1723)
Orléans, famille (d')
Orléans (famille d')
1. ARCHIVES DU DOMAINE D'EU. AP/300(II)/1-AP/300(II)/401.
C'est en 1905, date de la vente du château d'Eu par le duc d'Orléans au comte d'Eu, que les archives du comté et domaine d'Eu furent transférées à Dreux, à part quelques articles qui avaient été remis au nouveau propriétaire sur sa demande.
Un inventaire en avait été dressé en 1881 par Jules Flammermont (Dans une lettre du 25 mai 1881 il donne des détails sur le classement des archives, qui se faisait à Chantilly, avec l'aide d'un "auxiliaire qui comptait les pièces. et les timbrait"), archiviste du duc d'Aumale à Chantilly. Les pièces. des liasses avaient été comptées et portaient chacune un numéro d'ordre.
Un supplément, qui fut inventorié sans doute lors de l'arrivée du fonds à Dreux, englobait aussi des archives provenant de l'administration du domaine d'Aumale pendant la gestion par l'État après les décrets de 1852 et qui dura jusqu'en 1873.
Au total : 366 articles du fonds de Dreux se trouvaient répertoriés lors de l'arrivée des Archives de la Maison de France aux Archives nationales, en 1969.
Un second supplément non classé fut par la suite pourvu d'un inventaire.
Les propriétaires successifs du comté et du domaine d'Eu avaient toujours attaché un grand intérêt à la conservation de leurs archives qui forment un ensemble précieux pour l'histoire de cette importante seigneurie de Normandie. Après les premiers comtes d'Eu, connus depuis 996, le comté appartint aux Guise et à Mademoiselle de Montpensier, avant de passer par héritage au prince de Dombes, puis au duc de Penthièvre et, après lui, à la maison d'Orléans.
En souvenir des Guise et aussi parce que l'air marin et les baignades sur la côte proche pouvaient être bénéfiques pour la santé de ses enfants, Louis-Philippe, duc d'Orléans choisit Eu comme résidence d'été. Il y invitait en séjour ses ministres et des familiers, et c'est à Eu que le roi des Français accueillit en 1843 la reine Victoria.
Le fonds contient tout ce que l'on peut attendre d'un chartrier seigneurial : inventaires anciens, pièces. généalogiques et mémoires historiques, papiers personnels, titres de propriété, actes féodaux, terriers, comptes, documents concernant les droits de justice, d'usage et autres, offices, baux et régie de biens, cartes et plans.
Les inventaires analytiques du XVIIIe siècle, constituent une documentation particulièrement utile et il convient de s'y rapporter pour l'étude de tout ce qui concerne non seulement la ville et son territoire, mais aussi des fiefs dépendant du comté, des couvents, abbayes et hôpitaux de la région, et le port du Tréport. Après avoir tiré surtout ses ressources de l'agriculture, ce pays avait vu fleurir, à partir du XVIIe siècle, une industrie prospère, celle du verre, à cause de l'apport d'énergie fourni par les cours d'eau et le bois des forêts. Le 26 septembre 1671, les comtes d'Eu s'étaient fait confirmer par lettres patentes de Louis XIV le droit de disposer de verreries. Quelques liasses concernent l'installation de verreries dans la vallée de la Bresle et leurs affaires contentieuses.
Une suite importante d'articles a trait à l'exploitation des forêts d'Eu, de Blangy et du duché d'Aumale. Des mesures de surveillance très rigoureuses, des travaux d'amélioration et une gestion attentive des coupes permirent une exploitation fructueuse.
Après les décrets de 1852, qui mirent sous séquestre les biens de la maison d'Orléans, l'administration en fut assurée par les agents de l'État. Grâce à ce fonds, il est permis de suivre l'exploitation d'une forêt depuis le XVIe siècle jusqu'au début du XXe.
Dans ce chartrier, qui constitue une intéressante documentation pour la seigneurie et le domaine d'Eu, figurent aussi quelques documents sur le château d'Eu, qui, devenu Hôtel de ville et Musée municipal, perpétue au cœur de la ville le souvenir des Guise, de la Grande Mademoiselle, du duc de Penthièvre et de Louis-Philippe et de ses descendants. Cf. également dans le fonds de Dreux, 300 AP I 1103 à 1105, 1110, 1503 à 1510, 1576 à 1609, 2089 à 2106.
2. ARCHIVES DES DOMAINES DE HAUTE-MARNE (Joinville, Arc et Châteauvillain). AP/300(II)/402-AP/300(II)/602.
Le chartrier de la principauté de Joinville, du duché de Châteauvillain et des domaines de Haute-Marne avait été transporté d'Arc-en-Barrois à Dreux avant la dernière guerre.
Les classements anciens ont été réalisés sous deux titres généraux : Joinville et Châteauvillain, villes de l'ancienne province de Champagne, puis chefs-lieux de canton du département de la Haute-Marne.
Les origines lointaines de Joinville se trouvent liées à celles de la grande maison champenoise des Brienne qui, au début du XIe siècle, commença la construction du château.
La dynastie des sires de Joinville, dont le plus célèbre fut le mémorialiste de saint Louis, s'éteignit au début du XVe siècle avec Marguerite, comtesse de Vaudémont.
Un siècle et demi plus tard la baronnie fut érigée en principauté par Henri II en faveur de François, duc de Guise. Après la mort de Mlle de Guise, le château et une part importante de la principauté échurent en 1688 à la Grande Made moiselle et, après elle, à la maison d'Orléans. Le domaine fut légué par Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe, à son neveu, le prince de Joinville.
Quant au duché de Châteauvillain, il avait pour centre une ancienne ville forte, dont la situation était privilégiée. Entourée de prairies, de terres labourables, très fertiles, de collines chargées de vignobles, la localité était traversée par une rivière, source d'énergie pour des moulins et une forge. Les forêts fournissaient le combustible et alimentaient également une bonne partie de la Bourgogne et du Lyonnais.
Avant d'être dépeuplée par la peste, Châteauvillain connut une certaine activité économique, grâce à l'industrie du fer et aussi par la présence dans ses murs de marchands drapiers, de tanneurs et de lardeurs.
Après Jean, sire de Châteauvillain, qui fit construire au début du XIIIe siècle une très belle église, la ville appartint à Charles d'Orléans, aux comtes d'Avau-gour, branche de la maison de Bretagne, à la famille de La Baume et au maréchal de Vitry. En 1704, Châteauvillain et Arc furent adjugés au comte de Toulouse et c'est par le duc de Penthièvre que le duché passa à la maison d'Orléans.
Au moment du transfert du fonds à Dreux, deux inventaires furent rédigés, qui donnent une liste des pièces. et des groupes de pièces. Documents seigneuriaux et domaniaux s'échelonnent du XIIIe au XIXe siècle : lettres patentes des rois de France, titres de propriété, chartes et traités avec des communes, actes d'acquisition, d'échange et de vente, estimations, aveux et dénombrements, actes de foi et hommage, terriers, titres de droits d'usage et règlements des métiers et des foires et marchés, permissions d'édifier ou de réparer des remparts ou des maisons fortes, registres et pièces. de comptabilité des bois et des terres, inventaires mobiliers, nombreux documents concernant les forges et les fourneaux dans cette région où l'industrie du fer prit son essor dès le XIVe siècle et fut particulièrement florissante.
Ces ensembles s'ajoutent aux documents seigneuriaux et domaniaux, conservés dans le fonds de Dreux (Cf. 300 AP I 710 à 734, 1036, 1376, 1473 à 1502, 2042 à 2088, 2250) à l'inventaire duquel il convient de se référer pour toute étude sur ces communes ou localités de l'actuel département de la Haute-Marne. De nombreux articles concernent les domaines de Joinville, Arc et Châteauvillain, soit qu'ils fissent partie autrefois des archives de l'administration centrale de la Maison d'Orléans, soit qu'ils aient été transférés au Palais-Royal lors de la reprise en possession par la duchesse douairière et ses enfants de ces biens.
En dehors de leur intérêt pour l'histoire locale proprement dite, ce fonds est un reflet fidèle de la vie de cette région, caractérisée par la coexistence d'une économie à la fois agricole et industrielle.
3. ARCHIVES DES DOMAINES DE SICILE (Palerme et le Zucco). AP/300(II)/603-AP/300(II)/679.
Les biens de Sicile de Louis-Philippe et de ses descendants n'ont jamais fait partie des possessions de la maison royale de Naples.
Le duc d'Orléans, qui s'était marié à Palerme le 25 novembre 1809, y loua en janvier 1812 la maison Sainte-Thérèse (Santa Teresa), dont il occupa avec les siens le second étage, pendant les travaux d'aménagement effectués à l'appartement d'en bas.
En 1813 et 1814, une première campagne de baux emphytéotiques le rendit propriétaire de fait de l'immeuble qu'il occupait, d'un autre immeuble contigu et de près de 40 hectares. Toujours inquiet sur son sort d'exilé, le duc envoya prudemment à la banque Coutts à Londres, les copies des actes notariés et des titres de propriété. A la maison Sainte-Thérèse il adjoignit un jardin, qu'il orna de plants européens et tropicaux qu'il fit venir d'Angleterre, comme le mobilier et les objets nécessaires à l'existence de sa famille, qui s'agrandit par la naissance en Sicile de trois enfants.
Plus tard, en 1828 et en 1844, Louis-Philippe racheta les cens passifs de ces biens et en acquit ainsi la propriété absolue. Après 1830, il les avait mis en location et l'administration en était assurée par l'abbé Francesco Potenzano.
Ce n'est qu'avec le duc d'Aumale que reprit la constitution d'un ensemble typique de la Sicile et de l'Italie du Mezzogiorno, le En 1853, le duc avait acquis du prince de Partanna, dans la province de Palerme, le domaine du Zucco, qui représentait 1.200 à 1.300 hectares de superficie. C'est également le prince qui fit procéder à l'agrandissement et à l'aménagement du palais de Palerme, qui lui avait été donné par sa mère, la reine Marie-Amélie, en vertu d'un acte du 5 août 1855. Grâce aux acquisitions de terrains qu'il effectua alors, le parc prit son étendue définitive (70 hectares). latifundium.
A la mort du duc d'Aumale, en mai 1897, le domaine passa au duc d'Orléans, qui en 1924 fit vendre le Zucco, considérablement agrandi (2.500 hectares). La partie restante (le parc de Palerme ou parc d'Orléans) fut cédée par accord amiable par la reine Amélie de Portugal, sœur du duc d'Orléans et sa légataire universelle, au duc de Guise, qui la conserva jusqu'en 1940.
La partie la plus riche du fonds concerne la période 1880-1925. Confrontés successivement aux offensives du phylloxéra, du mildiou, puis de la hausse des prix manufacturés et des salaires, les entièrement orientés vers la grande culture, sont particulièrement menacés. L'insistance que montre l'administration du duc d'Orléans à vouloir vendre le Zucco est la preuve de cet état de fait : en 1920, les services financiers de l'administration ducale calculent que l'intérêt rapporté par le Zucco durant les vingt dernières années est de 0,38 %. latifundia,
L'administration et la gestion ne se montrent pourtant pas inefficaces, bien au contraire. Le grand intérêt qu'offrira sans doute l'étude du domaine du Zucco, tient à la rigueur et même au caractère pointilleux de la gestion.
L'ensemble constitué par la comptabilité, les budgets, et les rapports semble tout à fait remarquable : homogénéité, continuité relativement bonne de ces documents doivent permettre d'arriver assez rapidement à donner une idée très précise de la rentabilité du domaine.
Il est certain aussi que les documents concernant le vignoble (notamment trois cartes très intéressantes sur le développement du phylloxéra en Sicile) sont suffisamment riches pour qu'on puisse avoir une vision précise des problèmes vinicoles en Sicile à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En même temps, l'ensemble des documents commerciaux, notamment la correspondance avec les négociants d'Italie, de France et d'autres pays, devrait permettre de dresser une carte des circuits de vente. On trouvera aussi dans les documents concernant le personnel, des renseignements utiles sur les rapports entre l'administration et la population.
Il faut souligner, enfin, l'importance de la correspondance, la très belle série de copies de lettres, qui offre aussi un riche bagage documentaire qualitatif.
Les archives des domaines de Sicile de la Maison de France présentent un intérêt d'autant plus grand que les ensembles de documents sur l'administration d'une grande propriété viticole à cette époque sont rares. Il convient, évidemment, pour les utiliser, de connaître l'italien, puisqu'une grande partie des papiers est dans cette langue.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt
Historique de conservation :
En 1976 est paru le tome premier de l'inventaire des Archives de la Maison de France, dans lequel se trouvait répertorié le fonds de Dreux, constitué non seulement par des papiers personnels de Louis-Philippe, de ses ascendants et descendants, mais aussi et surtout par les titres des divers domaines et par les documents de l'administration, ainsi que par ceux de la comptabilité de l'apanage, des biens, revenus et dépenses de la maison d'Orléans.
Le présent volume, qui constitue le second tome, est formé de deux parties distinctes.
La première est l'inventaire de trois fonds domaniaux, transférés successivement à Dreux dans le centre d'Archives, que, depuis la fin du XIXe siècle, abritaient le bâtiment dit l'"Évêché" et ses dépendances. Ce sont les archives du comté et domaine d'Eu, celles de Joinville et des domaines de Haute-Marne et, enfin, celles des biens de Sicile, à Palerme et au Zucco. Les deux premiers de ces fonds seuls avaient reçu un classement, tout au moins pour la majorité des articles qui les composaient. Le troisième se trouvait encore en dernier lieu dans les caisses qui avaient servi à son transport. Tous trois sont maintenant pourvus d'inventaires sommaires qui permettent leur utilisation.
La deuxième partie de ce second tome est la plus importante au point de vue de l'histoire générale. Il y est rendu compte des papiers personnels, d'affaires et politiques de Louis-Philippe, de la reine Marie-Amélie, des papiers de leurs enfants, les princes et princesses d'Orléans, de ceux de leur petit-fils, le duc de Chartres et du fils aîné de celui-ci, le prince Henri d'Orléans, et comporte au surplus un fonds distinct provenant de la branche Nemours, issue de Louis d'Orléans, duc de Nemours, fils cadet du roi des Français.
Des inventaires anciens, celui de Jules Flammermont pour les archives d'Eu, les répertoires anonymes des documents de la Haute-Marne ont facilité le travail.
Il importe en outre de signaler le concours précieux apporté à la réalisation du présent volume par des élèves de l'École des chartes qui, préalablement à leur entrée dans le corps des conservateurs d'archives, ont participé de façon notable pendant leur stage à la rédaction de l'inventaire. Il s'agit de Marie-Claude Bartoli-Delmas, Françoise Hildesheimer, Perrine Ramin-Canavaggio et Jacques Bottin. Inventaire des archives des domaines de Sicile (300 AP II, 603 à 679) par Jacques Bottin ; des archives politiques de Louis-Philippe pendant la Monarchie de juillet (300 AP III, 32 à 48) par Perrine Ramin-Canavaggio, (300 AP III, 49 à 53) par Marie-Claude Bartoli-Delmas ; des papiers de Robert d'Orléans, duc de Chartres, de Françoise d'Orléans, duchesse de Chartres et du prince Henri d'Orléans (300 AP III, 198 à 350) par Françoise Hildesheimer.
Un troisième et dernier volume paraîtra plus tard et recensera les papiers, constitués surtout par une très nombreuse correspondance, des chefs successifs de la Maison de France et des princes et princesses d'Orléans, depuis Philippe, comte de Paris (1838-1894) jusqu'à nos jours.
Complétés par un fichier général qui élargira les moyens d'investigation pour certaines suites de liasses, plus sommairement décrites, ces inventaires ainsi publiés permettront une exploitation de ces archives qui totalisent, selon l'estimation que l'on peut en faire, environ 5.000 articles, en liasses, registres et recueils de plans.
Dès 2009, le chantier de déménagement du fonds à Pierrefitte a permis de dématérialiser l'instrument de recherche. M. Landgraf, chargé du fonds, aidé par l'archiviste de la Fondation Saint-Louis, ont revu le conditionnement et l'analyse du contenu des archives. La plupart des dates extrêmes, les intitulés et le contenu ont été mis à jour redonnant au fonds une plus grande lisibilité.
- La cote "Ex CHIFFRE" a été employée pour signaler l'ancienne cotation de l'inventaire du comté d'Eu.
- La "Notice CHIFFRE" correspond à la cote du " Catalogue des Cartes et plans, TOME IV", établi par Pascale Maillart et Georges West, revu par Nicole Felkay, en 1986.
- Le détail du contenu des cotes vacantes est décrit dans l'instrument papier des Archives de la Maison de france. Liste des cotes vacantes : AP/300(II)/4, 8, 9, 10, 11, 16, 17, 77, 170, 50, 168, 169, 170, 262, 264, 266, 271 à 306, 402, 403, 417, 505, 506, 517.

Conditions d'accès :

Consultation sur autorisation

Conditions d'utilisation :

Reproduction à usage privé et à des fins de publications sur autorisation

Description physique :

Importance matérielle :
75,66 ml, 627 unités de conditionnement, 11 cotes groupées, 107 plans à plat et 3 plans roulés

Ressources complémentaires :

Huart (Suzanne d'), , tome II, Paris, 1979. Archives de la Maison de France (Branche Orléans), fonds d'Eu, de Haute-Marne et de Sicile
Non renseignées.

Références bibliographiques :

Paris, Pion, 1973-1974, 2 vol. in-8° ; ill. Préface de Mgr le Comte de Paris. Louis-Philippe. Mémoires. 1773-1793.
Catalogue de l'exposition. Archives nationales, Hôtel de Rohan, octobre 1974-février 1975. Un vol. in-4° ; ill. par Suzanne d'HUART. p. 159 à 169. Louis-Philippe. L'homme et le roi. 1773-1850.Louis-Philippe et Guizot d'après leur correspondance,Actes du Colloque Guizot (Paris, 22-25 octobre 1976),
Texte établi et présenté par Suzanne d'HUART. Présentation de l'illustration par Jean-Pierre BABELON. Paris, Flammarion, 1976, in-8° ; ill. Édition en langue anglaise, Delacorte Press, New York, 1977. Louis-Philippe. Journal de mon voyage d'Amérique.
(300 AP I, 1 à 2634). Inventaire par Suzanne d'HUART. Préface par Jean FAVIER, Directeur général des Archives de France. Paris, Archives nationales, 1976, in-8° ; ill. Les archives de la Maison de France (Branche d'Orléans). Tome I. Fonds de Dreux
CASTILLON DU PERRON (Marguerite), Paris, Perrin, 1963, 2 vol. in-8°. Louis-Philippe et la Révolution française,
DUHAMEL (Jean), janvier 1969, p. 38 à 45. Louis-Philippe et Victoria, Revue des Deux Mondes,
HYSLOP (Béatrice), Paris, 1965, in-8°. L'apanage de Philippe-Égalité. Société d'Études robespierristes,
LEMAIRE (Jean-François), mars 1969, p. 551 à 568. Le Roi dans les trois journées de février 1848, Revue des Deux Mondes,
SAFFROY (Gustave), Paris, 1968. Tome I, nos 11422 à 11546. Bibliographie généalogique, héraldique et nobiliaire de la France,Histoire de la Maison de France. Les ducs d'Orléans.

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_050151

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