Inventaire d'archives : 2S. Routes ou grande voirie, circulation et transports routiers.

Contenu :

Les ingénieurs des Ponts et Chaussées ont organisé le réseau routier corrézien dans le prolongement des travaux réalisés par les intendants du XVIIIe siècle, tels ceux de la route de Lyon à Bordeaux engagés par Turgot à partir de 1769 entre Ussel et Larche. Ne comptant qu'une seule route impériale sur son territoire au début XIXe siècle, la route de Paris à Toulouse via Uzerche et Brive, la Corrèze bénéficia du décret du 10 janvier 1810 qui ajouta quatre axes supplémentaires de 2e et 3e classes. Elle était traversée sous la Restauration et la Monarchie de Juillet par cinq routes royales, les routes de Paris à Toulouse, de Lyon à Bordeaux, de Limoges à Rodez, de Clermont à Toulouse et la route de Figeac à Montargis, qui sont respectivement devenues routes nationales 20, 89, 120, 122 et 140. Un réseau complémentaire fut constitué par la suite en application du décret du 22 novembre 1930 qui transformait plusieurs voies de grande communication en routes nationales, créant ainsi les RN 678, 679, 680, 682, 691, 701 et 702.
Le décret du 16 décembre 1811 avait en outre établi la distinction entre routes impériales et routes départementales. Ces dernières furent alors transférées à la charge des départements. Après un nouveau décret, celui du 7 janvier 1813, dressant le tableau des premières routes départementales, celles-ci connurent un essor, surtout à partir de la Monarchie de Juillet, époque durant laquelle augmentèrent les subventions destinées à leur aménagement. Le réseau corrézien comptait en 1813 quatre routes départementales classées (Limoges-Bort, Tulle-Aubusson, Tulle-Figeac, AurillacAngoulême). Les ordonnances du 19 mai 1834 et du 19 janvier 1846 ajoutent au classement la RD 5 37 de Lubersac au Martoulet (Haute-Vienne) pour la première, et les RD 6 (Brive-Mauriac), RD 7 (SaintDenis-Aurillac), RD 8 (Mauriac-Aubusson) et RD 9 (Tulle-Mauriac) pour la seconde. Enfin, le décret du 24 août 1878 complèta le réseau avec le classement des RD 10 (Brive-Eymouthiers) et RD 11 (Ussel-Murat).
La loi du 10 août 1871 permit aux conseil généraux de mettre en place un service vicinal pour la construction et l'entretien aussi bien des routes départementales que des chemins vicinaux. Les travaux furent alors menés conjointement par les agents voyers et les ingénieurs des Ponts et Chaussées. Classés par route, les dossiers de la préfecture et des Ponts et Chaussées témoignent des divers travaux d'aménagement des routes et des procédures engagées. Outre les affaires relatives aux travaux d'ouverture des routes, de construction d'ouvrages d'art, ou bien liées au classement des routes, la majeure partie des dossiers porte sur les procédures d'adjudication des travaux à effectuer, d'indemnisation, de permissions de voirie et d'alignement, notamment dans les traverses des villes. Plans, profils et croquis complètent systématiquement ces derniers. Les dossiers attachés à la police du roulage témoignent enfin de l'action de contrôle de la circulation et d'organisation des transports routiers conduite par les préfets, aussi bien à travers les recueils de statistiques que par le biais des dossiers liés au contrôle de la réglementation ou de ceux relatifs à la mise en place du réseau des lignes d'autobus.
 

Cote :

2S/1-941

Description physique :

Importance matérielle :
49,6

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD019_02S

Où consulter le document :

Archives départementales de la Corrèze

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