Inventaire d'archives : Fonds Boissy d’Anglas (1798-1853)

Contenu :

Les minces épaves qui constituent ce fonds n’étaient qu’une faible partie du fonds d’origine dont on ne peut que déplorer l’éclatement entre différents dépôts français.
Les papiers qui concernent l’activité de Boissy d’Anglas en tant que commissaire extraordinaire dans les départements de l’Ouest en 1814 et 1815 ont été envoyés aux archives départementales de la Vendée. Seul le microfilm en a été conservé aux Archives nationales. Divers autres papiers ont été acquis par les Archives départementales de l’Ardèche. Parmi les épaves conservées sous la cote 175AP on peut signaler la tentative de transaction entre Bonaparte premier Consul et le comte de Provence, en 1803, et diverses lettres reçues ou envoyées par Boissy d’Anglas.
Le dossier 175AP/4, contient des manuscrits divers dont un relatif à la présentation du code civil.

Cote :

175AP/1-175AP/5

Publication :

Archives nationales
1962

Informations sur le producteur :

Boissy d'Anglas, François-Antoine de (1756-1826)
François-Antoine, comte de Boissy-d’Anglas, naquit à Saint-Jean-Chambre (Ardèche) le 8 décembre 1756 d’une famille protestante.
Reçu avocat au parlement de Paris avant la Révolution, il avait accepté la charge de maître d’hôtel de Monsieur mais était surtout préoccupé de littérature.
Elu député du Tiers-Etat à Lyon par la sénéchaussée d’Annonnay, il fut réélu à la Convention et envoyé en mission avec Legendre et Vitet pour réprimer les troubles survenus à propos des subsistances.
Pendant la Terreur, il se montra très réservé et se joignit à Tallien et Barrère pour combattre Robespierre au 9 Thermidor.
Secrétaire de la Convention en Vendémiaire, il fut chargé de veiller à l’approvisionnement de la capitale le 1er prairial an III (20 mai 1795), il présidait la séance quand les émeutiers envahirent la salle et lui présentèrent au bout d’une pique la tête du malheureux Féraud. Chargé de présenter le rapport sur la future constitution en juin 1795, il fut élu au conseil des Cinq-cents le 22 vendémiaire an IV (14 octobre 1795).
Il se rapprocha alors du parti clichyen et fut proscrit au 18 fructidor (4 septembre 1796). Il réussit à se cacher et vint se constituer prisonnier deux ans après à l’île d’Oléron. Le 18 brumaire le libéra.
Il est membre du Tribunat en 1801, sénateur en 1805, le 26 avril 1808, comte d’Empire et, en 1810, grand officier de la Légion d’honneur. En 1814, il fut envoyé par l’Empereur comme commissaire extraordinaire dans la 12e division militaire (La Rochelle) pour y organiser la résistance. C’est de là qu’il envoya son adhésion à la déchéance de l’Empereur.
Louis XVIII le nomme pair de France le 4 juin 1814. Au retour de l’île d’Elbe, Napoléon, oubliant sa conduite, le chargea de l’organisation des départements du midi et le créa pair des Cent-jours (2 juin 1815).
Après Waterloo, Boissy d’Anglas vota contre l’avènement de Napoléon II.
Eliminé de la Chambre des pairs au retour de Gand (24 juillet 1815) il y fut réintégré le 17 août suivant. A la Chambre haute, il reprit la défense des libertés publiques. Membre de l’Académie des Inscriptions depuis 1816, il mourut à Paris le 20 octobre 1826.

Informations sur l'acquisition :

Achats, 1955-1993.

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_001911

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