Inventaire d'archives : Société anonyme des plantations Saint-James (1886-1963)

Contenu :

Le fonds du négoce Paulin Lambert se compose essentiellement de la correspondance, et d'un intéressant dossier sur le procès qui opposa ses deux fils héritiers à son gendre, après sa mortVoir 129 AQ 13 dossier 4..Pour la société Ernest Lambert et Cie de 1906 sont conservés les statuts, l'actionnariat, les conseils d'administration et assemblées générales, une correspondance tardive puisqu'elle ne débute qu'en 1941, et une comptabilité assez récente aussi (les bilans depuis 1931, le grand livre et le journal depuis 1936) et assez fragmentaire, surtout pour le journal qui ne couvre que huit ans. Les dossiers sur le contingentement des rhums, les bilans, les relations avec les organismes professionnels, quelques renseignements sur la fabrication et les achats de rhum, un dossier publicitaireVoir 129 AQ 122. complètent utilement ce fonds.Les archives des filiales et participations de cette société offrent également de l'intérêt. Pour la société anonyme de 1919, les statuts, bilans, inventaires sont conservés ; pour la société Caïman, la constitution de la société, les actionnaires, les situations ; pour la société des investissements aux Caraïbes, le dossier de reconversion des plantations Saint James ; pour la Compagnie péninsulaire et française, les assemblées générales et les conseils d'administration.L'ensemble éclaire les vicissitudes de la production du rhum à la la Martinique du 19e siècle aux années 1950 et 1960. Il s'agit d'une marque de rhum de tout premier plan, dont les propriétaires ont joué un rôle important dans les organismes professionnels de cette branche d'activité.

Cote :

129 AQ 1-137

Publication :

Archives nationales d'outre-mer
Aix-en-Provence

Informations sur le producteur :

Société des plantations Saint-James (Marseille - la Martinique)
Aux environs de 1845 Paulin Lambert, négociant en vins et liqueurs à Marseille, introduisit sur le marché français le rhum en provenance des Antilles. Il devint l'un des plus gros importateurs de cette eau de vie distillée des sirops, appelés mélasses, qui étaient les résidus de la fabrication du sucre. Ayant pris, trente ans plus tard, ses deux fils Ernest et Eugène, comme collaborateurs, il déposa au tribunal de commerce de Marseille, en 1882 ou 1884, la marque commerciale Rhum des plantations Saint James et commença, l'année suivante, à commercialiser le produit. Á cette époque il possède des bureaux et magasins à Saint Pierre à la Martinique, à Marseille, siège de son négoce, et à Bordeaux et Paris, qui sont des succursales.Jusqu'en 1890 il s'approvisionnait auprès des petits distillateurs locaux de la Martinique : à cette date il acquit le domaine de Trouvaillant, ancienne sucrerie, qu'il baptisa "Plantations Saint James" (aujourd'hui dans la commune de Sainte-Marie) et qui fut le point de départ de riches plantations coloniales. L'année suivante, il acheta les domaines Deguerre et Beauséjour qui furent incorporés aux plantations Saint James. En 1903 ce fut le tour du domaine des Sablons-Bellevue, proche des précédents. Propriétaire également de certaines formes de bouteille, iI sut investir dans la publicité afin que la marque gagne en notoriété.Cet ensemble domanial fut apporté, ainsi que la marque, à la société en commandite par actions Ernest Lambert et Cie, qui fut fondée par les fils de Paulin Lambert, mort en 1905. Ernest, né à Marseille en 1858, fut nommé en 1931 commandeur de la Légion d'honneur en qualité de vice-président du Syndicat des distillateurs de France et des colonies.Cette société, dont le siège social était à Neuilly, exploitait les établissements de la Martinique ainsi que ceux de Marseille, Neuilly et Bordeaux qui vendaient ses productions de rhum. En 1929 elle céda à la Société anonyme d'importation des rhums des colonies françaises sa filiale créée en 1919, les droits aux baux des locaux qu'elle occupait à Neuilly, Marseille et Bordeaux, ainsi que le monopole d'importation et de vente du rhum Saint James. Elle se consacra alors à l'exploitation de son domaine colonial, qui s'était étendu par l'achat de divers autres domaines : Rivière Blanche en 1911, Acajou en 1912, Fonds Bourlet en 1929 qui, avec le groupe initial, forment les quatre habitations du domaine agricole de la firme. Transformée en société anonyme le 6 septembre 1926, la Société anonyme des établissements métropolitains E. Lambert et Cie, qui en 1920 reçut le monopole d'importation et de vente du rhum des plantations Saint James, fut transformée en société anonyme des établissements E. Lambert et Cie réunis, en 1939, après apport de la fusion de la Société des liqueurs des îles de la Veuve Amphoux (SARL). Elle vit son siège transféré en 1940 à Fort-de-France, et sa raison sociale modifiée le 10 décembre 1954 pour devenir la société anonyme des plantations Saint James, au moment du rachat par le comte de Viraye. En 1965 elle fut mise en liquidation.Les autres sociétés présentes dans l'instrument de recherche sont des créations ou des participations de la précédente.La Société Caïman, compagnie des planteurs et importateurs réunis, fut constituée en 1938 par apport du département de vente de la Société Haubourg et ses fils, propriétaire depuis 1931 d'une marque de rhum lancée en 1910 et dénommée rhum Caïman. Située au Havre, elle avait parmi ses actionnaires la famille Lambert et avait une représentation commune avec la Société coloniale.De même, la Société anonyme des plantations Saint James prit une participation de 25 % dans la création de la SARL Société d'investissement aux Caraïbes, créée en 1956 pour réaliser le programme de concentration et de reconversion que la Société des rhums Saint James avait soumis aux autorités administratives.Pour la Compagnie péninsulaire et française, le cas est un peu différent : une première société a été dissoute en 1907 et une seconde a été immédiatement créée par Ernest Lambert, qui apporta le fonds de commerce de l'ancienne société qu'il avait rachetée, et qui avait pour objet la vente et fabrication de vins apéritifs et toniques. Il en était le principal actionnaire. Elle fut dissoute par anticipation en 1910. La Compagnie générale des jus de fruits, connue sous le titre Jus de fruits Saint James, fut fondée le 13 novembre 1942 par Ernestine Lambert. La même personne décida en 1942 de fonder une SARL appelée Relais de France, afin d'exploiter dans les principales villes d'Europe et du monde des établissements ayant pour objet principal la diffusion de grandes marques, françaises et surtout coloniales. Elle s'intéressa même à la Société nouvelle de l'Hôtel Claridge pour en racheter une partie des actions. Elle devint par la suite la société anonyme des établissements métropolitains E. Lambert et Cie réunis. Nom donné aux distilleries agricoles en Martinique.

Conditions d'accès :

Libre accès aux originaux
Publiable sur internet

Langues :

français

Description physique :

10 mètres linéaires

Ressources complémentaires :

Ministère des Colonies : Séries documentaires - <a href="http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/wz818zvuf">Généralités (1778-1910)</a>Administration centrale - Direction des affaires économiques et du Plan - <a href="http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/wz818kgdihl">Rhums et sucres (1909-1946)</a> Archives privées : Fonds de <a href="http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/ea418xss">la sucrerie-rhumerie Le Galion à la Martinique (118 AQ, 1826-1985)</a><a href="http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/wz818kiilgu">Papiers de la Société industrielle et agricole de la Pointe-à-Pitre (125 APOM, 1905-1985)</a>

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRANOM_14129

Archives nationales d'outre-mer - ANOM

Liens