Inventaire d'archives : Armorial des villes au 19e siècle
Cote :
BB/29/987-BB/29/988, BB/29/991-BB/29/992,BB/29/1081-BB/29/1083
Publication :
Archives nationales
2011
Paris
Informations sur le producteur :
Commission du sceau, ministère de la Justice (bureau du sceau)
Après avoir autorisé les particuliers bénéficiaires de titres à porter des armoiries (1er statut du 1er mars 1808), Napoléon 1er rétablit les armoiries en faveur des villes, communes et corporations (décret du 17 mai 1809). Le décret précise que les villes, communes et corporations qui désirent obtenir des lettres patentes portant concession d’armoiries peuvent s’adresser à cet effet au Prince archichancelier de l’Empire, président du Conseil du sceau des titres.La procédure complète, en cours sous l’Empire, s’appuie sur la circulaire aux préfets du 4 juillet 1809. La ville prend une délibération tendant à ce qu’il lui soit accordé des armoiries.Le préfet saisit le conseiller d’État, directeur général de la comptabilité des communes et des hospices au ministère de l’Intérieur, qui donne un avis et permet à la ville de poursuivre la demande au Conseil du sceau.Lors d’une de ses séances, le Conseil du sceau des titres examine la demande et formule des conclusions qui, si elles sont favorables, accordent à la ville les armoiries demandées, après qu’il aura été justifié du paiement des frais d’expédition des lettres patentes, au taux fixé pour les villes en fonction de leur classe.Le préfet rend ensuite un arrêté pour approuver la délibération municipale et autoriser la ville ou la commune à solliciter des lettres patentes auprès du Conseil du sceau des titres. Après la chute de l’Empire, Louis XVIII décide, par l’ordonnance du 26 septembre 1814, que les villes et communes du royaume reprendront les armoiries qui leur avaient été attribuées par les rois de France, le roi se réservant d’en accorder aux villes et communes qui n’en auraient pas encore. L’article 1er de l’ordonnance précise que les villes et communes appliqueront le sceau de ces armoiries sur les actes de leur administration, après les avoir préalablement fait vérifier par la Commission du sceau et avoir obtenu le titre nécessaire, des lettres patentes. L’ordonnance du 26 décembre 1814 fixe les droits à payer pour l’obtention de ces titres, selon la classe à laquelle appartient la ville ou la commune. Pendant les Cent Jours, Napoléon revenu au pouvoir annule, par son décret du 15 avril 1815 , les ordonnances royales des 26 septembre et 26 décembre 1814, rétablissant la validité des précédents décrets impériaux relatifs aux armoiries des villes. La monarchie rétablie ignore l’épisode des Cent Jours et continue à appliquer les décrets de septembre et décembre 1814. Supprimées en 1848, les lettres patentes sont rétablies par Napoléon III, en 1862, sous une forme d’ailleurs facultative(ce qui explique par exemple que, pour la ville de Tournus, qui s'est vue attribuer des armoiries par décret du 10 août 1861, aucune lettre patente n'ait été enregistrée).
Informations sur l'acquisition :
Les registres ont été versés par le service des archives du ministère de la Justice aux Archives nationales le 11 février 2003.
Conditions d'accès :
Libre
Conditions d'utilisation :
Libre
Langues :
Documents en français
Description physique :
Dimensions :
7 registres
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
La bibliographie concernant l’héraldique étant particulièrement fournie mais souvent ancienne, on renverra le lecteur à la Bibliographie héraldique internationale publiée par Michel POPOFF au Léopard d’Or, à Paris, en 2003. L’ouvrage est mis en ligne, avec des mises à jour jusqu’en mai 2008, sur le site de la Société française d’héraldique et de sigillographie (http://sfhs.free.fr). De très nombreux armoriaux locaux (pays, provinces, départements) y sont recensés.On signalera cependant au lecteur les ouvrages suivants :
DE SAINT-FARGEAU (Eusèbe), Armorial des villes de France, Paris, Impr. de F. Didot frères, 1847, 3 vol.
GIRAULT TRAVERSIER (Henri) et VAISSE (Léon), Armorial national de France. Recueil complet des armes des villes et provinces du territoire français, Paris, H. Traversier, 1860.
MEURGEY (Jacques), Bibliographie des travaux relatifs aux armoiries des provinces et villes de France et de quelques pays étrangers, Paris, C. Bosse, 1929, 142-7 p.
MATHIEU (Rémi), Le système héraldique français, Paris, J. B. Janin, 1946, 311 p., ill.
LOUIS (Robert), Armoiries des villes de France. Blasons des préfectures et des sous-préfectures, Paris, Girard, Barrère et Thomas, 1949, 92 p.
LOUIS (Robert) et MEURGEY DE TUPIGNY (Jacques), L’art héraldique : ses applications modernes, Nancy, Palais ducal, 1949, 79 p.
Communicaciones y conclusiones del III Congreso internacional de genealogia y heraldica : Madrid, 6 al 11 de octubre de 1955, Madrid, Ediciones del Instituto internacional de genalogia y heraldica, 1955, 720 p.LOUIS (Robert), Le symbole communal français : la composition moderne d’un blason urbain et sa légalité, p. 331-338.
Recueil du IVe Congrès international des sciences généalogiques et héraldiques, Bruxelles : Traditions et vie, 1958, 470 p., ill.LOUIS (Robert), La composition héraldique des blasons des capitales européennes, p. 163-172, ill.
PASTOUREAU (Michel), Les armoiries, Turnhout (Belgique), 1976, 81 p. (Typologie des sources du Moyen-Âge occidental, 20).
PASTOUREAU (Michel), Traité d’héraldique, 2nde éd. revue et augm., Paris, Picard, 1993, 407 p., ill.
PASTOUREAU (Michel) et POPOFF (Michel) dir., Les armoiries : lecture et identification, Paris, Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France, 1994, 102 p., ill.
LARTIGUE (Jean-Jacques), Armorial général des communes de France, Paris, Christian, 1995, 421 p.-XVI p. de pl. en coul., ill.
PASTOUREAU (Michel), Figures de l’héraldique, Paris, Gallimard, 1996, 144 p., ill. (Découvertes, 284).
Actes du 24e Congrès international des sciences généalogiques et héraldiques, Besançon, septembre 2000, Paris : Fédération française de généalogie. 2002. vol. 2 « Héraldique », 336 p. VOLPERT (Henri), L’héraldique urbaine en France, p. 329-336, ill.
LAMARQUE (Philippe), L’héraldique napoléonienne, Saint-Jorioz, Éd. du gui, 1999, 2 vol., 577 p. + 118 planches h-t coul.
Revue française d’héraldique et de sigillographie
Pour comprendre l’organisation complexe des rouages du ministère de la Justice au XIXe siècle et se repérer dans les archives produites, le lecteur consultera :
DAINVILLE-BARBICHE (Ségolène de), « Les archives du sceau. Naturalisations, mariages, changements de nom, titres », dans La Gazette des archives, 1993, n°s 160-161, p. 127-151.
DAINVILLE-BARBICHE (Ségolène de), De la justice de la Nation à la justice de la République. 1789-1940. Guide des fonds judiciaires conservés au Centre historique des Archives nationales, Paris, Centre historique
Les registres ici inventoriés ont par ailleurs fait l'objet de la publication suivante :
Couleurs et symbolique : armoiries des villes sous le Premier Empire et la Restauration. Paris, Somogy Editions d'art, Archives nationales, 2010, 319 p. ill.
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAN_IR_050370