Inventaire d'archives : Fonds Martin Nadaud

Cote :

11 J 1-800

Publication :

Archives départementales de la Creuse
2015
30 rue Franklin Roosevelt 23 000 Guéret

Informations sur le producteur :

Martin Nadaud naît le 17 novembre 1815 à Soubrebost en Creuse. A 15 ans il part à Paris pour mener la pénible existence d'ouvrier maçon. C'est à cette même époque qu'il s'enthousiasme pour la politique au cours des évènements de juillet 1830. Il participe aux manifestations républicaines, aux émeutes des premières années de la monarchie de Juillet (1830-1848). Assoiffé de connaissance, il fréquente également les écoles mutualistes du soir et les cours payants, puis dispense, jusqu'en 1848, son savoir à ses compagnons de labeur bien souvent illettrés. Le 23 février 1839, après une campagne fructueuse, il revient pour la quatrième fois dans la Creuse et se marie avec Jeanne-Julienne Aupetit. Elle lui donne une fille unique, Désirée. De retour à Paris il mène de front son travail de maçon et ses activités politiques. Sa réputation et son implication ne cessent de croître et après un échec à l'élection à l'Assemblée constituante le 23 avril 1848, il est élu député de la Creuse le 13 mai 1849. Il quitte alors la truelle pour monter à la tribune et intervient dans les questions d'urbanisme, de législation ouvrière et de politique extérieure.
Suite au coup d'état de Louis Napoléon le 2 décembre 1851, Martin Nadaud est banni par décret le 9 janvier 1852. Il s'exile en Belgique puis en Angleterre où il reprend son métier de maçon. Il devient par la suite instituteur à Londres et à Brighton en 1855, puis professeur de français à l'école militaire de Wimbledon.
En juillet 1870, alors que l'hexagone déclare la guerre à la Prusse, Martin Nadaud rentre définitivement en France. Léon Gambetta le nomme Préfet de la Creuse le 6 septembre 1870. Il est élu conseiller municipal de Paris le 25 juillet 1871 puis entre à la Chambre des députés le 20 février 1876 comme député républicain de l'arrondissement de Bourganeuf et sera réélu trois fois jusqu'en 1885. Durant ces quatre législatures il appuie encore de nombreuses actions tant dans le domaine social (régime des prisons, accidents du travail, assistance publique) que dans le domaine de l'urbanisme (suppression des murs d'enceinte de Paris, des logements insalubres) ou dans celui de la politique républicaine. Evincé de la scène politique en 1889 après un échec aux législatives contre Emile Coutisson, Martin Nadaud consacre ses dernières années à la rédaction de ses souvenirs avec Les Mémoires de Léonard (1895). Cet ouvrage constitue un précieux témoignage sur la condition ouvrière au XIXème siècle. En 1898, Martin Nadaud décède dans son village natal.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD023_0472_SERIE_11J

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