Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Bonneuil-en-France (1654-1993)

Contenu :

Le fonds des archives déposées de Bonneuil-en-France comporte les registres de délibérations du conseil municipal de 1793 à 1948, avec une lacune entre 1840 et 1888 (sous-série 1D). Par dérogation, les registres paroissiaux et d'état civil (série E) sont restés en commune : seuls sont ici répertoriés un registre des naissances (1794-1795) et un registre des décès (1795-1796).
Certaines thématiques peuvent paraître peu représentées, comme l'agriculture (sous-série 3F) ou la construction et la gestion des bâtiments communaux (série M). Néanmoins globalement, le fonds recèle de nombreux dossiers assez complets pour permettre de reconstituer l'histoire de la commune de façon relativement approfondie.
La sous-série 6F concernant les mesures d'exception est assez riche en documents consacrés au ravitaillement et au rationnement durant les deux guerres mondiales. Par ailleurs ces deux conflits sont bien représentés dans la sous-série 4H, notamment la Seconde Guerre mondiale, avec plusieurs affiches liées à la propagande vichyste, ou encore un important dossier concernant la défense passive. Un ensemble comportant de nombreuses pièces (notamment des affiches) relatives à l'implantation d'industries chimiques sur le territoire de la commune est disponible sous la cote 5I2.
La série O, outre les traditionnels dossiers liés à l'entretien de la voirie, contient aussi des éléments permettant de retracer l'arrivée de l'eau potable, du gaz et de l'électricité dans la commune. Deux dossiers évoquent la présence et l'extension de l'aéroport du Bourget, qui sépare le bourg de son hameau du Pont-Yblon (2O11 et 2O12).
La sous-série 3Q comprend un ensemble très complet sur l'hospice de Bonneuil-en-France, de sa création en 1890 à sa fermeture en 1963. On y retrouve notamment le détail de ses possessions et plusieurs registres de délibérations.
On peut noter également la présence de quelques pièces antérieures à 1790 : une copie d'un procès-verbal d'arpentage des terres du « Hazeray » du XVIIe siècle II1), un terrier de l'église et de la fabrique du XVIIIe siècle (II2), ou encore une table des vassaux et censitaires de la seigneurie de Bonneuil en 1773 (II3).
Il faut enfin signaler la présence dans ce fonds de plus d'une centaine d'affiches. Si une bonne partie relaie des informations d'ordre administratif général (recensement militaire, assurances et mutuelles), d'autres présentent un intérêt historique et/ou esthétique évident, sur le plan local ou national.

Cote :

E-DEPOT 55 II1 - 2T3

Publication :

Archives départementales du Val-d’Oise
2015

Informations sur le producteur :

Bonneuil-en-France (Val-d'Oise)
Bonneuil-en-France est une commune rurale de 715 habitants (population légale 2011, source INSEE) appelés " Bonneilleux ". Elle est située au sud-est du département du Val-d'Oise, en limite du département de Seine-Saint-Denis.
Elle est entourée par les communes de Gonesse, Arnouville et Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise, Dugny et Le Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis.Trois cours d'eau la traversent : le Petit Rosne et la Morée sont des affluents du Croult, qui lui-même se jette dans la Seine. La Morée a toutefois été couverte au XIXe siècle ; son emplacement correspond à la limite entre Bonneuil-en-France et Dugny.
Le village a la particularité d'être traversé par l'aéroport du Bourget : de ce fait, le hameau du Pont-Yblon (autrefois rattaché à la paroisse de Dugny), se trouve isolé du reste de la commune.
Il est intéressant de noter également la présence d'un lieu-dit dénommé Les Hazerets. D'après la monographie rédigée par l'instituteur de la commune en 1899, ce nom serait une déformation de " lazaret " (hôpital) et ferait référence à l'époque des guerres de religion, où des cabanes avaient été construites afin de prodiguer des soins aux blessés lors de combats. L'instituteur évoque par ailleurs la découverte de nombreux corps sur le site dans les années 1880.
Il est fait mention du territoire de Bonneuil-en-France dès le VIIe siècle, alors que Dagobert en accorde la jouissance aux moines de Saint-Denis. En 832, lors du partage des terres de l'abbaye de Saint-Denis, les terres de Bonneuil sont inventoriées. A partir du XVIe siècle, la seigneurie appartient à la famille de Thou, puis de Harlay, par alliance.
La commune compte plusieurs édifices notables. Ainsi, l'église Saint-Martin, monument gothique établi au XIVe siècle et menaçant ruine en 1738 selon les mots de l'Abbé Lebeuf dans son Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris (1754), a été reconstruite entre 1768 et 1773. Elle a bénéficié d'une restauration en 2006 et abrite notamment une pieta du XVIe siècle en bois polychrome.
L'instituteur évoque également un château " récemment restauré ", qui en 1870 a abrité des religieuses espagnoles, réfugiées politiques.Bonneuil-en-France a enfin accueilli un hospice pour vieillards. Fondé en 1890 par le legs testamentaire d'Adélaïde Deslandes, riche propriétaire de la commune, l'établissement tomba en déshérence après la Seconde Guerre mondiale et ferma définitivement ses portes en 1963. Il était géré par un conseil d'administration présidé par le maire ; les soins étaient prodigués par les sœurs de la Congrégation des filles de la Croix.
Bonneuil-en-France est une commune rurale de 715 habitants (population légale 2011, source INSEE) appelés " Bonneilleux ". Elle est située au sud-est du département du Val-d'Oise, en limite du département de Seine-Saint-Denis. Elle est entourée par les communes de Gonesse, Arnouville et Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise, Dugny et Le Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis.Trois cours d'eau la traversent : le Petit Rosne et la Morée sont des affluents du Croult, qui lui-même se jette dans la Seine. La Morée a toutefois été couverte au XIXe siècle ; son emplacement correspond à la limite entre Bonneuil-en-France et Dugny.Le village a la particularité d'être traversé par l'aéroport du Bourget : de ce fait, le hameau du Pont-Yblon (autrefois rattaché à la paroisse de Dugny), se trouve isolé du reste de la commune. Il est intéressant de noter également la présence d'un lieu-dit dénommé Les Hazerets. D'après la monographie rédigée par l'instituteur de la commune en 1899, ce nom serait une déformation de " lazaret " (hôpital) et ferait référence à l'époque des guerres de religion, où des cabanes avaient été construites afin de prodiguer des soins aux blessés lors de combats. L'instituteur évoque par ailleurs la découverte de nombreux corps sur le site dans les années 1880.Il est fait mention du territoire de Bonneuil-en-France dès le VIIe siècle, alors que Dagobert en accorde la jouissance aux moines de Saint-Denis. En 832, lors du partage des terres de l'abbaye de Saint-Denis, les terres de Bonneuil sont inventoriées. A partir du XVIe siècle, la seigneurie appartient à la famille de Thou, puis de Harlay, par alliance.La commune compte plusieurs édifices notables. Ainsi, l'église Saint-Martin, monument gothique établi au XIVe siècle et menaçant ruine en 1738 selon les mots de l'Abbé Lebeuf dans son Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris (1754), a été reconstruite entre 1768 et 1773. Elle a bénéficié d'une restauration en 2006 et abrite notamment une pieta du XVIe siècle en bois polychrome. L'instituteur évoque également un château " récemment restauré ", qui en 1870 a abrité des religieuses espagnoles, réfugiées politiques.Bonneuil-en-France a enfin accueilli un hospice pour vieillards. Fondé en 1890 par le legs testamentaire d'Adélaïde Deslandes, riche propriétaire de la commune, l'établissement tomba en déshérence après la Seconde Guerre mondiale et ferma définitivement ses portes en 1963. Il était géré par un conseil d'administration présidé par le maire ; les soins étaient prodigués par les sœurs de la Congrégation des filles de la Croix. Les activités de la commune ont longtemps été majoritairement tournées vers les cultures céréalières. Deux moulins, appartenant à la marquise de Vieuxbourg, ont été recensés dès 1717 lors d'une enquête menée par l'intendant de la généralité de Paris. Bonneuil-en-France a par ailleurs compté de nombreux boulangers jusqu'à la Révolution. En 1899, l'instituteur cite l'existence d'un meunier, de quelques blanchisseurs, d'un charron, d'un fabricant " de menus objets pour serrures " et de trois épiciers et marchands de vin. Il fait également allusion aux dépôts d'engrais qui sont situés le long de la route d'Arnouville : l'implantation d'industries chimiques dans le secteur se poursuivra dans la première partie du XXe siècle.
MONUMENTS ET/OU MOBILIERS REMARQUABLES :
-Hospice.
-Château
-Eglise
-Saint-Martin.

Description :

Critères de sélection :
Des éliminations réglementaires ont été opérées sur des documents n'ayant pas d'intérêt historique.
Mise en forme :
Le classement de ce fonds a été effectué conformément au cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Délai de communicabilité réglementaire : conformément à l'article L213-2 du Code du patrimoine.
Restrictions d'accès liées à l'état matériel des documents : conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur
Publiable sur internet

Conditions d'utilisation :

Conformément au règlement de la salle de lecture en vigueur.

Description physique :

Importance matérielle :
4,30 m.l. (437 articles), 30 affiches, 4 plans, 1 atlas

Ressources complémentaires :

Les archives communales postérieures à 1945 ainsi que les registres paroissiaux et d'état civil restent consultables en mairie.

Mises à jour :

  • Intégration des notices du répertoire dans Thot par Caroline Pompier
  • 2014-12-11

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD095_00444

    Archives départementales du Val-d'Oise

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