Inventaire d'archives : Fonds de la Société psychanalytique de Paris (SPP) (1950-1995)

Contenu :

Introduction
La Société psychanalytique de Paris (SPP) a été fondée en 1926. Il s'agit alors d'une association déclarée. Reconnue d'utilité publique en 1997, son siège est situé au 187, rue Saint-Jacques à Paris (5 arrondissement). e
Lors de sa création en 1926, la SPP a pour but de regrouper tous les médecins de langue française en état de pratiquer la méthode thérapeutique freudienne et de donner aux médecins, désireux de devenir psychanalystes, l'occasion de suivre la psychanalyse didactique indispensable pour l'exercice de la méthode de FREUD. Par la suite, les missions de la SPP ont peu évolué. En 1997, elle est chargée de transmettre et de développer la psychanalyse comme discipline scientifique et méthode thérapeutique fondée sur l'œuvre de FREUD.
Le fonds a fait l'objet d'une procédure de dépôt, signé le 11 avril 2000 par Jean Cournut alors président de la SPP (numéro d'entrée 4579 du 13 avril 2000).
Lors de l'examen du contenu du dépôt, il s'est avéré que le fonds contenait les archives de deux organismes distincts : l'Institut de psychanalyse (IP) et la Société psychanalytique de Paris (SPP). Afin de rendre visible cette séparation entre les archives de l'IP et de la SPP, tout en assurant le respect des fonds, il a été décidé de constituer deux parties ou sous-fonds dans le plan de classement de l'instruments de recherche : la Société psychanalytique de Paris (SPP) a reçu la cote 101 AS I et l'Institut de Psychanalyse (IP) la cote 101 AS II.
 : dépôt du 11 avril 2000. . Modalités d'entrée
. Instrument de recherche :
Le présent répertoire numérique détaillé résulte du classement des deux sous-fonds, l'IP et la SPP, effectués dans le cadre du DESS des Métiers de la Culture, des Archives et de la Documentation de l'Université de Haute-Alsace (Mulhouse) par Tatiana SAGATNI et Céline PARCE.
En 2004, Magali LACOUSSE a procédé à la refonte, la mise en forme, la relecture et l'harmonisation des deux répertoires d'origine ; elle a également repris l'introduction, la bibliographie, les annexes et l'indexation, en vue de la publication d'un répertoire exhaustif du fonds.
Création et débuts de la SPP :
La SPP a été fondée le 4 novembre 1926 par Marie BONAPARTE, Eugénie SOKOLNICKA, Angelo HESNARD, René ALLENDY, Adrien BOREL, René LAFORGUE, Rudolph LOEWENSTEIN, George PARCHEMINEY et Edouard PICHON. Ce sont de jeunes psychiatres, qui, après avoir fondé l'Evolution psychiatrique en 1925, se sont adjoints des femmes non-médecins et Rudolph LOEWENSTEIN, un émigré d'origine polonaise formé à l'Institut de psychanalyse de Berlin. Celui-ci deviendra le principal didacticien du groupe. Les statuts de la SPP sont officiellement déposés le 25 octobre 1927.
Les membres fondateurs sont à l'origine de nombreux projets. Ils organisent la première conférence des psychanalystes de langue française en août 1926, éditent la (RFP) à partir de 1927 et constituent une commission linguistique pour l'unification du vocabulaire psychanalytique français. Le 10 janvier 1934 est inauguré le premier Institut de psychanalyse (IP). Marie BONAPARTE, à l'origine de cette création, en est la première directrice. Revue française de psychanalyse
Cependant de nombreux sujets opposent les membres, qui finiront par former deux écoles de pensée au fil des années : l'une se compose des fidèles à FREUD et à l'Association psychanalytique internationale (API), l'autre regroupe les membres hostiles aux non-médecins et désireux de mettre en place une psychanalyse adaptée aux besoins de la psychiatrie et à la mentalité française. Malgré tout, le groupe se maintient jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Dès 1933, se pose la question de l'accueil des analystes qui fuient la menace nazie, d'Allemagne, puis d'autres pays d'Europe centrale. Marie BONAPARTE, Anne BERMAN, René LAFORGUE et Paul SCHIFF plaident en leur faveur et tentent de les intégrer dans une société que les membres, nationalistes, voudraient plus fermée.
L'Occupation allemande fait cesser toute activité psychanalytique officielle. La ne paraît plus et l'IP est fermé. Revue française de psychanalyse
Les activités de la SPP reprennent progressivement à partir de 1946. La renaît en 1948, publiée par les Presses universitaires de France (PUF). En 1954, le Centre de consultations et de traitements psychanalytiques (CCTP) ouvre ses portes : il offre des cures psychanalytiques gratuites pour les plus défavorisés. Il a également assuré la formation de plusieurs générations de psychanalystes. Revue française de psychanalyse
Scission de 1953 :
Dès 1949, il est question de recréer l'Institut de psychanalyse. En 1951, un comité provisoire est créé afin de rédiger ses premiers statuts. Mais des questions relatives à la formation des analystes retardent son ouverture.
Le rythme des analyses pratiquées par Jacques LACAN, membre de la SPP, varie entre une à quatre séances par semaine, et la durée de ces séances entre quinze et vingt minutes, voire trente minutes. En 1951, la SPP condamne ces pratiques non conformes aux prescriptions de l'API. Jacques LACAN promet alors, devant la commission de l'enseignement (organe qui s'occupe de tout ce qui a trait à la formation et à l'enseignement), de ne plus pratiquer d'analyses didactiques autrement qu'aux rythmes et aux durées classiquement établis.
Deux ans plus tard, le 20 janvier 1953, Jacques LACAN est élu président de la SPP. Dans le mois qui suit son élection, il annonce à la commission de l'enseignement qu'il a en analyse didactique quinze candidats qui ont été soumis à sa technique personnelle, et demande leur admission aux analyses de contrôle. La SPP doit alors faire face à une situation difficile. Il lui est impossible d'accepter la candidature de sujets analysés selon une méthode que la commission de l'enseignement avait déjà condamnée deux années plus tôt.
Le 16 juin 1953, Jacques LACAN est mis en minorité en tant que président de la SPP. Il démissionne alors de la présidence. Le vice-président, Daniel LAGACHE, est prié d'assurer les fonctions de président. Mais celui-ci annonce sa démission de la SPP, ainsi que celles de Juliette FAVEZ-BOUTONIER et de Françoise DOLTO. Au cours de cette même soirée, Blanche REVERCHON-JOUVE et Jacques LACAN démissionnent à leur tour.
Deux jours plus tard, le 18 juin 1953, Daniel LAGACHE annonce la fondation de la Société française de psychanalyse (SFP), dont le premier bureau est composé des membres démissionnaires. L'émulation entre la SPP et la SFP (où la renommée de Jacques LACAN attire un nombre grandissant d'élèves) suscite une créativité théorique, clinique et institutionnelle sans précédent.
Après cet épisode, il est décidé que l'Institut de psychanalyse dispensera une formation stricte, plutôt médicale, appliquant les critères de cooptation définis par l'API sur le plan du nombre, de la fréquence et de la durée des séances d'analyse. Pendant une trentaine d'année, les problèmes de formation vont occuper le devant de la scène psychanalytique française. Au sein même de la SPP, les discussions relatives aux statuts vont souvent s'enflammer sur ce sujet.
Ouverture du nouvel Institut de psychanalyse en 1954 :
Le nouvel Institut de psychanalyse est inauguré en juin 1954. Il s'agit d'une association déclarée dont les statuts sont déposés le 28 mai 1953. Sacha NACHT en est le premier directeur. Il gardera cette fonction jusqu'en 1962. La création de l'IP provoque un clivage qui ne sera résolu qu'en 1986 avec la fusion de la SPP et de l'IP.
La SPP est la seule à représenter la psychanalyse en France aux yeux de l'API jusqu'en 1965. Si elle joue toujours un rôle déterminant dans l'organisation des congrès des psychanalystes de langues romanes (CPLR), dans les commissions ou dans les congrès internationaux, elle est cependant réduite au rang de simple société scientifique sans pouvoir de décision concernant la politique de formation et de diffusion des théories freudiennes. Ce sont les membres de la commission d'enseignement de l'IP qui choisissent les candidats aux divers postes. On ne parle plus de la « Société », le groupe est désigné comme l' « Institut ».
Prémices d'une politique d'ouverture et de diversification :
En 1962, Sacha NACHT est écarté de la direction de l'IP au profit de Serge LEBOVICI. L'autocratie de Sacha NACHT et de la commission d'enseignement est remplacée par une oligarchie des membres titulaires. Par le biais des élections qui ont lieu au sein de la SPP, ils maintiennent leur contrôle pendant de nombreuses années sur l'IP et la commission de l'enseignement dont ils obtiennent d'être tous membres en 1965.
Avec l'arrivée de Serge LEBOVICI à la présidence, la SPP commence à s'ouvrir vers l'extérieur et à se diversifier. Des non-médecins sont élus membres. En octobre 1966, la SPP participe à la fondation de la Fédération européenne de psychanalyse (FEP). La même année, elle se rapproche de l'Association psychanalytique de France (APF), reconnue par l'API en juillet 1966. L'APF participe pour la première fois à un congrès des psychanalystes de langues romanes (CPLR) en 1970.
Fusion de la SPP et de l'IP en 1986 :
Cependant, dans les années 1970 et au début des années 1980, les luttes intestines de la SPP occupent le devant de la scène. Elles concernent essentiellement les projets de fusion de la SPP et de l'IP. L'API intervient à deux reprises, en 1980, en 1981 et en 1984, pour tenter de régler le problème, mais sans résultat. En 1986, l'adoption de nouveaux statuts entérine la fusion et apaise les esprits. La SPP pourra concentrer ses efforts sur la poursuite de la politique d'ouverture entamée quelques années auparavant, notamment au travers de ses activités scientifiques.
Les membres titulaires :
Les membres titulaires sont des membres aptes à transmettre la formation lors de psychanalyses didactiques. Ce sont des analystes formateurs également appelés didacticiens. Jusqu'en 1970, date à laquelle les responsabilités institutionnelles sont élargies aux autres catégories des membres, ils sont les seuls à avoir voix délibérative. Ils sont obligatoirement membres titulaires de l'IP, et, depuis 1965, de droit membres de la commission de l'enseignement de l'IP (organe qui s'occupe de tout ce qui a trait à formation et à l'enseignement). Ils sont également de droit membres (« members ») de l'API.
Les membres titulaires sont élus parmi les membres adhérents de la SPP et parmi les membres de l'API. Chaque fois que se présente un candidat, une commission des candidatures au titre de membre titulaire , composée de cinq membres titulaires tirés au sort, est ainsi nommée par le bureau. Cette commission est chargée d'examiner et de transmettre pour vote la candidature, accompagnée de son avis, à l'assemblée compétente. Cette assemblée change selon les modifications apportées aux statuts de l'association. Jusqu'en 1970 il s'agit de l'assemblée générale réunie en séance administrative , de 1970 à 1986 de l'assemblée des membres titulaires , puis, après 1986 de la commission de l'enseignement de l'IP , qui, lorsqu'elle exerce cette fonction, reprend le titre d'assemblée des membres titulaires.
Voir 101 AS I 6.
Voir 101 AS I 14.
Voir 101 AS I 20.
Voir 101 AS I 9 et 101 AS II 40-52.
Les membres adhérents :
Les membres adhérents sont les membres qui ont satisfait à la formation. Il faut attendre 1970, avec leur intégration au collège administratif, pour qu'ils jouent un rôle dans l'administration de la SPP. Ils sont obligatoirement membres adhérents de l'IP et de droit membres (« members ») de l'API. Ils sont élus parmi les personnes dont le cursus de formation a été validé par la commission d'enseignement de l'IP , les membres affiliés de la SPP, les membres ou les membres associés d'une autre société affiliée à l'API.
Voir 101 AS II 40-52.
Les membres affiliés :
L'apparition des membres affiliés est liée à la fondation de la Fédération européenne de psychanalyse (FEP) en 1966. En effet, au sein de la FEP, la représentation des sociétés composantes est proportionnelle au nombre de leurs membres. Cette pratique conduit à un élargissement de la SPP et à la création en novembre 1967 de la catégorie des membres affiliés. Cette nouvelle catégorie correspond à un sas entre la clôture du cursus au niveau de l'IP et l'élection comme membre adhérent. Peuvent poser leur candidature au titre de membre affilié les personnes dont le cursus de formation a été validé par la commission de l'enseignement de l'IP, ainsi que les membres ou les membres associés d'une autre société affiliée à l'API. Les membres affiliés commencent à participer à l'administration de la SPP en 1970, date à laquelle ils sont représentés au sein du collège administratif. Ils sont de droit membres associés (« associate members ») de l'API.
Les modalités d'élection des membres adhérents et affiliés :
L'élection de ces deux catégories de membres, adhérent et affilié, s'effectue selon le même schéma. Une commission des candidatures au titre de membre adhérent ou de membre affilié est désignée chaque année après l'élection du collège administratif. Elle fonctionne jusqu'à l'élection de la commission suivante. Elle est composée de cinq membres titulaires et de cinq membres adhérents (membres du collège administratif en cours d'exercice) tirés au sort et ainsi nommés par le bureau. Pour l'examen des candidatures au titre de membre affilié, la commission comprend également le secrétaire général de la SPP et le secrétaire de la commission de l'enseignement de l'IP.
Voir 101 AS I 7.
La commission examine les candidatures aux titres de membre adhérent ou de membre affilié, puis les transmet pour vote, accompagnées de son avis, à l'assemblée compétente. Cette dernière varie suivant les modifications des statuts de l'association. Jusqu'en 1970 il s'agit de l'assemblée générale réunie lors d'une séance administrative , puis, de 1970 à 1986 du collège administratif . Après 1986, les membres affiliés sont élus par un collège électoral correspondant à la réunion du conseil d'administration et de la commission des candidatures auxquels sont adjoints cinq membres tirés au sort dans chacune des trois catégories de membres (titulaires, adhérents, affiliés). Les membres adhérents sont élus par ce même collège électoral réduit à ses membres titulaires et adhérents .
Voir 101 AS I 14.
Voir 101 AS I 17-19.
Les archives de ce collège ne figurent pas dans le fonds déposé aux Archives nationales.
Voir 101 AS I 21.
Idem.
 : Les membres correspondants, les membres associés et les invités permanents
Voir 101 AS I 9.
Les catégories de membres correspondants et associés ont été créées afin de placer les membres étrangers qui font partie de la SPP. Le titre de membre correspondant peut être conféré par le conseil d'administration à toute personne agréée par lui. Les membres correspondants peuvent assister aux séances de l'assemblée générale mais sans droit de vote. Les membres associés sont des membres appartenant à une autre société affiliée à l'API. La SPP distingue également des invités permanents. Le rôle de ces catégories de membres est purement politique. Elles n'ont aucun pouvoir de décision.
Le transfert de membres de l'API vers la SPP :
Les membres d'une société composante de l'API peuvent demander leur transfert à la SPP. Pour chaque demande la SPP nomme une commission des transferts composée de cinq membres. Cette commission prend toutes les informations qu'elle juge utiles sur le postulant. Puis, elle se met d'accord pour faire une proposition précise d'acceptation ou de refus qui est soumise au vote de l'assemblée générale.
Voir 101 AS I 8.
Les groupes régionaux :
La SPP encourage la formation de groupes qui, en province, rassemblent les anciens élèves et en attirent de nouveaux. Il existe actuellement huit groupes régionaux : le Groupe aquitain, le Groupe Bourgogne/Franche-comté, le Groupe Bretagne-Pays de Loire, le Groupe lyonnais, le Groupe méditerranée, le Groupe normand, le Groupe Nord-Pas de Calais et le Groupe toulousain.
Le fonds de la SPP contient des archives relatives à l'Association grenobloise de psychanalyse, à l'Association pour l'enseignement et la recherche en psychanalyse dite « Groupe lyonnais », au Groupe Bretagne-Pays de la Loire, et au Groupe toulousain de la SPP .
Voir 101 AS I 10.
L'Association grenobloise de psychanalyse a pour but de développer l'activité psychanalytique dans la région grenobloise en référence à la SPP et aux autres sociétés adhérant à l'API.
Créé en 1958, le Groupe lyonnais est le plus ancien groupe provincial de la SPP. Selon ses statuts, il est rattaché à l'IP de Paris. Il a pour but d'assumer et de compléter la formation clinique des analystes en formation de la région lyonnaise régulièrement inscrits à l'IP de Paris ou à un autre centre agréé par l'API et qui sur leur demande seront inscrits à l'IP de Lyon. Il a également pour missions de faciliter la formation permanente des psychanalystes membres de l'API qui font partie de l'Association, de développer les recherches scientifiques et cliniques des psychanalystes membres de l'API demeurant à Lyon et dans les régions environnantes, et de diffuser une information psychanalytique.
Le Groupe toulousain de psychanalyse, créé en 1980, a pour objectif de favoriser les échanges scientifiques et la formation des psychanalystes de la région de Toulouse, en référence à la SPP.
La commission des représentants régionaux :
Afin de faire le lien entre ces groupes et la SPP, une commission des représentants régionaux est mise en place en 1988. Les représentants sont choisis par les membres des régions concernées. Le conseil d'administration rencontre cette commission ou ses délégués au moins une fois par an.
Voir 101 AS I 11.
Projets de modification des statuts :
L'une des principales difficultés rencontrées par la SPP jusqu'en 1986 concerne ses statuts. De nombreux projets de modifications des statuts ont été entrepris par des commissions ou comités mis en place à cet effet, ou par les bureaux successifs de la SPP. Nombre de ces projets ont échoué à cause, notamment, des questions concernant la formation des analystes.
Comité de coordination :
L'assemblée générale du 27 février crée le comité de coordination afin de réviser les statuts. Celui-ci associe l'IP à ses réflexions. Le projet de statuts de la SPP proposé par ce comité a été adopté par l'assemblée générale du 07 janvier 1963.
Voir 101 AS I 2.
Commission de modification de la constitution :
Le 02 juin 1964, l'assemblée générale désigne une commission de modification de la constitution chargée d'étudier les mesures à prendre pour améliorer le fonctionnement de la SPP et de l'IP. Elle annonce dans un rapport du 12 décembre 1965 qu'une réforme des statuts de la SPP et l'IP serait prématurée.
Voir 101 AS I 3.
Projets élaborés par les bureaux de la SPP :
Les différents bureaux de la SPP en exercice à la fin des années 1960 et au cours des années 1970 se sont chargés eux-mêmes de rédiger des projets de modification des statuts .
Voir 101 AS I 29.
Une réforme des statuts, préparée par le président Pierre MARTY et son bureau, élus en 1969, est votée le 16 juin 1970. Elle crée le collège administratif au sein duquel sont représentés les membres adhérents et affiliés. Cette réforme est un premier pas vers l'élargissement des responsabilités institutionnelles à l'ensemble des membres.
En février 1975, le projet de modification des statuts présenté par le bureau du président Pierre LUQUET est rejeté. Il s'agissait d'une réforme visant à fusionner la SPP et l'IP. Le 07 juin 1977, la présidente Janine CHASSEGUET-SMIRGEL fait voter une modification des statuts. L'article IV relatif à la perte de la qualité de membre est modifié.
En 1979, le projet de fusion de la SPP et de l'IP du président Jean GILLIBERT échoue. Les conflits relatifs à la réforme des statuts s'exacerbent et personne ne parvient à trouver de compromis. L'API intervient. Au cours de sa visite du 6 octobre 1980, son président, Edward JOSEPH, tente de démêler la situation et invite la SPP à trouver une solution.
Comité mixte Société-Institut de révision des statuts et des règlements intérieurs :
Le 25 novembre 1980, Raymond CAHN, président de la SPP, décide la création d'un comité mixte Société-Institut de révision des statuts et des règlements intérieurs . Ce comité doit présenter dans un délai de quatre mois un projet de révision globale des statuts et de la fusion de la SPP et de l'IP. Ce projet est voté par la SPP le 23 juin 1981. Mais il est repoussé la semaine suivante par l'IP.
Voir 101 AS I 4.
Commission d'étude et de réforme des statuts :
En juillet 1981, l'API décide la nomination d'un comité de visite chargé d'enquêter sur les difficultés de la SPP liées à la modification de ses statuts. Mais ce comité ne parvient pas à régler le problème. Le 21 mai 1984, le président de l'API, Adam LIMENTANI, constatant que personne ne veut succéder à Michel FAIN comme président de la SPP, annonce que celle-ci doit être placée sous la surveillance de l'API et que l'IP doit transférer à la SPP l'ensemble de ses activités de formation. Le 29 mai 1984, le collège administratif de la SPP met en place une commission d'étude et de réforme des statuts chargée de réfléchir sur le projet de modification des statuts visant à fusionner la SPP et l'IP et à élargir la participation de tous les membres aux diverses activités. Un an et demi plus tard, le 6 mai 1986, le nouveau projet de fusion est voté par la SPP, puis le 3 juin par l'IP.
Voir 101 AS I 5.
En 1997, les statuts sont modifiés une dernière fois afin de s'adapter à la reconnaissance d'utilité publique accordée à la SPP par un décret paru dans le du 20 août de la même année . En 1972, un premier projet de demande de reconnaissance d'utilité publique n'avait pas abouti à cause, notamment, du problème des statuts . Journal officiel
Les documents concernant cette modification ne figurent pas dans le fonds déposé aux Archives nationales.
Voir 101 AS I 1.
D. Administration de la SPP :
Entre 1963 et 1986, la SPP a connu des modifications de statuts majeures entraînant des changements importants dans son administration.
Jusqu'à la modification des statuts de 1970 :
Jusqu'en 1970, la SPP est administrée selon un schéma classique pour une association, c'est-à-dire par une assemblée générale, un conseil d'administration et un bureau.
L'assemblée générale est composée des membres titulaires qui seuls ont voix délibérative. Au cours d'une assemblée annuelle, dite ordinaire, elle entend les rapports sur les différents aspects scientifiques, administratifs et financiers approuvés par le conseil d'administration et présentés par le bureau. Elle approuve les comptes de l'exercice clos, délibère sur les questions mises à l'ordre du jour et pourvoit, s'il y a lieu, au renouvellement des membres du conseil d'administration. L'assemblée générale peut aussi se réunir en séances extraordinaires. Celles-ci n'ont aucune périodicité. Ces séances sont convoquées pour traiter de questions urgentes et importantes, telles que les modifications de statuts. Le reste de l'année l'assemblée générale se réunit en séances administratives une à plusieurs fois par mois pour débattre des questions en cours.
101 AS I 12-14.
Le conseil d'administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour administrer la SPP. Il est composé de membres titulaires élus pour un an par l'assemblée générale d'après une liste préparée par le conseil d'administration précédent et soumise dans son ensemble au vote.
Voir 101 AS I 21.
Le conseil d'administration nouvellement élu propose à l'élection de l'assemblée générale un bureau choisi parmi ses membres. Le bureau est ainsi composé : un président, deux vice-présidents, un secrétaire et un trésorier. Les membres d'honneur et fondateurs font partie de droit du conseil d'administration et du bureau. Le bureau organise l'ordre du jour des séances administratives. Le secrétaire est chargé de l'organisation matérielle de ces séances et d'en établir un procès-verbal devant être approuvé à la séance suivante.
Voir 101 AS I 22-33.
Des statuts de 1970 à la modification de 1986 :
Les statuts adoptés en 1970 modifient profondément le fonctionnement de la SPP. L'assemblée générale et le conseil d'administration disparaissent. La SPP est désormais administrée par deux nouvelles assemblées : le collège administratif et l'assemblée des membres titulaires.
Voir 101 AS I 15-19.
Les membres titulaires sont membres de droit du collège administratif. Mais ils peuvent manifester le désir de ne pas y siéger. Le collège administratif comprend également des représentants administratifs des membres adhérents (élus par l'ensemble des membres titulaires et adhérents) et des membres affiliés (élus par l'ensemble des membres titulaires, adhérents et affiliés). Le collège administratif se réunit tout au long de l'année, environ une fois par mois, pour étudier les questions en cours. Au cours d'une assemblée annuelle, le bureau lui présente un rapport sur les différents aspects scientifiques, administratifs et financiers de l'année écoulée. Le collège administratif approuve également les comptes de l'exercice clos et délibère sur les questions mises à l'ordre du jour.
L'assemblée des membres titulaires correspond au collège administratif réduit à ses seuls membres titulaires. Elle se réunit pour élire de nouveaux membres titulaires et étudier les questions touchant au statut d'un, de plusieurs, ou de l'ensemble des membres titulaires.
La SPP est administrée par son bureau qui prend conseil, selon les besoins, de l'assemblée qu'il estime compétente (assemblée des membres titulaires ou collège administratif) et dont il sollicite l'approbation dans les cas importants. Le bureau se compose d'un président, de deux vice-présidents, d'un secrétaire général, d'un trésorier et de trois conseillers. Il est élu chaque année au mois de novembre par le collège administratif. Il organise l'activité scientifique de la SPP et est investi des pouvoirs les plus étendus pour administrer l'association.
Voir 101 AS I 22-33.
Depuis 1986 :
La modification des statuts votée en 1986, entérine la fusion de la SPP et de l'IP. Le collège administratif et l'assemblée des membres titulaires disparaissent. L'association est à nouveau administrée par une assemblée générale et un conseil d'administration.
L'assemblée générale comprend tous les membres de l'association (titulaires, adhérents et affiliés). Elle élit le conseil d'administration tous les deux ans. Elle se réunit une fois par an en assemblée générale annuelle au cours de laquelle elle vote le budget et entend les rapports, scientifiques, moraux et financiers de la SPP, de l'IP et du Centre de consultations et de traitements psychanalytiques (CCTP).
Voir 101 AS I 12.
Le conseil d'administration est composé de 45 membres, selon une répartition égale entre les membres titulaires, adhérents et affiliés, soit quinze membres pour chacune de ces trois catégories. Il élit en son sein le président de la SPP ainsi que, sur proposition de ce dernier, les autres membres de son bureau. Le conseil d'administration organise l'activité scientifique de la SPP et prend toutes les décisions utiles à son administration. Il constitue ainsi tous les organismes ou commissions chargés de l'assister dans ses tâches. Il discute et approuve chaque année le rapport moral ainsi que le budget et sa répartition entre les différents postes budgétaires, avant de les présenter à l'assemblée générale. Le conseil d'administration se réunit au moins trois fois par an sur convocation du président.
Voir 101 AS I 21.
Le bureau se compose d'un président, d'un ou deux vice-présidents, d'un secrétaire général, d'un trésorier et d'un secrétaire scientifique. Il peut s'adjoindre deux ou trois conseillers. Le président veille au bon fonctionnement des organes de la SPP dans le respect des statuts et des orientations de l'assemblée générale. Le secrétaire général assure le fonctionnement administratif et scientifique de la SPP et veille à l'information de ses membres. Il présente un rapport moral à l'assemblée générale. Le trésorier tient les comptes de l'association et présente un rapport financier à l'assemblée générale.
Voir 101 AS I 22-33.
Commission scientifique :
Les activités scientifiques organisées par la SPP sont coordonnées par le bureau. Elle sont aussi suivie par le secrétaire scientifique et le délégué du bureau auprès de la commission scientifique. Cette dernière, composée de cinq membres, élus tous les trois ans par le collège administratif, est chargée de proposer au bureau toute nouvelle candidature à la direction de la (RFP) et d'assister le bureau pour tout ce qui concerne la vie scientifique de la SPP.
Un secrétaire scientifique fait partie du bureau depuis la modification des statuts de 1986. Il est différent du secrétaire scientifique permanent chargé de l'organisation des congrès des psychanalystes de langues romanes (CPLR).
Revue française de psychanalyse
Réunions scientifiques :
Depuis 1953, les séances scientifiques évoluent entre la conférence traditionnelle et la table ronde avec ou non participations extérieures. Jusqu'en 1970, elles se déroulent juste avant les séances administratives de l'assemblée générale. Pour cette raison, les comptes rendus des séances scientifiques et administratives sont souvent rédigés sur le même document. A partir de l'année 1988-1989, les séances scientifiques ont lieu traditionnellement le troisième mardi du mois et prennent le nom de « conférences du mardi ».
Voir 101 AS I 43.
A partir de 1987, sous la présidence d'André GREEN et de ses successeurs, la SPP entreprend une politique de communication vers l'extérieur. Les « conférences du jeudi », ouvertes au public, permettent de transmettre aux auditeurs venus de tous les horizons les premiers éléments de la théorie et de la clinique freudiennes. De même, les journées de réflexion organisées les 14 et 15 janvier 1989 à l'occasion de la commémoration du cinquantenaire de la mort de FREUD, ont mobilisé les médias et permis la distribution aux 950 auditeurs de documents expliquant clairement les buts et les modes de fonctionnement de la SPP. La psychanalyse : questions pour demain
Voir 101 AS I 58-59.
Parallèlement, des manifestations de plus en plus nombreuses sont organisées pour les membres de la SPP  : les « rencontres du samedi » (bimensuelles), des journées d'échanges, des journées d'étude, des journées de travail animées par d'éminents psychanalystes, des rencontres avec des professionnels non-psychanalystes, des rencontres portant sur des sujets cliniques, des réunions de recherche, des rencontres thématiques...
Voir 101 AS I 56.
Colloques :
La SPP organise plusieurs colloques annuels. Le « colloque de la SPP » est créé par René DIATKINE en 1964. Il prendra son nom à sa mort en 1997. Organisé tous les ans, en automne, il porte sur des thèmes théoriques et cliniques. Depuis 1975 il se déroule régulièrement à Deauville. Des colloques franco-italiens sont également organisés chaque année, depuis 1989, en collaboration avec la Societa psicoanalitica italiana. De même, depuis 1971, d'autres colloques sont organisés chaque année avec le concours de l'APF .
Voir 101 AS I 38-39.
Voir 101 AS I 40.
Voir 101 AS I 42.
 : Congrès des psychanalystes de langues romanes (CPLR)
Voir 101 AS I 44-55.
La première conférence des psychanalystes de langue française remonte au mois d'août 1926. Son appellation a évolué avec la participation de psychanalystes étrangers francophones et l'introduction progressive de sociétés européennes et canadiennes aux côtés de la SPP dans la composition du bureau du congrès. En 1956, on parle du , puis du (CPLR) en 1979, s'y ajoutant en 1985. congrès des psychanalystes de langues romanescongrès des psychanalystes de langue françaisedes pays romans
Créé et géré par la SPP, le congrès s'adresse aux membres des sociétés composantes des CPLR (Société belge de psychanalyse, Société canadienne de psychanalyse, Association psychanalytique de Madrid, Société espagnole de psychanalyse, Société psychanalytique de Paris, Association psychanalytique de France, HPS, Société psychanalytique italienne, Association italienne de psychanalyse, Société portugaise de psychanalyse et Société suisse de psychanalyse). Les analystes et analystes en formation des sociétés composantes de l'API peuvent également y assister.
Depuis 1948, le congrès se tient tous les ans, alternativement à Paris et dans un pays de langue romane, sous la double présidence de la SPP et d'une société composante des CPLR . En 1963, pour subvenir aux besoins du congrès, une organisation permanente est créée. Elle est formée par l'ensemble des membres titulaires et adhérents des sociétés composantes des CPLR. Chacun de ces membres paie une cotisation annuelle qui finance le secrétariat permanent, l'organisation, ainsi qu'une part importante des frais de congrès (publication des rapports, location de la salle...). Une cotisation pour le congrès lui-même est demandée aux congressistes afin de couvrir divers frais (réceptions).
Depuis les années soixante-dix, lorsque le congrès se tient à Paris, il est organisé en collaboration avec l'APF.
Le déroulement du congrès s'organise autour de deux rapporteurs (l'un de la SPP et l'autre d'une société composante des CPLR) nommés pour exposer leurs travaux. Ces travaux sont centrés sur un thème commun portant sur des aspects théoriques et cliniques de la psychanalyse freudienne. Ils font l'objet d'un ou de plusieurs rapports pré-publiés. Ces rapports, ainsi qu'un certain nombre de communications et d'interventions retenues par la rédaction, paraissent ensuite dans la . En effet, des interventions orales, des ateliers spécialisés et des tables rondes permettent de discuter les points de vue exposés. De même, des rencontres institutionnelles sont organisées pendant le congrès, tout particulièrement celle des présidents des sociétés composantes de l'API. Revue française de psychanalyse
Le secrétariat scientifique permanent des CPLR a été assuré par Pierre LUQUET de 1956 à 1987, Augustin JEANNEAU et Pearl LOMBARD de 1987 à 1997, et depuis 1997 par Gérard BAYLE et Georges PRAGIER.
Département d'archives et d'histoire :
La création d'un département d'archives et d'histoire est décidée en janvier 1988 sur la proposition d'Alain de MIJOLLA. Ce département a pour objectifs d'être le dépositaire de la mémoire du mouvement psychanalytique français, de promouvoir et d'encourager toute recherche en ce sens, et d'attirer les dons et les legs de documents. Ses activités consistent à classer les archives administratives passées, présentes et à venir de la SPP et de l'IP afin de pouvoir les communiquer aux chercheurs, et à recueillir des documents concernant la psychanalyse en France et les psychanalystes (plus particulièrement ceux ayant trait à l'histoire de la SPP et de l'IP).
Voir 101 AS I 60.
Ainsi, sous la direction d'Alain de MIJOLLA sont constituées des archives audiovisuelles consacrées à quelques membres éminents de la SPP. En 2000, Alexandra MUNIER lui succède et prend la direction du département.
Section psychanalyse d'enfant :
La section psychanalyse d'enfant est le plus ancien groupe de travail de la SPP porté à notre connaissance. Son action est éphémère : la section se réunit au moins de 1950 à 1952. Sa disparition est précipitée par la scission de 1953, qui provoque l'éclatement du groupe de spécialistes de la psychanalyse d'enfant grâce auquel la section existait.
Voir 101 AS I 61.
Commission psychanalyse, Sécurité sociale et relations publiques :
A partir des années soixante-dix, les rapports de la SPP avec les pouvoirs publics sont marqués par d'intenses discussions. Des groupes de réflexions thématiques sont constitués en fonction des questions abordées afin de fournir des éléments de discussion à la SPP. Dans un premier temps des commissions ponctuelles sont mises en place.
La commission psychanalyse, Sécurité sociale et relations publiques est créée en novembre 1971 suite aux inquiétudes provoquées par le projet de convention nationale des médecins, et les conséquences qu'il entraînerait quant à l'exercice de la psychanalyse. Cette commission est chargée d'élaborer une doctrine sur la question de la convention nationale entre les médecins et la Sécurité sociale.
Voir 101 AS I 62.
Commission psychanalyse et socius :
La commission psychanalyse et socius est mise en place par le collège administratif du 25 mai 1976, suite à une lettre adressée par Victor SMIRNOFF à Janine CHASSEGUETSMIRGEL, présidente de la SPP, concernant une affaire d'exercice illégal de la psychanalyse.
Voir 101 AS I 63.
Cette commission est chargée d'étudier un certain nombre de problèmes liés à la situation de la psychanalyse dans la société française, tant en ce qui concerne la sécurité sociale, que la prolifération des analystes indépendants, et que l'enseignement de la psychanalyse à l'université. Elle a également pour mission d'étudier les problèmes rencontrés dans la pratique analytique en France et de définir le statut du psychanalyste et de la psychanalyse.
Commission socio-professionnelle :
A partir du début des années quatre-vingt, une commission permanente s'occupe de l'ensemble des questions préoccupant la profession. La commission socio-professionnelle est mise en place par le collège administratif du 25 mars 1980.
Voir 101 AS I 64.
Elle est chargée, dans un premier temps, de réfléchir aux conditions d'exercice de la psychanalyse et de prendre contact avec d'autres sociétés psychanalytiques, notamment avec l'APF. Elle étudie également la décision du Ministère des Finances d'assujettir à la TVA les psychanalystes non-médecins contre laquelle la SPP se bat avec succès.
Petit à petit d'autres missions lui sont assignées. La commission socio-professionnelle gère la politique d'information de la SPP (rédaction et diffusion de plaquette présentant la psychanalyse, contacts avec les médias, organisation de conférences adressées à des publics spécifiques...). C'est aussi elle qui prépare la demande de reconnaissance d'utilité publique obtenue en 1997.
Revue française de psychanalyse (RFP) :
La (RFP) est un organe officiel de la SPP. Elle publie depuis 1927 les travaux de ses membres. Sa publication est interrompue pendant l'Occupation allemande. Elle réapparaît en 1947, éditée par les Presses universitaires de France (PUF). Le 03 mai 1977, le collège administratif adopte un texte fixant les principes de fonctionnement de la RFP par rapport à son appartenance à la SPP. Ce mode fonctionnement entre en vigueur en janvier 1979. Revue française de psychanalyse
Voir 101 AS I 66.
La RFP est administrée par un ou plusieurs directeur(s). Ceux-ci sont élus tous les trois ans par le collège administratif en janvier et peuvent être réélus deux fois de suite. La commission scientifique propose des candidats au bureau qui soumet ces candidatures au vote du collège administratif. Chaque candidat propose une liste des membres qui composeront son comité de rédaction.
Les directeurs sont responsables du travail d'ensemble de la RFP. Organisant les activités comme ils l'entendent, ils ne sont pas tenus de publier systématiquement les conférences de la SPP, mais, à l'automne, les actes des CPLR ont la priorité sur les autres publications. Les directeurs sont habilités à discuter avec les éditeurs et à établir de nouveaux contrats qui sont signés par le président de la SPP. Ils doivent, en début d'année, présenter un bilan de leurs activités devant le collège administratif.
Bulletin intérieur :
Le est créé en 1970 sur la proposition de Pierre MARTY, président de la SPP. Il a pour objectif de diffuser l'information administrative auprès des membres. Il devait paraître tous les deux mois hors périodes de vacances, soit cinq fois par an, sous la responsabilité du secrétaire général de la SPP et du secrétaire général de l'IP. A ses débuts, sa parution est pourtant irrégulière : quatre numéros en 1970, trois en 1971, un en 1972, deux en 1974 et deux en 1975. Bulletin intérieur
Voir 101 AS I 67.
Mais petit à petit, le s'impose. Suite à l'autonomie grandissante des directeurs de la RFP, la SPP trouvera son lieu d'expression dans le qui, à partir de 1991, publie les textes des CPLR. Bulletin intérieurBulletin intérieur
Commission des publications :
En mars 1987, une commission des publications est créée par le président de la SPP. Elle a pour mission de rédiger un rapport sur l'organisation ou la réorganisation de ce secteur d'activité de la Société. C'est une commission consultative, volontairement choisie à l'extérieur du groupe s'occupant des publications. Elle est constituée de six personnes réunies autour d'un conseiller du bureau. Ses membres appartiennent aux trois catégories de membres (titulaires, adhérents et affiliés). Cette commission s'occupe de l'ensemble des publications, mais elle est essentiellement chargée d'étudier le problème de la RFP dont les directeurs cherchent à prendre leur autonomie.
Voir 101 AS I 65.
F. Relations avec les sociétés de psychanalyse et les autres organisations :
La SPP entretient des relations suivies avec d'autres associations psychanalytiques françaises, étrangères, européenne et internationales. Les principales sont : les Rencontres psychanalytiques d'Aix-en-Provence, l'Institut de psychanalyse, la Société française de psychanalyse, l'Association psychanalytique de France, la Fédération européenne de psychanalyse, l'Association psychanalytique internationale et l'Association internationale d'histoire de la psychanalyse.
Association Rencontres psychanalytiques d'Aix-en-Provence :
L'association Rencontres psychanalytiques d'Aix-en-provence est fondée en 1982 par Alain de MIJOLLA et Jacques CAÏN. Elle a pour objectifs de faire connaître et de diffuser les travaux des membres de la SPP dans une région où l'implantation d'autres groupes psychanalytiques est particulièrement importante. Elle organise pour cela des rencontres confrontant un membre de la SPP à une personnalité psychanalytique venant d'un autre groupe, et à un spécialiste, non-psychanalyste, du thème commun choisi. L'association est dissoute en 1993.
Voir 101 AS I 69.
Institut de psychanalyse (IP) :
Créé en 1954, l'Institut de psychanalyse est une structure indépendante de la SPP. Elle a pour objet l'enseignement théorique et pratique de la psychanalyse dans le respect des travaux de FREUD, et l'instigation et la poursuite des recherches destinées à faire avancer la psychanalyse. Les membres de la SPP sont de droit membres de l'IP. La SPP et l'IP travaillent souvent ensemble, notamment pour la préparation des modifications de statuts qui, dès les années soixante-dix, visent à fusionner les deux associations.
Voir 101 AS I 70 et le fonds de l'IP.
Société française de psychanalyse (SFP) :
La Société française de psychanalyse (SFP) est fondée par Daniel LAGACHE, Françoise DOLTO, Juliette FAVEZ-BOUTONNIER, Blanche REVERCHON-JOUVE et Jacques LACAN quelques jours après la scission de 1953. Les liens qu'entretient la SPP avec elle sont peu importants. Cependant, la fondation de cette société, et surtout la question de sa reconnaissance par l'API, ont préoccupé la SPP qui s'est constitué une documentation importante sur la SFP.
Voir 101 AS I 71.
En 1964, une scission déchire la SFP sur les questions de formation et sur les conditions de reconnaissance de la SFP par l'API. A cette occasion, Jacques LACAN fonde le 21 juin 1964 l'Ecole freudienne de Paris (EFP) qui se place en marge de l'API. D'un autre côté, la même année, est créée l'Association psychanalytique de France (APF) reconnue par l'API dès le mois de juillet 1966. Petit à petit des liens importants se créent avec la SPP. Les deux associations préparent ensemble un colloque annuel, ainsi, que les CPLR organisés une année sur deux à Paris. Enfin, elles associent leurs réflexions sur le statut du psychanalyste et de la psychanalyse en France. Elles effectuent également des actions communes au début des années quatre-vingt contre certains projets de loi jugés dangereux pour le respect de la doctrine psychanalytique promue par l'API.
Voir 101 AS I 68.
Sociétés psychanalytiques nationales :
La SPP entretient des relations avec d'autres sociétés psychanalytiques nationales membres de l'API . Ils se résument principalement à des échanges de correspondance, à des invitations à des activités scientifiques, et à l'envoi de documentation et de bulletins.
Voir 101 AS I 72-75.
La Fédération européenne de psychanalyse (FEP) :
La SPP est une société composante de Fédération européenne de psychanalyse (FEP) . Elle a participé à sa fondation en 1966 . La FEP est une organisation scientifique qui rassemble toutes les sociétés psychanalytiques européennes affiliées à l'API. Elle a pour objectif d'être un lieu d'échange et un forum d'idées. De ce point de vue, sa vocation est essentiellement scientifique.
Voir 101 AS I 76-79.
Voir 101 AS I 76.
La FEP est administrée par un conseil exécutif, composé d'un bureau composé de sept membres (un président, deux vice-présidents, un secrétaire, un trésorier et un éditeur du bulletin), et des présidents des sociétés et groupes d'études. Plusieurs membres de la SPP ont occupé des fonctions importantes au sein de la FEP, notamment Alain GIBEAULT, président de 1995 à 1999.
A ses débuts, la FEP se limitait pratiquement à l'organisation d'une conférence annuelle sur la formation et à la publication d'un bulletin annuel. Elle organise maintenant plus de dix rencontres scientifiques diverses (annuelles ou biennales) : des colloques et conférences sur la formation ainsi que sur l'analyse de l'enfant et de l'adolescent, un grand congrès ouvert à tous les membres et candidats, un symposium scientifique sur un thème théorique controversé, un séminaire et une université d'été organisés en Europe de l'Est pour les Européens de l'Est, et un séminaire clinique réunissant des Européens et des Nord-Américains.
Association internationale d'histoire de la psychanalyse (AIHP) :
La SPP est très proche de l'Association internationale d'histoire de la psychanalyse (AIHP) . En effet, celle-ci a été créée le 25 juin 1985 par l'un de ses membres, Alain de MIJOLLA. L'AIHP a pour objectif de permettre une connaissance aussi complète que possible de l'histoire de la psychanalyse et de son fondateur. Elle organise des rencontres internationales qui permettent de promouvoir un intérêt nouveau pour l'histoire de la psychanalyse. L'association a réussi à se faire connaître grâce à l'organisation de journées scientifiques, à des présentations de films et à la publication, deux fois par an, d'un rédigé en français et en anglais.
Voir 101 AS I 80.
Journal de l'AIHP
Association psychanalytique internationale (API) :
La SPP est une société composante de l'Association psychanalytique internationale (API) . Celle-ci a été créée par FREUD en 1910 pour faire face à la propagation de la psychanalyse « sauvage » par des profanes mal informés, mais aussi à l'antipathie, voire l'hostilité, du corps médical.
Voir 101 AS I 81-87.
Elle regroupe les sociétés de psychanalystes freudiens. Elle a pour mission de maintenir la spécificité de la psychanalyse aussi bien sur le plan de ses formulations théoriques que sur celui de sa pratique. Elle s'efforce également d'aider les sociétés et les instituts en difficulté en dépêchant sur place des commissions internationales, soit à la demande du groupe local, soit de sa propre initiative dès lors que le besoin d'une intervention devient évident.
L'API est administrée par un conseil exécutif. Certains membres de la SPP ont occupé des fonctions importantes au sein de son bureau. Marie BONAPARTE fut vice-présidente après la guerre, Sacha NACHT vice-président de 1957 à 1969, André GREEN vice-président de 1975 à 1977, Serge LEBOVICI vice-président de 1967 à 1973 et président de 1973 à 1977, puis Haydée FAIMBERG et Paul ISRAËL, vice-présidents à leur tour.
Le congrès, organisé tous les deux ans par l'API, tient lieu d'assemblée générale. C'est à cette occasion que l'API présente sa politique, son budget, fait élire les membres de son bureau et demande quitus de son action. Le président est élu tous les quatre ans. Il doit appartenir tour à tour à l'Europe, à l'Amérique du Sud et à l'Amérique du Nord.
Relations avec d'autres sociétés :
La SPP entretient des liens avec de nombreuses sociétés à caractère médical . Elle adhère notamment dès les années cinquante à l'Association mondiale de psychiatrie , à la Ligue française d'hygiène mentale et à la Société internationale de criminologie . Elle participe financièrement à l'arbre de Noël de la Clinique de la Faculté de médecine - Paris XVI . Elle est souvent invitée aux activités scientifiques organisées par ces sociétés.
Voir 101 AS I 88-94.
Voir 101 AS I 88.
Voir 101 AS I 92.
Voir 101 AS I 93.
e
Voir 101 AS I 91.
Contenu et lacunes :
Les dates extrêmes des documents contenus dans le fonds s'étendent de 1950 à 1997. Il s'agit de documents relatifs au fonctionnement, à l'administration et à l'activité de la SPP au cours de cette période.
Cependant le fonds est très lacunaire. Il ne contient aucun document concernant la fondation de la SPP en 1926 et ses débuts. Il semblerait que ces archives aient disparu lors de l'Occupation allemande pendant laquelle toute activité psychanalytique était interdite. Certains membres de la SPP, émigrés aux Etats-Unis à cette époque, auraient emmené avec eux une partie des archives. Cependant, il est possible de connaître la vie de la SPP à cette époque grâce à la . En effet, celle-ci publiait les comptes rendus de l'ensemble des séances de la SPP depuis 1927. Le fonds ne contient aucun exemplaire de cette revue, mais elle est disponible dans certaines bibliothèques spécialisées, notamment celle de l'Institut de psychanalyse de Paris. Revue française de psychanalyse
De même, le fonds ne contient que quelques archives relatives à la vie comptable de la SPP. Les autres n'ont pas disparu : elles n'ont pas été intégrées au dépôt et sont conservées par la SPP elle-même. De plus, les archives de la commission des candidatures au titre de membre titulaire et de la commission des candidatures aux titres de membre adhérent et de membre affilié ne portent que sur les années cinquante et soixante-dix. Le fonds ne contient également aucun dossier préparatoire de la . Il manque aussi les procès-verbaux des réunions du bureau. Revue française de psychanalyse
Pour le reste, le fonds est relativement complet et les lacunes plus ponctuelles. Il manque par exemple les dossiers du colloque de la SPP de 1974, des colloques organisés avec l'APF de 1973 et de 1985 à 1989, et du congrès des psychanalystes de langues de langues romanes de 1953. Les dossiers des manifestations scientifiques organisées par la SPP portent surtout sur leur organisation matérielle. On peut regretter l'absence des textes des interventions prononcées au cours de ces manifestations et des comptes rendus des débats. Cependant, on peut aisément les retrouver, puisqu'ils ont été publiés dans la depuis 1927 et dans le depuis 1991. Revue française de psychanalyseBulletin intérieur de la SPP
Eliminations et accroissements :
Avant son traitement, le fonds mesurait près de 10 mètres linéaires. Les éliminations, pratiquées au cours du classement, ont porté uniquement sur des documents en plusieurs exemplaires, essentiellement des circulaires. Deux exemplaires ont systématiquement été conservés par sécurité. Un peu moins de trois mètres linéaires d'archives ont ainsi été éliminés. Le fonds contient désormais 7,7 mètres linéaires d'archives.
Toujours en exercice, la SPP continue de produire et de recevoir des archives. Le fonds déposé aux Archives nationales est donc dit « ouvert », c'est-à-dire qu'il est susceptible de recevoir des compléments d'archives.
Classement :
Le plan de classement adopté est le suivant : fondation, composition, administration, comptabilité, activités scientifiques, relations extérieures, dossiers de presse. Il s'efforce de refléter l'organisation et le fonctionnement de la SPP en tenant compte des modifications apportées au cours de son existence.
La fondation comprend tous les éléments statutaires et réglementaires de l'association (101 AS I 1-5). La composition concerne les membres et les groupes régionaux de la SPP (101 AS I 6-11). L'administration recense les dossiers constitués par les organes décisionnels de la SPP, c'est-à-dire l'assemblée générale (assemblées générales ordinaires, assemblées générales extraordinaires, séances administratives, collèges administratifs), le conseil d'administration et le bureau (101 AS I 12-33). La comptabilité regroupe les dossiers relatifs aux cotisations perçues et aux dépenses effectuées par la SPP (101 AS I 34-35). La rubrique sur les activités scientifiques de la SPP est la plus importante matériellement (101 AS I 36-67). Elle se répartit en cinq sous rubriques : commission scientifique, organisation de manifestations (programmation des manifestations, colloques, conférences, congrès des psychanalystes de langues romanes, autres réunions scientifiques et commémorations), département d'archives et d'histoire, groupes de réflexion thématiques (section psychanalyse d'enfants, commission psychanalyse Sécurité sociale et relations publiques, commission psychanalyse et socius, commission socio-professionnelle), publications (commission des publications, , ). Les relations extérieures concernent les liens de la SPP avec d'autres sociétés psychanalytiques françaises, étrangères, européenne et internationales, et avec d'autres organismes à caractère souvent médical (101 AS I 68-94). Enfin, les dossiers de presse regroupent les documents relatifs à l'abonnement de la SPP à presse et les dossiers de presse thématiques constitués à des fins documentaires (101 AS I 95). Revue française de psychanalyseBulletin intérieurl'Argus de la
H. Intérêt et orientations de recherches :
Les archives de la SPP sont susceptibles d'intéresser tout à la fois l'histoire de la psychanalyse en France, l'histoire des idées et des intellectuels.
Le fonds est très riche en ce qui concerne l'organisation des activités scientifiques de la SPP. Il témoigne d'une volonté de diffusion constante des méthodes théoriques et cliniques freudiennes. Les sujets abordés, leur récurrence (les névroses infantiles...), les périodes auxquelles ils ont été étudiés, leur comparaison avec les thèmes étudiés par les autres sociétés psychanalytiques, et les lieux où les manifestations sont organisées témoignent des préoccupations du monde psychanalytique et de ses avancées à un moment donné.
De plus, les procès-verbaux de l'assemblée générale, du collège administratif et du conseil d'administration constituent des sources importantes pour l'étude de certaines questions représentatives des problèmes rencontrés par la psychanalyse en général et souvent débattues au cours des séances de ces assemblées. Elles portent principalement sur la formation des psychanalystes, sur la sélection des membres de la SPP et donc des futurs analystes, et sur la sauvegarde de la théorie et de la pratique psychanalytiques freudiennes.
A. Historique de l'IP
Voir 101 AS II 1-2, 101 AS II 101 et 101 AS II 127.
 :
Création :
C'est au sein de la Société psychanalytique de Paris (SPP) , et grâce à la générosité de la Princesse Marie Bonaparte, l'un des membres fondateurs de la SPP, que l'Institut voit le jour. Inauguré le 10 janvier 1934, il est alors un organe de formation rattaché à la SPP dont Marie Bonaparte est la première Directrice. Dans cette première phase de son existence, les locaux de l'Institut, qui comprennent une bibliothèque, sont situés 137, boulevard Saint-Germain. En avril 1936, une Policlinique est également fondée sous l'égide de l'Institut par John Leuba et Michel Cénac. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Institut est fermé et ses archives sont soit détruites, soit éparpillées.
La Société psychanalytique de Paris (SPP) est fondée en novembre 1926 par Marie Bonaparte, Eugénie Sokolnicka, Angelo Hesnard, René Allendy, Adrien Borel, René Laforgue, Rudolph Loewenstein, Georges Parcheminey et Edouard Pichon. Les statuts de la SPP sont officiellement déposés le 25 octobre 1927.
En 1945, la SPP se réorganise et le mouvement psychanalytique prend son essor. Petit à petit, la nécessité de fonder à nouveau un Institut de formation s'impose face à la demande croissante de candidats voulant s'initier à la nouvelle discipline. Ainsi, en septembre 1949, les « Règlement et doctrine de la Commission de l'Enseignement déléguée par la SPP » rédigés par Sacha Nacht et Jacques Lacan répondent au besoin d'établir des critères et des normes concernant la formation et la transmission en réaffirmant l'appartenance des psychanalystes français à l'Association internationale de psychanalyse (API).
Trois ans (1951-1953) sont nécessaires à la préparation du nouvel IP : une motion est votée en juin 1951 au sein de la SPP pour l'élection d'un Comité Directeur provisoire de l'IP  ; jusqu'au printemps 1952, le temps est mis à profit pour recueillir les fonds nécessaires à la création de l'Institut et pour trouver un local. L'été 1952 est consacré à l'élaboration des statuts et du programme d'enseignement ainsi qu'à l'aménagement des locaux. Le 20 janvier 1953, les statuts de l'IP sont adoptés à l'Assemblée générale de la SPP tandis que l'Assemblée de fondation de l'Institut se tient le 24 mars suivant. C'est aussi en mars 1953 que l'IP est ouvert et débute ses enseignements. Enfin, l'IP est déclaré en Préfecture le 28 mai 1953 comme étant une association autonome régie par la loi 1901. L'établissement est officiellement inauguré le 1 juin 1954 au 187, rue Saint-Jacques.
Sacha Nacht, déjà Directeur de la SPP, est nommé directeur provisoire de l'IP. Maurice Bénassy et Serge Lebovici sont élus secrétaires scientifiques et Henri Sauguet, secrétaire administratif.
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La réflexion sur le mode de fonctionnement de l'Institut et les problèmes posés par la formation sous tend l'histoire de l'IP depuis sa création jusqu'à sa dissolution. Si l'idée d'une « fusion des deux associations en une seule, la société prenant en charge la totalité des aspects de notre vie psychanalytique dans les trois secteurs institutionnels qui la concernent : le secteur scientifique, secteur de formation et secteur thérapeutique qui répondent à la dénomination actuelle de la SPP, de l'Institut et du CCTP » est suggérée dés 1974 par André Green, alors nommé Directeur de l'IP, le processus n'arrive à son terme qu'une dizaine d'années plus tard. Le 21 mai 1984, le président de l'API annonce que la SPP doit être placée sous surveillance et l'Institut doit transférer à la Société l'ensemble de ses activités de formation. Le 6 mai 1986, la SPP vote le nouveau projet de fusion et, enfin, l'Institut l'entérine à son tour à l'Assemblée générale extraordinaire du 3 juin 1986. La déclaration de dissolution de l'IP en Préfecture a lieu le 30 septembre 1986 . La SPP redevient la seule association responsable et inspiratrice de la transmission de la psychanalyse.
Très rapidement après sa création, en effet, des divergences statutaires aboutissent à la première scission. Le 16 juin 1953, un groupe d'analystes formateurs (Daniel Lagache, Françoise Dolto, Juliette Favez-Boutonnier, Blanche reverchon-Jouve et Jacques Lacan) démissionne de l'IP et fonde la Société française de psychanalyse (SFP). Sur la scission, voir 101 AS II 105 et 127.
Voir 101 AS II 7.
Attributions
Si la double appartenance à la SPP et à l'IP est requise, il n'en reste pas moins que l'IP est une structure indépendante de la SPP ayant pour objet, d'une part, « l'enseignement théorique et pratique de la psychanalyse classique telle qu'elle résulte des travaux de Sigmund Freud, son créateur, et telle qu'elle est transmise depuis sa fondation par la SPP, d'autre part, l'instigation et la poursuite de recherches destinées à faire progresser la psychanalyse ». « Ses moyens d'action consistent dans les établissements suivants : un centre d'enseignement de la psychanalyse, un centre de psychanalyse et de psychothérapie où les traitements sont appliqués aux patients sélectionnés par la consultation dépendant de l'Institut, un centre de recherches concernant la psychanalyse dans ses applications à toutes les disciplines, ainsi que dans la publication d'ouvrages, mémoires et bulletins» .
Voir statuts et règlements intérieurs (101 AS II 3-6).
Les différentes catégories de membres :
« Au départ, l'IP comptait 18 membres titulaires et 34 membres adhérents ». « L'enseignement commencé en mars 1953, se poursuivit (...) avec 43 candidats demeurés à l'Institut, les autres ayant suivi les scissionnaires ». « Au terme de la première année, l'IP comptait 54 candidats. En 1972, ils étaient 49 membres titulaires, 54 membres adhérents et 250 candidats environ » .
Allocution de Sacha Nacht lors du vingtième anniversaire de l'IP, voir 101 AS II 101.
Les différents membres de l'IP ne bénéficient pas rémunérations mais peuvent percevoir des vacations fixées par le règlement intérieur pour les fonctions exercées au titre de l'enseignement . Cependant, le personnel du secrétariat, qui avait en charge aussi bien la Société que l'Institut, y travaillait à plein temps et était rémunéré à ce titre .
Les notions de rémunération ont sans doute évolué avec le temps puisque le Règlement intérieur de 1984 stipule dans son Titre II, art. 1, § 3 que « les fonctions d'enseignement ne sont pas rémunérées ».
Pour la définition des qualités de membre, voir les statuts (101 AS II 3-5) et pour la composition de l'IP, voir 101 AS II 8-13.
Les membres d'honneur :
Les membres d'honneur sont des personnalités (patronage) à qui cette qualité a été décernée par le Conseil d'administration puis approuvé par l'Assemblée Générale. Ils peuvent, sur leur demande, être exonérés des cotisations .
Art. 8 ou 4 des statuts.
Les membres titulaires :
Ce sont les membres capables de transmettre la formation dans la psychanalyse didactique. Ils sont donc les analystes formateurs encore appelés didacticiens. Ils ont voix délibérative.
Les membres adhérents :
Les membres adhérents sont les membres qui ont satisfait à la formation, ont été présentés par deux membres titulaires à l'agrément du Conseil d'administration et élus sur cette proposition par l'Assemblée Générale. Ils jouent un rôle dans le collège administratif , par exemple dans les commissions de candidatures et dans l'élection de leurs pairs.
Le collège administratif est créé lors d'une Assemblée générale extraordinaire le 16 juin 1970.
Les membres affiliés :
La catégorie des membres affiliés, créée en novembre 1967, comprend les candidats ayant clôturé leur cursus au niveau de l'Institut et dont l'élection comme membre adhérent de la société est subordonnée à la présentation d'un mémoire clinique. Les « collèges » correspondent aux différentes catégories de membres. D'abord au nombre de deux avec les membres titulaires et adhérents, ils passent au nombre de trois avec la nouvelle catégorie de membres affiliés.
Conseil d'administration (CA) :
Le Conseil d'administration (CA) est « responsable de tous les problèmes concernant la gestion et l'administration de l'Institut de Psychanalyse. Il veille au respect et à l'application des statuts. Il élabore, le cas échéant, les modifications de statuts » . Il procède à l'élection du Directeur de l'IP et à celle du Comité de Direction. En outre, il se réunit en séances administratives ou en Assemblées générales dont il délègue la responsabilité de la convocation et de la légalité au Comité de Direction. Il comprend les membres du Comité de Direction et les membres de la Commission de l'Enseignement. Le président du CA est le Directeur de l'Institut. Du point de vue des documents produits par le CA, les statuts indiquent qu'« il est tenu procès-verbal des séances. Il doit être approuvé à la séance suivante. Les procès-verbaux sont transcrits sur un registre coté et paraphé par l'autorité administrative .
Règlement intérieur de janvier 1984, voir 101 AS II 6.
Voir 101 AS II 22-26.
Commission administrative :
Entre 1976 et 1978, la Commission administrative est un organe parallèle aux fonctions similaires. Elle est élue au scrutin majoritaire nominal en février 1976, se réunit pour la première fois en mars 1976. Elle élit le Directeur mais comprend des membres des trois catégories. Les documents y afférant (convocations et comptes-rendus des réunions) s'interrompent en 1978 . Enfin, les statuts de janvier 1963 stipulent que « dans ses fonctions concernant l'enseignement, le Conseil d'administration prend le nom de Commission de l'Enseignement » .
A cette période, Paul-Claude Racamier est élu Directeur de l'IP.
Voir 101 AS II 27-28.
Voir 101 AS II 3.
Ainsi, la Commission de l'Enseignement (CE) constitue le deuxième organe de décision responsable de tous les problèmes concernant la formation et l'enseignement. C'est pourquoi elle relève du chapitre Enseignement.
Comité de Direction ou Comité directeur :
D'autre part, le Comité de Direction ou Comité directeur constitue à la fois le Bureau du Conseil d'administration et le Bureau de la Commission de l'Enseignement. Sa composition exacte diffère avec le temps mais, principalement, il comprend le Directeur de l'IP, bientôt secondé par un secrétaire général, un ou plusieurs secrétaire(s) d'administration, un ou plusieurs secrétaire(s) scientifique(s) et un trésorier. Parmi ses attributions, le Comité directeur est responsable de la convocation et de la légalité des Assemblées générales. Celle-ci sont soumises, notamment, au respect des statuts .
Voir 101 AS II 29-33.
Conseil des représentants :
Enfin, le Conseil des représentants, créé lors de l'AG extraordinaire du 23 janvier 1973 et entériné par le CA le 22 avril 1975, est un organe d'échanges et de travail sur les problèmes généraux de l'IP transmettant ses conclusions au CA qui les étudie. Il se réunit pour la première fois en 1980 et ses membres, élus sur le mode de la représentation proportionnelle au plus fort reste pour un mandat de 2 ans, représentent toutes les catégories de membres (les 3 collèges, le Groupe Lyonnais et les deux Bureaux IP et SPP) .
Voir 101 AS II 34.
Commissions de Réforme des Statuts et Sous-commission pour la réforme :
Les élections pour la ont lieu en juin 1974. Cette Commission s'est réunie pour la première fois le 3 juillet 1974 et pour la dernière fois le 22 octobre 1974. Elle est dissoute par le Directeur dans une circulaire datée du 19 décembre 1974 (AG). Les élections pour la fonctionnent sur candidatures, contrairement à la précédente, et ont lieu le 5 février 1975 . 1èreCommission de Réforme des statuts2èmeCommission de Réforme des statuts
Voir 101 AS II 4-5.
Enfin, la agit de 1976 à 1978 sous la responsabilité de la Commission administrative . Sous-commission pour la réforme
Voir 101 AS II 28.
Comité de coordination :
Créé au cours de l'AG du 27 février 1962 et réunissant le Bureau de la SPP et le CA de l'IP, prépare une modification des statuts et du règlement intérieur des deux associations, de manière à mieux coordonner leurs activités et à les adapter aux conditions qui ont normalement évolué depuis la formation de l'Institut en 1953. Il se réunit pendant toute l'année 1962.
Ensuite, la Commission de Modification Constitution se réunit entre 1962 et 1970, alors qu'une Commission d'étude des statuts est désignée à l'AG extraordinaire du 2 juin 1964 et que la Commission des statuts se réunit pour la première fois le 9 juillet 1965 .
Voir aussi 101 AS II 106.
Comité de liaison :
Le Comité de liaison est institué vers 1976.
Comité mixte Institut-Société :
Le 25 novembre 1980, un Comité mixte Institut-Société est créé par le président de la SPP, Raymond Cahn, pour présenter dans un délai de quatre mois un projet de révision globale des statuts de l'Institut et de la Société. Sa première réunion a lieu le 14 janvier 1981.
Commission d'étude de Réforme des statuts :
Cette Commission d'étude de Réforme des statuts se réunit vers 1984-1986.
D. Activités scientifiques :
Elles concernent, d'une part, les études et les recherches dans le domaine de la psychanalyse. Dans le champ de la psychanalyse et de la médecine, elles prennent la forme de colloques, de journées de discussion ou de groupes de réflexion (101 AS II 83-87). Mais des séminaires de formation ou des conférences extraordinaires peuvent aussi bien être organisés sur des thèmes distincts (101 AS II 88-92).
Bibliothèque :
D'autre part, la bibliothèque de l'Institut est aussi un lieu d'échanges et de réflexion. Elle est entièrement privée et réservée aux membres de l'Institut ainsi qu'aux analystes en formation. Créée en 1953, elle se composait surtout d'ouvrages qui étaient des dons de Marie Bonaparte, du Dr. Parcheminey et du Dr. Cénac auxquels s'ajoutaient certains ouvrages reçus en service de presse par la SPP et des périodiques. Des contacts établis avec les bibliothèques d'instituts à l'étranger permettent des échanges de documents, d'éditions épuisées et de photocopies d'articles. Elle s'occupe des traductions et met à la disposition des usagers un service de renseignements et de documentation comprenant des textes reproduits à l'occasion de cours, colloques et séminaires.
Voir 101 AS II 93-97.
La publication des recherches est ainsi gérée par la Bibliothèque de l'Institut, d'une part, et la , d'autre part. Cette dernière est pensée dés la fondation de la SPP en 1926. Elle paraît pour la première fois le 25 juin 1927 comme étant la «Revue française de psychanalyse, organe de la SPP, publié sous le patronage du Pr. Freud ». Elle cesse de paraître pendant l'Occupation allemande et reprend à partir de 1948, éditée par les Presses universitaires de France. Enfin, la recherche est placée sous la direction du Comité de Direction et de la Commission de l'Enseignement. Revue française de psychanalyse
Prix Nacht :
Pour encourager la recherche, un Prix Nacht est créé par le psychanalyste du même nom afin de récompenser tous les deux ans l'auteur du meilleur travail portant sur la technique et la théorie psychanalytique .
Voir 101 AS II 98.
Enfin, l'IP organise de façon plus ponctuelle des cérémonies commémoratives telles que le Centenaire de Freud ou bien le vingtième anniversaire de l'IP (101 AS II 100-101).
Commission de l'Enseignement (CE) :
D'un point de vue décisionnel, la Commission de l'Enseignement (CE) est, au sein de l'IP, l'organe qui s'occupe de tout ce qui a trait à la formation et à l'enseignement. Elle s'occupe, seule, des domaines de la « psychanalyse didactique », d'une part, en décidant des modalités du cursus et en veillant à leur application et, d'autre part, de l'élection des membres titulaires. La CE comprend uniquement des membres titulaires qui sont cooptés jusqu'en 1965. Mais, à partir de 1965, tous les membres titulaires font partie de la CE. Tous ces membres sont des analystes « didacticiens » encore appelés formateurs.
Règlement intérieur de janvier 1984, voir 101 AS II 6.
Afin de mieux comprendre les structures de la CE et ses activités, il convient d'expliquer en quoi consiste la formation des candidats à l'IP. La formation complète dure environ 3 à 4 ans et se déroule selon trois phases : l' également appelée « analyse personnelle », doit être agréée par la Commission de l'Enseignement. Elle constitue le préalable obligatoire à la formation et dure de 1 à 2 ans . L' est une deuxième étape du cursus. Il se répartit en 3 cycles (A : Théorie générale, B : Clinique psychanalytique, C : Technique psychanalytique) et comprend des cours et des réunions techniques obligatoires ainsi que des conférences et des cours facultatifs. Les enseignements sont dispensés par tous les titulaires en fonction de leurs spécialités ou de leurs goûts. Enfin, l' consiste pour le candidat à prendre en analyse quelques cas qui lui sont confiés par la CE. Ces analyses sont alors contrôlées par un psychanalyste désigné par la Commission ; on les appelle « supervisions », « contrôles », « cures supervisées » ou « cures contrôlées ». Une fois ces études terminées et lorsqu'il a acquis une certaine expérience personnelle, le candidat peut demander à faire partie de la SPP dont les séances achèveront de le perfectionner. Cette admission doit être précédée d'un temps où il aura assisté comme aux séances de la Société et d'une conférence qu'il devra y faire sur un sujet psychanalytique de son choix. analyse didactique,
Voir annexe 1.
enseignement théoriqueenseignement pratiqueinvité
Ainsi, en ce qui concerne les activités de la CE, celle-ci examine les candidatures pour l'admission aux analyses didactiques et aux cures supervisées ainsi que le « profil d'estimation du cursus ». Vers 1966, l'examen des candidatures s'organise en sous-commissions qui ne s'en remettent à la CE qu'en dernier ressort . Seuls les cas particuliers sont examinés par le Comité de transmission au sein du Comité de Direction. Il s'agit des cas dits spéciaux des candidats ayant suivi une analyse personnelle avec un analyste non-titulaire . Enfin, par l'intermédiaire de ses secrétaires, elle répond aux demandes d'information sur les différentes modalités du cursus.
Voir 101 AS II 47.
Voir 101 AS II 33.
Pour toutes ces questions, on se reportera aux comptes rendus de la CE (101 AS 41-44), aux rapports et statistiques établis par elle (101 AS 45-46), au dossier des candidatures (101 AS II 47) ainsi qu'à sa correspondance (101 AS 48-52) mais aussi aux comptes rendus, aux projets de réforme du cursus et à la correspondance de la Commission du Cursus qui n'est autre qu'une seconde dénomination de la Commission de l'Enseignement (101 AS II 53). Enfin, une commission dite Commission Fin de Cursus est spécialement chargée d'examiner la fin du cursus des candidats. A ce stade, la décision de validation est prise en fonction des avis des analystes superviseurs mais aussi de ceux des directeurs de séminaires auxquels l'élève a participé (101 AS II 54).
Commissions de travail :
Par ailleurs, des Commissions de travail portent leur réflexion sur le rapport de la psychanalyse avec la médecine ou, plus spécifiquement, sur les conditions d'admission et de sélection ou le cursus en général.
Voir 101 AS II 55.
Commission de l'Etude sur la sélection :
La Commission de l'Etude sur la sélection qui remet en question, vers 1962, l'analyse didactique et la sélection des candidats.
Commission Sélection et Hiérarchie
Cette commission est mise en place au lendemain de l'AG de juin 1968 parmi d'autres commissions de travail. Elle a pour objectif de réfléchir aux possibilités de modification du Cursus, tout en s'interrogeant plus largement sur la place de la psychanalyse, son rôle et son évolution par rapport aux Sociétés.
Commission de conciliation et de négociation :
Issue de la motion du 27-29 novembre 1979 et adoptée par une large majorité du Conseil d'administration, sa tâche est relative aux conditions de sélection et d'admission c'est à dire d'accès à la formation ainsi qu'à l'établissement d'une doctrine concernant le cursus et devant représenter toutes les tendances .
Voir 101 AS II 56-59.
Gestion et suivi de la scolarité :
L'IP étant un établissement d'enseignement, une rubrique est spécialement consacrée à la gestion et au suivi de la scolarité (101 AS II 60-70). On y trouvera toutes les informations relatives aux programmes d'enseignement et aux emplois du temps, aux différentes réglementations de la CE, des modalités du Cursus et des supervisions ainsi que les renseignements concernant le corps enseignant et les étudiants.
Pour ces derniers, on distingue notamment les auditeurs libres qui assistent à certains séminaires, avec l'accord des directeurs de séminaires, sans avoir accédé aux cures contrôlées. D'autre part, des candidats étrangers peuvent aussi être admis à condition de souscrire aux critères en vigueur dans l'Institut de Paris. C'est le cas, par exemple, des candidats ayant débuté une formation dans un autre Institut dépendant d'une Société psychanalytique constituante de l'API. Le Groupe luso-espagnol est à cet égard un groupe d'étudiants plus original. C'est dans un esprit de camaraderie que des analystes français, portugais et espagnols se sont soutenus après la guerre, à l'époque du franquisme et du salazarisme, en formant un groupe clandestin rattaché à l'IP jusqu'en 1959. Avec la chute de la dictature et la reconnaissance de la psychanalyse, le groupe luso-espagnol devient un groupe indépendant et prend le nom, en juillet 1959, de Société luso-espagnole. Par la suite, le Portugal et l'Espagne eurent chacun leur groupe .
Voir 101 AS II 70 et 116.
Du point de vue du contenu de l'enseignement, l'IP s'efforce « de répondre à tous les aspects théoriques, cliniques et techniques de la Psychanalyse ». Les séminaires d'enseignement sont réservés aux élèves de l'Institut mais ils sont également ouverts aux analystes ayant terminé leur cursus et aux membres de l'IP. Un Séminaire de perfectionnement, créé par Sacha Nacht en 1958, est spécialement destiné aux analystes de province ou de l'étranger. Il a lieu chaque année pendant quelques jours autour d'un thème central et donne lieu à plusieurs exposés et à des discussions (101 AS II 71-78). Parallèlement, des séminaires thématiques sont dispensés. Ils concernent la « Psychanalyse des enfants », la « Psychanalyse et les problèmes de la culture » ou encore la « Psychothérapie psychanalytique » (101 AS 79-81). Enfin, le Centre de Consultations et de Traitements Psychanalytiques (CCTP) assure les applications thérapeutiques et sociales. Créé en même temps que l'IP, grâce à Sacha Nacht et René Diatkine, Il est agréé par la Sécurité sociale dés le 15 mai 1953. Conçu comme un dispensaire, il propose des cures non payantes pour des patients n'ayant pas les ressources suffisantes. En novembre 1958, une convention signée avec la Direction de l'Hygiène Sociale du département de la Seine lui assure un budget de fonctionnement. Depuis lors, il fonctionne sur la base d'une convention passée avec la Direction de l'action Sanitaire et Sociale (DASS) de Paris (101 AS II 82).
Sociétés de psychanalyse françaises :
Société psychanalytique de Paris (SPP), la Société française de psychanalyse (SFP) et l'Association psychanalytique de France (APF) et les Sociétés de psychanalyse étrangères et internationales.
La SPP, Section française de l'Association Psychanalytique Internationale (API), est intimement liée à l'IP. Premièrement, ses membres sont aussi ceux de l'IP et, deuxièmement, qu'il s'agisse de la révision des statuts ou d'autres pistes de réflexion, le travail entre les deux associations est souvent mixte. Ainsi, des commissions de travail mixtes peuvent être mises en place dans lesquelles les deux Bureaux SPP et IP et les membres titulaires participants se réunissent dans un but de conciliation (101 AS II 106).
La SFP est fondée en 1953 par Daniel Lagache, Françoise Dolto, Juliette Favez-Boutonier et Blanche Reverchon-Jouve bientôt rejoints par Jacques Lacan suite à la « première scission » du mouvement psychanalytique français au sein de la SPP à propos des critères de sélection et de formation des futurs analystes ainsi que des statuts de l'Institut nouvellement créé .
Sur les rapports entretenus entre la SPP, l'IP et la SFP, voir 101 AS II 105-106 et 127.
L'Association psychanalytique de France (APF) est créée en 1964 suite à des dissensions au sein de la Société française de psychanalyse (SFP) qui font l'objet de la « deuxième scission » du mouvement psychanalytique français. Deux courants s'opposaient notamment sur les questions de formation et sur les conditions de reconnaissance de leur société par l'API. L'APF est rapidement reconnue par l'API en juillet 1966. A l'occasion de cette deuxième scission, Jacques Lacan fonde alors, le 21 juin 1964, l'Ecole Freudienne de Paris (EFP) qui se place en marge de l'API. L'Ecole sera dissoute en 1980 par son fondateur même.
Voir 101 AS II 102.
D'autre part, l'IP entretient des relations avec des Groupes de psychanalystes en province tels le Groupe lyonnais, par exemple. Le Groupe lyonnais, créé en 1958, est le plus ancien des groupes de formation en province. D'abord en formation à l'Institut de Paris, ces analystes sont progressivement devenus titulaires à leur tour. Ils se sont donc structuré au fil du temps jusqu'à former à Lyon un véritable groupe de formation .
Ils ont créé, en 1996, l'Institut de Lyon. Voir 101 AS II 103.
Association psychanalytique internationale (API) :
Créée en 1910 à Nuremberg, l'API regroupe les sociétés de psychanalystes freudiens dans le but de garantir les doctrines originelles et d'unifier la formation et les pratiques. Ainsi, toutes les sociétés freudiennes sont fédérées au sein de l'API à condition d'adhérer aux mêmes règles (durée, rythme et nombre total des séances). Sa vocation est à la fois scientifique et politique .
Voir 101 AS II 127-128.
Fédération européenne de psychanalyse (FEP) :
La FEP a été créée en octobre 1966 par Raymond de Saussure alors membre de la Société suisse de psychanalyse. Elle rassemble toutes les sociétés psychanalytiques européennes affiliées à l'API. C'est une organisation essentiellement scientifique qui se compose de trois groupes de langue francophone (par exemple, le Congrès des Psychanalystes de Langue Romane (CPLR) organisé par la SPP), anglophone et germanophone. Les congrès annuels organisés par chacun des groupes ainsi que la conférence annuelle des délégués des commissions d'enseignement européennes et le Bulletin de la FEP constituent alors ses activités .
Voir 101 AS II 129-130.
Enfin, pour toutes les autres Sociétés de psychanalyse étrangères (101 AS II 107-126) de même que pour toutes les relations entretenues avec les autres organisations (101 AS II 131-193), on se reportera à la liste classée dans l'ordre alphabétique.
Contenu et lacunes :
En ce qui concerne l'IP comme association autonome, le fonds 101 AS II est complet puisque ses archives s'étendent sur une période allant de sa création, en 1953, à sa dissolution en 1986.
En revanche, pour ce qui est de l'IP en tant qu'organisme de formation rattaché à la SPP, de 1934 à 1940, on se reportera au fonds de la SPP en remarquant que les archives antérieures à 1946 ont disparu. Vraisemblablement existe-t-il encore des archives chez certains membres qui auraient émigré aux Etats-Unis, par exemple (Hartmann, Spitz).
Eliminations :
Pour les procédures de classement du fonds, des éliminations ont été effectuées. Seuls les documents en plusieurs exemplaires, en particulier les circulaires en bon nombre, ont été éliminés. Toutefois, deux exemplaires ont été systématiquement conservés.
Classement :
Le fonds est structuré en 8 grandes parties :
La première partie reprend tous les éléments constitutifs, statutaires et réglementaires de l'Institut de sa création jusqu'à sa dissolution (101 AS II 1-7, 1953-1986).
La seconde partie concerne la composition de l'IP avec les listes de tous ses membres (101 AS II 8-13, 1955-1979).
La troisième partie reflète le fonctionnement administratif de l'IP avec l'ensemble des convocations, comptes rendus, rapports et correspondances produits par ses différents organes de décision (101 AS II 14-34, 1952-1989).
La quatrième partie est consacrée à la comptabilité de l'Institut. Elle comprend les documents relatifs à l'installation et aux frais d'études ainsi que les rapports financiers, comptes d'exploitation et budgets prévisionnels (101 AS II 35-39, 1952-1986).
La cinquième partie concerne les activités d'enseignement et se répartit selon trois sous-parties qui sont les structures, la scolarité et le contenu de l'enseignement (101 AS II 40-82, 1953-1989).
La sixième partie concerne les activités scientifiques organisées par l'IP. Il s'agit des différentes actions menées dans le domaine des études et recherches psychanalytiques, des activités de la Bibliothèque ainsi que des manifestations organisées par l'IP (101 AS II 93-97, 1955-1985).
Les septième et huitième parties concernent les relations avec les sociétés psychanalytiques françaises, étrangères et internationales (101 AS II 102-130) et, enfin, les relations de l'IP avec d'autres organisations (101 AS II 131-193, 1952-1982). Pour ces deux dernières parties, un classement des sociétés et organisations a été effectué par ordre alphabétique de celles-ci.
. Intérêt et orientations de recherches :
Le fonds de l'Institut de psychanalyse de Paris ne bénéficie pas de la notoriété qui lui incombe. A la fois inédit et très complexe, il reflète par son organisation interne et ses relations avec les sociétés psychanalytiques l'évolution des intellectuels français. Si l'importance accordée à l'enseignement et à la formation laisse supposer le haut niveau des psychanalystes français, il peut être intéressant d'envisager la place de l'IP et sa politique d'action dans l'évolution de la société française, dans ses rapports avec la SPP, dans l'évolution de ses critères de sélection et de formation ainsi que dans les transformations sémantiques du langage psychanalytique.

Cote :

AS/101(I)/1-AS/101(II)/193

Publication :

Archives Nationales
2002

Informations sur le producteur :

Société psychanalytique de Paris (1926-....)
Bonaparte, Marie (1882-1962)
Institut de psychanalyse de Paris (1934-.... )

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires
Centre historique des Archives nationales (Paris) :
(1792-1907) : comprend, notamment, les archives de la princesse Marie BONAPARTE, sous les cotes 103 AP 40, 46 et 47. . 103 AP 1-47. Fonds Lucien BONAPARTE et ses descendants
(1914-1987) : contient des documents relatifs à la psychanalyse et à la pédagogie sous les cotes 577 AP 8 à 13. . 577 AP 1-13. Fonds Georges MAUCO
Library of Congress, Manuscript Division (Washington D.C.) :
(1889-1961) : comprennent sa correspondance, ses journaux, des documents autobiographiques et généalogiques, des documents imprimés, des photographies, des aquarelles et d'autres documents relatant l'intérêt et l'investissement de la princesse dans le domaine de la psychanalyse. . 82-13169. Archives Marie BONAPARTE
(1919-1975) : contient des archives de Rudolph Maurice LOEWENSTEIN, de la correspondance, des mémorandum, des rapports, des brevets, des informations biographiques, des photographies et autres documents principalement relatifs à l'œuvre de Rudolph LOEWENSTEIN comme psychanalyste aux Etats-Unis ainsi qu'à son investissement au sein d'organisations psychanalytiques (New York Psychoanalytic Institute, New York Psychoanalytic Society). . 94-797697. Collection Sigmund FREUD

Références bibliographiques :

Bibliographie
Société française de psychanalyse. Paris : PUF. Revue française de psychanalyse.
BERTIN, Célia. . Nouv. éd. Paris : Librairie Académique Perrin, 1999. 496 p. Marie Bonaparte, la dernière Bonaparte
MIJOLLA, Alain de. « La psychanalyse en France, 1893-1965 ». JACCARD, R. Dir. . Tome II. Paris : Hachette, 1982. P. 9-105. InHistoire de la psychanalyse
MIJOLLA, Alain de. « La scission de la Société psychanalytique de Paris en 1953, quelques notes pour un rappel historique ». . 1996, n° 49-50, p. 9-30. Cliniques méditerranéennes
MIJOLLA, Alain de. « Le congrès des psychanalystes de langue française des pays romans. Quelques éléments d'histoire ». . Janvier-février 1991, vol. LV, n° 1, p. 7-36. Revue française de psychanalyse
MIJOLLA, Alain de. « Quelques aperçus sur le rôle de la princesse Marie Bonaparte dans la création de la Société psychanalytique de Paris ». . 1988, vol. LII, n° 5, p. 1197-1214. Revue française de psychanalyse
MIJOLLA, Alain de. « Société psychanalytique de Paris et Institut de psychanalyse de Paris ». MIJOLLA, Alain de. Dir. . Tome II. Paris : Calmann-Lévy, 2002. P. 1596-1603. InDictionnaire international de la psychanalyse
PERRON, Roger. « Médecins et non-médecins dans l'histoire de la Société psychanalytique de Paris ». . 1990, n° 3, p. 167-198. Revue française de psychanalyse
ROUDINESCO, Elisabeth. PLON, Michel. . Paris : Fayard, 1997. 1213 p. Dictionnaire de la psychanalyse

Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_004516

Archives nationales

Liens