Inventaire d'archives : Fonds CHAMBEYRON (fonds iconographique)

Contenu :

Présentation du contenu
Il s'agit pour l'essentiel de photographies, professionnelles et familiales, de la famille Chambeyron depuis les Mongador jusqu'à Gaby Grossetto, auxquelles s'ajoutent quelques affiches et programmes de spectacles.

Cote :

107 FI 1-329

Publication :

Archives départementales du Cantal
2020-2021
Aurillac

Informations sur le producteur :

Chambeyron (famille)
Biographie ou histoire
Pierre Chambeyron est le fondateur de cette dynastie d'artistes. Originaire de la Loire où sa famille dirigeait, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, une importante entreprise de transport de voyageurs, il est pressenti pour reprendre l'entreprise familiale, mais en décide tout autrement. Il quitte Rive-de-Gier pour Paris, et sans que l'on sache vraiment pourquoi, décide de faire carrière dans le cirque. Engagé par le cirque italien Piérentioni pour l'assister, au cours d'une tournée en France, dans les négociations avec les autorités locales, il y rencontre sa future femme Mathilde Capelli, elle-même écuyère. Ils auront cinq enfants : Gaston, Georges, Marcel, Jeanne et René. Véritables « enfants de la balle », baignés dans l'univers du cirque, ils se dirigent à leur tour vers le monde du spectacle. Gaston et Jeanne, les deux aînés de la fratrie, forment à leurs débuts le « Duo Delarambla », présentant un numéro mêlant danse et acrobaties. Georges, quant à lui, opte pour le jonglage, vite rejoint par ses deux aînés. Ils forment un nouveau trio proposant un véritable numéro de jonglage auquel il donne le nom de « Mongador ».
Peu à peu, la famille Chambeyron et les Mongador ne font plus qu'un. Pierre administre leur carrière, Mathilde s'occupe de l'intendance, tandis que l'ensemble de la fratrie prend part au numéro. Dans les années qui précèdent la Grande Guerre, ils délaissent le cirque pour le music-hall et partent pour l'Angleterre, où l'industrie du spectacle est la plus avancée. Le pays compte déjà près de 700 théâtres, 71 dans la seule ville de Londres. Après la guerre et quelques années passées à Londres, Pierre et Mathilde décident de rentrer en France et de venir s'installer définitivement à Aurillac. La famille y avait déjà vécu quelques mois près de vingt ans auparavant et en conservait un souvenir ému. Les Mongador continuent leur carrière malgré la perte de leur frère René, mort pour la France.
Les années passent et la composition de la troupe se modifie. Après-guerre, ils partent pour l'Amérique du Nord. Et, pour affronter ce nouveau public, deux nouveaux membres prennent part au numéro : Nina, Italienne de talent, trapéziste et acrobate, qui avait déjà fait ses preuves dans la troupe de son père, Sylio Cervini ; et Anne, jeune Anglaise, championne de natation et meneuse de revue accomplie. La première, épouse de Gaston, la seconde, épouse de Georges, toutes deux converties au jonglage. Avec Jeanne, les Mongador sont désormais cinq sur scène. A leur retour d'Amérique, ils alternent entre cirque et music-hall : cirque Bureau, cirque Bouglione, le Moulin-Rouge, l'Alhambra de Paris… Ils tournent partout en Europe : Glasgow, Copenhague, Madrid, Amsterdam, Hambourg, Berlin, Vienne, Rome, Turin… Les Mongador pratiquent une jonglerie de groupe, émaillée de passages comiques où Georges se produit en clown. Le numéro se déroule à une cadence soutenue pour finir crescendo. La troupe scénarise son numéro au point d'apporter son propre rideau de fond de scène. Le déroulement des séquences, la répartition des rôles, l'éventail, la forme et la présentation des objets lancés, ainsi que le choix des costumes font l'objet d'une préparation minutieuse. Gaston réalise quelques « trucs » personnels comme les douze bougies rattrapées dans les douze godets d'un bougeoir.
Après l'arrêt de Jeanne, la troupe n'est maintenant plus composée que des deux couples : Gaston-Nina et Georges-Anne. Elle sera bientôt rejointe par un nouvel arrivant, Gabriel dit Gaby, fils de Gaston et Nina, né à Londres en 1923. Le jeune Gabriel est intégré au numéro en 1938 à l'occasion d'une tournée en Pologne. Dès l'année suivante, il doit provisoirement remplacer son oncle souffrant lors d'une tournée au Danemark et s'en tire avec les honneurs. Mais la guerre rattrape les Mongador qui doivent rentrer en France et viennent s'installer à Aurillac. C'est la fin de la troupe qui ne se reconstituera pas. Ils ont vécu sur trois générations d'artistes, exercé dans plus de 860 théâtres et 104 cirques, réalisant au total plus de 30 000 représentations à travers le monde entier.
Ce n'est pas pour autant la fin de l'aventure pour la famille Chambeyron. Une autre formation va naître : les « Grossetto » ou « Trio Grossetto », formée par Gaston, Nina et leur fils Gabriel. Elle connait le même succès que les Mongador dans le monde du cirque comme dans celui du music-hall. Ils se produisent surtout au Royaume-Uni mais ne délaissent pas pour autant le public français. Quand Nina se retire en 1953, Gaston et Gabriel constituent le duo « Gaby Grossetto et Gaston », puis Gabriel terminera sa carrière en solo sous le nom de « Gaby Grossetto ». Il abandonne la scène en 1984 pour s'occuper de sa mère et se retire à Aurillac, où il vivra jusqu'à son décès en 1998.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Don de Mme Jean-Louis Gaillard en juin 2016.

Conditions d'accès :

Statut juridiqueArchives privées
Communicabilité
Libres

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Libres

Langues :

Langue des unités documentaires: Français et anglais.

Description physique :

Document d'archives 195 tirages papier, 141 négatifs, 1 album de 77 tirages papier, 18 affiches, 7 programmes et 2 aquarelles


Support
Support: Papier, carton et film
Nombre d'unités de niveau bas
Nombre d'unités de niveau bas: 329

Ressources complémentaires :

Sources internes
107 J : fonds papier.
1 J 655 : Les "Mongador" et Gaby Grossetto [Gabriel Chambeyron], jongleurs : affichettes, programmes, photographies de cirque et de music-hall. Historique manuscrit de la famille Chambeyron par Jean-Louis Mabit (1925-1974).
1 J 888 : Association Auvergnats de Grande-Bretagne (fondée à Londres en 1974) : statuts, procès-verbaux, correspondance (notamment d'Antoinette Chambeyron), listes de membres, activités (repas, fêtes folkloriques, excursions), photographies, bulletin périodique, coupures de presse, livret du trentième anniversaire (2004) (1974-2005).
4 AV 146-1 et 2 : Gabriel Chambeyron : récit de vie (premier entretien enregistré) (2008).
4 AV 171-1 et 2 : Gabriel Chambeyron : récit de vie (second entretien enregistré) (2008).
4 AV 245 : Gabriel Chambeyron commente le film qu'il a déposé (12 mai 2009).
7 AV 14 : Démonstration de jonglerie par Gabriel Chambeyron. / Isidore-André Rascos : prises de vue. Gabriel Chambeyron : jongleur. [1960]-[1965].

Références bibliographiques :

Bibliographie
Plus qu'une vie [Texte imprimé] : les Mongador, une famille de cirque / Antoinette Chambeyron. - Aurillac : éditions de la Flandonnière, 2018 (8 BIB 3750).

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales du Cantal

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD015_107_FI

Nom de famille :

Chambeyron (famille)

Type de document :

Document d'archives

Archives départementales du Cantal

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