Maximilien Sébastien Foy (3 février 1775-28 novembre 1825) né à Ham (Somme), mort à Paris ; ardent républicain toute sa vie, élève à l'école d'artillerie de La Fère puis de Châlons (1790), sous-lieutenant (1791), sert à l'armée du Nord (1792) et à l'armée du Rhin ; à Austerlitz (1805), en Dalmatie (1806), envoyé à Constantinople avec Fabvier par Marmont ; s'illustre dans les campagnes du Portugal et d'Espagne, général de brigade (1809), de division (1810 après avoir exposé à Napoléon les pénibles conditions du siège de Torrès Vedras), prend Palencia (1812), combat à Salamanque et, après Vittoria, réussit à protéger la retraite de l'armée jusqu'aux Pyrénées contre Wellington. Créé baron (20/12/1809) puis comte (15/05/1815) de l'Empire, il est nommé inspecteur général de la 12ème division à Nantes (1814), se tient à l'écart pendant les Cent-jours mais court défendre la patrie à la frontière et commande une division à Waterloo, où il reste à son poste jusqu'à la fin de la journée et reçoit sa quinzième blessure.

Disgrâcié ensuite, il se retire de la vie publique et se consacre à la rédaction de l'Histoire des guerres de la péninsule. Nommé inspecteur général des 2ème et 16ème divisions en 1819, il est élu député de l'Aisne (11 septembre) et y siège jusqu'à sa mort. Orateur réputé, il défend sans relâche les principes constitutionnels et les sentiments patriotiques. Ses pairs lui érigent une statue dans les couloirs de l'Assemblée. Malgré une pluie battante, 100.000 hommes accompagnent son cercueil, porté à bras, jusqu'au Père-Lachaise. Une souscription nationale réunit 1 million de francs pour ses 5 enfants, laissés sans fortune.

Tous les documents sont écrits en français.