Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Maraussan (1449-1793)

Contenu :

Le fonds ancien déposé de Maraussan comprend notamment une importante collection d'actes consulaires : délibérations depuis 1624 et comptes depuis 1623, ainsi que plusieurs compoix datant des XVIIème et XVIIIe siècles et les registres des paroisses de Saint-Symphorien (1620-1792) et Notre-Dame de Villenouvette (1661-1758). Il contient également, sous la cote 148 EDT 1, des reconnaissances des fiefs du roi et des seigneurs datant du XVIIe siècle ; et sous la cote 148 EDT 43, des inventaires d'archives (1654-1733).
 
On notera également plusieurs pièces remarquables relatives à la vie religieuse de la communauté aux XVIIe et XVIIIe siècles : procès-verbaux de visites pastorales cotés 148 EDT 34, documents relatifs à la fondation et à la gestion de l'Hermitage de Notre-Dame-de-la-Providence cotés 148 EDT 36, archives de diverses confréries et de la chapellenie de la Sainte-Trinité sous les cotes 148 EDT 37 à 40. Un très beau plan du cours de la rivière d'Orb, consultable en ligne, est coté 148 EDT 60.
 
Le fonds moderne déposé contient quelques pièces datant de la période révolutionnaire : des documents relatifs à la vente de l'Hermitage comme bien national cotés 148 EDT 69, et des archives de Villenouvette - érigée en commune en 1790 puis rattachée à Maraussan en décembre 1793.
 

Cote :

148 EDT 1-70

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014-2022
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de Maraussan, paroisses Saint-Symphorien et Notre-Dame de Villenouvette, commune de Maraussan-et-Villenouvette, commune de Maraussan.
La commune de Maraussan est située sur le cours de la rivière Orb, à proximité de Béziers.
 
Les premières mentions archivistiques de Maraussan remontent au XIe siècle (Maraucianum en 1097, dans le Livre Noir, cartulaire de l'église cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). On trouve également la mention Rector de Marausano dans un rôle des dîmes des églises de Béziers en 1323. Cependant, des vestiges datant des époques néolithique et romaine, attestent de l'ancienneté de l'implantation humaine sur le site. Les traces de la présence des Wisigoths sont également visibles : des fouilles ont mis à jour une tombe et un sarcophage.
 
Lors de la croisade contre les Albigeois, Maraussan n'est pas épargnée. En 1209, lors d'une invasion ayant abouti au sac de Béziers, la ville est pillée. Peu après, en 1230, l'évêque de Béziers prend ses quartiers à Maraussan, plus précisément à Villenouvette. Il y érige l'actuelle église de La Trinité sur les fondations d'une chapelle. Villenouvette est citée dans le Livre Noir en 897. La Vicaria perpetua de Villanova est mentionnée en 1325, puis la Vicaria Perpetua de Villenoveta en 1518 et la seigneurie de Villenouvette en 1529. Le hameau de Villenouvette est une seigneurie de la viguerie de Béziers au XVIe siècle.
 
Sous l'Ancien Régime, Maraussan est l'une des cent-trois communautés dépendant de l'évêché de Béziers. Elle est le siège d'une justice royale et bannerète ressortissant à la sénéchaussée et au présidial de Béziers en première instance. A partir du XVIIe siècle, l'administration consulaire se développe. En 1761, la communauté a pour dépendances le château de Perdiguier et Villenouvette. Ce château est construit au XIVe siècle par Jean Perdiguier - trésorier général du Languedoc à qui le roi Charles V cède tous les biens en 1375 - sur les ruines d'une bastide datant du XIIIe siècle. Le saint patron de la paroisse est Saint-Symphorianus et l'église paroissiale dépend de l'archiprêtré de Cazouls-lès-Béziers. Au XVIIIe siècle, c'est une cure-prieuré de la mense du chapître de Saint-Nazaire-de-Béziers.
 
En 1790, la commune de Maraussan se dote d'un conseil municipal et forme, avec les communes de Maureilhan-et-Ramejan, Cazouls-lès-Béziers et Puisserguier, le canton de Cazouls-lès-Béziers. Le hameau de Villenouvette dépend du canton de Béziers. Il est rattaché à la commune de Maraussan le 8 décembre 1793. Cette dernière prend alors le nom de Maraussan-et-Villenouvette. Lorsque le canton de Cazouls-lès-Béziers est supprimé par un arrêté des consuls en date du 3 brumaire an X, Maraussan-et-Villenouvette intègre le deuxième canton de Béziers. Dans les années 1960, une portion du territoire de Béziers est rattachée à Maraussan.
 
Au XIXe siècle, la commune développe ses infrastructures. Une école de garçons, puis une école de filles, sont construites dans les années 1870, la gratuité de l'enseignement ayant été votée par le Conseil municipal en 1871. En 1891, avec la construction du pont de Tabarka, de type Eiffel, Maraussan est raccordée au réseau ferroviaire sur la ligne Béziers - Saint-Chinian. Après la fermeture de la ligne ferroviaire en 1968, le pont, qui enjambe la rivière Orb, est réhabilité en pont routier. Des infrastructures sportives voient également le jour au tournant du XXe siècle, dont le Racing Club Maraussanais, en 1911.
 
La vie économique de la commune est essentiellement tournée vers la viticulture, et ce dès l'occupation du territoire par les Romains au début de notre ère. Jusqu'au début du XIXe siècle, on pratique également la culture de l'olivier, de l'amandier et des céréales. L'importance de la vigne croît au XIXe siècle avec l'acquisition par la commune de terres appartenant à des nobles émigrés. A cette époque, on produit en particulier du vin de Muscat. En 1901, plusieurs petits propriétaires s'unissent pour créer la Société des Vignerons Libres dans le but de s'affranchir de la tutelle des négociants pour la commercialisation du vin. Les viticulteurs construisent une cave commune en 1904 et crééent leur propre marque. L'initiative aboutira en 1905 à la création de la première cave coopérative viticole de France. La cave est visitée par Jean Jaurès, venu assister à un banquet syndical le 1er mai 1905. Elle est classée à l'inventaire des Monuments historiques depuis la fin des années 1960, et est aujourd'hui la propriété des Vignerons du Pays d'Ensérune. La ville connaît un fort accroissement de population au XIXe siècle avec l'arrivée d'ouvriers agricoles, puis à partir des années 1960.
 

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Maraussan, complété par des dépôts en date du 1er juillet 2016 (entrée n° 6238) et du 13 octobre 2022 (entrée n° 7568) et par une réintégration en date du 21 octobre 2022 (entrée n° 7573).
Historique de conservation :
Les archives anciennes de Maraussan, antérieures à 1790, ont fait l'objet d'un dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. Le fonds moderne (1790-1982), a été restitué à la commune en 2012, lors du classement des archives non déposées de la commune par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault. Les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont également conservées en commune et ont été classées par la Mission Archives.
 

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 4,2 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 148/1

Références bibliographiques :

AVENIR DES VIGNERONS LIBRES, CLAIR Roger, ROUSSEL Léa. Maraussan : toute une histoire... famille Louis Tarbouriech. - Maraussan : Avenir des vignerons libres, [ca 2010].- 65 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 5883)
 
LAURAIRE Richard. Maraussan, production et producteurs d'un patrimoine social : de la célébration historiographique au rite d'initiation (rapport final). - [S.l.] : Atelier de rencontres et de recherches comparatives en ethnologie, 1998.- 163 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 4948)
 
TARBOURIECH Louis, QUEMENEUR Marie-Claude, GUIRAUD Robert, [et al.]. Les vignerons libres de Maraussan : naissance de la coopérative vinicole : 1901-1918. - [S.l.] : [s.n.], [1990-2000].- 24 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5122)
 
VARALDI-BALAMAN Pierre. Maraussan près Béziers, village occitan : deux mille ans d'histoire. - [S.l.] : [s.n.], 1981. - 186 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 2720)
 

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 148 EDT 60-70
  • 2022

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_148EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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