Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Saint-Martin-de-Londres (1600-1955)

Contenu :

Le fonds ancien déposé se compose de registres de délibérations consulaires depuis 1718, d'un compoix datant de 1693 ainsi que d'un parchemin du XVIIe sciècle provenant des archives de la paroisse.
Le fonds moderne, postérieur à 1789, couvre l'ensemble des domaines d'intervention de la commune. Il comprend notamment les délibérations communales jusqu'en 1927 (quelques années lacunaires), un procès-verbal de délimitation du territoire de la commune datant de 1827 et des inventaires d'archives datant du XIXème siècle.

Cote :

274 EDT 1-189

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de Saint-Martin-de-Londres, paroisse Saint-Martin, commune de Saint-Martin-de-Londres.
Saint-Martin-de-Londres est une commune héraultaise de 2 761 habitants (recensement de 2018) située au nord de Montpellier, en bordure de la plaine de Londres (l'étymologie dérive du mot celtique lund signifiant marais), dans les Garrigues languedociennes, presque au pied des Cévennes et à proximité du Pic Saint-Loup et de la montagne d'Hortus.
La commune apparait dans l'histoire locale à partir du XIe siècle, en tant qu'ecclesia S. Martini de Londres (d'après Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). La seigneurie de Saint-Martin appartenait à la famille Guilhem de Montarnaud. Le village était entouré de nombreux mas ou hameaux constituant des fiefs indépendants de la seigneurie principale. Ces fiefs furent presque tous successivement cédés à l'abbaye de Gellone (abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert) à partir du XIe siècle. Mais la seigneurie de Saint Martin ne passa aux moines de Saint Guilhem qu'un siècle et demi plus tard.
L'Église de Saint-Martin de Londres apparait comme le monument le plus ancien, construite au XIIe siècle : c'est une église romane, classée monument historique en 1900. En 1088, Adhémar-Guilhem de Montarnaud lègue l'église de Saint-Martin-de-Londres et ses dépendances à l'abbaye de Gellone. L'église Saint-Martin est érigée en prieuré en 1090 et ne cesse de prendre de l'importance, source de nombreux conflits avec les seigneurs de Montarnaud, qui possèdent toujours le village. La paroisse Saint-Martin avait pour présentateur le prieur de Saint-Martin ; elle dépendait de l'abbaye de Saint-Guilhem et avait pour annexe la paroisse de Frouzet. Cette séparation du village entre les autorités ecclésiastiques et seigneuriales est encore visible aujourd'hui : l'enclos du prieuré est physiquement séparé du reste du village par un rempart. Ce conflit prend fin en 1250 lors du rachat de la seigneurie de Saint-Martin par Gellone.
La commune, dotée d'un conseil municipal depuis 1790, traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques au XIXe siècle sans difficultés particulières. Frouzet, bien que citée en 1790, et une partie de la paroisse du Château de la Roquette (voir Mas-de-Londres) sont rattachées à la commune de Saint-Martin-de-Londres en l'an II. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XXe siècle comme dans toutes les communes de France.
 

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Saint-Martin-de-Londres (entrée 5404, 12 février 2013) complété le 03/11/2020 (entrée 7106).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes de Saint-Martin-de-Londres (antérieures à 1790) ainsi que les archives modernes jusqu'en 1920 ont été déposés aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes postérieures à cette date et les archives contemporaines (postérieures à 1982) et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2020.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert.
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 6 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 274/1-4

Références bibliographiques :

ALZIEU Gérard. La démolition de la tour construite contre l'église (1247) : un épisode oublié de l'histoire de Saint-Martin-de-Londres. In : Etudes héraultaises 1997-1998, n° 28-29 ; pp.17-19 64 (disponible sur le site des Etudes héraultaises : http://www.etudesheraultaises.fr/wp-content/uploads/1997-1998-03-un-episode-oublie-de-l-histoire-de-saint-martin-de-londres.pdf)
 
BOUGETTE Emile, DOUMERGUE Benoît. Histoire du pays de Londres.- Saint-Martin-de-Londres : Foyer rural intercommunal, 1991.- 435 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 2694)
 
FOYER RURAL DE SAINT-MARTIN-DE-LONDRES. Saint-Martin-de-Londres : le village, l'église. - Saint-Martin-de-Londres : éd. Foyer rural, 1992 ; 24 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté LEP1594)
 
MACAIRE Pierre. Il était une fois Saint-Martin-de-Londres.- [Liouc (Gard)] : Plein des sens, [2002].- 133 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5470)
 
TRONCIN Philippe. Apport de l'archéologie et histoire de l'église romane à Saint-Martin-de-Londres (Hérault). In : Etudes héraultaises 1995-1996, n° 26-27 ; pp. 39-64 (disponible sur le site des Etudes héraultaises : http://www.etudesheraultaises.fr/wp-content/uploads/1995-1996-05-apport-de-l-archeologie-et-histoire-de-l-eglise-romane-a-saint-martin-de-londres.pdf)

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 274 EDT 129-189
  • 2021

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_274EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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