Inventaire d'archives : Clinique Baudelocque

Publication :

Archives de l’AP-HP
2018

Informations sur le producteur :

Baudelocque (clinique)
Soucieux de fonder une seconde clinique obstétricale à Paris, le conseil de la Faculté de médecine propose dès 1886 à l'Assistance publique d'occuper un terrain situé sur le domaine de la Maternité, boulevard de Port-Royal. Cette seconde chaire d'obstétrique prend le nom de clinique Baudelocque en hommage au médecin accoucheur. Sa mise en exploitation s'opère progressivement : le chef de service le professeur Adolphe Pinard prend ses fonctions le 1er juillet 1889 tandis que les pavillons ouvrent consécutivement en février et en mars 1890. L'inauguration a lieu le 21 mars 1890, date à laquelle l'établissement fonctionne intégralement.
La clinique obstétricale de la Faculté n'est pas un simple service d'accouchement, amélioré d'un service de consultations : elle est un lieu d'enseignement pour les étudiants en médecine et un centre de recherches. Titulaire de la chaire de Baudelocque en 1889, Adolphe Pinard révolutionne la science obstétricale par sa communication sur « la puériculture intra-utérine » (1895), qui est à l'origine des consultations pour femmes enceintes. Pendant sa longue carrière, il se bat sur tous les fronts, demande l'interdiction du travail pour les femmes enceintes et s'oppose courageusement à la loi de 1920 condamnant l'avortement.
Les bâtiments étant devenus trop vétustes pour accueillir les patientes, l'administration hospitalière opte en 1920 pour la reconstruction de l'établissement. En accord avec la Faculté de médecine, elle accepte l'exécution du legs Valancourt qui permet l'édification, à la place des baraquements voués à la démolition, d'une structure nommée polyclinique Valancourt. L'édification des nouvelles bâtisses imaginées par l'architecte Émile Laurent s'opère de 1922 à 1929. La reconstruction de la maternité Baudelocque ne bouleverse pas la destination de l'établissement, elle permet sa réorganisation grâce notamment à l'ouverture d'un centre d'assistance médico-sociale.
Alexandre Couvelaire, qui a succédé en 1914 à Pinard, son maître et beau-père, continue à la clinique la lutte pour l'antisepsie. Mais les femmes de l'entre-deux-guerres craignent encore d'accoucher hors de leur domicile, par peur de la fièvre puerpérale d'une part, mais aussi parce que l'hôpital est le lieu des filles « de mauvaise vie ». Nataliste convaincu, Couvelaire consacre tous ses efforts à la protection des femmes enceintes. Il remanie la clinique Baudelocque, crée des pavillons pour isoler les tuberculeuses (pavillon Tarnier) et les syphilitiques (la syphilis est alors responsable de 20 000 morts d'enfants par an). Sa préoccupation première est de « sauver la graine » et de repeupler la France.
Dans les années 1960, les deux maternités voisines de Baudelocque et Port-Royal se rapprochent et sont rattachées progressivement à l'hôpital Cochin, faisant partie du même groupe hospitalier. Les bâtiments de la clinique Baudelocque sont démolis en 2007.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
A partir de 1960, les deux maternités, Baudelocque et Port-Royal, tiennent en commun les registres d'entrées. A partir de 1967, les documents sont identifiés sous la dénomination « Cochin ».

Conditions d'accès :

Publiable sur internet

Description physique :

69,30 ml (registres)

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAPHP075_000568

Où consulter le document :

Département des patrimoines culturels - Archives et Musées de l'AP-HP

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