Inventaire d'archives : Archives communales déposées d'Alignan-du-Vent (1353-1949)

Contenu :

Le fonds déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie des habitants de la communauté sous l'Ancien régime. Il comprend notamment une collection de livres de reconnaissance de droits seigneuriaux dont les plus anciens datent du XIVe siècle. On y trouve également des dénombrements de population et un inventaire des droits et biens de la communauté au XVIIe siècle, une riche collection de compoix, les délibérations consulaires depuis le début du XVIIe siècle et les registres paroissiaux depuis le début du XVIIIe siècle. Les archives modernes, postérieures à la Révolution, comprennent également des documents du XIXe siècle et de la 1ère moitié du XXe siècle, relatifs à l'ensemble des domaines de compétence de la commune. On y trouve notamment les délibérations communales jusqu'en 1938, l'état civil jusqu'en 1902 et des archives documentant les deux guerres mondiales en séries F (Population, économie sociale, statistiques) et H (Affaires militaires).

Cote :

9 EDT 1-126

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2012-2019
Montpellier

Informations sur le producteur :

: Comunauté d'Alignan-du-Vent, paroisse Saint-Martin, commune d'Alignan-du-Vent.
Les premières références archivistiques d'Alignan-du-Vent remontent à l'an 1127 dans un document retranscrit dans la Gallia Christiana. On y mentionne un certain « Bertrandus de Alinia ». Le village est aussi référencé dans la bulle papale d'Alexandre III de 1178 sous le nom d' « Albignanum ». Ce n'est qu'en 1571 que la commune prend le nom actuel d' « Alignan-du-Vent ».
L'origine d'Alignan-du-Vent remonterait cependant à l'époque romaine. Des terres auraient été attribuées à un vétéran de la Septième Légion romaine (connue pour être la fondatrice de la Septimanie) en récompense des services rendus à l'Empire romain. Ce dernier y aurait alors fondé et organisé une « villa » sous le nom d' « Alinianum » sur un territoire viticole. Cette hypothèse a été confortée par la découverte, en 1834, de vestiges gallo-romains, dont un vase funéraire, non loin du village. La présence de la voie Domitienne et de nombreux réseaux secondaires ont pu permettre à « Alinianum » de prospérer.
Au Moyen-Age, les terres du village appartiennent au Vicomte de Béziers, Raynard. En 897, ce dernier établit un échange avec l'évêque de Béziers qui obtient les terres d'Alignan-du-Vent contre le village de Tavel, non loin du Rhône, et de deux cent sols.
Trois siècles plus tard, le village obtient le nom de « Castrum de Alignano » de par sa fortification sur une zone surélevée et voit émerger plusieurs églises et chapelles. En 1911, le curé d'Alignan-du-Vent, Monseigneur Blaquière, répertorie 8 édifices religieux: Cayssan, Saint-Martial, Sainte-Marie de Fraisse, Saint-Vincent de Montarels, Saint-Michel de Libouyrac, Saint-Jean de Tabaussac, Sainte-Catherine et Saint-Martin.
La fin de la Seconde Guerre mondiale, laisse le village en proie à la pauvreté et à un ensemble de restrictions (alimentaires, culturelles). Un exode rural s'en suit jusqu'en 1975 ou la commune ne compte que 912 habitants. C'est aussi à cette période qu'un schéma directeur d'urbanisme et d'aménagement est lancé et qu'on assiste à l'émergence de nombreux lotissements et équipements (foyer rural, marché couvert, bassin de natation, centre de vacances, groupe scolaire). Parallèlement à ces aménagements, Alignan-du-Vent s'ancre dans la tradition en poursuivant sa culture viticole.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune d'Alignan-du-Vent (1er décembre 1922), complété le 23 juillet 2019 (entrée n°6896).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault. Le fonds déposé comprend également des archives modernes datant du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, à l'exception des documents cadastraux, restés en commune. Les archives modernes de la seconde moitié du XXe siècle ainsi que les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 5 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune. A noter en particulier : 11 F 253 "Montarels au fil des siècles (commune d'Alignan-du-Vent) ", par Myriam Chanzy et Bernard Péricon (2001).
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.

Références bibliographiques :

Adresse des principaux habitants et propriétaires... d'Alignan-du-Vent... à S. M. Louis XVIII,... [ca 1815] (Exemplaire numérisé dans Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6261862h )

Alignan-du-Vent. In : Cahiers d'Arts et traditions rurales 2000, n°13 ; pp.265-307 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3024)
BLAQUIERE Constant. Les églises d'Alignan-du-Vent. Le Vigan : C. Bausinger, 1911.- 1 vol. (19 p.) (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 4561)

PEYRE Michel. Etudes des églises rurales d'Alignan-du-Vent, Espondeilhan, Puissalicon, Montblanc, Bessan. [S.l. : s.n.], 1967 (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 332)

SABATIER, E. Variétés archéologiques :Villeneuve-la-Crémade, Alignan-du-Vent. Une fresque du XVIIème siècle. Un nom de rue et de place publique. Un monument cosmogonique. Un dolmen. In : Mémoires de la Société archéologique de Béziers 2 série, t. VII, 1873, p. 169-195 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté 30110)
SEGONNE Max. Autant en emporte le vent... d'Alignan. Les Amis du Moulin à vent. Alignan-du-Vent 1998. 1 vol. (120 p.) (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3469)

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 9 EDT 88-124 suite à l'entrée n°6896
  • 2019

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_009EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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