Inventaire d'archives : Couvent des Ursulines de Carpentras
Contenu :
On trouvera dans le fonds
Titres pour l'érection du couvent (1616-1631), réception de novices, profession et vœux des religieuses (1621-1790), réception des religieuses ursulines de Malaucène au couvent de Carpentras (1755-1756), livre de quittances (1759-1792), donations testamentaires (1626-1678), capitaux et pensions (1630-1792), bâtiments du couvent, achats de maisons, travaux, échange de terrains (1642-1787), biens fonciers (1671-1766), procédures (1665-1780)
Cote :
99 H 1-19
Publication :
Archives départementales de Vaucluse
2014
Avignon
Informations sur le producteur :
Éléments historiques
Dès 1612, le projet d'établir une congrégation d'ursulines se concrétise à Carpentras. Anne de Nevière, originaire de Pertuis, ursuline de la communauté dirigée par Jeanne de Faucher à Avignon, se fixe à Carpentras vers 1603. Le 13 décembre 1612, elle obtient de l'évêque Mgr Horace Caponi l'érection formelle d'une congrégation d'ursulines, installée dans une maison qu'elle a achetée, rue de Gigondas. Le 19 janvier 1618, Mgr Côme Bardi, nouvel évêque de Carpentras, autorise Anne de Nevière à transformer sa communauté en monastère, suivant l'exemple de Toulouse. Cependant pour des raisons indéterminées, l'érection du couvent n'aboutit pas. La présence des Ursulines n'est plus attestée à Carpentras avant 1627.
Par testament du 16 septembre 1626, Étienne de Paul, co-seigneur de Venasque exprime sa volonté de fonder une communauté d'ursulines à Carpentras. À cette fin, il lègue sa maison, sise au plan de la Rectorie de Carpentras, aux Ursulines royales d'Avignon chargées de réaliser son pieux dessein. Six religieuses ursulines de la Présentation Notre-Dame d'Avignon viennent établir une congrégation. Anne de Beaumont compagne d'Anne de Luynes à qui elle a succédé comme supérieure d'Avignon prend la tête de la communauté naissante.
Au début de l'année 1631, deux courants s'affrontent au sein de la communauté sur le sujet de la clôture. D'un côté les religieuses issues de la maison mère, dont Françoise Gorgeron supérieure et Catherine de Labia soutenues par le père Daniel Crozet directeur spirituel des royales sont fidèles à l'esprit de la congrégation. De l'autre des religieuses ursulines venues d'autres provinces (Brignoles et Riez), fortes de l'appui de Gabrielle de Clauzon, supérieure de Beaucaire qui vient de passer à la clôture sous les règles de Lyon. Celles-ci arguent de la condition du legs exprimée dans le testament du fondateur pour obtenir de l'évêque une lettre d'érection de la communauté en monastère.
Le monastère est érigé le 7 février 1631 et la clôture du couvent des Ursulines de Carpentras est réalisée le 14 février 1632. Catherine de Labia demeure et devient supérieure mais la mère de Gorgeron quitte la communauté de Carpentras pour rejoindre les pères de l'Oratoire à Aix.
Dans les années 1640, les Ursulines acquièrent plusieurs maison à l'est de la cathédrale entre les rues des Marins et de Saint-Jean. Une trentaine d'années plus tard, elles constituent progressivement leur domaine foncier autour de la maison d'Étienne de Paul. Entre 1674 et 1676 elles sollicitent de la Rectorie l'échange des prisons et du greffe criminel contre une maison qu'elles ont acquise sur la même place, pour y construire leur église et leurs bâtiments conventuels.
Au milieu du XVIIIe siècle, le couvent des Ursulines de Malaucène rencontre d'importantes difficultés. Le 31 mai 1756, l'évêque de Vaison, Mgr Paul de Sallières de Fosseran, rend une sentence de destruction de ce monastère. Cinq religieuses professes de Malaucène sont alors transférées dans le monastère de Carpentras.
À la veille de la Révolution française le couvent de Carpentras compte 23 sœurs de chœur. Au mois d'août 1792, l'Assemblée décrète la suppression des instituts d'enseignement et l'ordre d'évacuation des maisons religieuses. À l'automne, les Ursulines sont expulsées de leur couvent, leurs biens sont saisis.
Parmi les 32 bienheureuses martyres d'Orange se trouvait Marie-Anne de Peyre, sœur converse entrée en 1781 au couvent de Carpentras.
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Séquestre révolutionnaire
Description physique :
Description physique:
Document d'archives
Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 19 articles
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 0,62
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Bibliographie
Ameye (Henri), abbé, "Historique des communautés religieuses de Carpentras : les Ursulines" dans Rencontres n° 27, mars 1961, 6 p.
Géraud (Marthe), sœur Marie du Saint-Esprit. Aux origines des Ursulines en France. Compte-rendu de recherches. Lyon, 1999-2000, cahiers avec bibliographie.
Gueudré, mère Marie de Chantal, Histoire de l'ordre des Ursulines en France, 2 vol., Paris, 1958-1960.
Sarre (Alain), Vivre sa soumission. L'exemple des Ursulines provençales et comtadines (1592-1792). Paris, 1997, 671 p.
Localisation physique :
Localisation: Archives départementales de Vaucluse
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD084_IR0001272