Inventaire d'archives : Transports ; Direction générale de l'aviation civile ; Direction des bases aériennes ; Sous-direction de l'administration et de...

Titre :

Transports ; Direction générale de l'aviation civile ; Direction des bases aériennes ; Sous-direction de l'administration et de l'exploitation ; Bureau études économiques aéroportuaires (1978-1986) - Bureau études économiques aéroportuaires, affaires générales, défense nationale (1987) - Bureau études générales, défense (1988-) (1960-1970)

Contenu :

SECRETARIAT D'ETAT AUX TRANSPORTS
Direction Générale de l'Aviation Civile
Direction des Bases Aériennes
3ème Bureau
Versement du mois de janvier 1978
TRAC 24523 à 24551 31 B 1 à 31 B 29
Organisation de Gestion et de Sécurité Aéronautique (OGSA)
PREFACE
I L'OGSA
L'OGSA fut créée par les décrets 62-204 du 21 février 1962 et 62-205 du 23 février 1962 du Gouvernement français pour assurer la continuité des services de l'aéronautique civile en Algérie au moment où celle-ci accédait à l'indépendance, absorbant les fonctions des trois anciens services français : la Direction de l'Aviation Civile en Algérie (DAC), le Service de l'Infrastructure Aéronautique en Algérie (SIAL) et le Service de la Météorologie en Algérie (SMA).
L'OGSA débuta le 1er juillet 1962, date de l'indépendance de l'Algérie, avec pour mission d'assurer sur le territoire algérien "la sécurité de la navigation aérienne, la gestion de l'infrastructure aéronautique et la mise en oeuvre des installations et moyens...
Robert Buron, ministre des Travaux Publics, des Transports et du Tourisme confia l'élaboration de ces décrets au SGAC (Secrétariat Général de l'Aviation Civile, ancienne dénomination de l'actuelle DGAC - de 1945 au 30 mars 1976 - souvent reprise au long de la préface et de l'inventaire), où M. Meunier, directeur des Bases Aériennes en fut l'artisan principal.
au sol destinés à faciliter les activités aéronautiques et leur développement" . Outre la construction, l'équipement et l'entretien des installations concourant à cette sécurité, et la gestion des aérodromes, elle devait aussi assurer la formation des personnels qui lui étaient nécessaires ; enfin, elle pouvait mettre ses compétences au service de toute collectivité intéressée, selon des contrats particuliers.
Art. 1 du décret 62-204 cité . sup
Conçue à l'origine comme un établissement public français doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière, l'OGSA était gérée par un conseil d'administration assisté d'un directeur général .
Le directeur fut toujours un Français (M. Melchior, remplacé en 1966 par M. Lambert) ; le président du Conseil, toujours un Algérien ; les membres du Conseil furent pour moitié français, pour moitié algériens.
Elle siégeait à Alger, et avait à Paris une représentation dirigée par M. Gostzinger .
Son adresse à Alger était : Immeuble de l'Aviation Civile, avenue Savorgnan de Brazza, puis avenue de l'Indépendance ; à Paris : au SGAC, 95 bd du Montparnasse, puis du 15 octobre 1965 au 30 mars 1968, 40 rue Duranton, dans le XVe et même arrondissement.
Pour mener à bien sa mission, elle était organisée en trois directions (infrastructure, sécurité aéronautique et météorologie) ; son budget était constitué pour le fonctionnement par des subventions françaises et algérienne et les revenus des aérodromes non concédés, pour les tâches d'équipement, par les crédits des organismes pour lesquels elle couvrait : la Caisse Algérienne de Développement, l'Organisme Technique de Mise en Valeur des Richesses du Sous-sol Saharien, le Ministère des Travaux Publics algérien ou encore le ministère de l'Armée française.
L'OGSA employait des personnels sur contrat, pour lesquels elle élabora un statut. Le recrutement s'effectuait soit par le détachement d'agents français au titre de la coopération technique, soit par la prise en charge des ex-agents de l'Algérie et de l'organisation Commune des Régions Sahariennes , soit par le recrutement direct d'agent formés dans les écoles françaises (ENAC, Ecole Nationales de l'Aviation Civile, ENM, Ecole Nationale de la Météorologie) et, à partir du 31 décembre 1963, l'Ecole de l'Aviation Civile et de la Météorologie d'Alger-Dar El Beida (EACM).
Ex-agents du SGAC employés par l'ex-Gouvernement Général de l'Algérie.
Etablissement public français créé par la loi du 10 janvier 1957 ayant pour objet la mise en valeur, l'expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes ; il partageait avec le SGAC la charge de l'équipement du Sahara en transports aériens ; il prit fin avec l'indépendance de l'Algérie.
Ce recrutement fut laborieux : En l'absence de statut de corps locaux, les ex-agents de l'Algérie et de l'OCRS n'acceptèrent de servir l'OGSA qu'avec l'assurance d'être reclassés dans l'administration française à l'issue de leur contrat  ; quant au personnel technique française détaché, dont l'OGSA avait un besoin vital, il était difficile à obtenir et à retenir en raison de la situation en Algérie.
L'Etat accorda aux agents contractuels locaux le statut 48 1018 régissant les contractuels du SGAC (décret du 26 juin 1948), à compter du 1er juillet 1962. Cette mesure, dans la lignée de l'ordonnance du 11 avril 1962 sur l'intégration dans les services métropolitains des fonctionnaires de l'Algérie et du Sahara, entrait dans le système dit du "filet protecteur" (cf. TRICOT (Bernard). Les Sentiers de la Paix. Algérie 1958-1962. Paris, Plon, 1972, P.323
Le manque de personnel et les difficultés financières de l'OGSA rendaient la coopération française indispensable tandis que les impératifs de la souveraineté algérienne s'accroissaient ; L'Etablissement public français portait en son sein - son statut, ses conditions de fonctionnement - une dualité l'appelant à évoluer.
Dès 1963, le SGAC, en collaboration avec l'OGSA, étudia les perspectives d'avenir de l'OGSA et le projet d'un nouveau statut. Parallèlement dans les faits, par les protocoles franco-algériens du 24 septembre 1962 et du 27 août 1963, et en 1965, l'OGSA passa progressivement de la tutelle française à la tutelle française à la tutelle algérienne, devenant un établissement public franco-algérien  ; d'autre part, avec la création dès 1962 d'un service de l'aviation civile algérien chargé des fonctions de caractère règlementaire, celle, en 1963, d'un Etablissement Public "Les Aéroports d'Algérie" (EPAA) chargé de gérer les aérodromes d'Alger, Oran, Constantine et Bône les Salines, et en 1966 la réorganisation interne de l'OGSA, ayant pour effet de transférer l'essentiel des compétences de la direction de l'infrastructure à l'administration algérienne, la mission de l'OGSA tendit à se réduire à une pure assistance technique et de conseil.
A l'origine, ce sont des dispositions transitoires du décret du 23 février 1962 qui permirent à l'OGSA de débuter le 1er juillet 1962, sous le contrôle étroit de la France, et le décret du 23 avril 1962 sur l'application du décret du 13 mars 1962 portant répartition des attributions des services français et de l'Algérie précise que l'OGSA "demeure de la compétence du Gouvernement". L'autorité de tutelle algérienne fut d'abord le ministre de la Reconstruction, des Travaux Publics et des Transports, puis, en 1965, le ministre des Postes et Télécommunications et des Transports. D'autres mesures de détail marquent cette évolution (concernant, par exemple, la nomination des membres algériens du Conseil d'administration).
La dissolution de l'OGSA, le 31 décembre 1967, acheva cette évolution, avec la séparation entre le nouvel établissement algérien, appelé "Office de la Navigation Aérienne et de la Météorologie" (ON AM) et la coopération technique française, Un organisme liquidateur procéda à la liquidation de l'OGSA du 1er janvier au 31 décembre 1968.
Devenu depuis 1969, "l'Etablissement National pour l'Exploitation de la Météorologie et de l'Aéronautique" (ENEMA).
Telle ne fut pas l'issue de l'Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), créée en 1959 par la Convention de Saint-Louis du Sénégal, dont le statut de l'OGSA s'inspira beaucoup ; l'ASECNA était en effet un organisme multinational où la souveraineté des pays membres n'était pas aussi engagée que dans le cas de l'OGSA .
Bien que les problèmes financiers de l'ASECNA, qui recevait aussi des subventions de la France, aient souvent donné lieu à des réflexions communes sur les perspectives d'avenir des deux organismes.
II Les archives
A) Provenance et description
Les archives dont l'inventaire suit proviennent de sources diverses :
- Un versement du troisième bureau de la Direction des Bases
Aériennes de la DGAC  : Ces archives, classées méthodiquement, concernaient essentiellement l'élaboration du statut de l'organisme, son évolution, son fonctionnement, sa liquidation.
Ce bureau (DBA/3) s'occupait des questions concernant l'OGSA, l'ASECNA, ainsi que les problèmes de l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) qui lui étaient confiés par le directeur des Bases Aériennes, M. Meunier ; il avait récupéré, entre 1964 et 1969, les compétences du DBA/4, quatrième bureau dit "hors métropole", chargé des installations aéronautiques d'Afrique du Nord. D'après les références des pièces, une partie de ces archives proviennent du bureau DBA/R, chargé de questions administratives réservées par le directeur des Bases Aériennes.
grosso modo
- Le fonds de la représentation à Paris de l'OGSA, concernant les liaisons entre l'OGSA et le SGAC, dont M. Gostsinger était l'agent , une partie de la gestion des locaux et du matériel de l'OGSA (pour les affaires traitées à Paris).
Le minutier de la représentation, inventaire, p. 8. S'ajoutaient à ces archives quelques dossiers relatifs au fonctionnement de l'OGSA (réunions des directeurs et chefs de service, budgets, service financier) et des dossiers de conseils d'administration.
- Le fonds de l'annexe parisienne de l'agence comptable de l'OGSA qui se tenait dans les locaux de la représentation de l'OGSA à Paris  ; ce fonds était constitué d'archives relatives au personnel français détaché à l'OGSA, malheureusement très incomplètes, étant en grande partie restées à Alger où celles avaient été emportées (CF. inf.)
En 1964, la libre circulation de l'argent entre l'Algérie et la France ayant été suspendue, une annexe de l'agence comptable de l'OGSA fut créée à Paris, pour effectuer en France le versement des rémunérations des personnels français (les 70% de leur salaire payés par la France), et permettre à ces personnels de les dépenser en France.
- Avec ces deux fonds se trouvaient certains documents réunis sous le titre "d'archives du contrôleur financier", qui en réalité, à part une chronologie de notes adressées par le directeur de l'OGSA au contrôleur financier, M. Guidet, n'étaient que les documents soumis au visa du contrôleur
Il s'agit de documents comptables (balances générales et comptes financiers), de marchés, de contrats de personnels, d'ordres de mission (ces deux dernières catégories concernant particulièrement les personnels français). - Dans un établissement public à autonomie financière, le contrôleur financier, qui ne fait que signer, a encore moins d'archives propres que dans l'administration.
Ces deux (ou trois, si l'on admet que les "archives du contrôleur financier" constituent un fonds particulier) derniers fonds matériellement réunis proviennent directement de Bonneuil-sur-Marne, où ils aboutirent après un long périple .
Après la dissolution de l'OGSA, en effet, les archives des locaux parisiens de l'OGSA eurent un sort commun qui nous est connu grâce à des lettres, spécialement celle de M. Servant, secrétaire général de l'ONAM, adressée au directeur de l'ONAM et datée du 31 juillet 1969 (cf. inv. Personnel, correspondance 1963-1970, p. 11) ; on y apprend comment ces archives, jugées utiles pour la liquidation de l'OGSA, furent envoyées à Alger dans le courant du premier semestre 1968, puis, à nouveau considérées comme indispensables pour la reconstitution en France des carrières de l'ex-personnel détaché à l'OGSA, notamment en ce qui concerne les cotisations aux Caisses de Sécurité Sociale et de retraite complémentaire, furent rapportées Caisses de Sécurité Sociale et de retraite complémentaire, furent rapportées en France et entreposées dans les hangars de l'EMBA (Etablissement du Matériel des Bases Aériennes) à Bonneuil-sur-Marne. Malheureusement, au dire de M. Scognamiglio, ancien fondé de pouvoir de l'agent comptable de l'OGSA, ce retour se fit sans qu'il y assistât, et les Algériens, bien qu'une déclaration eût été signée le 1er janvier 1968 avec eux, donnant quittus à l'agence comptable pour toutes les opérations comptables antérieures à cette date, ne les restituèrent pas intégralement, gardant les fiches de paye, les documents mécanographiques concernant les cotisations.- Il n'y eut jamais entre l'Algérie et la France aucune convention écrite fixant le droit de partage d'archives-.
Signalons qu'il existe parmi les archives du SGAC des dossiers concernant l'OGSA ; certains ont déjà été inventoriés et versés à la Cité des Archives Contemporaines de Fontainebleau ; interessant surtout le statut de l'OGSA, quelque peu celui de son personnel, et comportant des dossiers de séances de Conseils d'administration, ces archives font souvent double emploi, semble-t-il avec les archives ici inventoriéen . D'autres existent encore certainement, disséminées dans les fonds des différents bureaux des diverses directions au SGAC .
On les retrouve sous les cotes 21 N 8, 42, 43, 48 (pour les archives provenant de la DNA, bureau du directeur, affaires internationales), 1 N 11 (pour celles de la DNA, secrétariat de M. Lansalot Basou, directeur), A 1 A 78, 95-97, 232, 335 (pour celles du Cabinet du secrétariat général), 31 P 124 et 132 (pour celles de la Direction du personnel et de l'administration générale, 1ère sous-direction, bureau des affaires générales). Les références à ces cotes sont données en note au cours de l'inventaire.
On pense, par exemple, aux dossiers des affaires traitées par la Direction de la Météorologie dans le cadre de sa convention de coopération avec l'OGSA du 11 octobre 1963.
B) Valeur documentaire
On peut faire quelques remarques sur la valeur documentaire des archives précitées et décrites, en liaison avec leur provenance :
- Les archives issues du SGAC sont davantage des archives SGAC l'OGSA, sa mise en place, son évolution, son fonctionnement que les archives de l'OGSA elle-même ; touchant les domaines plus vastes de la politique et des interêts de la France en Algérie, de la coopération technique, elles ont nécessairement un caractère français, gouvernemental, et une certaine teinte politique . concernant
L'OGSA fut élaborée dans un contexte technique et politique : sa création fut décidée au sein du Comité des Affaires Algériennes, premier né (le 13 février 1960) de l'application par le président De Gaulle de l'article 16 (4 février 1960) lui donnant les pouvoirs exceptionnels, et premier organe de gouvernement de celui-ci, où furent prises toutes les décisions importantes concernant l'Algérie, notamment les Accords d'Evian.
- De ces différents fonds, très peu d'archives se rapportent aux affaires traitées par l'OGSA elle-même, à ses activités - mis à part les dossiers des Conseils d'administration, et réserve faite pour les archives disséminées dans les fonds du SGAC (sans doutes des doubles) desquelles) il est fait mention plus haut -, celles-ci étant restées naturellement en Algérie.
- Les archives relatives aux personnels coopérants, provenant pour la plupart de Bonneuil, offrent un double intérêt : culturel, pour l'histoire du rapatriement des Français d'Algérie, et administratif, parce que les dossiers concernant le détachement, le renouvellement de contrat de ces personnels, les réintégrations des ex-personnels locaux peuvent être utiles pour reconstituer les carrières de ces agents, permettant de fournir en particulier des attestations de service, à défaut d'attestations de cotisation .
CF. p. VI, n. 1, les raisons de cette restriction. Or, les carrières de ces personnels sont particulièrement difficiles à reconstituer : le régime de Sécurité Sociale fut d'abord algérien (cf. le protocole du 28 août 1962 relatif à la situation des agents français en service en Algérie), puis, à partir du 1er septembre 1966, français ; d'autre part, en 1965, les ex-contractuels OCRS furent affiliés à l'IPACTE (Institution de Prévoyance des Agents Contractuels et Temporaires de l'Etat) et l'IGRANTE (Institution Générale de Retraite des Agents Non Titulaire de l'Etat), à compter du 1er janvier 1963 ; pour ceux de ces agents qui avaient cotisé auparavant à d'autres caisses de retraite complémentaire comme l'IRSIMEC (Institut de Retraite et de prévoyance des Salariés des Industries Métallurgiques, Mécaniques, Electriques et Commerciales), un transfert étant impossible, seul le cumul des allocations versées au titre de ces régimes fut prévu. La liquidation des questions de l'ex-personnel OGSA, ainsi que des ex-personnels OCRS et SIAL est confiée, depuis la décision du 10 août 1964 au service du personnel du STBA (Service Technique des Bases Aériennes) de l'actuelle DGAC. Ces reconstitutions de carrière se font à partir des dossiers de personnel de la DPAG classés alphabétiquement et entreposés à Bonneuil ;
En définitive, les archives du SGAC comme celles "de Bonneuil" sont les archives de l'OGSA en rapport avec la France. Le SGAC, organisme "contituant", la représentation de l'OGSA à Paris, l'annexe parisienne de l'agence comptable de l'OGSA et le contrôleur financier, dont proviennent les archives ici inventoriées, expriment ces liens. Ces archives intéressant pour ainsi dire le problème de l'existence de l'OGSA.
(...) mais ceux-ci sont très incomplets ; c'est pourquoi les moindres renseignements fournis par les archives dont il est ici question peuvent être d'une utilité précieuse.
Sommaire
Art 1-3 : Création et statut de l’OGSA (Organisation de Gestion et de Sécurité Aéronautique) : Textes officiels, PV de séance, brochures ; coopération technique France-OGSA, 1960-1970 Art 4-11 : Conseil d’administration : Dossiers de séances, 1962-1967 Art 12-14 : Courrier départ, 1962-1968 Art 15 : Correspondance relative aux problèmes et réalisations techniques de l’OGSA, liquidation, 1962-1968 Art 16-29 : Gestion du personnel et questions matérielles et financières, 1962-1968

Cote :

19790688/1-19790688/29

Publication :

Archives nationales
1979

Informations sur le producteur :

Bureau des études générales et de la défense (service des bases aériennes)

Description :

Mise en forme :
Classement chronologique

Localisation physique :

Fontainebleau

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_011788

Archives nationales

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