Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Balaruc-le-Vieux (1635-1973)

Contenu :

Le fonds ancien déposé comprend principalement un compoix datant de 1643 et quelques pièces relatives à la levée de l'imposition, aux finances de Balaruc et à la gestion de ses biens.
Le fonds moderne couvre l'ensemble des domaines d'intervention de la commune. Il comprend notamment des délibérations communales (1791-1804, 1887-1939), ainsi qu'une importante collection de déclarations de récoltes viticoles. On trouve également, en série S "Pièces ne rentrant pas dans les séries précédentes", les registres de gestion des ouvriers du domaine viticole Mas de Fromiga à Lattes (XXème siècle). On notera la présence d'archives relatives à la séparation des communes de Balaruc-les-Bains et de Balaruc-le-Vieux en 1886-1887, sous la cote 24 EDT 16.

Cote :

24 EDT 1-190

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2011-2021
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de Balaruc, paroisse Saint-Maurice, commune de Balaruc, commune de Balaruc-le-Vieux.
Balaruc-le-Vieux, commune héraultaise de 2 234 habitants (recensement de 2012) occupe un territoire d'environ 592 hectares à l'extrémité du bassin de Thau et contre le massif de la Gardiole, à 6 kilomètres de Sète. Appartenant au canton de Frontignan, la commune a fait partie de la Communauté d'agglomération du Bassin de Thau entre 2002 et 2017 et fait désormais partie de Sète Agglopole Méditerranée.

Les premières mentions archivistiques de Balaruc remontent au Xème siècle (Balarug en 961 dans De Re Diplomatica de Mabillon, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Des fouilles archéologiques et de nombreux vestiges ont révélé la présence d'une cité antique d'une dizaine d'hectares qui s'était développée à l'époque romaine autour de thermes, les eaux étant dès cette époque connues et exploitées pour leurs vertus thérapeutiques. D'après l'historien latin de la fin du IVème siècle Festus Avinius, il pourrait s'agir de la cité de Polygium.

Au Moyen-Age, cette ville gallo-romaine disparaît au profit de l'actuel Balaruc-le-Vieux, véritable village fortifié. Au Xème siècle, Balaruc figure ainsi dans le testament de Raymond I comte de Toulouse en faveur de l'évêché de Maguelone. La seigneurie est revendiquée par les divers prétendants au comté de Toulouse et se voit passer de mains en mains jusqu'en 1244 où elle est confisquée au roi d'Aragon au profit de l'église de Maguelone. Les évêques de Maguelone et leurs successeurs à Montpellier se retrouvent donc seigneurs de Balaruc jusqu'à la Révolution. La communauté est dirigée par des consuls défendant les libertés et privilèges communaux face aux évêques.
 
Avec la Révolution française, la commune de Balaruc se retrouve dotée d'un conseil municipal. Elle traverse les changements de régime politique du XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable, malgré des tensions entre les élus du vieux village et ceux du quartier des Bains, et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus.  Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XXème siècle comme dans toutes les communes de France. Le 11 décembre 1886, la commune de Balaruc est divisée en deux communes distinctes dont les chefs-lieux sont fixés aux villages de Balaruc-le-Vieux et Balaruc-les-Bains dont elles portent désormais respectivement les noms (Bulletin des Lois, 1887, XXXIII-1263). Balaruc-les-Bains oriente sa croissance vers le commerce, le thermalisme et l'industrie et Balaruc-le-Vieux développe son agriculture et sa viticulture.

L'histoire de la commune au XXème siècle reflète les événements majeurs de l'histoire de France : guerre de 1914-1918 (les hécatombes sont rappelées au souvenir par le monument aux morts), crise de l'Entre-deux-guerres, guerre de 1939-1945, Baby-Boom et Trente Glorieuses... Si elle demeure attachée et fière de son patrimoine historique qui revit chaque année lors de la fête médiévale, la commune de Balaruc-le-Vieux n'en continue pas moins aujourd'hui de profiter de sa proximité avec Sète et les plages, ainsi que de sa bonne desserte routière (A9) pour se moderniser.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Balaruc-le-Vieux (entrée n° 3010, 12 février 1996) ; complété par un dépôt en date du 19 février 2021 (entrée n° 7144).
Historique de conservation :
Les archives anciennes ainsi qu'une partie des archives modernes de la commune de Balaruc ont été déposées aux Archives départementales de l'Hérault. Une grande partie des archives modernes de la commune de Balaruc-le-Vieux, commune créée par décret en décembre 1886 à partir de la scission de la commune de Balaruc, a également été déposée aux Archives départementales. Le fonds déposé par Balaruc-le-Vieux comprend donc des archives relatives à Balaruc et des archives relatives à Balaruc-le-Vieux.
Des archives anciennes et modernes de la commune de Balaruc ont également été déposées dans le fonds de Balaruc-les-Bains (23 EDT). La plupart des archives anciennes de Balaruc, en particulier les compoix, registres paroissiaux  et délibérations consulaires, sont conservées dans le fonds de Balaruc-les-Bains. Les recherches sur la commune de Balaruc devront donc se faire sur les deux fonds déposés : celui de Balaruc-les-Bains (23 EDT) et celui de Balaruc-le-Vieux (24 EDT).

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 6 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune. A noter en particulier :
11 F 65 "Balaruc-les-Bains et Balaruc-le-Vieux : à la recherche du passé", par Albert Bayrou. (1988)
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.

Sous-série 23 EDT. Archives communales de Balaruc-les-Bains [une partie des archives communales relève de Balaruc-le-Vieux]

Références bibliographiques :

DEULLY Marie-Pierre, MISSION ARCHIVES 34. Répertoire numérique détaillé des archives contemporaines de Balaruc-le-Vieux. Montpellier : Mission Archives 34, 2015.- 61 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10613)
 
GERMAIN A. Privilèges et franchises de Balaruc d'après les textes inédits du Cartulaire de Maguelone. In : Mémoires de la société archéologique de Montpellier, 1863, 30 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1334) BRA 2910
 
LUGAND, Marc. Balaruc antique et médiéval : histoire et archéologie de la presqu'île balarucoise. Montpellier : Espace sud éd., 1995.- 141 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3423 et CRC 1151)
 
SOUTOU, André. Le leudaire de Balaruc-le-Vieux au XIVe siècle. In : Annales du Midi (Toulouse), Tome 108, n° 214, 1996, p. 247-252 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1305)

Mises à jour :

  • Réintégration du compoix à la cote 24 EDT 2 et ajout des cotes 24 EDT 185-190
  • 2021

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_024EDT

    Archives départementales de l'Hérault

    Liens