Inventaire d'archives : Fonds de photographies de Pierre Layrolle

Contenu :

L'ensemble du fonds Pierre Layrolle se compose de cent dix-neuf tirages photographiques issus de deux albums, d'un cahier comportant vingt-trois tirages photographiques et trois cartes postales collée, d'un lot de cinq négatifs sur support souple plastifié, et de trente-et-un documents administratifs divers (correspondance, carte, certificats, etc.).
Les photographies ont été réalisées des années 1930 à 1945. Deux ensembles se distinguent : les images montrant des aspects de la vie quotidienne au chantier de jeunesse de La Borie-Noble, puis celles faisant part du parcours de son régiment sur les fronts en Alsace et Franche-Comté, en Allemagne et en Autriche.
Les documents administratifs ont principalement trait avec la vie militaire de Pierre Layrolle, et rendent compte de ses démarches après la guerre pour se voir reconnaître l'appartenance aux F.F.I., ou attribuer le statut de Combattant volontaire ou de Réfractaire. Mais quelques-unes de ces pièces concernent aussi sa formation de cuisinier.

Cote :

28 Fi 1-155

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2010
Montpellier

Informations sur le producteur :

Origine:
Layrolle Pierre. Layrolle Jean-Marc, Chalvet Myriam, Girma Marie-Françoise (fils et filles de Pierre Layrolle)
Les informations concernant Pierre Layrolle ont été communiquées aux Archives départementales de l'Hérault par l'intermédiaire de son fils Jean-Marc Layrolle. Il les a collectées à travers les cartes et papiers d'identité conservés par son père.
Pierre Layrolle est né le 4 novembre 1922 à Sète et décédé le 19 avril 2004.
A partir de l'âge de 13 ans, il travaille en qualité d'apprenti cuisinier puis de commis cuisinier au Grand Hôtel à Sète : du 28 août 1936 - d'après le certificat de travail - ou du 1er octobre 1936 - d'après le livret de travail des enfants dans l'industrie-, au 30 septembre 1939.
Début de la guerre :
A 16 ans, il travaille à l'Hôtel Terminus à Sète : du 11 décembre 1939 au 31 septembre 1942 - d'après le livret de travail des enfants dans l'Industrie - en qualité de commis ; ou jusqu'au 1er juin 1942 - d'après le certificat de travail. A 19 ans, il est second de cuisine.
A 20 ans, il travaille à l'Hôtel du Dôme, toujours à Sète : du 5 octobre 1942 au 9 novembre 1942.
Il rentre ensuite aux Chantiers de la jeunesse en novembre 1942, en qualité de demi-cuisinier. Il reste 8 mois à La Borie-Noble, groupement numéro 24, à Saint-Affrique, dans l'Aveyron. Une lettre du maire de Sète indique qu'il y est convoqué aux alentours d'octobre 1942. Il est réputé absent à partir du 7 juillet 1943 (lettre du commissaire Pirel à Marc Layrolle, son père, le menaçant d'un dépôt de plainte contre les parents).
Le 27 mai 1943, Pierre Layrolle avait pris volontairement le maquis (Carte numéro 89539, groupement national des réfractaires et maquisards, 3 janvier 1946). Alors qu'il est envoyé par train en Allemagne dans le cadre du STO, il saute du train et se cache à côté de Comprégnac (près de Millau) avec André Beaumelle.
A 21 ans, il rentre au maquis FFI "Arêtes-Saules" près de Séverac-le-Château (Aveyron). Il y reste probablement du 28 août 1944 au 31 décembre 1944. Il est pendant cette période à Millau du 16 août au 10 septembre ; à Recoules du 10 septembre au 15 septembre ; à Bessy du 22 septembre au 28 octobre ; au Valdalon le 28 octobre puis aux Armées (voir précisions dans le livret individuel de recrutement).
Dans le même temps, il contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre et le 4 septembre 1944, il entre dans la Brigade légère du Languedoc. Le 1er janvier 1945, il est engagé dans la Première armée. A partir du 19 janvier 1945, il appartient au 80° Régiment d'Infanterie, avec le grade de 2e classe, comme mitrailleur. Il fait alors les campagnes d'Alsace, d'Autriche et d'Allemagne.
Rattaché à la classe 1942, à 22 ans, il est démobilisé par la 16ème région militaire, et renvoyé dans ses foyers à Sète le 29 octobre 1945, alors qu'il était engagé sous les drapeaux depuis le 28 août 1944 (voir la fiche de démobilisation et le livret individuel de recrutement).

Informations sur l'acquisition :

Don du 27 février 2009. Entrée n°4236.
Historique de conservation :
Les originaux ont été rangés dans des pochettes en polyester résistantes au PAT et intégrés dans un album en carton neutre. Les deux albums plastifiés ont été conservés. Le cahier de photographies et cartes postales est conservé en l'état, sans extraction des images.

Description :

Évolutions :
Fonds clos
Mise en forme :
Les documents du fonds Layrolle ont été côtés numériquement dans l'ordre d'apparition des images dans les albums qui ont été nommés Album 1 : Le chantier de jeunesse de la Borie Noble et Album 2 : Sur le front en Alsace, Autriche et Allemagne. Quasiment chaque photographie est légendée au verso. C'est cette légende qui a été reprise pour l'intitulé des notices.
L'ensemble des pièces, -photographies issues des albums, négatifs et documents administratifs-, ont été côtés à l'unité. Le cahier comportant des photographies et quelques cartes postales a été décrit dans son ensemble, et des notices individuelles reprennent les légendes écrites par Pierre Layrolle pour chaque image.
L'ordre chronologique des documents du fonds Layrolle, tel qu'il a été établi par Jean-Marc Layrolle, est le suivant : il commence avec le livret de travail des enfants (28 Fi 125), puis la carte d'assuré social à partir de 1938 (28 Fi 127), et les certificats d'emploi (28 Fi 128 et 129). Suite à une convocation (28 Fi 130), Pierre Layrolle a rejoint le chantier de jeunesse de La Borie Noble (28 Fi 1 à 47 et 28 Fi 132). Il a ensuite refusé de se rendre au STO (28 Fi 131 et 133) et a bénéficié d'une fausse carte d'identité pour rallier le maquis (28 Fi 134). Son séjour dans le maquis (28 Fi 51 à 53) a été suivi de son engagement dans la 1ère Armée (28 Fi 48 à 50 et 28 Fi 54 à 124). Il a alors fait partie des effectifs d'un hôtel que les troupes françaises occupaient en Autriche (28 Fi 126). Divers documents d'après-guerre prouvent ses activités pendant la guerre (28 Fi 135 à 154). Ils sont accompagnés d'un carnet d'actualité de la même époque (28 Fi 155).

Conditions d'accès :

Communicable
Accès en ligne

Conditions d'utilisation :

Reproduction soumise à autorisation

Description physique :

Description physique:



Document iconographique ; Document imprimé ; Document manuscrit
Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 119 photographies positives (tirages) ; 5 photographies négatives ; 1 cahier (3 cartes postales et 23 photographies positives) ; 31 documents imprimés et manuscrits
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 0,33

Précisions matérielles :

Le fonds Pierre Layrolle est constitué de tirages photographiques, de négatifs et de documents administratifs. Les tirages étaient initialement regroupés dans deux albums plastifiés et un cahier. Les photographies issues des albums ont été reconditionnées dans l'ordre d'apparition des images, mais le cahier a été conservé en l'état.

Ressources complémentaires :

1000 W 173. Fonds du Cabinet du Préfet, Archives de la Seconde guerre mondiale. Chantiers de jeunesse, affaires diverses : correspondance (1940-1944). Commissariat général aux sports, personnel : notes de renseignement, arrêtés de nomination (1942).
180 J. Fonds Pierre Mazier. Archives groupement chantiers de jeunesse, Hérault
10 PRI 1-92. Archives de M. Robert Valette : fonds du groupement 23 des chantiers de la jeunesse, à Saint-Pons-de-Thomières (1940-1990)
Pour une vision plus large sur les archives de la Seconde Guerre mondiale, se reporter à la fiche pratique mise en ligne sur le site des Archives départementales : http://pierresvives.herault.fr/ressource/archives-de-la-p%C3%A9riode-de-la-seconde-guerre-mondiale
Voir aussi l'instrument de recherche réalisé par Carole Renard : Sources orales sur la guerre 1939-1945 conservées par les Archives départementales de l'Hérault. Répertoire méthodique (en cours d'élaboration).
Des témoignages sur les chantiers de jeunesse figurent aussi dans les enregistrements sonores réalisés auprès d'habitants héraultais par les Archives départementales de l'Hérault (enquêteur : Christophe Cordier).
Sur les Brigades légères du Languedoc, puis le 80e RI :
http://sansculottes1944.blogspot.com/2010/04/les-volontaires-du-languedoc.html [site consulté le 9/04/2014]
http://www.80ri.fr/ [site consulté le 9/04/2014]
Sur le bombardement de Pforzheim :
http://www.23-februar-1945.de/ [site consulté le 9/04/2014]

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l’accès intellectuel: Archives départementales de l'Hérault

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_000000652

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