Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Berlou (1608-1920)

Contenu :

Le fonds déposé comprend les délibérations consulaires pour la période 1752-1763 et communales pour la période 1853-1861, trois compoix datant du XVIIème siècle, ainsi que les actes paroissiaux depuis 1623 et l'état civil jusqu'en 1893. Pour la période moderne, postérieure à 1789, il contient également des pièces couvrant les divers domaines de compétence de la commune.

Cote :

30 EDT 1-72

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2011-2021
Montpellier

Informations sur le producteur :

: Communauté de Berlou, paroisse Saint-Michel, commune de Berlou.
Berlou est une commune située dans le massif des Albières, sur le chemin de Vieussan à Saint-Chinian. Elle tire son nom du ruisseau Rieuberlou, affluent de l'Orb traversant le village. L'origine du nom est gauloise : Berul-on-ina, qui signifie "rivière de cresson" ou de la lentille d'eau (également Berul-ar-onna : "ruisseau du cresson").
 
Les premières mentions archivistiques de Berlou remontent au XIIe siècle : strata Belonis, dans le Cartulaire des Trencavel, acte n° 463 (cité par Franck Hamlin dans Toponymie de l'Hérault. Dictionnaire topographique et étymologique paru en 2000). On trouve également la mention de P. Gasc, mansi de Berlone, dans le Cartulaire de Cessenon en 1386 (cité par Jean Segondy dans Une Ancienne châtellenie royale du Saint-Ponais. Cessenon sur-Orb. La Seigneurie - La Communauté - Le Consulat - La Paroisse paru en 1949). La communauté fait alors partie de la châtellenie de Cessenon. En 1406, le Cartulaire de Cessenon décrit Berlon (ou Berlonne) comme un masage composé d'un feu et cinq habitants. A cette époque, les habitants de la châtellenie possèdent des droits, privilèges et franchises, notamment à Amusan (hameau de La Mausse dépendant de Berlou) : dépaissance, lignerage, chasse. La communauté est bordée par l'immense forêt royale des Albières. Dès le XIVe siècle, la vigne est également cultivée à La Mausse. Le 10 février 1415, Jean de Lannoy, lieutenant en Languedoc, grand maître des Eaux et Forêts de France, vient à Cessenon et concède aux habitants de la châtellenie le droit de charbonner, d'essarter, de défricher, de faire des cendres, du plantre et de la chaux, de faire paître le bétail, de chasser le sanglier, le chevreuil, la perdrix, le lapin et autres bêtes sauvages, sauf dans les forêts d'Albières, de Bureau et du Bousquet. Ces privilèges sont renouvelés en 1560 et confirmés le 10 novembre 1612 par François de Caulet, grand maître des Eaux et Forêts de France en Languedoc. A partir de 1474, les habitants possèdent également le droit d'usage dans la forêt des Albières, confirmé en 1667. A cette date, une partie de la forêt a été défrichée par les habitants et transformée en terres labourables, notamment dans la manse de la Mausse et dans la manse de la Treille.
 
Au XIVe siècle, la paroisse, sous le vocable de Saint-Michel, est une annexe du prieuré de Saint-Julien-d'Olargues, rattaché au diocèse de Saint-Pons. L'église paroissiale est située au hameau de Bruguet sur lequel est également érigée la chapelle romane Notre-Dame de Bruguet. Cette dernière dépend du prieuré de Roquebrun et du diocèse de Béziers. De ce fait, le hameau de Bruguet, bien que sur le territoire de Berlou, dépend de la paroisse de Roquebrun. En 1543, la paroisse Saint-Michel obtient de noble Antoine de Patau, prieur de Saint-Julien d'Olargues, avec l'approbation de l'évêque de Saint-Pons, de pouvoir ériger des Fonts baptismaux et faire venir un prêtre à ses frais. Jusqu'alors, les nouveaux-nés à Berlou étaient baptisés à Cessenon, Saint-Chinian ou Roquebrun.
 
Au XVIIe siècle, outre le hameau de la Mausse (également la Mause ou la Mousse), la communauté comprend le hameau de Bruguet, les masages de Labadié (Labadio-lès-Berlou), de Montagut et de La Bartharié. Berlou compte 124 habtiants en 1761. Au XVIIIe siècle, ces derniers paient un abonnement aux droits féodaux, soit une cotisation de 73 livres, conformément à la transaction passée devant Maître Martin, notaire à Béziers, en 1709. A cette époque, la vigne connaît une forte extension, au détriment de la forêt.
 
Avec la Révolution, la commune de Berlou est dotée d'un conseil municipal. La vie politique locale s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. En 1789, le hameau de Burguet est définitivement rattaché à la paroisse de Berlou. A l'inverse, les hameaux de Labadié et La Bartharié, tout en continuant à dépendre de la paroisse Saint-Michel de Berlou, sont rattachés administrativement à la commune de Ferrières-Poussarou. En 1790, Berlou est rattachée au canton de Cessenon, puis passe au canton d'Olargues à partir de 1810, lorsque celui de Cessenon est supprimé. Au XIXe siècle, l'activité est essentiellement agricole et viticole. En 1886, les Albières deviennent un hameau groupé autour d'un château et d'un domaine viticole toujours en activité. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XXème siècle. Par arrêté préfectoral en date du 25 octobre 1960, les hameaux de Labadie et de Labartarie, distraits de la commune de Ferrières-Poussarou, sont rattachés à Berlou (Journal officiel, n° 23, p. 1066).

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Berlou complété le 29 novembre 2021 (entrée n° 7279).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes de Berlou (antérieures à 1790) et une partie des archives modernes jusqu'en 1920 sont conservés en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. Une autre partie des archives modernes et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et décrets en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 1,35 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.
 
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 30/1
 

Références bibliographiques :

DUCHENE Lucienne. Histoire d'une maison : La Mausse (commune de Berlou). In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 2009, n° 32 ; pp. 71-81 / 2011, n° 34 ; pp. 121-140 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)
 
FERNANDEZ Jacques. Le compoix de Berlou de 1635. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 2011, n° 34 ; pp. 73-92 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)

FERNANDEZ Jacques. Le compoix de Berlou de 1609. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 2010, n° 33 ; pp. 85-110 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)

FERNANDEZ Jacques. Histoire de cloches...de l'église de Berlou. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 2008, n° 31 ; pp. 79-90 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)

GLEIZES Jean-François. Georges Dardé, pionnier de la viticulture à Berlou. In : Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers 2005-2006, dixième année, volume 2, pp. 115-117 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1313)

SCANZI Michel. Roches à cupules dans la forêt des Albières (commune de Berlou). In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1996, n °19 ; pp.19-32 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)
TARBOURIECH S. Notice sur Berlou. Montpellier : Impr. de la charité, 1928.- 36 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 863)

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 30 EDT 56-57
  • 2020
  • Ajout cotes 30 EDT 58-72
  • 2021

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_030EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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