Inventaire d'archives : Recherche ; Recherche et technologie (1979-1993)

Contenu :

INTRODUCTION
Le lancement et la mise en orbite du premier satellite artificiel de la terre : Spoutnik 1, le 4 octobre 1957, par l'Union soviétique, ouvre une ère nouvelle de la conquête de l'espace.
L'année suivante, les Etats-Unis talonne l'URSS par le lancement du premier satellite américain : «Explorer 1» le 31 janvier 1958 et la création de la NASA le 1 octobre 1958. er
L'Europe spatiale se crée à la fin des années cinquante, sous l'influence de quelques physiciens nucléaires, issus du CERN, qui prônent les idées d'indépendance technologique et d'unité européenne.
L'italien , suivi par le français , projette la création d'un organisme destiné à la construction de lanceurs et de satellites européens. Ce projet EUROLUNE se transforme et devient le CERS-ESRO. Edoardo AmaldiPierre Auger
L' est créée en juin 1962, avec pour mission . La convention de l'ESRO entre en vigueur le 20 mars 1964 et va réunir la France, la RFA, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, l'Italie, l'Espagne, la Suède et la Suisse. ESRO«d'assurer et de développer, à des fins exclusivement pacifiques, la collaboration entre Etats européens dans le domaine de la recherche et de la technologie spatiales»
Parallèlement, dès 1955, le Royaume-Uni finance le dévelopement d'un missile balistique et la conception d'une fusée militaire «Blue Streak». Mais l'installation de missiles américains «Thor» sur le sol britannique impose l'abandon de «Blue Streak».
En 1960, le Ministre de l'aviation britannique entreprend de convaincre les hommes d'Etat européens d'utiliser la fusée «Blue Streak» comme premier étage d'un lanceur de satellites lourds.
La communauté scientifique européenne, créatrice de l'ESRO, accepte de mettre à part la question des lanceurs.
L' est créée le 30 avril 1962 et mise en place à partir de février 1964, regroupant la France, la RFA, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas et l'Australie, avec pour objectif la construction d'un lanceur de satellites lourds «Europa». ELDO
Le Royaume-Uni utilisait le missile «Blue Streak» comme premier étage. La France devait réaliser le deuxième étage et la RFA, le troisième. L'Italie était chargée de construire des satellites expérimentaux. Le Bénélux se voyait confier les systèmes de guidage au sol et de poursuite. L'Australie mettait ses bases de lancement à la disposition de l'ELDO.
Mais de 1967 à 1971, tous les tests en vol d'«Europa» échouèrent par absence de coordination et les Etats membres se trouvèrent divisés sur l'opportunité d'un lanceur essentiellement européen, le Royaume-Uni désirant utiliser des fusées américaines. Cette crise organisationnelle entraîne les Etats membres à l'arrêt de tous les programmes de l'ELDO en avril 1973.
De son côté, l' , mise en place en 1964, se dota de structures identiques à l'ELDO mais avec une déconcentration des pouvoirs décisionnels : ESRO
. un conseil composé de deux représentants par Etat membre déterminait les grandes lignes de la politique de l'organisation, adoptait le budget et les programmes, nommait le Directeur général
. un comité administratif et financier
. un comité scientifique et technique et de centres techniques propres :
. l'ESTEC en Hollande, en tant qu'unité d'ingéniérie
. l'ESOC en Allemagne, en tant que centre de contrôle des missions
. l'ESRIN en Italie, en tant que centre de documentation.
Un centre de tir à Kourou en Guyane française fut créé en avril 1964. Sa réalisation a été confiée au CNES à la suite de l'abandon par la France de la base algérienne d'Hamaguir, suivant les accords d'Evian de mars 1962.
Un réseau de repérage satellite fut progressivement installé sur le sol des différents Etats membres.
La convention fondatrice de l'ESRO prévoyait une attribution des contrats . De 1968 à 1972, l'ESRO réalisera sept satellites, mis en orbite par des fusées américaines. «le plus équitablement possible, en fonction des considérations scientifiques, technologiques, économiques et géographiques»
En 1963, la Conférence Européenne des Télécommunications par Satellite (CETS) composée des administrations des PTT de 19 pays, était chargée d'harmoniser les positions nationales, de participer aux négociations avec les Etats-Unis sur la création de l'organisation INTELS AT et de mettre sur pied un programme.
Devant les échecs d'«Europa», programme de l'ELDO, et la perspective de construire des satellites d'application, modifiant ainsi la nature de l'ESRO, une Conférence Spatiale Européenne (CSE) se réunira notamment le 13 décembre 1966, associant à l'échelon ministériel tous les pays membres de l'ESRO, de l'ELDO et des membres de la CETS. Cette CSE est chargée d'«élaborer une politique spatiale européenne coordonnée et veiller à son exécution».
En juillet 1970, lors d'une session ministérielle, la CSE approuve la nécessité de créer une organisation unifiée. Le 20 décembre 1972, la CSE réalisera la fusion de l'ELDO et de l'ESRO pour créer une Agence Spatiale Européenne (ASE/ESA).
Le 30 décembre 1973, la CSE verra également la naissance de trois programmes :
. un lanceur lourd «Ariane» qui prendra la suite d'«Europa». Le financement sera pris en charge par la France pour plus de la moitié et le CNES en aura la responsabilité technique.
. la participation au projet de la navette spatiale américaine par la construction du laboratoire orbital habité «Spacelab», avec une contribution fiancière à 54 % pour la RFA
. la réalisation d'un satellite de télécommunications «Ots» et maritimes «Marots» pris en charge à 56 % par le Royaume-Uni.
La convention créant l'ESA est signée le 30 mai 1975 par les dix Etats membres de l'ESRO et l'ELDO (sauf l'Australie) puis par l'Irlande en décembre. Cette convention est inspirée de celle de l'ESRO révisée. Son siège est à Paris ; elle est dirigée par un directeur général assisté d'un directoire responsable devant un conseil représentant les pays membres. La convention prévoit des réunions à l'échelon ministériel et des réunions à l'échelon des hauts fonctionnaires délégués. Elle prévoit également un comité du programme scientifique, un comité administratif et financier, un comité de politique industrielle et un comité des relations internationales.
Héritière de l'ESRO, l'ESA possède des centres d'activités :
. un centre de recherche et de technologie spatiale à Noodwijk en Hollande l'ESTEC
. un centre d'opérations spatiales chargé du contrôle des satellites à Darmstadt en RFA : l'ESOC
. un centre de documentation à Frascati en Italie : l'ESRIN
L'ESA utilise également :
. le centre de lancement français de Guyane : le Centre Spatial Guyanais (CSG) prévu pour les tirs des fusées Ariane sur ses installations techniques (ELA)
. la base de lancement de fusées-sondes à Kiruna en Suède
Tous les pays membres doivent financer obligatoirement le programme scientifique de l'ESA. Les contributions nationales doivent être payées à un fonds central et les parts respectives sont calculées au prorata des revenus des Etats membres. Une coopération «à la carte» peut avoir lieu en fonction de l'intérêt de certains pays membres pour des programmes particuliers.
L'ESA a pour mission d'assurer et de développer, à des fins exclusivement pacifiques, la coopération entre Etats européens dans les domaines de la recherche et de la technologie spatiales et de leurs applications spatiales, en vue de leur utilisation à des fins scientifiques et pour des systèmes spatiaux opérationnels d'applications.
Procédure de consultation des Fonds
Ces archives sur support audiovisuel ont fait l'objet d'une convention entre la Direction des Archives de France représentant les Archives nationales et l'établissement, mettant la libre consultation des bandes d'enregistrement des réunions de l'ESA à 15 ans. Pour des recherches à but historique de moins de 15 ans, l'autorisation de consultation devra être sollicitée auprès de l'ESA.
A noter que les fonds d'archives sur support papier sont conservés à Florence (actuellement, jusqu'en 1981). Cette dernière consultation sera nécessaire pour tout chercheur souhaitant couvrir la lacune des archives sonores entre 1987 et 1996.
Sommaire
Art 1-93 : Enregistrements sonores des conférences intergouvernementales, conseils ministériels, conseils pléniers et restreints, groupes de travail et comité programme de la science, 1979, 1984-1993

Cote :

19970048/1-19970048/93

Publication :

Archives nationales
1997

Informations sur le producteur :

Ministère ou secrétariat d'État chargé de la Recherche

Description physique :

Information matérielles :
archives audio-visuelles

Localisation physique :

Fontainebleau

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_009272

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