Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Gignac (1263-1951)

Contenu :

Le fonds déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie de la communauté des habitants dès l'Ancien Régime : importante collection de compoix, les plus anciens datant du XIVe siècle, délibérations consulaires (1411-1789), registres paroissiaux depuis 1611. Le fonds comprend de nombreux documents relatifs aux finances de la communauté (comptes de collecteurs, dettes) ou à l'affermage et des pièces de procédures depuis 1389. Il comprend également des inventaires annuels d'archives pour les XVIe et XVIIe siècles, ainsi qu'un inventaire des biens patrimoniaux de la communauté (1560-1730). Certaines archives ont trait à la construction et à la réparation de l'église Saint-Pierre ou des moulins de Gignac depuis le XVe siècle. Plusieurs pièces remarquables sont à noter : archives relatives aux titres de la seigneurerie de Gignac (1263-1771) et de la seigneurerie de Notre-Dame de la Guarrigue ou Lagamas (1282-1771), documents relatifs aux privilèges et biens patrimoniaux de la commune (1524-1714), vingt-huit lettres royales de convocation des consuls de Gignac aux assemblées des États (1541-1753) ou encore cahiers de doléances de 1789. Le fonds comprend également des archives de fonds privés familiaux ou domaniaux (actes de vente, contrats de mariage, etc.) depuis 1392.
Le fonds moderne comprend des pièces remontant à la période révolutionnaire. La plupart des archives datent du XIXe siècle : délibérations communales (1790-1894), état civil (1790-1902). Parmi les documents remarquables, sont à noter ceux relatifs à l'exploitation du fleuve,  à l'assainissement et la reconstruction de l'aquaduc. Le fonds comprend également des inventaires pour les archives communales de cette période (1789-1900).

Cote :

114 EDT 1-522

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014-2020
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de Gignac, paroisses Saint-Pierre et Saint-Maurice de Carcarès, commune de Gignac
L'étymologie de Gignac vient du nom d'un propriétaire gaulois de domaine gallo-romain : Gennius. Une variante du nom de la commune est Giniac. La ville se développe à partir d'un castrum dont le seul vestige est une tour carrée de 18 mètres de haut. Cette tour défensive a été employée comme réservoir d'eau au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.
Au carrefour de plusieurs routes menant à des communes importantes (Lodève, Clermont-l'Hérault, Montpellier, Aniane, Montpeyroux), à l'interface de la montagne et du littoral, Gignac connaît un développement économique important à partir du Moyen-Age. La ville a également été le siège de la Viguerie sous l'Ancien Régime. Les magistrats royaux dans les provinces du Languedoc ont siégé à la Viguerie jusqu'à la Révolution.
La paroisse primitive, détruite au XIVe siècle, était dédiée à Saint-Michel. Elle fut reconstruite sous les hospices de Saint-Pierre. Le hameau de Saint-Martin-de-Carcarès cesse quant à lui d'être paroisse au XVIIIe siècle.
On trouve de nombreux monuments remarquables à Gignac. L'église Notre-Dame érigée sous sa forme actuelle au XVIIe siècle, a été un sanctuaire aux miracles dès le XIVe siècle : un première guérison y a été attestée en 1360. Une communauté protestante, implantée au XVIe siècle, a détruit la chapelle érigée sur le lieu du miracle. L'église a été construite sur les ruines de la chapelle à la demande des consuls. Autre élément notoire du patrimoine gignacois : les moulins, donnés par l'évêque de Lodève, Raymond Guillaume, à l'abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert en 1189. La cité est aussi remarquable pour ses infrastructures hydrauliques : canal de Gignac, érigé au XIXe siècle pour combattre une épidémie de phylloxera, barrage de la Meuse (seconde moitié du XIXe siècle), pont de Gignac (XVIIIe siècle). L'ouvrage a coûté plus d'1 million de livres et nécessité 36 ans de travaux.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Gignac (1921), complété par un achat en date du 11 mai 1988 (entrée n° 2242), et par des dépôts en date du 23 avril 1992 (entrée n°2655) et du 14 janvier 2020 (entrée n°6999).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes (antérieures à la Révolution) ainsi qu'une grande partie des archives modernes jusqu'en 1950 ont été déposés aux Archives départementales de l'Hérault. La commune conserve une partie de ses archives modernes (XIXe siècle -1982) et les archives contemporaines (postérieures à 1982), qui ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2015.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert.
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

30 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F. On consultera en particulier le fonds Maurice Luthard coté en sous-série 140 J.
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 114/1-3

Références bibliographiques :

Les anciens inventaires des Archives de Gignac : inventaire de 1407, inventaire de 1613. In : Revue historique du diocèse de Montpellier 1912-1913, 4e année ; pp.506-513 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1341/4)
ALMES Audrey. Etude sur Gignac à partir du compoix de 1462. [S.l.] : [S.n.], 2002.- 137 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 677)
BASSET Jacques. Le barrage de la Meuse à Gignac (Hérault) 1860-1964 : un exemple d'équipement hydraulique en Languedoc. In : Etudes héraultaise 1994, n° 10, pp. 97-106 (disponible sur le site des Etudes héraultaises : http://www.etudesheraultaises.fr/wp-content/uploads/1994-12-le-barrage-de-la-meuse-a-gignac-herault-1860-1964-un-exemple-d-equipement-hydraulique-en-languedoc.pdf)
BONNET Emile. Quelques anciens documents relatifs à l'exercice de la médecine et de la chirurgie dans la région de Gignac et d'Aniane. In : Mémoires de la Société archéologique de Montpellier deuxième série, tome 4, 1911, pp. 388-403 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1334/12)
DARTEIN (de) Fernand. Le pont de Gignac sur l'Hérault, 1774-1810. Notice descriptive et historique,...In : Annales des Ponts et Chaussées 1902, 4e trimestre, 63 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3933/67)
DAVID Pierre. Le Pont de Gignac (Hérault) et les événements de l'été et de l'automne 1787. In : Cahiers d'Arts et traditions rurales 1997, n° 10 ; pp. 147-168 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3024/2)
GILLAND Gilbert. Histoire de Gignac : de son origine à nos jours. - Lattes : Paysans du midi, 1977. - 124 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 846)
LAGET Mireille. Les petites écoles de Gignac aux XVI et XVII siècles. In : XLIIIe actes du congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon du 30-31 mai 1970 à Béziers, pp. 271-276 (Médiathèque départementale de l'Hérault, coté 914.484)
LAMBLIN Laurence. La Tour de Gignac. In : Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais 1984, n° 31 ; pp. 16-20 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150/2)
LAMIC-REYDON Simone. Etude de la démographie dans le canton de Gignac : ses relations avec les subsistances : 1787-1801. [S.l.] : [S.n.], 1972.- 143 f. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 994)
LAURES Claude-Daniel. Mémoires pour servir l'histoire de la ville de Gignac et de ses environs : [par Claude-Daniel de Laurès (1701-1776), conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier]. - Montpellier : Arts et Traditions Rurales, 2004.- 396 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3427)
MESTRE Jacques. Histoire de la ville de Gignac et des communes de son canton des origines à 1900. Millau : Arts et traditions rurales, 1988.- 299 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 1022)
PALOUZIE-GOUEDAR Hélène. Gignac : un canton de la moyenne vallée de l'Hérault. - Montpellier : Association pour la connaissance du patrimoine en Languedoc Roussillon, 1992.- 96 p. (Images du patrimoine, ISSN 0299-1020 ; 104) (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 3213)
PRALUS Marie-Thérèse. Gignac au XVIIIe siècle : recherches démographiques, économiques et sociales. - [S.l. : s.n.], 1964.- 162 f. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 48)
PRALUS Marie-Thérèse. Etude de quelques textes du cartulaire de Maguelone relatifs à Gigean au XIIème siècle : institution de la viguerie de Gignac au XIVème siècle. - [S.l. : s.n., [1960]-[1970].- 24 f. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 406)
RICHARD Jean-Claude. De Bédarieux à Gignac : deux villes fortes protestantes réduites en 1622 par l'armée de Louis XIII.- In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1988, n° 11, pp. 119-123 (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 2228)

Mises à jour :

  • Rédaction de l'instrument de recherche
  • 2014
  • Ajout des cotes 114 EDT 508-522, suite à l'entrée n°6999.
  • 2020

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_114EDT

    Archives départementales de l'Hérault

    Liens