Inventaire d'archives : Archives communales déposées de La Caunette (1658-1828)

Contenu :

Le fonds ancien se compose, pour l'essentiel, d'actes paroissiaux depuis 1658.
Le fonds moderne comprend essentiellement des pièces datant de la période révolutionnaire et du Premier Empire, dont 2 registres de délibérations communales et un registre d'état civil.

Cote :

59 EDT 1-18

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de La Caunette, paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption, commune de La Caunette.
La Caunette est une commune de l'Hérault située dans le Minervois, au sud de Saint-Pons-de-Thomières et à l'ouest de Béziers, à la frontière du Département de l'Aude. Le village est adossé à une falaise calcaire et s'étire le long de la rivière Cesse qui coule en contrebas, surplombée par l'église romane Notre-Dame-de-l'Assomption. La Caunette signifie petite grotte, en référence aux caunes ou grottes existant sur le territoire de la commune, ayant servi d'habitation. Le vieux village de la Carambelle compte des habitations troglodytes anciennes.
 
Les premières mentions archivistiques à La Caunette remontent au Xe siècle : Cauneta Villae, en 936, dans les archives de l'évêché de Saint-Pons (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Cette mention est toutefois sujette à caution selon Franck Hamlin (dans Toponymie de l'Hérault. Dictionnaire topographique et étymologique, paru en 2000), lequel fait remonter les premières mentions archivistiques à La Caunette à 1254 : Cauna Subtus Menerbam (cité dans DOAT, volume 153, recueil d'ordonnances, bulles, actes divers et hommages du Languedoc retranscrits entre 1667 à 1669 sous la direction de Jean de Doat, président de la Chambre des comptes de Navarre à la demande de Colbert). On trouve également des références à la rectorie de La Caunette à partir du XIVe siècle.
 
La Caunette dépend du diocèse de Saint-Pons ett, pour la justice, de la sénéchaussée de Carcassonne. Au Moyen Age, le village foritfié est une place forte des seigneurs de Minerve, ce dont témoigne la tour du XIIIe siècle avec sa porte d'entrée percée de meurtrières et surmontée de mâchicoulis. Lors de la croisade contre les Albigeois, Simon de Montfort fait le siège de Minerve et en sort vainqueur en 1210. La Caunette est également confisquée par Simon de Montort. Dans un premier temps rallié au comte de Toulouse dans sa révolte contre le pouvoir royal entre 1240 et 1242, le vicomte Guilhem V de Minerve rallie le parti de Louis IX, après sa défaite .Ce dernier lui accorde la seigneurie de la Caunette au retour des croisades en 1254. Au XIVe siècle, la baronnie de La Caunette passe aux mains de la famille Montclar, puis échoit à la famille de Maladosse au XVIe siècle. A la fin du XVIe siècle, le village est touché par les guerres de religion. En 1625, Gaspard de Malafosse transmet la seigneurie par héritage à son cousin Henri de Thézan. Cette dernière passe au mains de Jean de Cazalets en 1662 puis revient à la famille d'Ouvrier en 1748 avant d'être rachetée par Josep de Treil en 1763. Le château de Pardailhan, situé dans le village, et portant le nom de ses derniers propriétaires nobles : les Treil de Pardailhan, est construit au XVIIe siècle. Acheté par Joseph Treil en 1763 avec ses dépendance, il reste dans cette famille jusqu'au XIXe siècle. L'église primitive de La Caunette est construite au XIe siècle sur les vestiges d'une ancienne église datant de l'époque wisigothique. Elle est profondément remaniée dès le XIIe siècle, puis entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
 
Jusqu'au XIXe siècle, l'activité est également agricole : culture de la vigne, de la céréale, oléiculture. Au XXe siècle, l'activité agricole est principalement viticole : la vigne représente environ un quart de l'activité agricole au XIXe siècle et trois quarts au milieu du XXe siècle. L'activité économique est également marquée par l'exploitation des carrières de marbre et de mines de lignite, ces dernières en activité jusque dans les années 1950, ce dont témoigne une cheminée en briques à l'entrée du village. L'activité économique est marquée par l'exploitation des carrières de marbre et de mines de lignite, ces dernières en activité jusque dans les années 1950, ce dont témoigne une cheminée en briques à l'entrée du village. Située dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc et comprenant deux sites Natura 2000 : les Causses du Minervois et le Minervois, La Caunette est un site d'intérêt touristique.
 

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de La Caunette ; réintégration archevêché de Montpellier (entrée n° 4698, 12 juillet 2011) pour les deux registres paroissiaux cotés 59 EDT 17-18. Complété par un don en date du 16 octobre 2023 (entrée n° 7777).
Historique de conservation :
Des archives anciennes (antérieures à 1790) et modernes datant de la première moitié du XIXe siècle ont été déposées aux Archives départementales de l'Hérault. L'essentiel du fonds d'archives communal est conservé dans la commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

0,26 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
 
 
284 EDT 160.  La Caunette : acte de prise de possession, reconnaissance de terres, notes (1645-1724).

Références bibliographiques :

FERRER Jean-Pierre. Précis chronologique d'histoire de La Caunette dans l'Hérault : avec des éléments de géographie physique, économique, humaine et touristique. - Minerve : J.-P. Ferrer, 1999.- 126 p. (Cahiers de Minerve) (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5393)

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_059EDT

Archives départementales de l'Hérault

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