Inventaire d'archives : Répertoire numérique du Secrétariat national de la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC)
Contenu :
Le fonds résulte classiquement du fonctionnement et de l’activité du mouvement à partir des années 1930. Les parties les plus riches sont celles relatives à l’émergence et à la création du mouvement, à la tenue des conseils nationaux, au suivi des activités locales (régions et fédération), aux relations avec les autres mouvements d’Apostolat des laïcs et à la vie internationale du mouvement. On trouvera également un ensemble cohérent et relativement complet de publications, nationales et internationales.
Les archives émanant des aumôneries de mouvements font en principe l’objet de versements et non de dépôts. Dans ce cas précis, les dossiers de l’aumônerie ayant été mêlé au fond, en l’absence d’identification certaine de ceux-ci, et pour ne pas démembrer le fonds, le choix a été fait de rassembler les dossiers provenant, selon toute vraisemblance, de l’aumônerie nationale dans une partie spécifique à l’intérieur du dépôt.
La partie relative au suivi des activités locales par les membres de l’équipe nationale est particulièrement intéressante pour qui veut étudier l’impact réel du mouvement sur le terrain. On identifie clairement dans ces dossiers trois strates successives de producteurs ; en l’absence d’information sur l’organisation du secrétariat national et le suivi des fédérations à cette époque, le choix a été fait de laisser ces dossiers tels quels, y compris lorsqu’il y avait chevauchement de dates.
Cote :
11LA1-649
Publication :
Centre national des archives de l'Église de France (CNAEF)
Le 28/06/2021
35 rue du Général-Leclerc
92130 Issy-les-Moulineaux
Informations sur le producteur :
producteur:
Secrétariat national de la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC)
Informations sur l'acquisition :
Modalités d'entrée
Dépôt de la Jeunesse indépendante chrétienne du 01/08/1987
Historique de conservation :
Les archives du mouvement ont régulièrement suivi celui-ci lors de ses déménagements successifs. La correspondance et les notes éparses retrouvées dans le dossier de gestion du fonds laissent apercevoir, entre 1982 et 1987, une série de contacts entre l'abbé Pierre Sourisseau, archiviste du CNAEF, et les responsables successifs de la JIC ; laissent aussi supposer qu'au siège de la JIC à cette période, les archives étaient organisées selon le plan de classement établi par l'Association des archivistes de l'Eglise de France (AAEF) pour les mouvements de laïcs.
En l'absence de registre des entrées au CNAEF avant 2003, on ignore avec précision leur date d'entrée. Un dépôt important, comportant l'ensemble des archives du mouvement et quelques dossiers de l’aumônerie nationale, semble effectué à l'initiative de l’abbé Patrick Beugin en août 1987. Un deuxième dépôt paraît être effectué au printemps 1995, sans certitude cependant. On dispose en tout les cas d'un inventaire sommaire, établi en mai 1994, des dossiers conservés dans le dépôt du CNAEF situé 7 rue Vauquelin (Paris 5e) : ce document laisse apercevoir un fonds organisé de manière fonctionnelle avec des sous séries identifiées. Que s'est-il passé entre 1994 et 2003 ? En tout état de cause, les archives telles qu'elles apparaissent en 2003, au moment du récolement général effectué au CNAEF (dépôt d’Issy-les-Moulineaux (92) sont dans un état de vrac important.
Le fonds lui-même s'est vu attribuer à son entrée au CNAEF la cote 11 L. Cette cotation reste cependant toute théorique, n'apparaissant que dans le cadre de classement de l'époque, alors que les boîtes portent encore, au moins pour une partie d'entre elles, les anciennes références du plan de classement des archives de mouvement de laïcs. Lors de la réorganisation du CNAEF en 2003, le fonds est maintenu dans la section dédiée aux archives provenant des instances nationales des mouvements de laïcs et il est coté 11 LA. Un récolement en a été effectué en 2007 par Aude Vilain avant son classement en 2010 par Alexandra Bergerard.
Aucun document n'a formalisé l'entrée du fonds au CNAEF. Ce n'est qu'à l'été 2006, le mouvement souhaitant effectuer un deuxième dépôt avant son déménagement de ses locaux de Montgeron (91), à ceux du 3 bis rue Ponsard à Paris, qu'un contrat est envisagé. Le contrat régularisant le dépôt est signé le 3 octobre 2006.
Description :
Mise en forme :
Le plan de classement suit l'organisation interne de la JIC et reprend l’organisation classique d’un fonds d’archives produit par un mouvement associatif.
Conditions d'accès :
Selon le contrat de dépôt établi en octobre 2006, les règles de communicabilité du fonds sont celles s'appliquant aux fonds propres de la CEF; soit, un délai général de 30 ans à compter de la clôture des dossiers, allongé à 50 ans pour des dossiers mettant en cause la vie privée des personnes et les intérêts de l'Église de France. Les années de libre communicabilité sont indiquées pour chaque article dans la dernière colonne du répertoire. Il est possible de formuler une demande de dérogation. Un formulaire est à demander auprès de la présidence de salle.
Conditions d'utilisation :
Selon le contrat de dépôt établi en octobre 2006, les conditions de reproduction du fonds sont celles s'appliquant aux fonds propres du CNAEF. Tout document librement communicable est reproductible (photocopies); la demande se fait auprès de la présidence de salle qui juge si l'état du document permet sa reproduction. Les documents communiqués sous dérogation ne peuvent être reproduits.
Description physique :
Importance_matérielle:
Importance matérielle :
Tris et éliminations pratiquées
De manière générale, ont été éliminés les exemplaires en nombre, les documents vierges et les brouillons inexploitables car illisibles, non datés et non rattachés à un dossier, ainsi que les justificatifs comptables périmés, la documentation commerciale, technique ou touristique et les publications sans rapport avec le producteur et le contenu des dossiers.
Le métrage total ainsi éliminé représente 9,45 ml. Pour des informations plus détaillées, le bordereau d’élimination peut être demandé auprès de la présidence de salle.
Une seconde élimination a été effectuée en 2019 lors de la reprise et réelle finalisation du fonds par Valentin Favrie. Il s’agissait de bulletins d’inscriptions ainsi que de pièces comptables relatives aux frais de déplacements.
38 mètres linéaires
635 articles
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
CHOLVY (Gérard), Histoire des organisations et mouvements chrétiens de jeunesse en France (XIXe-XXe siècles), Paris, Cerf, 1999.
Jeunesse, éducation et religion au XXe siècle : en mémoire à Alain-René Michel, textes réunis par Philippe Guignet et Jean-François Chanet, Revue du Nord, Université Charles de Gaulle, Lille 3, 2009.
La JIC : des jeunes en action, cinquante ans d’histoire, ouvrage collectif édité à l’occasion du 50e anniversaire du mouvement, Paris, édition JIC, avril 1982.
L’ACJF : une création originale, colloque public organisé par la Faculté de Théologie et Philosophie du Centre de Sèvres, 20-21 novembre 1987, Média sèvres, 1988.
MASSON (Catherine), Les laïcs dans le souffle du Concile, Paris, Cerf, 2007.
MAYEUR (Jean-Marie), « L’Eglise et les classes moyennes : les limites d’une prise de conscience » dans Catholicisme social et démocratie chrétienne. Principes romains, expériences françaises.
MOLETTE (Charles), Une tentative d’union internationale de la jeunesse catholique à la fin du XIXe siècle, 1984.
PELLETIER (Denis), La crise catholique (1965-1978) : religion, société, politique, Paris, Payot, 2002.
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Centre national des archives de l'Église de France (CNAEF)
35 rue du Général-Leclerc
92130 Issy-les-Moulineaux
Note :
historique_fonds:
Les origines du mouvement : de l’ACJF à la JIC (1886-1935)
Secrétaires généraux (1932-1994)
Aumôniers nationaux (1931-1994)
Le 23 mars 1886, Albert de Mun créé l'Association catholique de la Jeunesse française (ACJF), mouvement de formation et d’éducation ouvert à tous les milieux sociaux, qui encourage ses membres à s’engager socialement dans les institutions de leur temps en suivant les principes chrétiens. En 1927, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), créée en Belgique en 1924 et dont la section française est créée en 1926 par l’abbé Georges Guérin, entre officiellement dans l’ACJF. Suivant cette impulsion, sont successivement créées la Jeunesse agricole chrétienne (JAC), la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et la Jeunesse maritime chrétienne (JMC). Dans les années 1930, l’ACJF devient une fédération de mouvements d'apostolat constitués selon l'appartenance de leurs membres à un même milieu social et professionnel.
C’est dans ce contexte, qu’est créée en 1931, la Jeunesse chrétienne (JC), regroupant ceux qui ne trouvent pas leur place dans les autres mouvements spécialisés. C’est seulement 4 ans plus tard en 1935, que le nouveau mouvement ajoute à son nom l’adjectif "indépendant" en référence à un milieu issu de la bourgeoisie et des classes moyennes et caractérisé par une situation d'indépendance culturelle, matérielle ou financière (cadres, commerçants, professions libérales, enseignants, …). En cette même année 1935, Marie-Louise Monnet, sœur de Jean Monnet, crée la Jeunesse indépendante chrétienne féminine (JICF).
À l'âge d'or de l'Action catholique : un mouvement parmi d'autres (des années 1930 aux années 1960)
Issu du catholicisme social, le mouvement en garde le souci de formation, d'éducation et d'apostolat actif qui transparaît dans les pratiques de la révision de vie et de l'enquête ainsi que dans la devise Voir, Juger, Agir. Mouvement de masse, la JIC dispose, dès ses débuts au sein de l'ACJF, de son propre journal, Militant.
Mené par des jeunes pour les jeunes, le mouvement s’adresse à des garçons de 17 à 27 ans, issus du milieu bourgeois (professions libérales) et des classes moyennes et déjà entrés dans le monde du travail.
Les changements des années 1960
- L'ouverture aux jeunes scolaires : la crise qui affecte durablement la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) à partir des années 1960 amène les évêques à demander aux autres mouvements de jeunesse d'Action catholique d'accueillir les jeunes scolaires. La JIC ouvre donc en 1965 une branche destinée aux lycéens.
- L'ouverture à une dimension internationale et la création de la JICI : à partir de 1960, la JIC française collabore régulièrement avec la JIC espagnole. En mars 1964 a lieu à Paris la première réunion d’une commission internationale, mixte, qui se donne comme objectif de poser les bases d’un travail en commun. Les coordinateurs en seront Paul Declais (France) pour les garçons et Francisca Mayor (Espagne) pour les filles. En juillet 1965, une rencontre internationale à San Sebastian rassemble des représentants des mouvements d’apostolat de la jeunesse des milieux indépendants européens, mais aussi africains et américains. Un secrétariat permanent est alors constitué avec Ricardo San Ferrer (Espagne) et Lucienne Sallé (France). Les rencontres internationales de Genève (1966) et Rome (1969 et 1971) permettront d’enraciner cette collaboration et aboutiront à la création officielle de la JIC internationale en octobre 1973.
- La mise en place de la mixité : en 1978, le constat de la présence de filles dans les équipes de base amène le mouvement à faire le choix de la mixité. La JICF, elle continue ses propositions strictement féminines et les deux mouvements suivent une évolution distincte. Ils n'auront que peu de rapports jusqu'au milieu des années 1990.
Organisation générale
- Les militants sont organisés en équipes et n’y sont acceptés qu’après décision commune des membres qui la composent (affiliation). Une équipe réunit des jeunes de la même tranche d’âge : jeunes ou lycéens (15-17 ans), étudiants (18-20 ans), aînés (21-28 ans) et professionnels. Elles sont rassemblées au sein d’une section, ces dernières étant regroupées au niveau d’une fédération. Chaque équipe se réunit régulièrement autour de l'aumônier.
- Le Conseil national (assemblée générale du mouvement) se réunit tous les ans à la Pentecôte ; y participent les militants responsables de section et les responsables fédéraux, ainsi que les aumôniers. Le Conseil national vote les grandes orientations du mouvement et élit l’équipe nationale.
- L’Équipe nationale : élue lors du Conseil national, elle dirige, gère et administre l’association en dehors des actes réservés au Conseil national. Le président, le secrétaire général et le trésorier du mouvement y sont élus pour des mandats d’un an et sont, la plupart du temps, permanents au siège du mouvement.
- En 1967, est mis en place un Conseil d’administration, composé d’anciens militants, et chargé en particulier des aspects de gestion administrative (salariés) et immobilière. L’équipe nationale (ou Bureau Jeune) reste chargée de l’animation pastorale du mouvement.
Présidents (1935-1994)
| 1935-1946 | Noël SOURIAC |
| 1946-1956 | Bernard-Edmond GEORGES |
| 1957-1959 | René ROUVIERE |
| 1959-1966 | Jacques MAUDUIT |
| 1967-1968 | Paul SOUBEYRAT |
| 1968-1971 | Philippe LEPINAY |
| 1971-1973Jean-Marie LAGRANGE | |
| 1973-1976 | Xavier de LANNOY |
| 1977-1981 | Albert GUIHARD |
| 1981-1982 | Jean-François BOLZINGER |
| 1982-1983 | Bertrand THOMAS |
| 1984-1987 | Luc FOUCAULT |
| 1988-1989 | Thierry CAHUZAC |
| 1989-1990 | Jean-François COURTILLE |
| 1990-1991 | Luc LALLEMAND |
| 1992-1994 | Jean-François PISANI |
| 1932-1936 | Edmond GUERIN |
| 1937-1945 | Michel DUBROEUCQ |
| 1945 | Emile Laurent |
| 1945-1948 | André GUILLOU |
| 1949-1951 | François JACQUIN |
| 1952-1954 | Yves DRAUSSIN |
| 1955-1956 | Yves DROULERS |
| 1957-1960 | Georges COTE |
| 1961-1963 | Jean CHEVAUCHERIE |
| 1963-1965 | Paul DECLAIS |
| 1965-1967 | Jean-Pierre ROUX |
| 1972-1973 | Vincent DEDFRESNE |
| 1974-1975 | Eric de VILLEROCHE |
| 1975-1977 | Jean-François LEGRAS |
| 1978-1982 | Rémi LEPROUST |
| 1983-1984 | Vincent GOURAUD |
| 1986-1988 | Marc DELUZET |
| 1988-1989 | Vincent BLYWEERT |
| 1989-1991 | Isabelle FERTIN DEMONTAY |
| 1992-1994 | Emmanuel TETEDOIE |
| 1931-1934 | Père Henri LALANDE, s.j. |
| 1935-1937 | Père François LEPOUTRE, s.j. |
| 1937-1946 | Père Etienne PILLAIN, s.j. |
| 1946-1950 | Père Henri RÉVOL |
| 1950-1951 | Père François VARILLON, s.j. |
| 1951-1956 | Etienne LECUYER |
| 1956-1962 | Abbé DESCHEPPER |
| 1963-1964 | Paul DECLAIS |
| 1964-1966 | Abbé CRINON |
| 1967-1968 | Paul LEPAN |
| 1969 | André MEHEUT |
| 1969-1975 | Jean THIERRY |
| 1975-1979 | Abbé Etienne FACQUES |
| 1976-1979 | Abbé Rémi LEPROUST |
| 1979-1983 | Abbé Alain ECK |
| 1981-1984 | Abbé Hugues DERVILLE |
| 1983-1987 | Abbé Patrick BEUGIN |
| 1987-1988 | Période de vacance |
| 1989 | Abbé Jacques TERSOU |
| 1990 | Abbé André BOUDIER |
| 1990-1992 | Abbé Philippe SAUSSOL |
| 1992-1994 | Abbé Hervé DUROSELLE |
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRCNAEF_11LA