Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Fontès (1294-1981)

Contenu :

Le fonds déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie de Fontès depuis le XIIIème siècle. Pour la période ancienne, il comprend des délibérations consulaires depuis 1569 (certaines années lacunaires) ainsi qu'une collection de compoix depuis le XVIème siècle, dont l'atlas du compoix de 1775 sous la cote 103 EDT 259. A noter, en sous-série GG - Cultes - Instruction publique - Assistance publique : une collection de parchemins documentant la vie cultuelle entre le XIVème et le XVIIIème siècle. Les registres paroissiaux sont conservés en commune.
Les archives modernes (postérieures à 1789) couvrent l'ensemble des domaines d'intervention de la commune. Le fonds comprend notamment un registre de délibérations communales pour la période 1791-1834, ainsi qu'une importante collection de documents cadastraux. Des inventaires des archives communales datant de la période révolutionnaire sont conservés sous la cote 103 EDT 85. L'état civil n'a pas été déposé.

Cote :

103 EDT 1-282

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2015
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de Fontès, paroisse Saint-Hippolyte, commune de Fontès.
La commune de Fontès domine la vallée de la Boyne au pied du volcan du Céressou. Avec le village, Fontès possède aussi un hameau excentré composé de plusieurs lieux-dits : le Coudenas, les Resclauzes, l'Estang.

Le site de Fontès remonte à l'époque romaine. Des fouilles archéologiques ont mis au jour l'emplacement d'une ancienne garnison romaine sur le site du Céressou. L'existence de la seigneurie de Fontès est attestée en 1080 par un acte de donation. L'implantation d'un château dès avant 1080 provoque peu à peu une réorganisation du village auprès de la fortification médiévale. Le village devient donc une place fortifiée. Au début du XIIIe siècle, Aymeri III, vicomte de Narbonne, possède Fontès en alleu. En 1212, il cède ses droits à Arnaud Amaury, légat de la croisade contre les Albigeois, devenu archevêque de Narbonne. Dans les années qui suivent, Simon de Montfort et Arnaud Amaury se disputent la possession de Fontès. L'affaire est portée devant le tribunal pontifical en 1217. A la fin du XIIIe siècle, la seigneurie de Fontès passe aux mains de Guillaume Ier de Lodève. La famille détient la baronnie de Lodève jusqu'au mariage de Souveraine de Lodève, dame de Fontès, avec Arnaud de Vissec de Latude en 1525. À la période de la Renaissance, le château est transformé. L'église dite « église Saint-Hyppolite » et la chapelle nommée « chapelle des Pénitents » sont construites au VIe siècle. Cette dernière a servi pendant plusieurs siècles, à la fois de lieu de culte et de réunion des consuls. Au XIIIe siècle, une nouvelle église est construite à l'extérieur des remparts. Elle prend le nom d'église Saint-Hippolyte tandis que l'ancienne devient l'église Saint-Jean. Cette nouvelle église a pour but de permettre l'accueil des populations environnantes se réfugiant à Fontès. À partir du XVIe siècle, la chapelle des Pénitents est désaffectée et ne ser plus que pour la réunion des consuls et ce jusqu'à la Révolution.
À partir de la Révolution, le conseil municipal est transféré, tout comme le presbytère, à l'ancien Hospital. Cet hôpital était situé à l'emplacement actuel du monument aux morts et de la médiathèque communale. Une ruelle garde encore la marque de l'Hospital : la rue de l'Hospitalet. Dans cette rue existait à 30 mètres de l'hôpital une prison communale. De 1895 à 1906 sont engagés de lourds travaux d'urbanisme par la municipalité d'Adrien Ferret. L'hôpital est démoli, la rue du Presbytère, qui permettait d'accéder au centre ville, laisse place au boulevard de la République. Les "quais" qui permettaient les livraisons de marchandises dans le centre-ville sont démolis. Une nouvelle mairie est construite sur la place du village. Elle est inaugurée en 1903. La mairie accueille aussi les PTT qui seront déplacés plus tard à côté du monument aux morts. En 1897 est construite l'école des garçons, esplanade du château ; et en 1903 l'école des filles boulevard Jules Ferry. Il ne reste que l'école des filles encore en service : l'école des garçons sert de maison de la culture. A leur construction, ces écoles républicaines rentrent en concurrence avec l'école religieuse rue du Couvent qui fermera en 1905 et qui rentrera dans le patrimoine communal. Elle rouvrira à partir des années 1990.
La vie économique de la commune étant essentiellement liée à la viticulture, une coopérative viticole est créée boulevard Jules Ferry, face à l'école des filles, en 1934. Trop petite, une deuxième coopérative viticole est construite de l'autre côté du boulevard Jules Ferry. Elle fonctionne encore aujourd'hui et regroupe les coopérateurs de Fontès et de Nizas.
Le 4 mars 1939, la commune de Fontès perd une parcelle de son territoire qui est rattachée à la commune de Péret.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Fontès (24 mai 1923) complété par un dépôt du 6 juillet 2010 (entrée n° 4534).
Historique de conservation :
Les archives anciennes (antérieures à 1790) à l'exception des registres paroissiaux, conservés en commune, ont été déposées aux Archives départementales de l'Hérault. Une partie des archives modernes (1790-1982) est également conservée en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. L'autre partie, comprenant la plupart des délibérations communales et l'état civil, ainsi que les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault en 2013-2014.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

13,22 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

Références bibliographiques :

ALQUIER Claude. Fontès 1750-2000 : les mutations d'une société rurale en biterrois. Nîmes : C. Lacour, 2002. 580 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté LE6814)
 
BESSIERE Jean-Louis. Bons baisers de Fontès. - Nîmes : Mondial Livre, 2018. 77 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 11441)
 
BESSIERE Jean-Louis, BESSIERE Josyane. Ceux qui n'en sont pas revenus : Fontès se souvient. - BookEllis, 2019. 114 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 10807)
 
BESSIERE Jean-Louis, BESSIERE Josyane. Le château du Vicomte Masers de Latude : le célèbre évadé de la Bastille. - Nîmes : C. Lacour - Ollé, 2022. 277 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 10805)
 
BIGOT-VALENTIN Prosper. Histoire populaire de Fontès, diocèse de Béziers, et de ses environs. - Nîmes : C. Lacour, 2003.- 374 p. (Rediviva) (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3440)
 
GIRAL Madeleine, FRANÇOIS André. De Lieuran à Fontès : en Languedoc au temps jadis. - Nîmes : C. Lacour, 1993.- 171 p. (Colporteur) (Archives départementales de l'Hérault, coté BRCH 109)
 
MEDIATHEQUE DE FONTES. Fontès : reflets de Belle Époque [catalogue d'exposition]. - Fontès : Mairie de Fontès, 2009.- 82 p. : (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5964)
 
MISSION ARCHIVES 34. Répertoire numérique détaillé des archives communales de Fontès. - Montpellier : Mission Archives 34, 2014.- 84 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10617)
 
REY DE LACROIX Michel-François. Histoire statistique et archéologique de la ville de Montagnac : suivie d'une notice historique sur les onze communes de son canton.- Béziers : J.-J. Fuzier, 1843.- 307 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 820)
 

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_103EDT

Archives départementales de l'Hérault

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