Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Saint-Drézéry (1607-1938)

Contenu :

Le fonds ancien comprend des compoix, des délibérations consulaires (1776 - 1781) et quelques registres paroissiaux.
Les archives modernes comprennent des délibérations communales, des registres d'état-civil et couvrent l'ensemble des domaines d'intervention de la commune.

Cote :

249 EDT 1-113

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014-2020
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de Saint-Drézéry, paroisse Saint-Didier, commune de Saint-Drézéry.
Saint-Drézéry est une commune héraultaise de 2 319 habitants (recensement de 2015), elle occupe un territoire de 1 047 hectares à l'Est du département. Appartenant au canton du Crès, la commune est drainée par plusieurs cours d'eau dont le Bérange qui y prend sa source. Saint-Drézéry se trouve à 20 kilomètres au Nord-Est de Montpellier, au sein de son arrondissement.
 
Les premières mentions archivistiques du village de Saint-Drézéry apparaissent au XIIème siècle, dans le Cartulaire de Maguelone. En 1156, Louis VII renouvelle en faveur de Raimond, évêque de Maguelone, des privilèges sur de nombreuses localités dont Sancti Desiderii. Cependant, une présence humaine antérieure est attestée par l'archéologie puisque des vestiges d'un établissement rural datant du Haut-Empire romain ont été retrouvés sur le site de la Planèze.

Au Moyen-Age et à l'époque moderne, la vie économique de la communauté s'articule autour des cultures vivrières, essentiellement celle des céréales comme le froment, le méteil, le seigle et l'orge. L'oléiculture et la viticulture sont également présentes : le compoix diocésain de 1520 relève que dix propriétaires sur vingt-deux cultivent l'olivier et que 14 hectares sont consacrés à la culture de la vigne. L'élevage caprin, ovin et porcin est pratiqué sur les terres les moins fertiles. Il est d'ailleurs intéressant de souligner le litige qui oppose pendant sept siècles, de 1277 à 1841, la communauté de Saint-Drézéry avec celle de Montaud sur les droits de pâturages au tènement des Costes de Montpenat.
Sous l'Ancien Régime, la communauté de Saint-Drézéry est parfois identifiée sous la variante Saint-Dressery. Sous la suzeraineté des prévôts du chapitre de Maguelone, le village se structure autour de son église Saint-Didier, édifiée au cours du XIIème siècle, et de son château, construit au XIVème siècle. Les compoix indiquent que la communauté se compose d'environ 185 habitants en 1619 et 240 en 1789, à la veille de la Révolution française.
 
A partir de 1790, la commune est dotée d'un conseil municipal et la communauté traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques du XIX ème siècle sans difficultés particulières. La vie politique s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Jean-Baptiste Ribeyrolles est le premier maire de la commune. Le château est vendu comme bien national en 1791 et devient la propriété du célèbre Cambacérès, futur archichancelier d'Empire sous Napoléon. Il le lègue en 1824 à l'église cathédrale de Montpellier.
La vie économique reste surtout liée à l'agriculture avec une expansion de la viticulture tout au long du XIXème siècle. On recense 171 hectares de vigne en 1789 et jusqu'à 775 en 1870, à la veille de la crise du phylloxéra qui affecte durement l'économie du village et la vie des habitants. Les vins de Saint-Drézéry sont assez réputés comme le précise un rapport d'enquête de l'Intendance de Languedoc de 1770 : « les vins supérieurs près de Montpellier sont ceux de Saint-Drézéry, Saint-Georges d'Orques, Assas et Saint-Christol ». En 1939, est créé la société coopérative vinicole des Coteaux de Saint-Drézéry et en 1951, le vin est labellisé Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS). Cette richesse viticole s'accompagne d'un accroissement de population : on comptabilise 191 habitants en 1800, 535 en 1866 et jusqu'à 637 habitants en 1931.
Les progrès techniques apportés par la Révolution industrielle permettent la modernisation des voies de communication et l'arrivée d'un nouveau confort de vie. Des routes sont construites ou modernisées : les ponts du Courbessac et du Devois sont bâtis dans les années 1860, ceux du Bérange en 1885 et 1911. Des bâtiments importants sont aménagés : l'école est édifiée en 1885 et l'hôtel de ville dans les années 1890. L'approvisionnement en eau potable reste compliqué jusqu'à la réalisation d'un forage au bord du Bérange et de son réservoir dans les années 1930. Le syndicat intercommunal d'adduction d'eau de Garrigues-Campagne aménage ensuite le réseau d'adduction.
 
 A partir des Trente glorieuses, s'ouvrent une nouvelle période de modernisation avec d'importants chantiers d'électrification ou d'assainissement. Des équipements sont aménagés comme les nouveaux bâtiments scolaires, les terrains sportifs ou la bibliothèque. La physionomie du village se transforme avec l'apparition des lotissements dans les années 1970 et l'explosion démographique. Passé le léger exode rural d'après-guerre qui ramène la population à 574 habitants, on compte 1 325 Saint-Drézériens en 1990 et 2 200 en 2001. La commune se modernise mais n'en oublie pas pour autant son passé comme l'atteste sa volonté de protéger et conserver son patrimoine à travers l'acquisition en 1987 puis 2016 de son château.
 

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Saint-Drézéry (31 octobre 1924) puis entrée n°6900, 4 septembre 2019.
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes (antérieures à 1790) a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault.
Les archives modernes (1790-1892) et contemporaines (postérieures à 1982) ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault en 2018-2019. Suite à ce classement, les archives modernes jusqu'en 1940 ont été déposées aux Archives départementales de l'Hérault. Celles postérieures à 1940 ainsi que les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert.
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 3,11 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L, notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

Références bibliographiques :

DEPLANQUES Michèle. Saint-Drézéry de Courbessac... au fil du temps.- [Saint-Drézéry] : [Michèle Déplanques], 2018.- 294 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 9109)
MERLE P. Notice historique sur le village de Saint-Drézéry-de-Courbessac (Hérault). - [S.l.] : [s.n.], 1869.- 32 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 1071)

Mises à jour :

  • Ajout des cotes 59-113
  • 2020

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_249EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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