La configuration du travail social telle que nous la connaissons aujourd'hui résulte d'une longue évolution à travers les siècles.

Avec le décret du 11 mai 1794, les révolutionnaires veulent consacrer une obligation d'assistance aux pauvres. Est créé un bureau d'assistance dans chaque commune (ancêtre de l'actuel centre communal d'action sociale (CCAS)) à destination des indigents, des malades, des personnes âgées, des filles-mères et des familles nombreuses. Les enfants abandonnés sont pris en charge par la Nation, placés en hospices, instruits et mis en apprentissage.

A la fin du 19ème siècle, le mot social fait son apparition. Les premiers centres sociaux voient le jour notamment dans les cités ouvrières de Levallois-Perret et Saint-Denis. Leur raison d'être est avant tout prophylactique et leur but est de préserver la santé des individus et de parvenir à circonscrire d'éventuelles épidémies. Aucun diplôme n'est exigé pour exercer dans ce type de centre mais en 1920 est créée la formation d'infirmières-visiteuses. L'infirmière-visiteuse ne se limite pas au suivi strictement médical des malades. Son rôle consiste aussi - et surtout - à inculquer des principes d'hygiène élémentaire aux patients et à leurs familles. En apportant ses conseils dans les foyers et en signalant les personnes les plus nécessiteuses aux oeuvres charitables, elle constitue un trait d'union entre la question médicale et le problème social. Les plus anciennes écoles en travail social sont créées en 1911 et 1912. La période d'après guerre renforce le rôle du travail social. Il s'agit de réparer rapidement les effets des deux conflits dévastateurs. Les services sociaux conservent un rôle de premier plan pour répondre aux besoins individuels et familiaux d'une population française meurtrie et fragilisée.

Dès 1918, le service social à l'hôpital est créé et suivra rapidement le service social des collectivités d'Etat tel que la Société nationale des chemins de fer (SNCF) et la Préfecture de Police (1919 et 1929). Le métier d'assistante sociale émerge de la fusion du travail des infirmières-visiteuses et des surintendantes (professionnelles chargées de s'occuper de la main d'oeuvre féminine des usines de guerre). Le décret du 12 janvier 1932, ensuite précisé en 1938 et en 1951, fonde en droit la profession d'assistante sociale exclusivement féminine.

La loi du 2 mars 1982 relative à la décentralisation confère les compétences de l'action sanitaire et sociale aux départements. En 2015, 40% des assistant(e)s de service social exercent dans les services relevant d'un conseil départemental et peuvent travailler en polyvalence de secteur. Aussi, le travailleur social est à disposition de toute la population pour tous types de difficultés sur un secteur géographique donné.

Dans une démarche éthique et déontologique, l'assistant(e) de service social contribue à créer les conditions pour que les personnes, les familles et les groupes avec lesquels il travaille aient les moyens d'être acteurs de leur développement et de renforcer les liens sociaux et les solidarités dans leurs lieux de vie.

Ces archives ont été remises au Archives départementales des Landes par la mairie de Mugron, laissées sur place par les assistantes sociales du service social rural de la Mutualité sociale agricole et de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales.

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