Inventaire d'archives : Couvent des Ursulines de Pernes
Cote :
103 H 1-21
Publication :
Archives départementales de Vaucluse
2016
Avignon
Informations sur le producteur :
Éléments historiques
Dans les toutes premières années du XVIIe siècle, les consuls de Pernes expriment par leurs délibérations le désir de voir s'installer une maison de Sainte-Ursule pour instruire les jeunes filles du pays. Le 25 février 1617, Phélise de Sainte-Marie, veuve de Thomas Pichony de la ville de Pernes, présente à l'évêque de Carpentras, Côme Bardi, une supplique afin d'obtenir l'autorisation et la confirmation de sa donation de 300 écus pour l'achat d'une maison qu'elle destine à la fondation d'une communauté de la congrégation des Filles de Sainte-Ursule et au sein de laquelle elle désire s'établir sa vie durant. Le 22 août suivant une maison, sise rue du Portalet à Pernes, est achetée à Antoine Pichony, en présence de César de Cheylus et André de Cappelis protecteurs temporels de la fondation. Les acquisitions de maisons mitoyennes et la construction de bâtiments à leur emplacement s'étendent aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Émanation de la congrégation de Caromb, la communauté naissante est placée sous l'autorité de Sybille Buisse. Marguerite de Comte supérieure dès 1636, le demeure jusqu'à la clôture tardive, effectuée avec l'aide du couvent de L'Isle en 1658. Le jour de la fête de sainte Ursule, 7 août 1643, le pape Urbain VIII accorde une indulgence de sept ans dans l'église des Ursulines de Pernes.
En 1756, lors de la suppression du couvent de Malaucène, les sœurs de Sobirat et d'Anselme sont reçues, sans voix au chapitre, au monastère de Pernes. Depuis la fin du XVIIe siècle, la population moyenne du couvent est d'une vingtaine de religieuses.
Elles sont au nombre de dix-neuf professes et de quatre converses lors de leur expulsion et de la confiscation de leurs biens sous l'effet des lois révolutionnaires. Lors de l'inventaire du mobilier de la maison, le 22 août 1792, la mère supérieure, Marie-Rose Proal, déclare que la "grosse argenterie du couvent" a été mise en gage depuis deux ans pour subvenir aux besoins de la communauté, en raison du retard de payement des rentes et promet d'en fournir l'attestation. Celle-ci est transmise le 15 septembre et le 15 janvier suivant le notaire Bressy dépositaire de l'argenterie, la fait transporter à la maison commune où chaque pièce est pesée.
Dans les procès-verbaux de vente du mobilier, un article sort du lot, mis à prix 300 livres il est finalement adjugé 460 livres. Il s'agit d'une "tapisserie couleur puche en dix rouleaux, y compris une portière et un tapis de marche pied".
Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743, sœur Marie Madeleine en religion, figure parmi les 32 religieuses dont seize Ursulines, condamnées par la Commission populaire d'Orange et guillotinées au mois de juillet 1793.
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Séquestre révolutionnaire. Acquisition en vente publique du registre de renouvellement des vœux religieux (1684-1783) coté 103 H 21 ; vente d'Enghien 2020, lot 176,
Description physique :
Description physique:
Document d'archives
Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 21 articles
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 0,74
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Bibliographie
Géraud (Marthe), sœur Marie du Saint-Esprit. Aux origines des Ursulines en France. Compte-rendu de recherches. Lyon, 1999-2000, cahiers avec bibliographie.
Gueudré, mère Marie de Chantal, Histoire de l'ordre des Ursulines en France, 2 vol., Paris, 1958-1960.
Sarre (Alain), Vivre sa soumission. L'exemple des Ursulines provençales et comtadines (1592-1792). Paris, 1997, 671 p.
Venard (Marc), Réforme protestante, réforme catholique dans la province d'Avignon au XVIe siècle, Paris, éd. du Cerf, 1993, 1280 p.
Localisation physique :
Localisation: Archives départementales de Vaucluse
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD084_IR0001276