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Archives Départementales de la Haute-Saône

INTRODUCTION Le fonds des Archives communales de Luxeuil, dont l'inventaire suit, fut déposé aux Archives départementales de la Haute-Saône à l'automne de 1975, à la demande du conservateur du musée de la ville, qui désirait étendre le musée en récupérant la pièce de l'ancien hôtel des Echevins où quelque cinquante caisses d'archives du XIXe siècle avaient été entreposées. Les documents contenus dans ces caisses devaient prendre aux Archives départementales, la suite des archives de l'Ancien régime, déjà déposées et inventoriées sous la cote 311 E dépôt ; ils ne représentent toutefois qu'une partie des archives du XIXe siècle, dont le reste (à commencer par les registres de délibérations municipales) est conservé à la mairie même et fera prochainement l'objet d'un dépôt complémentaire ; celui-ci entraînera une nécessaire refonte du présent instrument de rechercher, dont le caractère provisoire doit donc être fortement souligné ici, mais dont l'urgence devenait pressante à l'approche de 1989, en raison du nombre important de documents de l'époque révolutionnaire contenus dans le premier dépôt dont il s'agit ici. Les conditions de conservation dans des caisses de vin en bois des documents ici répertoriés expliquent que certains d'entre eux (et en particulier une série de documents de la période révolutionnaire), nous soient parvenus en assez piteux état, maculés de taches de vin ; d'autres avaient été partiellement détruits par le feu avant d'être mis en vrac dans les caisses. Tous les documents, en fait, avaient été ainsi entassés pêle-mêle sans aucune espèce de classement préalable : les caisses constituaient des amas de papiers épars couvrant tout le XIXe siècle et même au-delà, de 1790 à 1922. Seuls les registres, environ une cinquantaine de volumes conservés à part, respectaient un ordre relatif. Parmi ces archives figurait une part non négligeable de documents concernant soit le district, soit le canton de Luxeuil, créés tous deux en 1790 : il s'agit essentiellement de réquisitions des biens de l'époque révolutionnaire et de tableaux de conscription et de levées d'hommes avant 1818 : ces documents ont été réintégrés dans les séries correspondantes des Archives départementales (les séries L et R). Les dénombrements et les recensements de la population, documents qui sont devenus d'une rareté insigne en Haute-Saône (où les listes de recensement de la série M, de 1836 à 1911 ont été éliminées au début de ce siècle) ne nous sont parvenus que pour la période de 1872 à 1896, mais on peut espérer que d'autres seront découverts ultérieurement parmi les archives restées à Luxeuil. Les registres de mercuriales, en revanche, conservés de 1790 à 1851 (avec quelques interruptions ponctuelles), constituent une précieuse source d'histoire économique. D'une façon générale, les archives de Luxeuil reflètent tout naturellement l'activité économique de la ville au siècle dernier, l'importance en particulier de ses activités thermales, tout comme la place tenue par les activités métallurgiques et mécaniques, et la distillerie ; l'industrie de la dentelle et les broderies n'ont cependant laissé aucune trace dans cette partie des archives communales. Les documents figurés y sont également rares. Aussi doit-on accorder d'autant plus d'intérêt au grand dessin (environ 40 x 20 cm) de pompe à incendie finement tracé et joliment colorié, datant de 1866 et s'intégrant au fonds des sapeurs-pompiers (article H 31). Mais même si elles ne se distinguent par aucune série de documents véritablement exceptionnels, la richesse quantitative et la variété des archives communales de Luxeuil, telles qu'elles sont actuellement déposées, devraient apporter des éléments précieux à l'étude de l'histoire de la Haute-Saône en général, par-delà, bien sûr, l'histoire propre de la ville au XIXe siècle.