Inventaire d'archives : Inventaire analytique de la sous-série Marine B/7 (Commerce - Pays Étrangers - Consulats)

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Le présent volume contient l'inventaire analytique des articles 48 à 75 de la série Marine B/7 constitués par des documents qui couvrent la période 1660-1708 avec un certain nombre de copies de pièces plus anciennes (1).grosso modo
Cet ensemble étant fort hétérogène et tenant plus de la collection que de la véritable série d'archives, il nous a paru utile de donner quelques éclaircissements sur les éléments qui le composent.
Il s’agit de la correspondance au départ émanant des bureaux de la marine qui s’occupaient des affaires consulaires et commerciales. Quels étaient ces bureaux et comment étaient-ils organisés ? C’est ce qu’il importe de préciser d’abord dans la mesure du possible. Nous sommes malheureusement fort mal renseignés sur cette question. Dans l’introduction au répertoire numérique de la série MAR/B/7, Didier-Neuville donne quelques indications (2) que nous allons essayer de préciser. Colbert, est, semble-t-il, le plus remarquable exemple du fait que, sous Louis XIV, les institutions ministérielles étaient façonnées à la mesure d’un homme et non organisées d’une manière méthodique. Les attributions de ce ministre, on le sait, étaient immenses puisque, au titre du Contrôle général des finances et à celui du secrétariat d’État de la Marine, il avait sous sa juridiction le commerce du dedans et du dehors, les compagnies de commerce, les consulats dans les pays étrangers, les manufactures, les haras, etc. Nous verrons les traces de ces multiples activités dans le contenu des volumes analysés ci-dessous.
Seignelay n’hérita pas entièrement les attributions de son père puisqu’on lui retira par un règlement du 27 octobre 1683, le commerce intérieur, les haras et les manufactures, sauf celles qui alimentaient le commerce des draps avec l’Espagne et le Levant. Louis de Pontchartrain au contraire, recueillit en septembre 1690 l’intégralité de l’héritage de Colbert en cumulant Marine et Contrôle général, ce qui lui valut des difficultés avec le secrétaire d’État des Affaires étrangères à propos de l’administration du commerce extérieur.
Un règlement d'octobre 1698 régla ce différend en précisant les attributions du secrétaire d’État de la Marine (3).
Lorsque Jérôme de Pontchartrain remplaça son père à la Marine le 6 septembre 1699, il fallut délimiter à nouveau les compétences du Contrôle général et celles de la Marine, ce qui fut fait par le règlement du 13 septembre 1699 (4) qui marque un certain recul des attributions de la Marine au profit du Contrôle général dont l’importance ne cesse de s’accroître. La Marine conservait toutefois — outre les colonies, sur lesquelles le Contrôleur général avait un droit de regard en ce qui concernait les fermes du Domaine —, les pêches, le commerce maritime et les consulats, surtout ceux du Levant et d'Espagne dont l’importance commerciale était particulièrement grande.
Les attributions des consuls avaient été réglées par l'ordonnance de 1681. Pontchartrain, dans son mémoire déjà cité, donne les précisions suivantes sur leurs activités :
« La correspondance qu’il est nécessaire d’entretenir avec lui (le consul) roule sur le maintien de la paix et de l’union entre les marchands, sur l’exécution des règlements faits pour la police et pour la navigation des bâtiments français, sur l’attention que l’on doit avoir pour prévenir les abus que l’on pourrait faire du pavillon, et sur les précautions nécessaires pour conserver les privilèges acquis à la nation et pour empêcher les vexations et les avanies qu’excitent souvent les officiers du Grand Seigneur.
Il est évident que tous ces détails regardent uniquement les fonctions du secrétaire d’État de la Marine. C’est lui qui s’adresse à l’ambassadeur pour tout ce qui se passe dans Constantinople par rapport au commerce et particulièrement lorsqu’il est nécessaire de parler aux ministres de la Porte sur les incidents qui y arrivent. Il se sert aussi de la chambre de commerce de Marseille par la relation qu’elle a avec les députés qu’elle tient dans les Échelles et qui sont chargés d’exiger les droits de et de tonnelage. cottimo
C’est par l’entremise de cette chambre qu’il maintient l’union des marchands, qu’il ordonne le payement des appointements des consuls et les autres dépenses ordinaires de la nation et qu’il règle le compte des deniers qui s’y lèvent pour les dépenses extraordinaires et imprévues, et enfin, lorsqu’il est question de pourvoir aux consulats, il lui demande son avis sur les qualités de ceux qui se présentent pour les remplir.
J’ajouterai encore touchant le commerce du Levant que le point le plus essentiel pour le maintenir est d’obliger les corsaires de Barbarie à observer exactement la paix qu’il a plu à V. M. de leur donner afin que la navigation des vaisseaux français soit entièrement libre et que les étrangers, profitant de cette liberté, puissent se servir de nos bâtiments pour transporter leurs marchandises.
Le commerce avec l’Espagne demande une protection particulière tant à Cadix et dans les autres ports d’Espagne que dans ceux d’Amérique (5). »
Comment les bureaux de la Marine faisaient-ils face à cette tâche ? C’est ce que nous voudrions examiner maintenant. La question est en effet mal connue. En l’absence quasi totale de documents contemporains, il faut utiliser les mémoires rédigés par Lafillard et conservés dans la série MAR/B/8. Mais ces documents ont été établis longtemps après la mort de Louis XIV et leur auteur y parle d’une époque qu’il n’a pas connue personnellement (6).
Nous allons voir que le contenu des registres inventoriés ici peut apporter quelque lumière sur cette question.
La différenciation des bureaux au temps de Colbert est rudimentaire, ce qui provoque un enchevêtrement extraordinaire dans l’enregistrement de la correspondance. Le bureau du Ponant et celui du Levant se partagent géographiquement les attributions du secrétaire d’État de la Marine. Celles qui concernent le commerce sont théoriquement à part, sous l’autorité de François Bellinzani qui, disgracié à la mort de son protecteur Colbert, fut remplacé successivement par Morel du Meix et Marius Basile Morel de Boistiroux, puis par Jean-Baptiste de Lagny, enfin par La Touche. Tous ces personnages ont, sinon porté le titre, tout au moins exercé pratiquement les fonctions de directeur du Commerce.
Au début du « règne de Colbert », les affaires commerciales relevant respectivement de la Marine et du Contrôle général sont fort emmêlées comme le témoigne le contenu des registres MAR/B/7/51 à MAR/B/7/55 que nous analysons plus loin. Si l’on en croit le « Mémoire sur le nouveau département de Monseigneur » du 9 novembre 1690 (7), le département de Jean-Baptiste de Lagny, directeur du Commerce, comprend les affaires commerciales en général (correspondance avec les négociants, consuls et intendants) et le commerce des îles d’Amérique et du Canada, ce qui explique la présence dans les registres de MAR/B/7 contenant la correspondance de Lagny d’un certain nombre de lettres adressées aux gouverneurs et intendants de ces colonies. Lagny participait à l’élaboration des instructions rédigées à l’intention de ces représentants du roi outre-mer (8).
La situation, en fait, est encore plus complexe, car M. de Salaberry, premier commis des ports du Levant, a, lui aussi, des attributions commerciales. Suivant le même mémoire, il a dans son département : toute la marine du Levant, les galères, les bois de Bourgogne et de Franche-Comté, la correspondance sur le commerce de Marseille et du Levant, les affaires d’Alger, de Tunis et de Tripoli, les consulats du Levant, de Barbarie, d’Italie et d’Espagne jusqu’au détroit de Gibraltar, les achats de poudre et salpêtres à l’étranger, certaines affaires des îles d’Amérique et les prises en quelque port qu’elles aient été conduites. Ainsi tout le commerce du Levant était exclu de la compétence de Jean-Baptiste de Lagny qui ne s’occupait donc que du trafic atlantique.
Mais le bureau du Ponant avait, lui aussi, des attributions commerciales. Il s’occupe du commerce d’Espagne et des Indes, de certaines compagnies de commerce et de traite, comme celles du Sénégal et de Guinée, de la compagnie des Indes orientales et de celle du Canada.
Cette situation assez peu rationnelle se prolongea jusqu’en 1709, date de la création d’un bureau des Consulats « particulier et séparé » qui administra les consulats d’Espagne, du Portugal, d’Italie et du Nord, sous l’autorité de M. de La Chapelle qui, depuis 1698, servait de secrétaire particulier à Jérôme de Pontchartrain.
Quant aux consulats du Levant, ils resteront dans les attributions du bureau des ports du Levant jusqu’en juillet 1738, et c’est seulement le 1er décembre 1743 que sera créé le bureau du Commerce et des Consulats regroupant enfin tout ce qui concernait les activités commerciales de la Marine.
Le contenu des registres dont nous donnons ci-dessous l’inventaire est si complexe qu’il n’est sans doute pas inutile de les examiner avec quelque détail, soit isolément, soit par groupe, pour essayer de déterminer de quel bureau ils proviennent.
Les trois premiers sont des registres factices contenant uniquement des copies de documents se trouvant dans des dépôts autres que celui de la Marine :
- MAR/B/7/48 concerne les manufactures des villes de Lille et de Valenciennes. Ce sont des copies d'ordonnances, de lettres patentes, de statuts de métiers, etc., datant du XVe au XVIIe siècle, copies exécutées vers 1690 environ ;
- MAR/B/7/49 contient aussi des copies mais cette fois il s’agit de documents concernant les consulats et le commerce du Levant entre 1564 et 1731 reproduits d’après les archives du ministère des Affaires étrangères. On peut y trouver de nombreuses provisions de consuls, des arrêts du Conseil, des mémoires sur le commerce, des correspondances d’agents, des instructions, des traités conclus avec les Barbaresques, des documents concernant les prises, etc. On y relève de nombreuses pièces relatives aux affaires du Bastion de France (9) ;
- MAR/B/7/50 est encore un recueil factice de documents divers concernant le commerce intérieur et extérieur provenant des bureaux de Colbert (1669-1683). La nature des pièces est assez variée : très nombreuses lettres sur les manufactures adressées aux maires et échevins des villes, aux intendants, aux officiers d’Amirauté, aux fermiers généraux, aux entrepreneurs, etc., passeports pour des navires ou pour des transports de marchandises à l’intérieur du royaume, nombreuses lettres concernant l’administration des compagnies de commerce (compagnie des Indes orientales et occidentales, du Sénégal, du Levant, du Nord, du Bastion de France), quelques lettres adressées aux gouverneurs des colonies ou à des consuls, des ordonnances ou arrêts du Conseil sur le commerce et les manufactures enfin quelques provisions de consuls.
Avec les articles MAR/B/7/51 à MAR/B/7/55, nous trouvons un premier groupe de documents provenant d’un bureau. Ces cinq registres portent comme titre « Registre des dépêches concernant le commerce tant dedans que dehors le royaume », ils couvrent les années 1670, 1671 et 1672 et émanent de ce qu’on peut appeler la « direction du Commerce ».
Leur composition est fort variée. Autour des lettres traitant du commerce extérieur (Espagne, Italie, Flandres, Angleterre, Allemagne, Hollande, Levant et Barbarie), on peut y consulter une volumineuse correspondance adressée aux gouverneurs, archevêques et évêques, conseillers des cours souveraines, intendants des provinces, aux maires et échevins des villes, aux commissaires des ports, dans laquelle les sujets les plus divers sont évoqués : navigation marchande maritime et fluviale, ponts et chaussées, travaux publics, ports maritimes (surtout Dunkerque), manufactures, commerce intérieur, impositions, dettes des villes et communautés, eaux et forêts, agriculture, pêches, monnaies, police et administration en général, douanes et péages, compagnies de commerce, questions domaniales, visite des généralités par les intendants, délibérations des États provinciaux, etc.
Outre la correspondance proprement dite, on y voit figurer des instructions aux ambassadeurs sur les affaires commerciales, des traités conclus avec les puissances barbaresques, des provisions aux consuls (10), des ordres de payement pour des gratifications accordées aux armateurs qui achètent ou font construire des navires, des ordres du même genre pour les pensions accordées à des savants étrangers, des lettres de naturalité, des arrêts du Conseil, ordonnances ou lettres patentes concernant le commerce ou les manufactures, des passeports pour des savants ou des artistes passant à l'étranger, d’autres passeports pour des transports de marchandises, etc.
Pourquoi l’enregistrement, particulièrement soigné, de cette correspondance s’arrête-t-il à la fin de 1672 ? A-t-il été alors suspendu ou les registres correspondant aux années suivantes ont-ils été distraits du fonds des Archives de la Marine ? La première hypothèse semble la plus vraisemblable. Il est certain toutefois que la lacune que nous constatons est très ancienne (11). L’examen des collections Colbert conservées à la Bibliothèque nationale et dans lesquelles les pièces concernant la Marine sont évidemment fort nombreuses permet d’y constater la présence de quelques articles qui seraient mieux à leur place dans la série MAR/B/7 (12) mais nous n’y avons pas retrouvé les registres qui nous manquent ici et l’on ne peut pour l’instant que constater la disparition de la correspondance commerciale de Colbert entre 1673 et 1683.
MAR/B/7/56 provient aussi de la direction du Commerce. Outre deux séries de provisions de consuls insérées au début et à la fin du volume, on y trouve des dépêches et arrêts concernant le commerce et les manufactures expédiés d’octobre à décembre 1683 et de février 1684 à décembre 1685. Davantage centré sur le commerce extérieur (Ponant et Levant) et les colonies du Canada et des Antilles, ce volume contient aussi des passeports, de nombreuses pièces relatives aux compagnies de commerce et quelques commissions d’armement de navires en guerre et en marchandises.
MAR/B/7/57 est un peu différent. Il contient presque uniquement des ordonnances, lettres patentes, arrêts du Conseil, déclarations concernant le commerce intérieur et extérieur, les prises maritimes et les colonies (1684-1685). Un certain nombre de ces documents figurent déjà dans le précédent volume. On y a aussi inséré des instructions rédigées à l’intention des commis des manufactures et celles qui furent remises à l’intendant Dumaitz de Goimpy lors de son départ pour les îles d'Amérique en 1685.
Avec MAR/B/7/58, reprend la correspondance de la direction du Commerce entre mai 1684 et juin 1688. Au début du volume (mai 1684-mars 1686), on trouve entremêlées les lettres de Seignelay et celles de Marius Basile Morel de Morel de Boistiroux puis Jean-Baptiste de Lagny, directeurs du Commerce. À partir de mars 1686, il s’agit presque uniquement de celles de Lagny, correspondant aux attributions que nous avons vues plus haut être les siennes : commerce extérieur, compagnies de commerce (Levant, Méditerranée, Indes orientales, Bastion de France, Guinée, Acadie), pêches maritimes, prises, etc. Ces lettres s’adressent aux intendants de provinces, aux gros négociants des ports, aux officiers d’amirauté, aux échevins des villes marchandes, aux directeurs des compagnies, aux ambassadeurs et aux consuls, aux gouverneurs et aux intendants des colonies du Canada et des Antilles (13). On y trouve même une lettre de Jean-Baptiste de Lagny à Constance Phaulkon sur les affaires du Siam.
Avec MAR/B/7/59, commence un groupe de documents provenant d’un autre bureau, celui du Levant dont les attributions commerciales, comme nous l’avons vu, étaient substantielles et qui sera dirigé de janvier 1688 à juillet 1709 par Charles de Salaberry. À partir de 1686, les ordres et dépêches concernant le commerce du Levant et de Barbarie furent enregistrés à part dans des volumes homogènes qui sont les suivants : MAR/B/7/59 (1686-1687), MAR/B/7/61 (1688-1694), MAR/B/7/64 (1695-1699), MAR/B/7/68 (1700-1702), MAR/B/7/71 (1703-1704), MAR/B/7/73 (1705-1706) et MAR/B/7/75 (1707-1708).
L’essentiel de ces volumes se trouve constitué par la correspondance adressée à l’ambassadeur à Constantinople, aux consuls du Levant et de Barbarie, aux intendants de Marseille et de Toulon, aux officiers des amirautés, aux négociants et directeurs de compagnies de commerce, aux échevins de Marseille, aux directeurs des manufactures de draps du Languedoc, aux religieux missionnaires au Levant, etc. On peut également y rechercher les provisions et ordres du roi nommant ou révoquant le personnel consulaire, les instructions commerciales adressées aux ambassadeurs ou aux envoyés en mission, des ordonnances et arrêts du Conseil, etc. Il faut bien entendu comprendre le Levant au sens large, puisque dans les attributions de Salaberry, il comprenait l’Italie (Venise, Gênes, Livourne) et la côte méditerranéenne de l’Espagne.
Au milieu de cette masse homogène, surviennent de temps en temps quelques pièces aberrantes, ainsi en 1690 les instructions pour Bertin, inspecteur des manufactures de toiles du Forez et du Beaujolais, des lettres à Bidal sur le commerce des villes hanséatiques, des commissions d’armement en guerre pour des navires de Saint-Malo allant aux Antilles, des passeports pour des navires ou des personnes allant dans les pays du Nord ou en Angleterre (14). Ce groupe de sept registres constitue, dans la partie de la série MAR/B/7 dont nous donnons aujourd’hui l’inventaire, l’élément le plus homogène et le plus complet.
Avec MAR/B/7/60, 62 et 63, nous revenons au courrier de la direction du Commerce. MAR/B/7/60 contient les ordres et dépêches émanés de cette direction entre juillet 1688 et décembre 1689. Lettres de Seignelay et de Lagny y sont encore entremêlées et les destinataires sont sensiblement les mêmes que dans MAR/B/7/58. On peut toutefois noter un groupe assez important de documents concernant les affaires de la Compagnie des Indes et celles du Siam, des pièces relatives aux échanges de prisonniers et à la navigation des neutres.
Dans MAR/B/7/62 et 63, qui couvrent la période 1690-1697, nous trouvons, toujours entremêlées, des lettres de Louis de Pontchartrain et de Lagny, mais la correspondance consulaire a pratiquement disparu et il s’agit surtout de « l’économie de guerre » : surveillance des ports, passeports, armement en course, échange de prisonniers, approvisionnements militaires, préparation et escorte des convois marchands, commerce avec les pays ennemis ou neutres (nombreuses lettres aux intendants des provinces frontières). Les ordres du secrétaire d’État s’adressent surtout aux intendants et traitent du commerce intérieur, des manufactures, des impositions, de la surveillance de la fraude et de la contrebande, de la police des métiers, etc.
Quelques lettres concernent les colonies, les compagnies de commerce (Levant, Méditerranée, Indes orientales) et, dans MAR/B/7/63, l’expédition de d’Iberville à la baie d’Hudson.
Les articles MAR/B/7/65, MAR/B/7/66, MAR/B/7/67, MAR/B/7/69, MAR/B/7/70, MAR/B/7/72 et MAR/B/7/74 constituent encore un autre ensemble dont la présence dans cette série ne se justifie qu’avec quelque difficulté. Intitulés un peu abusivement « Pays étrangers », ces volumes contiennent la correspondance au départ de Jérôme de Pontchartrain de 1698 à 1707, non pas ses lettres officielles, mais une sorte de correspondance parallèle dont la nature varie d’ailleurs quelque peu d’un volume à l’autre.
Pour employer une terminologie un peu anachronique, il s’agit des papiers du secrétariat particulier du ministre et non pas de la correspondance des bureaux. Dès son association à son père au secrétariat de la Marine, Jérôme de Pontchartrain prit l’habitude faire enregistrer à part sa correspondance personnelle qui prend souvent un tour assez familier. La partie, qui nous est parvenue de cette correspondance, a été divisée en deux parties. Les lettres des années 1694 à 1697 ont été classées dans la série MAR/B/2 (15), car elles sont plus axées sur les affaires maritimes, encore qu’on y trouve un peu de tout, même de la littérature. À partir de l’année 1698, ces lettres ont pris rang dans la série MAR/B/7 sans doute parce qu’elles sont en partie, mais en partie seulement, adressées à des personnages en fonctions à l’étranger.
MAR/B/7/65 et 66 (1698-1699) seraient au fond mieux à leur place dans la série MAR/B/2, car les questions qu’on y traite concernent surtout la Marine. Jérôme de Pontchartrain est encore adjoint de son père qui se décharge sur lui de beaucoup de petites affaires : requêtes diverses émanant d’officiers de vaisseau ou de plume, recommandations, autorisations de mariage, gestion des compagnies franches de la Marine, armements et désarmements de navires, recherches de déserteurs, classes, chiourmes, etc. Nombreuses sont les lettres annonçant à un officier une promotion ou une affectation. D’autres concernent les affaires coloniales [expédition de d’Iberville au Mississipi] (16) où commerciales (compagnies des Indes, du Levant, de Saint-Domingue, etc.). Mais il y a aussi beaucoup de , beaucoup de bavardages mondains, au milieu desquels on peut noter une lettre à Vauban à propos de son mémoire sur la succession d'Espagne (17) et une autre au cardinal de Bouillon sur Fénelon et les affaires du quiétisme (18). varia
Quelques pièces officielles y sont comme égarées. Ainsi le règlement de 1699 sur le partage des attributions respectives de la Marine et des Affaires étrangères en matière commerciale (19).
Mais la situation se modifie à partir du mois de septembre 1699. Louis de Pontchartrain devient chancelier et Jérôme le remplace au secrétariat d’État de la Marine. À peine installé dans ses fonctions, le nouveau ministre s’adonna plus librement à sa passion favorite : la politique étrangère (20). Comme nous l’avons déjà signalé dans l’introduction de la première partie de cette série (MAR/B/7/1-MAR/B/7/47), Pontchartrain s’organisa un véritable réseau d’informateurs à l’étranger avec lesquels il entretenait une double correspondance officielle et privée. Les rappels à l’ordre ne manquent pas pour les négligents qui ne répondent pas assez vite ou assez complétement à cet infatigable questionneur. Le 2 mars 1707, il écrit à Guillaume Leblond, consul à Venise : « Ayez aussi attention à séparer les deux lettres que vous m’écrivez en même temps, de manière que l’une ne contienne que ce qui a rapport directement ou indirectement aux affaires dont vous êtes chargé et que l’autre ne soit que pour me faire part de toutes les nouvelles publiques qui viendront à votre connaissance » (21).
La curiosité du ministre était insatiable et s'étendait aux domaines les plus variés. Dès le 10 décembre 1698, il écrivait à Rouillé, ambassadeur à Lisbonne : « Je vous prie de vouloir bien continuer à me faire part de la chronique scandaleuse de Lisbonne » (22). Il revient à la charge le 17 février 1700 : « Je commenceray s’il vous plaît, par me plaindre à vous de ce que vous m’égayez plus vos lettres d’aventures plaisantes et récréatives dont vous savez que je suis assez friand et je vous prie de vouloir bien reprendre vos bons et louables coutumes sur cet article, ne doutant pas que le pays où vous estes ne fournisse abondamment de matière aux chroniques scandaleuses que je vous demande depuis longtemps » (23). Il envoie quelquefois de véritables instructions sur tout ce qu’il désire savoir. Voici par exemple, ce qu’il écrit à Dupré, résident de France en Toscane, le 6 août 1698 :
« Vous voulez bien que je m’adresse à vous pour vous prier de m’informer de tout ce qui se passe dans la cour où vous estes et de me faire aussi des mémoires les plus amples et les plus détaillés que vous pourrez sur la situation présente des états de M. le Grand Duc, en quoy ils consistent, la forme du gouvernement en général et de celuy de chaque province en particulier, le nombre et la force et la discipline des troupes qui y sont entretenues, si tous ces pays sont d'ailleurs très peuplés, par qui et de quelle manière la justice y est administrée, si la cour de ce prince est nombreuse, polie, magnifique et opulente, quelle est à peu près la vie ordinaire que l’on y mène et les plaisirs dont on y est occupé, si les dames y sont plus libres que dans les autres endroits de l’Italie et si elles y sont naturellement sujettes à la galanterie et à fournir des histoires amoureuses dont en ce cas vous aurez agréable de m’informer. Je vous prie aussy de me marquer tout ce qui aura raport à la marine et au commerce, de quelle manière il s’y fait et en quoy il consiste, si les François ne pourroient point y en établir un plus considérable et en ce cas quelles mesures il faudroit prendre pour y réussir, le nombre des gallères du Grand Duc, les bonnes et mauvaises qualités des ports de ses états dont il seroit à souhaiter que vous pussiez me procurer des plans justes avec les sondes et les mouillages et une carte générale du pays. Je souhaiterois fort aussy que vous puissiez m’instruire de la politique de cette cour, des intérêts de ce prince et pour quelle autre puissance supérieure panche son inclination, en un mot tout ce qui pourra avoir rapport aux choses dont vous croirez qu'il me sera utile d’estre instruit à fonds » (24).
Les consuls sont, eux aussi, mis à contribution. Le 29 avril 1705, Michel Ange de La Chausse, consul à Rome, se voit adresser l’instruction suivante :
« Comme il est nécessaire que je sois exactement instruit de tout ce qui se passe à Rome par rapport aux affaires publiques et que je suis aussi bien aise d’être informé de toutes les nouvelles et des discours qui se tiennent Pour ou contre les intérêts des deux couronnes, je vous prie de prendre au plus tôt des mesures convenables pour vous mettre en estat d’y satisfaire d’une manière à ne me rien laisser souhaiter ; il faudra pour cet effet que vous m’écriviez chaque ordinaire une lettre séparée de celle où vous me rendrez compte des affaires de votre consulat et que vous my mandiez tout ce que vous aurez appris tant par vous que par vos correspondans non seulement des nouvelles de Rome mais aussi de tous les autres endroits d’Italie. Vous observerez que vous ne sauriez entrer dans un trop grand détail et que les choses que vous croirez quelquefois ne pas mériter grande attention ne laisseront pas de m’être de quelque importance, aussi n’appréhendez point de m’informer généralement de tout ce qui sera venu à votre connaissance » (25).
Les renseignements envoyés par La Chausse ne furent sans doute pas suffisants car le 6 avril 1707, il reçoit une nouvelle requête : « Il vous reste à présent à me faire un portrait aussi juste et aussi ample de la vie ordinaire que l’on mène à Rome depuis la pourpre jusqu’aux derniers du peuple, quels en sont les plaisirs publics et secrets, les occupations, les travaux, le commerce et enfin donnez moy une idée précise et générale de cette grande et fameuse ville qui puisse me mettre aussy bien au fait que si j’y avois esté moy-mesme quelques temps » (26). Les réponses envoyées à toutes ces requêtes sont malheureusement perdues, mais les lettres de Pontchartrain donnent d’intéressants renseignements sur l’opinion publique, l’information et la propagande. Le ministre s’y révèle un optimiste impénitent qui, jusqu’au dernier moment, se refuse à envisager échecs ou catastrophes, mais peut-être cherchait-il à entretenir ainsi le moral de ses correspondants (27).
La Marine n’est pas totalement absente de ces registres. Elle est représentée quelquefois par des documents aberrants comme le rapport de don Manuel de Velasco sur la traversée de l’Atlantique par les galions arrivés à Vigo sous l’escorte de Châteaurenault (28). Certaines réponses à des lettres de recommandation jettent quelque lumière sur la condition de l’officier de marine à cette époque. Le 4 janvier 1702, le ministre écrit ainsi à M. de Kerlorec :
« Vous ne devez pas douter, Monsieur, que par rapport à moy je ne sois très aise d’avoir Monsieur Vostre fils dans la marine, mais je ne puis m’empêcher de vous représenter encore par rapport à luy que vous voulez luy faire prendre un chemin très long et dont la perspective est à perte de veue, quelque protection et quelque mérite qu’il puisse avoir, il ne faut pas compter non plus que ses services de page et de mousquetaire luy soient comptés pour son avancement dans la marine » (29).
Une circulaire du 6 août 1704 aux intendants des provinces donne des précisions sur le recrutement des gardes de la marine :
« Vous avez esté aparemment informé que le roy a fait depuis quelques années un réglement par lequel tous ceux qui se présentent pour estre garde la marine sont obligez de faire leurs preuves. Comme Sa Majesté souhaite que ce corps ne soit plus composé à l’avenir que de la meilleure noblesse de son royaume et qu’elle scait que dans les provinces il y a plusieurs cadets des maisons anciennes qui négligent de se présenter faute de protection et de connoissance en ce pays-ci, elle m’a ordonné de vous envoyer la liste cy jointe des familles les plus nobles de vostre département, voulant non seulement recevoir ceux qui se présenteront mais mesme les prévenir pour entrer dans le service de la marine. Ainsy Monsieur vous prendrez s’il vous plaist la peine de faire une perquisition exacte des maisons mentionnées dans cette liste et de celles dont vous pourrez d’ailleurs avoir connaissance pour scavoir s’il n’y a point de jeunes gens au dessus de l’âge de seize ans qui veuillent estre garde la marine et vous aurez agréable de m’en envoyer une liste ou leur âge, le nom de leur famille et celuy du lieu de leur naissance soient marquéz afin que je puisse en rendre compte à Sa Majesté » (30).
L'obligation de passer par les gardes de la marine est précisée dans une lettre à Antoine Raudot, alors commissaire à Dunkerque, du 22 octobre 1704 : « Vous ne devez pas douter que je ne fusse très aise de pouvoir faire ce que vous souhaitez pour le cadet de Messieurs vos enfants, mais le roy veut absolument que l’on commence le service de la mer par entrer dans les gardes de la marine, quand même on auroit fait plusieurs campagnes en qualité de volontaire et c’est une règle générale qui ne peut souffrir d’exception » (31).
Une lettre à Vauban du 8 août 1703, précise la pensée du ministre sur la guerre de course : « Comme vous scavez ce que je pense sur la course, vous pouvez jugez que j’entre parfaitement dans vos sentiments et je vous assure qu’il ne tiendra pas à moy que l’on mette la chose en exécution de la manière dont vous la proposez » (32).
Pour des raisons que nous ignorons, cette correspondance s’adresse presque exclusivement, en ce qui concerne l’étranger, aux agents en poste en Italie (Venise, Gênes. Livourne, Rome). Or nous savons par ailleurs, que Pontchartrain entretenait aussi des courriers parallèles avec l’Espagne, en particulier avec Daubenton de Villebois, agent de la marine et du commerce à Madrid. Les lettres personnelles qui lui furent adressées par le ministre sont perdues.
Si, comme on peut en juger, les richesses de cette portion de série sont grandes et dépassent bien souvent le cadre de l’histoire maritime, il faut bien constater aussi qu’elle comporte de graves lacunes. Les papiers de la direction du Commerce n’y sont conservés que de façon fragmentaire et des années entières de correspondance au départ ont disparu. On n’y trouve pas trace non plus de la correspondance commerciale émanant du bureau de la Marine du Ponant. Celle-ci, sans doute jugée trop peu volumineuse pour justifier un enregistrement séparé, a été intégrée dans la correspondance générale de ce bureau conservée dans la série MAR/B/2 (33). Il en est de même du Levant avant 1686 et quelquefois encore après cette date. La consultation de la série MAR/B/2 est donc absolument essentielle pour tout historien qui s’intéresse à quelque aspect que ce soit des activités du secrétariat d’État de la Marine avant 1709, et il est regrettable qu’on l’ait trop oublié jusqu’à ces années dernières.
Notes
(1) Nous avons arrêté ce volume à l’année 1708 car, à partir de 1709, date de la création du bureau des Consulats, la correspondance devient plus homogène et par conséquent d’un accès plus facile pour les historiens.
(2) Didier Neuville, Paris, 1898, p. 243 et suiv. Voir aussi l’introduction générale, p. XXXV et suiv. Quelques études ont été consacrées à l’histoire de l’administration centrale de la Marine mais elles sont en général fort sommaires. Voir H. de Fontaine de Resbecq, L’administration centrale de la Marine et des colonies, Paris, 1886, 55 p., et G. Dagnaud, « dans 1912, t. CXCIII, p. 321-340 et 712-729, t. CXCIV, p. 22-47, 298-314 et 623-649. État sommaire des Archives de la Marine antérieures à la Révolution, L’administration centrale de la Marine sous l'Ancien Régime »Revue maritime,
(3) Cf. Didier Neuville, p. 24 et B/7/66, fol. 551. Voir à ce sujet dans MAR/G/222, pièce 20, un mémoire de Louis de Pontchartrain. op. cit.,
(4) , p. 246-249. Voir à ce sujet un mémoire de Louis de Pontchartrain dans MAR/G/222, pièce 19. Ce mémoire préconise la résurrection du Conseil de Commerce et prévoit la mise sur pied de tout un système de statistiques économiques. Ces deux mémoires de Pontchartrain ne sont pas datés mais ont dû être rédigés vers 1698. Idem
(5) MAR/G/222, pièce 19.
(6) Mémoire sur les bureaux de la Marine, juin 1749. MAR/B/8/18.
(7) MAR/B/8/18.
(8) Il n’existait pas alors de bureau spécialisé dans les affaires coloniales. Celui-ci ne sera créé qu’en 1710.
(9) Les documents relatifs au Bastion de France sont, comme ceux de toutes les compagnies de commerce de l’Ancien Régime, extrêmement dispersés à la suite des classements aberrants effectués au XIXe siècle dans les archives de la Marine et des Colonies. On peut en trouver dans presque toutes les sections de la série MAR/B/7 mais aussi dans MAR/B/2 et MAR/B/3 et dans Colonies F/2/A.
(10) À la fin de MAR/B/7/52 se trouve une série de provisions expédiées entre 1627 et 1670 pour les consuls du Levant, de Barbarie, d’Espagne et du Portugal. Une autre série a été enregistrée à la fin de MAR/B/7/55 (provisions délivrées entre 1673 et 1679).
(11) Une note marginale conservée dans MAR/B/7/210 donne une référence à un mémoire sur le commerce de la mer Rouge contenu dans « Registre du commerce » coté 7, fol. 293, le mémoire se trouve en effet dans MAR/B/7/56 au fol. 293. Les articles 48 et 49 actuels pouvant être considérés comme des additions postérieures, le MAR/B/7/50 actuel portait dès la fin du XVIIe siècle le numéro 1 et la série se trouvait alors dans le même état que maintenant.
(12) À signaler surtout dans les Cinq Cents de Colbert le n° 204, et le n° 207, Cf. Ch. de La Roncière, Paris 1908. Il est assez curieux de noter que la correspondance reçue par Colbert, conservée à la Bibliothèque nationale s'arrête en 1674. Registre de dépêches de Colbert concernant le commerce extérieur et intérieur pour 1669 Recueil d’arrêts du Conseil d'État, du Conseil de Commerce et de privilèges royaux concernant les manufactures, 1661-1669.Catalogue des manuscrits de la collection des Cinq Cents de Colbert,
(13) La plupart des lettres expédiées au Canada et aux Antilles qui se trouvent ici ne figurent pas dans la correspondance au départ, série Colonies B. Cf. E. Taillemite, Départ, Série B, Paris, 1959. Inventaire analytique de la correspondance générale avec les colonies,
(14) Cf. par exemple MAR/B/7/61, fol. 253, 382, 399v, 407v, 424. On ne doit pas oublier qu’un certain nombre de documents concernant le Levant pendant cette période sont dans la série MAR/B/3, Affaires étrangères, aux Archives nationales. Par exemple MAR/B/3/1, lettres du ministre (1696-1734), MAR/B/3/33-38, correspondance de la chambre de commerce de Marseille (1664-1710), MAR/B/3/125-134, correspondance de l’inspecteur du commerce de Marseille (1673-1709), MAR/B/3/192, arrêts et règlements concernant le commerce du Levant (1699 et suiv.), MAR/B/3/205-206, lettres de l’intendant de Provence (1675-1708), MAR/B/3/208, visite des Échelles du Levant (1685-1707), MAR/B/3/294-236, 244, 247, 249, Mémoires sur le commerce du Levant avant 1709, MAR/B/3/259, 260, 261, 263, lettres de particuliers sur le même sujet, MAR/B/3/283, inspection du commerce de draps (1693 et suiv.), MAR/B/3/300, MAR/B/3/303, MAR/B/3/305, compagnies d'Afrique, du Bastion, du Cap Nègre, etc., MAR/B/3/316, rachats d’esclaves en Barbarie, MAR/B/3/302, commerce avec Alger.
(15) Marine MAR/B/2/95 (1694), MAR/B/2/103-MAR/B/2/104 (1695), MAR/B/2/112- MAR/B/2/113 (1696), MAR/B/2/121- MAR/B/2/122 (1697).
(16) Jérôme de Pontchartrain s’occupe dès cette époque des affaires des colonies comme en témoigne cette lettre du marquis d’Amblimont, gouverneur général des îles d’Amérique, écrite de 15 juin 1697 à Louis de Pontchartrain : « Je ne me lasseray jamais, Monseigneur, de vous supplier de trouver bon que je luy rende compte (à Jérôme) de tout afin de vous soulager, estant très persuadé que les mémoires que nous vous envoyons, M. Robert et moy, vous sont communs. » (Colonies, C/8/A/10, fol. 68).
(17) MAR/B/7/65, fol. 284v.
(18) , fol. 338v. Cette correspondance est intéressante en ce qu’elle permet de mieux cerner la psychologie de Jérôme de Pontchartrain et de nuancer ainsi le portrait au vitriol dessiné par Saint-Simon. Idem
(19) MAR/B/7/66, fol. 551.
(20) MAR/B/7/66 contient déjà, dans sa seconde partie, quantité de lettres aux ambassadeurs et aux consuls de France en poste à l’étranger.
(21) MAR/B/7/74, fol. 287v.
(22) MAR/B/7/66, fol. 782.
(23) MAR/B/7/67, fol. 74. Des requêtes semblables sont adressées à M. de Chamilly à Copenhague (MAR/B/7/67, fol. 100) et à M. Phélyppeaux à Turin (MAR/B/7/67, fol. 259).
(24) MAR/B/7/66, fol. 262.
(25) MAR/B/7/72, fol. 87.
(26) MAR/B/7/74, fol. 75.
(27) Parmi ces correspondants, on trouve des personnages avec lesquels le ministre entretenait des relations personnelles comme La Bedoyère, procureur général du parlement de Bretagne ; le lieutenant général Jullien, alors à l’armée des Cévennes ; le colonel de La Villemenue ; le baron de Karg, etc.
(28) MAR/B/7/69, fol. 408v.
(29) MAR/B/7/69, fol. 260.
(30) MAR/B/7/70, fol. 340v.
(31) MAR/B/7/70, fol. 388v.
(32) MAR/B/7/70, fol. 133.
(33) Cf. , t. I et II, Paris, 1885-1889. Il ne faut pas oublier que cet inventaire, rédigé suivant la fâcheuse méthode l’échantillonnage, est très incomplet et ne donne qu’une faible idée des richesses contenues dans les documents eux-mêmes.Inventaire des Archives de la Marine, série B, Service général

Cote :

MAR/B/7/48-MAR/B/7/103

Publication :

Archives Nationales (France)
1966-1980
Pierrefitte

Informations sur l'acquisition :

Versement par décret du 14 février 1793 aux Archives nationales, par le Bureau Marine des Relations extérieures. En 1797, le partage définitif des papiers entre les deux ministères est réalisé.

Conditions d'accès :

Communicables selon les articles L.213-1 à 213-8 du Code du patrimoine, sous réserve des restrictions imposées par l’état matériel des documents.

Conditions d'utilisation :

Reproduction et réutilisation selon le règlement des salles de consultation en vigueur aux Archives nationales.

Description physique :

Importance matérielle :
52 articles

Localisation physique :

Paris

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_000589

Archives nationales

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