Inventaire d'archives : Inventaire analytique des archives de la Chaire et du Laboratoire de Paléontologie du Muséum national d’Histoire naturelle

Contenu :

Les documents ont été regroupés autour de six entrées :
I. Chaire et Laboratoire de Paléontologie : cette partie regroupe les documents liés à la création et au fonctionnement de la chaire et illustrent en particulier sa difficile naissance. Il documente également l’évolution de ses activités et les acteurs qui l’ont fait vivre.
II. Correspondance du Laboratoire : on y trouve l’ensemble du courrier classé par le Secrétariat du Laboratoire de 1956 à 2003
III. Relations extérieures : ce petit ensemble documente les réseaux nationaux et internationaux que le Laboratoire a tissés avec ses partenaires depuis la fin du XXème siècle.
IV. Collections : dans cet ensemble important pour l’histoire des collections du Laboratoire, on trouvera des catalogues, de nombreux dossiers relatifs à l’accroissement des collections, aux fouilles de terrain et à la propriété des terrains et des collections, à leurs prêts à l’extérieur, aux conditions de conservation et d’exposition des spécimens en Galerie.
V. Bâtiments : cet ensemble regroupe des plans et des dossiers techniques et administratifs concernant la construction et la rénovation programmée des Galeries d’Anatomie comparée et de Paléontologie, de l’actuel Laboratoire de Paléontologie et de la Galerie de Géologie-Minéralogie qui abrite le Laboratoire et les collections de Paléobotanique.
VI. Diffusion-Valorisation : ce petit ensemble d’archives regroupe des documents iconographiques concernant des publications de paléontologie et quelques dossiers relatifs à la communication développée par le Laboratoire à la fin du XXème siècle.
Ces entrées correspondent aux différentes facettes de l’activité de la chaire puis du Laboratoire de Paléontologie.

Publication :

Agence bibliographique de l'Enseignement supérieur
2015

Informations sur le producteur :

Chaire de Paléontologie ;
Laboratoire de Paléontologie du Muséum national d'Histoire naturelle
; Institut de Paléontologie
Quand la Chaire de Paléontologie est créée le 5 juillet 1853 par décret impérial, en remplacement de la Chaire de Botanique à la campagne, cette discipline alors récente est encore mal considérée. Sa création est le fruit de l’intervention de Napoléon III et la nomination de son premier titulaire en la personne d’Alcide d’Orbigny (1802-1857) le choix du Ministre de l’Instruction publique et des Cultes, Hippolyte Fortoul. Ces éléments, qui prennent pour les professeurs du Muséum l’allure d’un passage en force, rendent difficiles les débuts d’Alcide d’Orbigny, qui demeure isolé parmi ses homologues à l’Assemblée des professeurs.
La chaire de Paléontologie ne dispose alors pas de collections propres, les spécimens paléontologiques conservés au Muséum relevant encore des attributions d’autres chaires, la Zoologie et la Géologie. D’Orbigny s’appuie en partie sur ses propres collections, très riches, pour faire ses recherches et élaborer sa publication majeure, La Paléontologie française. Ce n’est qu’après sa mort, en 1857, que l’Etat acquiert la deuxième partie de sa collection pour le compte du Muséum. Il s’agit de la collection de foraminifères, aujourd’hui collection de Micropaléontologie du Laboratoire de Paléontologie, parmi lesquels de nombreux types décrits par d’Orbigny lui-même, fondateur de cette nouvelle discipline. [Cf. Historique, in Inventaire des archives de Micropaléontologie].
A ses débuts, le Laboratoire de Paléontologie est logé dans un bâtiment de la cour de la Baleine, près des collections d’Anatomie comparée.
Entre 1857 et 1861, la Chaire reste sans titulaire, l’Assemblée des professeurs du Muséum ne se pressant pas pour relancer cette chaire dont elle n’a pas désiré l’existence. Ce n’est qu’en 1861 que le géologue d’Archiac y est nommé. Il en démissionne juste avant de mourir en 1868. Edouard Lartet, paléontologue qui s’est illustré sur le site de Sansan (32) et comme découvreur de la célèbre lame d’ivoire de La Madeleine figurant la reproduction gravée d’un mammouth, lui succède en 1869 mais meurt lui aussi rapidement, le 1er janvier 1871, sans avoir eu le temps de dispenser son enseignement.
Albert Gaudry est élu professeur de Paléontologie en 1872. S’ouvre alors une période de stabilité et de développement pour la chaire, après vingt ans de difficultés pour s’imposer au Jardin des Plantes. Gaudry, beau-frère de d’Orbigny et aide-naturaliste en Paléontologie depuis plusieurs années, après avoir oeuvré au Laboratoire de Géologie, insuffle un nouvel élan à son laboratoire, auréolé de ses récentes découvertes à Pikermi en Grèce. En 1879, après la mort du professeur Paul Gervais, il obtient le transfert au profit de son laboratoire des fossiles jusqu’ici conservés en Anatomie comparée. Il obtient également un nouvel espace auprès de son laboratoire pour exposer pour la première fois certains spécimens, comme le Megatherium. Albert Gaudry oriente les recherches en paléontologie vers l’étude des vertébrés fossiles et les théories évolutionnistes, dans la mouvance des écrits de Charles Darwin. Sous sa direction, la Paléontologie au Muséum prend une première ampleur et bénéficie des travaux de Marcellin Boule, qui devient aide-naturaliste en 1894.
En 1892, alors que les collections d’Anatomie comparée et de Paléontologie sont trop à l’étroit dans leurs espaces de la cour du bâtiment de la Baleine, l’Assemblée des professeurs donne son accord pour la construction d’un nouveau bâtiment, les Galeries de Paléontologie et Anatomie comparée. Edifiées sur les plans de l’architecte Ferdinand Dutert, elles sont inaugurées le 21 juillet 1898. La présentation résolument chronologique et évolutive des collections est le reflet des idées de Gaudry, lui-même promoteur des théories darwiniennes en France. C’est ici désormais que sont conservées les collections et que le personnel s’installe. La majeure partie des collections d’invertébrés fossiles des différents laboratoires du Muséum rejoignent ensuite la Chaire de Paléontologie.
Marcellin Boule succède à Albert Gaudry en 1902 et accueille dans son laboratoire de brillants élèves comme Armand Thévenin, Pierre Teilhard de Chardin, Jean Piveteau ou Camille Arambourg qui sera son successeur. Il se consacre également à la Paléontologie humaine et s’illustre par la découverte de l’Homme de la Chapelle-aux-Saints (Corrèze). Son collaborateur et ami le Prince de Monaco finance la construction et la fondation de l’Institut de Paléontologie humaine où il dispense également son enseignement. Son opposition au déménagement des collections d’anthropologie au Musée de l’Homme le conduira à démissionner de son poste et à rejoindre l’Institut de Paléontologie humaine.
En 1936, Camille Arambourg est élu à la chaire de Paléontologie et s’impose face à Jean Piveteau qui bénéficiait pourtant de l’appui de Marcellin Boule. Il oriente les recherches et l’enrichissement des collections vers les poissons fossiles et les mammifères tertiaires et quaternaires.
Jean-Pierre Lehman succède à Camille Arambourg en 1956. Formé au contact des célèbres paléontologues de l’école suédoise d’anatomie du Muséum de Stockholm, il se spécialise dans la paléontologie des poissons fossiles, et va fortement développer les thèmes de recherche consacrés aux vertébrés inférieurs. En pleine période d’expansion du CNRS et d’accroissement des moyens alloués à la recherche, le Laboratoire de Paléontologie voit alors augmenter fortement ses effectifs, ses collections et les moyens consacrés à sa gestion et son entretien. Jean-Pierre Lehman dirige l’importante expédition scientifique organisée aux Iles Spitzberg (Norvège) en 1969, qui rapporte au Muséum un matériel fossile considérable, dont de nombreux spécimens encore inédits. C’est également pendant cette période que le bâtiment est prolongé à son extrémité ouest par l’actuel Laboratoire (1958-1959) et que le schéma muséographique de la Galerie de Paléontologie est révisé (1965).
Après la mort de Jean-Pierre Lehman en 1981, Philippe Taquet, chercheur au CNRS, reprend la direction du Laboratoire de Paléontologie. Le développement des équipes mixtes Museum-CNRS se concrétise sous la forme de contrats et la mise en place d’unités dont l’intitulé a évolué dans le temps avec les thèmes de recherche privilégiés par les équipes. En hébergeant le Laboratoire associé 12 Centre de Paléoanatomie et de Paléogéographie (LA 12), le Laboratoire devient Institut de Paléontologie. Au LA succède l’Unité associée 12 Centre de Paléoanatomie et de Paléobiogéographie (UA 12) entre 1983-1985, puis l’Unité de recherche associée 12 (URA 12) Paléoanatomie, Phylogénie et Paléobiogéographie entre 1981 et 1996, toujours sous la direction de Philippe Taquet. Le Laboratoire entend asseoir sa place de centre de recherche consacré à l’ensemble des facettes de sa discipline. Il figure parmi les plus importants à l’échelle nationale. Ces années voient également le développement de l’informatisation des collections. En 1996, l’URA 12 est rebaptisée Paléobiodiversité : histoire et dynamiques. Le contrat des années 1996-2000 s’oriente autour de trois axes de recherche : l’origine et la phylogénie des vertébrés ; les paléoécosystèmes ; la paléobiodiversité des mammifères. Pendant cette période, deux projets d’envergure sont développés pour les collections mais ne trouveront pas de complet aboutissement : il s’agit du projet de mise en place d’une Paléothèque d’Ile-de-France et du projet de rénovation muséographique des Galeries d’Anatomie comparée et de Paléontologie. Seule une exposition de préfiguration, « Ossements 98 », verra le jour. A cette URA ont succédé l’UMR 8569 : Paléobiodiversité : Histoire et dynamique dirigée par Philippe Janvier entre 1998 et 2001 puis par Sevket Sen entre 2002 et 2008 et l’UMR 7207 Paléobiodiversité et Paléoenvironnements, dirigée par Philippe Janvier de 2009 à 2013 et depuis placée sous la responsabilité de Sylvie Crasquin (de l’Université Paris VI-Pierre et Marie Curie).

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Les documents produits ou reçus avant 1960 ont été conservés par les titulaires successifs de la chaire de Paléontologie, installés dans le Pavillon de tête de la Galerie. Après la construction de l’actuel Laboratoire et le déménagement des équipes, le secrétariat du Laboratoire y centralise les documents produits par la Direction et l’administration. Ce sont ces ensembles que nous avons réunis et décrits dans l’inventaire qui suit.

Description :

Mise en forme :
Seules les archives du Secrétariat de Paléontologie, réunies dans la deuxième partie consacrée à la correspondance du Laboratoire, étaient classées avant même la mise en œuvre du projet de traitement matériel et intellectuel des archives du Laboratoire. Le système de classement de ces documents a été conservé en l’état, seul le conditionnement ayant été repris pour en optimiser la conservation future. Les autres dossiers, plus ou moins réunis par sujet par les successeurs d’Albert Gaudry et transmis d’une génération à l’autre, ont été organisés selon les cinq autres parties du plan de classement détaillé plus loin.

Conditions d'utilisation :

La reproduction et la publication sont soumises à conditions, consultables sur le site Internet des bibliothèques du Muséum : http://bibliotheques.mnhn.fr

Description physique :

Importance matérielle :
111 boites, 13.5 m linéaires

Ressources complémentaires :

On se reportera également aux inventaires des archives scientifiques de Paléontologie (Ms PAL) et des archives du Laboratoire de Micropaléontologie (ARCH MICROPAL).

Références bibliographiques :

Paul Lemoine, « Le Muséum National d’Histoire naturelle. Son histoire. Son état actuel », Archives du Muséum, 6e série, t. 12, 1935, pp. 23-65
Jean-François Lagneau, Rénovation des Galeries de Paléontologie et d’Anatomie comparée, Etude préalable, juin 2000
Luc Vivès et Cécile Colin, Les Galeries d’Anatomie comparée et de Paléontologie, Paris : Artlys-MNHN, 2012
Marie-Thérèse Vénec-Peyré, « La difficile naissance de la chaire de Paléontologie au Muséum national d’Histoire naturelle », in Penser, classer, administrer. Pour une histoire croisée des collections scientifiques, coord. Par Bertand Daugeron et Armelle Le Goff, Paris : Publications scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle, CTHS : 2014, pp. 38-49
Daniel Goujet, « Des fossiles et des hommes. Grande et petite histoire des collections de Paléontologie du Muséum national d’Histoire naturelle », in Penser, classer, administrer. Pour une histoire croisée des collections scientifiques, coord. Par Bertand Daugeron et Armelle Le Goff, Paris : Publications scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle, CTHS : 2014, pp. 50-63

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Muséum national d'Histoire naturelle, Direction des bibliothèques et de la documentation. Bibliothèque de paléontologie
8, rue Buffon - 75005 Paris
01 40 79 30 29
http://bibliotheques.mnhn.fr
bibliotheques@mnhn.fr

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FR_751059807_MNHN_Archives_PAL

Où consulter le document :

Muséum national d'Histoire naturelle - Direction des bibliothèques et de la documentation / Service Collecte Traitement et Flux

Muséum national d'Histoire naturelle - Direction des bibliothèques et de la documentation / Service Collecte Traitement et Flux

Liens