Inventaire d'archives : Sages-femmes agréées par les hôpitaux de Paris et les bureaux de bienfaisance
Contenu :
Les dossiers individuels ici regroupés permettent de retracer la carrière et l'activité des sages-femmes agréées rattachées aux hôpitaux de l'Assistance publique et aux bureaux de bienfaisance parisiens. Un dossier-type contient, en plus des arrêtés d'affectation et des fiches d'inspection qui indiquent l'adresse du domicile de la sage-femme, l'hôpital de rattachement, l'état des chambres et de la nourriture, des courriers de plainte, un plan du domicile, de la correspondance. Plusieurs dossiers peuvent avoir été créés pour une même sage-femme - par exemple en cas de déménagement ou de changement d'hôpital ou de bureau de bienfaisance de rattachement, ou encore en cas de reprise après une démisison ou une interruption de l'activité pendant quelques années, voire lorsque la sage-femme se marie ou divorce et reprend son nom de jeune fille. Dans la mesure du possible, les dossiers relatifs de manière avérée à une même personne (date de naissance, prénoms) ont été regroupés sous une référence unique.
Publication :
Archives de l’AP-HP
Informations sur le producteur :
Direction des ressources humaines
À la fin du XIXe siècle, les femmes de la bonne société accouchent chez elles, assistées du médecin de famille et d'une sage-femme qu'il leur a choisie. L'accouchement à l'hôpital demeure l'apanage des femmes pauvres et nécessiteuses, qui peuvent se rendre dans les maternités des hôpitaux ou accoucher chez des sages-femmes de ville, agréées par l'Assistance publique ou les bureaux de bienfaisance et payées par l'administration hospitalière. Les soins administrés après la naissance sont également gratuits. Les sages-femmes de ville ont exercé leur activité entre 1866 et 1934, permettant ainsi de suppléer les fermetures temporaires des services d'accouchement des hôpitaux engendrées par les infections puerpérales.
L'hôpital répartissait les parturientes au fur et à mesure de leur admission, soit en interne vers la maternité, soit à l'extérieur vers les sages-femmes agréées. Ces dernières devaient réserver, à leur domicile un certain nombre de lits pour les femmes envoyées par l'hôpital, parfois en plus de leur activité libérale. Au fil des ans cependant, l'amélioration des soins dispensés dans les hôpitaux faisant baisser la mortalité des femmes en couche et les contaminations internes, le nombre d'accouchement qui s'y effectue augmente. Ainsi, à titre de comparaison, en 1886, 41 % des accouchements à Paris se sont faits dans les hôpitaux de l'Assistance publique. En 1898, ce taux est passé à 52 %.
Description :
Critères de sélection :
Le versement a fait l'objet d'un reclassement en 2009. L'intégralité des dossiers a été conservée.
Mise en forme :
Classement par ordre alphabétique des noms patronymiques. Quelques fiches, classées par erreur dans un dossier, en ont été extraites et rangées dans le dernier carton, à la fin.
Conditions d'accès :
Publiable sur internet
Description physique :
1218 dossiers, rangés dans 29 cartons, représentant 2,40 ml.
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
- AP-HP, État des sages-femmes attachées aux hôpitaux, Paris, 1885, 12 p. (D/1073/2).
- AP-HP, Règlement du service des sages-femmes de l'assistance médicale, 1906, 11 p. (A/2796/6).
- COULON-ARPIN, Madeleine, La Maternité et les sages-femmes, Paris, 1981, 189 p. (C/3047)
- TUCAT Danielle, Les sages-femmes à Paris, 1871-1914, Paris, [1985], 248 p. (C/2467).
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAPHP075_813FOSS