Inventaire d'archives : Fabrique de berlingots Eysséric
Contenu :
On trouvera dans le fonds
Le fonds Eysséric est un fonds épave donnant une idée très partielle de l'histoire de la fabrique de berlingots éponyme. Les archives composant le fonds concernent tout autant le fonctionnement de la fabrique que les membres de la famille, l'histoire de cette entreprise familiale étant nécessairement étroitement liée à l'histoire des familles Eysséric puis Olive.
Archives professionnelles
Pour ce qui concerne la maison de confiserie, peu d'archives permettent de connaître les procédés de fabrication, hormis quelques documents techniques (74 J 16). Les archives concernent plutôt l'emballage en boîtes métalliques (74 J 1), primordial pour diffuser ce bonbon fragile, qui craint l'humidité. L'article 74 J 8 atteste néanmoins la diffusion des berlingots Eysséric jusqu'en Guadeloupe, en Egypte, en Indochine, en Afrique-Occidentale française et à Madagascar. On signalera la présence dans le fonds de gouaches vraisemblablement destinées à être reproduites sur les boîtes (74 J 2), une collection d'étiquettes, dont un échantillon seulement de chaque modèle a été conservé (74 J 3 et 74 J 57) et quelques affiches promotionnelles, acquises en 2018 pour compléter le fonds.
Le fonds comprend également des documents comptables et bancaires (1847-1939) et quelques documents relatifs au personnel de la fabrique : on saluera la Légion d'honneur de Rosine Moulin épouse Bernard, attribuée en 1929 pour 64 ans de services continus dans la maison Eysséric (74 J 10).
Quelques liasses permettent de connaître partiellement la stratégie commerciale de l'entreprise, surtout dans les années 1950, pour promouvoir le berlingot, "Un diamant qui se déguste !" (74 J 13 et 74 J 14), dans la droite ligne du slogan "les joyaux de la confiserie française" (74 J 2).
Archives familiales
Les archives personnelles concernent principalement Gustave Eysséric, le fondateur, et sa seconde épouse Antoinette Vassail, leurs filles et surtout leur fils Gustave, ainsi que les membres de la famille Olive : Léon Olive, avocat marseillais et époux de la fille aînée de Gustave Eysséric, Marie ; son père Camille Olive, et leur fils Pierre. Le sort de cette famille semble marqué par les accidents automobiles : Léon Olive en 1932, son fils Pierre en 1935 et 1936 (74 J 28) et celui de 1974, qui marque quasiment la fin de l'entreprise Eysséric.
Autres documents
Un certain nombre de documents n'ont pu être rattachés au fonds. Il s'agit essentiellement de publications, économiques et financières, culturelles ou littéraires, religieuses, historiques et politiques, etc. et de revues régionales.
Cote :
74 J 1-62
Publication :
Archives départementales de Vaucluse
2016
Avignon
Informations sur le producteur :
Éléments historiques
Le berlingot de Carpentras, le plus célèbre bien qu'il en existe à Nantes (Loire-Atlantique), Cauterets (Hautes-Pyrénées), Pézenas (Hérault) et Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), est un élégant bonbon de sucre rayé, à la forme de tétraèdre caractéristique. Spécialité de la maison Eysséric, il est produit à partir du sirop d'égouttage des fruits confits.
L'entreprise de confiserie Eysséric a été fondée en 1851 (74 J 55) par Gustave Eysséric, brièvement associé entre 1875 et 1877 à Gratien Auguste Bertrand (74 J 9).
Gustave Eysséric est à l'origine de l'industrialisation de la production du berlingot, récompensé à de nombreux salons : en 1864 à l'exposition nationale d'Angers et à l'exposition agricole de Carpentras ; en 1875 à l'exposition internationale de Paris ; en 1877 par la médaille vermeil (la plus haute récompense) de l'exposition de Vaucluse à Carpentras.
Gustave Eysséric meurt en 1897, alors que ses enfants Marie, Jeanne et Gustave, ont respectivement 16, 15 et 12 ans. Il semble que ce soit la veuve de Gustave Eysséric, Antoinette Vassail, qui prenne alors les rênes de l'entreprise. Le fils de Gustave étant mort jeune (à 28 ans en 1913), l'entreprise familiale passe ensuite à la famille Olive, Léon Olive ayant épousé l'aînée des filles Eysséric, Marie. Pierre Olive-Eysséric, petit-fils du fondateur, dirige l'entreprise jusqu'à sa mort accidentelle en 1974.
En 1976, la famille Eysséric cède ses actions à M. Monval, mais l'entreprise disparaît quelques années plus tard.
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Articles 1-52 : dépôt de l'Association pour la Sauvegarde et la Promotion du Patrimoine Industriel en Vaucluse (ASPPIV) en 1998
Articles 53-61 : achat en 2018 à Lucien Vakanas, brocanteur à Sault ("Les années Cassandre"), qui avait vidé le magasin Eysséric après sa fermeture
Article 62 : don Blandine Silvestre en 2018
Description physique :
Description physique:
Document d'archives
Nombre d'articles
Nombre d'articles: 57
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 1,30
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Bibliographie
- Dictionnaire biographique de Vaucluse, 1904, p. 231-235
- Raquillet (Henri), "La fabrique de berlingots Raquillet-Chabas à Carpentras (1909-1983)", dans Sauvegarde et promotion du patrimoine industriel en Vaucluse, cahier n°24, 1996, p.3-32.
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD084_IR0000412