Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Cournonsec (1480-1963)

Contenu :

Le fonds ancien, pour l'essentiel, est composé de compoix et de registres paroissiaux datant des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que de pièces documentant l'activité consulaire : délibérations, nominations et comptes de consuls. Parmi les documents remarquables, un registre protestant (1781-1792) est conservé sous la cote 87 EDT 17.
Le fonds moderne est composé de pièces couvrant l'ensemble des domaines d'intervention de la commune. Il comprend notamment des délibérations communales jusqu'en 1930, un inventaire des archives et objets mobiliers de la commune datant de 1832 et l'état civil jusqu'en 1890.

Cote :

87 EDT 1-210

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2013-2022
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de Cournonsec, paroisse Saint-Christophe, commune de Cournonsec.
Les premières mentions archivistiques de Cournonsec remontent au XIe siècle : Castello, que vocant Cornone-sicco, en 1063, dans le Cartulaire de Gellone (cité par Franck Hamlin dans Toponymie de l'Hérault. Dictionnaire topographique et étymologique, paru en 2000). Au XIIe siècle, le Castrum ou Castellum de Cornone est cité dans plusieurs documents dont la Charte de l'abbaye de Vignogoul (1173) et le Cartulaire d'Aniane (1182). On trouve également la mention Carnon dans le Cartulaire de Gellone en 1127 et dans celui d'Agde en 1192. Le château-fort de Cournonsec, de forme hexagonale, est construit en 1025 par le seigneur Ancelin de Cournonsec, sur le site de l'ancienne Villa de S. Georgio de Cornonesicco (citée dans le cartulaire de Gellone en 1156). Il surplombe la voie domitienne et la route de Compostelle. Les mentions Cornonsec et Cournonsec apparaissent à partir du XVIe siècle et sont notamment reprises dans des visites pastorales. L'église de Cournonsec ou Ecclesia S. Petri de Cornone est citée dans le Cartulaire de Gellone en 1121 (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865).
 
La commune de Cournonsec est située sur une colline à l'ouest de Montpellier. La Vène y prend sa source au lieu dit du Grémian, Un prieuré et un moulin ont été édifiés à Grémian. C'est en ce lieu qu'à son retour de croisade, en 1187, le seigneur Othon de Cournon installe des templiers à qui l'on doit l'assainissement de l'étang de Cournonsec. Au XIIe siècle, Cournonsec fait partie de la Marquerose, fief des évêques de Maguelone - puis des évêques de Montpellier à partir du XVIe siècle - dont le chef-lieu est le château du Terral. Le seigneur Othon de Cournon cède par testament ses droits sur la seigneurie de Marquerose à l'évêque de Maguelone en 1181. En 1204, Cournonsec fait partie de la dot apportée par Marie de Montpellier à Pierre d'Aragon lors de leur union. Au XIVe siècle, la seigneurie de Montpellier revient dans le giron du royaume de France. Un acte de Philippe de Valois datant de 1344, accorde aux évêques de Maguelone le titre de seigneurs de la Marquerose. L'inventaire de Maguelone fait état de la baronnie de Marquerose en 1369, mais très vite, les évêques emploient le titre de marquisat. La seigneurie de Cournonsec est, quant à elle, donnée à la famille de Roquefeuil par Jaume III roi de Majorque, fils du roi d'Aragon. Les Roquefeuil conserveront la seigneurie de Cournonsec jusqu'à la Révolution.
 
Cournonsec dépend du diocèse et de l'évêché de Montpellier, ainsi qu'à la sénéchaussée de Beaucaire. Sa paroisse est placée sous le vocable de Saint-Christophe. Comme sa voisine Cournonterral, la communauté est marquée par la présence protestante à partir du XVIe siècle. Des registres protestants sont tenus au XVIIIe siècle. Vers 1560, le seigneur de Grémian ainsi qu'une partie de la population se convertissent au protestantisme. Un temple et un cimetière protestants sont construits à cette époque, tandis que l'église Saint-Pierre est saccagée et son curé molesté. L'église sera reconstruite et prendra définitivement le nom de Saint-Chrisophe. La ville est touchée par les guerres de religion et prise en 1622 par les troupes catholiques du duc de Montmorency et du comte de Châtillon. Le temple protestant sera détruit ultérieurement, puis reconstruit en 1818.  Au XIXe siècle, outre le temple et le cimetière, il existe également une école primaire protestante.
 
En 1790, Cournonsec est comprise dans le canton de Pignan. Suite à la suppression de ce dernier par arrêté consulaire du 3 brumaire an X, elle est rattachée au 3e canton de Montpellier. Avec la Révolution, la commune de Cournonsec est dotée d'un conseil municipal. La vie politique locale s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements de la commune se prolonge tout au long du XXe siècle. Des lignes de chemin de fer sont construites dans la seconde moitié du XIXe siècle : Counonsec est sur le tracé de la ligne d'intérêt local de Montbazin à Montepellier et de la ligne d'intérêt national de la Comapgnie du Midi, de Montpellier à Rodez. Jusqu'au milieu du XXe siècle, l'activité économique de la commune est essentiellement tournée vers la culture de la vigne et de l'olivier, ainsi que l'élevage. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la commune, bénéficiant de l'attractivité de Montpellier, s'urbanise fortement.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Cournonsec complété le 26 janvier 2022 (entrée n° 7363).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes (antérieures à 1790) et les archives modernes jusqu'en 1920, à l'exception de la plupart des documents cadastraux, sont conservés en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. L'état civil jusqu'en 1890 a également été déposé. La plupart des archives modernes postérieures à 1920 et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 5,40 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Des actes paroissiaux de Cournonsec couvrant les années 1837-1839, issus de la collection du greffe, ont été reliés au début d'un registre de la paroisse Saint-Etienne, commune de Corconne, dans le Gard. Ce registre est conservé aux Archives départementales du Gard sous la cote 5 E 90/1.

Références bibliographiques :

BOUGETTE Emile. École presbytérale à Cournonsec à la fin du XVIIIe siècle. In : Revue historique du diocèse de Montpellier 1911-1912 troisième année ; pp. 515-522 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1341)


GERMAIN Alexandre Charles. Le consulat de Cournonterral. In : Mémoires de la Société archéologique de Montpellier 1855, tome 4, pp. 1-114 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1334)


Observations sur le tracé du chemin de fer de Montpellier à Paulhan / présentées par MM. les maires des communes de Saint-George, Murviel, Pignan, Saussan, Cournonterral et Cournonsec.- Montpellier : Boehm et fils, [ca 1861].- 1 vol. (6 p.) (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 9404)


PLAN Etienne. Cournonsec en Bas-Languedoc. - Montpellier : Impr. Déhan, 1978.- 79 p. (Médiathèque départementale de l'Hérault, coté L 944.84 PLA)


SECONDY Louis. Entre Coulazou et Mosson : 10 villages, 10 visages. - Montpellier : L. Secondy, 1985.- 419 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 2741)


TRINGALE Maxence. Topographie funéraire et translations de cimetières de la fin du Moyen Âge à nos jours : essai d'archéologie des périodes très documentées : l'exemple du canton de Pignan (34) : Communes de Cournonsec, Cournonterral, Fabrègues, Murviel-lès-Montpellier, Pignan, saint Georges d'Orques et Saussan. - Montpellier : Université Montpellier III - Paul Valéry, 2011.- 1 vol. (70 f. - 12 f. non paginées) (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 846)
 

Mises à jour :

  • Ajout de la cote 87 EDT 22
  • 2022

    Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD034_087EDT

    Archives départementales de l'Hérault

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