Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Corneilhan (1599-1902)

Contenu :

Le fonds déposé comprend principalement des compoix et documents cadastraux des XVIIème et XVIIIème siècles (dont un atlas du compoix et l'atlas cadastral napoléonien), une collection d'actes paroissiaux et d'état civil couvrant la période 1657-1902, ainsi que des délibérations consulaires (1704-1725).

Cote :

84 EDT 1-8, 11, 17-56

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2015
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de Corneilhan, paroisse Saint-Léonce, commune de Corneilhan.
Corneilhan est une commune héraultaise située au nord de Béziers. Les premières mentions archivistiques de Corneilhan remontent au début du XIème siècle (Cornelianum en 1035 dans les archives du château de Foix, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois le territoire était occupé dès l'Antiquité romaine, comme l'attestent les fouilles archéologiques et les travaux de l'historien local Henri Barthés. Corneliacum aurait été une place forte stratégique de défense du biterrois antique. Elle voit naître Sainte Céronne vers l'an 410, fille du gouverneur de la place. Prise aux Francs par les Wisigoths vers 610, puis par les Sarrazins, qui détruisent le village de Saint-Sernin situé au pied du castrum, elle passe aux mains des Carolingiens au VIIIème siècle.
La famille seigneuriale de Corneilhan apparaît au Xème siècle dans l'entourage du vicomte de Béziers et occupe une place importante à la cour vicomtale au XIIème siècle. Compromise par l'hérésie cathare et lors de la Croisade contre les Albigeois au début du XIIIème siècle (le seigneur ainsi que les villageois sont excommuniés par le légat du pape en 1222), elle perd l'exercice de la justice seigneuriale au profit du roi de France qui accorde alors plus d'autonomie à la communauté de Corneilhan. En 1342, Philippe VI autorise ainsi la création d'un consulat auquel il accorde de surcroît en 1346 la faculté d'exercer la justice locale. Les consuls n'ont de cesse par la suite de défendre leurs privilèges vis-à-vis des différents seigneurs qui se succèdent jusqu'à la Révolution.
Le vocable de la paroisse est saint-Léonce. Il y a avait aussi le prieuré Notre-Dame des Neiges qui fut désuni de l'abbaye du Saint-Esprit de Béziers en 1600.
A partir de 1790, la commune est dotée d'un conseil municipal et traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques du XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique s'organise alors autour de maires d'abord nommés puis élus, mais des tensions opposent les différents notables dans la première partie du XIXème siècle. Ainsi, le maire Levère est assassiné en 1825. La vie économique, qui était essentiellement liée à l'agriculture (céréales, oliviers et vignes) et à l'élevage, voit la viticulture devenir prépondérante dans la seconde moitié du XIXème siècle et source d'enrichissement, comme dans toute la région. Mais l'introduction et le développement de la culture de la cerise constitue une particularité corneilhanaise. Cet essor permet à la commune d'engager des travaux publics concernant les bâtiments communaux (mairie et écoles), l'adduction d'eau puis l'assainissement, la voirie urbaine et rurale, l'éclairage public puis l'électrification. Ces chantiers de modernisation des équipements du village se poursuivent jusqu'à nos jours, comme dans toutes les communes de France.
Après les crises viticoles des années 1900, la guerre de 1914-1918 voit de nombreux corneilhanais tombés au front pour la France. Suite à la crise de l'Entre-deux-guerres, la Guerre de 1939-1945 touche le village qui accueille des réfugiés  ou subit les réquisitions allemandes jusqu'à la Libération. L'Après-Guerre et les Trente Glorieuses permettent à la commune de continuer à se développer, à travers notamment la création de lotissements et avec l'arrivée de nouvelles populations.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Corneilhan, complété par deux dépôts en date du 15 janvier 2015 (n° 5917) et du 27 novembre 2015 (n° 6087).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes, antérieures à 1790, a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault, de même que l'état civil jusqu'en 1902, l'atlas cadastral napoléonien et quelques pièces datant de la période révolutionnaire et du XIXe siècle. L'essentiel des archives modernes (1790-1982) ainsi que les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2016.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.
Les cotes 84 EDT 9-10, et 84 EDT 12-16 sont vacantes.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

2,83 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leur documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
 Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 On consultera notamment les cotes:
11 F 378. Fonds Gabriel Guéry, propriétaire à Corneilhan, membre correspondant de la Société archéologique de Béziers (1759-1896).
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 84/1
310 EDT 13. Usuel de compoix de Corneilhan 1619-1651.

Références bibliographiques :

BARTHES Henri. Histoire de Corneilhan, Hérault. Tome second, La paroisse. - Magalas (Hérault) : H. Barthés, 1990.- 1 vol. (192 p.) (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 726)

BARTHES Henri. Histoire de Corneilhan. 1, L'Antiquité, sainte Céronne, la féodalité. - Corneilhan : la Commune, 1980. - 275 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 726)

BARTHES Henri. Les noms de rues dans la commune de Corneilhan. - Béziers : Impr. du sud, 1976.- 32 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 906)

BARTHES Henri. Paroisse et communauté canoniale : Corneilhan. In : Cahiers de Fanjeaux, cahier 25. La paroisse en Languedoc (XIIIe-XIVe s.), 1990, pp. 239-260 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté OC270FAN)

NOGUIER Louis. Chronique archéologique [1874]. - In : Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers 1874, 2e série, tome VIII, pp. 197-188 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1313)

Sainte Céronne de Corneilhan. - [Reprod. en fac-similé].- Nîmes : Lacour-Ollé, 2010.- 1 vol. (51 p.) (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3592)

TABOURIECH. Notice sur Corneilhan : 410-1934. - Nîmes : Lacour-Ollé, 2007.- 91 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 5879)

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_084EDT

Archives départementales de l'Hérault

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