Inventaire d'archives : Fonds Louis Rimbault

Contenu :

Le fonds couvre une période qui s'étend de 1934 à 1965. Il comprend des écrits autobiographiques et politiques de l'anarchiste végétalien Louis Rimbault ainsi que quelques documents assemblé par l'historien Jean Maitron autour de Louis Rimbault au moment de la collecte du fonds.

Cote :

Paris1 CHS LR

Publication :

Agence bibliographique de l'Enseignement supérieur
2018

Informations sur le producteur :

Rimbault, Louis (1877-1949)
Né le 9 avril 1877 à Tours (Indre-et-Loire) ; mort le 10 novembre 1949 à Luynes (Indre-et-Loire) ; serrurier ; radical, puis anarchiste individualiste, puis syndicaliste, puis végétalien.
Louis Rimbault fut élu conseiller municipal radical de Livry-Gargan de 1904 à 1908. C’est à cette époque, que son frère Marceau, anarchiste individualiste le sensibilisa à ses idées.
En 1910-1912, il vécut quelques temps à Bascon (Aisne) dans le « milieu libre » initié par Georges Butaud et Sophia Zaïkowska. Il lança ensuite son propre « milieu libre » aux Pavillons-sous-Bois (Seine-et-Oise), regroupant une douzaine de personnes et marqué par de violentes querelles entre végétaliens et végétariens.
Fin 1912, Louis Rimbault fut interpellé dans le cadre de l’affaire des « bandits en auto ». Il était soupçonné, sans preuve, d’avoir hébergé des membres de la « bande tragique ».
Durant les grèves de la métallurgie parisienne de juin 1919, il fut élu secrétaire du comité de grève de l’Est parisien, et apparut comme un leader des plus virulents. Il participa au Comité d’action, aile jusquau-boutiste du mouvement gréviste et fut un des meneurs de l’invasion de la réunion du bureau fédéral des Métaux, le 22 juin au soir.
Après l’échec de la grève, le Comité d’action mandata Rimbault pour une tournée de propagande en province, pour « faire connaître la vérité sur la grève de la métallurgie » (Le Libertaire du 17 août 1919).Louis Rimbault essaya alors de lancer une nouvelle forme d’organisation censée supplanter la CGT, à mi-chemin du soviet et de la coopérative : les conseils d’ouvriers syndiqués (COS). La référence aux « ouvriers syndiqués » dans le sigle devait dissiper tout soupçon de « jaunisse ». Les COS étaient censés regrouper la population laborieuse par atelier, par arrondissement et par région, sur la base d’une cotisation facultative, et réorganiser la production et la distribution de biens. Les COS furent la « marotte » de Louis Rimbault qui en défendit le concept pendant plusieurs mois dans Le Libertaire (notamment du 10 août 1919) et au Ier congrès de l’Union anarchiste en novembre 1920. Les COS ne s’étant jamais développés, Louis Rimbault se recentra sur le militantisme végétarien.
En 1922, employé à l’Hôpital de la Charité, il se disait directeur-fondateur de la Société d’études techniques et d’enseignement général de Paris dont le siège social était à Luynes (Indre-et-Loire). À cette époque, il se mit à promouvoir un végétalisme de plus en plus intransigeant. Il collabora au Néo-Naturien, lancé début 1922 et qui s’arrêta en octobre 1925. En décembre 1924, il s’était brouillé avec Butaud et Zaïkowska, qui avaient lancé un journal concurrent, Le Végétalien.
L’heure avait sonné pour la grande œuvre de sa vie. En novembre 1923, il fonda une communauté végétalienne à Luynes, baptisée "Terre libérée", qui devait accueillir des sociétaires, mais qui devint surtout un lieu d’accueil pour des malades et des invalides que le végétalisme se proposait de remettre en forme. À Bascon, Louis Rimbault avait inventé la recette d’une salade complète qu’il avait baptisé la basconnaise. Elle devint un des thèmes centraux de ses théories alimentaires, et d’une doctrine nouvelle qu’il inventa alors : le naturarchisme. En 1926, Terre libérée adhéra à l’Association paysanne anarchiste (APA) créée autour de L’En-Dehors et gérée par Armand.
En septembre 1932, un accident du travail le rendit paraplégique et le condamna à se déplacer en manucycle. Dès lors, Louis Rimbault essaya sans succès de vendre le domaine et rédigea son autobiographie, La Vie tragique des guides d’humanité, qui révélait une déjà vieille dérive mégalomane. Il vécut les dernières années de sa vie dans la misère, dans des bâtiments en ruine, et ostracisé par les paysans des environ.Après sa mort, la "Terre libérée" fut vendue en rente viagère par sa veuve Ninette.
Notice adaptée de la notice du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français en ligne. Dictionnaire des anarchistes, notice de Guillaume Davranche, version mise en ligne le 18 mars 2014, dernière modification le 2 janvier 2016, http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article154676 [consulté le 08/03/18].

Informations sur l'acquisition :

Ce fonds a été collecté par Jean Maitron dans les années 1960 auprès de Marcel Guillot, Pierre Madel et Pierre Proust et donné à la bibliothèque du CHS.

Description :

Mise en forme :
Le classement choisi pour ce fonds est thématique. Les documents produits par Louis Rimbault ont été rassemblés dans une première partie, la seconde contient un dossier documentaire concernant Louis Rimbault et la constitution de son fonds.

Conditions d'utilisation :

Les photographies sans flash sont autorisées. Les photocopies sont interdites.

Description physique :

Importance matérielle :
1 boîte
Dimensions :
0,10 mètres linéaires

Ressources complémentaires :

Inventaire disponible également sous forme de fichier PDF

Références bibliographiques :

Baubérot, Arnaud. « Aux sources de l'écologisme anarchiste : Louis Rimbault et les communautés végétaliennes en France dans la première moitié du XXe siècle », Le Mouvement Social, vol. 246, no. 1, 2014, p. 63-74.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Grand équipement documentaire du Campus Condorcet
10 cours des Humanités
93322 Aubervilliers Cedex
Téléphone : 33 (0)1 88 12 08 80
archives.ged@campus-condorcet.fr
Site web du Campus Condorcet 

Mises à jour :

5 novembre 2019
  • Mise à jour des informations lors du transfert des fonds du Centre d'histoire sociale des mondes contemporains vers le Grand équipement documentaire du Campus Condorcet
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FR-930019801-Paris1-CHS-LR

    Où consulter le document :

    Humathèque Condorcet - Service des archives

    Humathèque Condorcet - Service des archives

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