Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Murviel-lès-Béziers (1423-1798)

Contenu :

Le fonds ancien déposé comprend des délibérations consulaires datant du XVIIIème siècle, une collection de compoix dont le plus ancien date de 1551, ainsi qu'un registre paroissial (1658-1663), A noter également : un contrat pour la construction du chœur de l'église Saint-Jean-Baptiste, datant de 1423 (coté 178 EDT 9).

Cote :

178 EDT 1-11

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
Le 27/10/2009
Montpellier

Informations sur le producteur :

Communauté de Murviel, paroisse Saint-Jean-Baptiste, commune de Murviel-lès-Béziers
L'origine du nom Murviel est "Muro vetulo" (première mention dans les archives en 1053 lorsque Matfred de Murviel assiste à un procès à Béziers, puis en 1107 dans le cartulaire de Gellone) ; le nom du village vient du pluriel latin "muri vetuli" : "les vieux murs". On trouve "Muri veteris" (XIIe-XIVe siècles), "Merviel" (XVIe-XVIIe siècles), "Murviel" en 1708 et enfin Murviel-lès-Béziers en 1955 [par décret du 22 mars 1955, Murviel adopte le nom de Murviel-lès-Béziers (JO, 1955, n° 74, p. 3001)].
L'eau, le gibier, la sûreté du site étaient essentiels dans le choix d'un site pour les premiers humains en quête de sédentarisation. Murviel répondait à ces conditions. Le premier âge du fer est très bien représenté : nous nous situons dans une zone particulièrement dynamique à cette époque (VIe-IVe siècles avant JC) où l'on observe un développement marqué, un commerce florissant, et ensuite une structuration territoriale originale après la création de la ville de Béziers au début du VIe siècle avant JC. Cette richesse est perceptible au travers des découvertes, comme celle effectuée à Coujan, où des fragments de vases retrouvés en surface ont permis d'identifier une nécropole à incinération du 1er âge du fer (VIIe siècle avant JC). Ce type de tombes se rattache à un groupe de population, clairement reconnu entre l'Aude et l'Hérault, le peuple des Élisyques, mentionné par Hécatée de Milet et Hérodote entre 500 et 450 av JC. Cette découverte démontre l'ancienneté de l'occupation du site. En outre, dans le nom "Taurou" - rivière qui serpente à Coujan - , on retrouve le radical hydronomique, taur- dans Taur, Thau, étang lagunaire près de Sète. Tauronis, Taurou est un nom celte ou ibère, pré-romain.
Des siècles plus tard, profitant de la position stratégique du lieu, les romains y érigent un castrum. Cette puissance militaire contribue à la renommée de ses maîtres et au développement économique du terroir qui redouble d'importance au Moyen-Age. Jusqu'à la Révolution, la famille "de Murviel", gouverne le bourg et tient un grand rôle dans les affaires de la province. Anoblie très tôt, elle est membre des Etats du Languedoc. Dès le XIIIe siècle, la population gagne son indépendance et obtient de nombreuses libertés concédées par le seigneur. A la même époque, celui-ci perd ses biens, confisqués par Simon de Montfort. Il les récupére 50 ans plus tard. Pendant la même période, à plusieurs reprises, la population est frappée d'excommunication. Le dernier des seigneurs de MurvieI, Marie-Antoinette Gabrielle de Carrion, est mariée à un italien de la famille Spinola. A la Révolution, elle n'émigre pas et conserve ses biens jusqu'à sa mort, en 1798. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les murviellois vivent de polyculture et d'élevage. En 1789, on compte ainsi 6000 moutons, l'olivier est roi et la vigne n'occupe qu'1/10e de la surface actuelle. En 1890, l'eau courante est installée. En 1898, 12 ans avant Béziers, un ingénieur murviellois installe l'éclairage électrique dans les rues. A cette époque, le développement de la viticulture nécessite une main d'œuvre importante. Cela entraîne une forte augmentation de la population qui s'installe au-delà des remparts (800 m de long) qui ceinturaient 4 ha. Devenus inutiles, les remparts sont vendus avec les fossés, puis remplacés par une ceinture de maisons. Depuis la fin du XIXe siècle, le centre du village est classé "d'intérêt historique". Aujourd'hui, la commune couvre 3 236 ha. Elle s'étale sur la plaine ponctuée de pechs. Au nord, les collines plus élevées sont couvertes de garrigues entrecoupées de vignes.
Sous l'Ancien Régime, il existe deux paroisses à Murviel : Saint-Jean-Baptiste de Murviel et Saint-Pierre-de-Mus, son annexe. Il existe aussi une chapelle Saint-Étienne, au château de Coujan, et un prieuré dénommé Saint-Martin-des-Champs.
Bien que cité en 1790, Mus est rattaché à la commune de Murviel.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt commune de Murviel-lès-Béziers ; achat Henri Durandeu (entrée n° 3621, 30 juin 2005).
Historique de conservation :
Une partie des archives anciennes de Murviel-lès-Béziers (antérieures à 1790) a été déposées au Archives départementales de l'Hérault. L'autre partie ainsi que les archives modernes (1790-1982) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées dans la commune.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

1,76 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F. A noter en particulier :
11 F 77 Histoire de la commune de Murviel-lès-Béziers (1976).
11 F 222 "Histoire de Murviel-lès-Béziers, 14 siècles d'histoire", par Roger Guy (1998)
11 F 348 "Inventaire du patrimoine de la commune de Murviel-lès-Béziers (Hérault) " (2004).
11 F 349 "Essai de toponymie de la commune de Murviel-lès-Béziers (réalisé dans le cadre de l'Inventaire du patrimoine de la commune de Murviel-lès-Béziers) ", par Henri Barthès (2004)
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 178/1
Sous-série 1 J. Documents isolés et petits fonds privés : 1 J 1262 : compoix du marquisat de Murviel et Mus (1516-1783)

Références bibliographiques :

- DURANDEU (Henri), Murviel et sa viticulture, s. l., s. n., 1983 [cote ADH : BRA 1056]
- GUY (M.), Histoire de Murviel-lès-Béziers, 135 p.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_178EDT

Archives départementales de l'Hérault

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