Inventaire d'archives : Hôpital-hospice du Thor

Contenu :

On trouvera dans le fonds
Fonds ancien
La transcription des principaux titres de l'établissement est contenue dans un registre unique dit "des extraits essentiels" (1724-an IX).
L'hôpital du Thor a eu de nombreux donateurs mais les huit dossiers concernant les dons et legs ont entièrement disparu. Sont conservés douze registres de reconnaissances de rentes, capitaux et cens dus à l'hôpital, livre de raison et enregistrement des titres (XVIe-XVIIIe s.) mais les trois liasses contenant les titres de rentes ont disparu. Sur les dix documents concernant le legs de la famille de Verdelin, seuls ont été conservés deux registres des XVIIe et XVIIIe s. (cartulaire et livre de raison) et une liasse de correspondance familiale (1616-1767).
L'inventaire des archives de 1776 a disparu, mais celui de 1682 a été conservé.
Deux registres de délibérations sont conservés pour la période 1749-an IX. La comptabilité est relativement suivie, du XVIIe siècle à la Révolution, avec cinq livres de comptes, trois livres des recettes, cinq livres des dépenses de l'économat. Les huit liasses contenant les mandats de paiement ont disparu. À noter un livre d'inventaire du mobilier et linge (1774-1826).
On regrette le déficit du registre des entrées des malades (1782-1790).
Dans la série des "documents divers" (série H) qui contenait quinze documents intéressant la seigneurie du Thor, les familles Cadard et d'Ancézune, les contentieux entre les consuls et le seigneur, ainsi que deux registres de la cour de justice, on regrette la perte de la totalité de ces actes, à l'exception d'un registre des causes de la cour baronnale de Gadagne du milieu du XVe siècle.
Fonds moderne et contemporain
Les registres de délibérations sont bien conservés, de l'an X à 1961 (7 registres).
Les livres comptables de l'ordonnateur sont assez bien représentés pour le XIXe siècle mais s'arrêtent en 1916. Les budgets sont complètement lacunaires pour le XIXe et première partie du XXe siècle et ne sont conservés qu'à partir des années 1960. Quelques éléments de la comptabilité du receveur sont présents pour les années 1925 à 1970, et seulement deux registres de recettes (sommier des rentes et produits des classes) subsistent pour le milieu du XIXe siècle. Les pièces de comptes sont lacunaires.
Les documents concernant les dons et legs, la gestion des propriétés, les travaux au bâtiment sont peu représentés. La comptabilité de l'économat se résume à trois registres pour les années 1950-1955.
Deux registres d'inventaires du mobilier sont conservés pour le XIXe siècle, ainsi que l'inventaire des archives de 1878.
Les documents concernant les malades (entrées et sorties) ne sont présents que pour les années 1940 à 1966.

Cote :

H DEPOT LE THOR A 1 ; H DEPOT LE THOR B 1-41 ; H DEPOT LE THOR D 1-2 ; H DEPOT LE THOR E 1-28 ; H DEPOT LE THOR F 1-2 ; H DEPOT LE THOR H 1-15 ; H DEPOT LE THOR J 1-2 ; H DEPOT LE THOR L 1-8 ; H DEPOT LE THOR M 1-14 ; H DEPOT LE THOR N 1-5 ; H DEPOT LE THO

Publication :

Archives départementales de Vaucluse
2007-2019
Avignon

Informations sur le producteur :

Origine:
Hôpital-hospice du Thor
Éléments historiques
Établissement public, l'hôpital du Thor est aujourd'hui une maison de retraite qui occupe les mêmes locaux depuis le XVIIIe siècle. Traversée par la Sorgue, la ville compte plus de 8900 habitants et appartient au canton de l'Isle-sur-la-Sorgue. La maison de retraite fut d'abord un hôtel-Dieu, du XVe au XVIIIe siècle, puis un hôpital jusqu'à la Révolution. Sous l'Ancien Régime, placé sous la tutelle de l'évêque de Cavaillon, l'établissement est dirigé par les autorités civiles et religieuses du Thor, des "recteurs" et des prêtres. Au XIXe siècle, bien que désigné toujours comme hôpital, l'hôpital Saint-Joseph s'est transformé en hospice. Il y reçoit en effet des vieillards, indigents ou pensionnaires, les incurables et les enfants trouvés. Cet établissement communal tire alors ses principales ressources de la commune et secourt les pauvres du Thor. La direction en est assurée par une commission administrative, présidée par le maire. L'influence des collectivités locales, et en premier lieu de la commune, est déterminante jusqu'au décret du 11 décembre 1958, qui en réduit l'influence au sein des commissions administratives. Ce décret modifie aussi les règles de gestion des hôpitaux. Depuis quelques années, la maison de retraite des Cigales a remplacé le vieil hospice.
Contexte historique
Dès la fin du Moyen Âge, divers actes attestent de l'existence d'un "hôtel-Dieu" au Thor, mais son activité se dessine clairement à partir du XVIIe siècle. L'année 1749 est une année charnière pour l'histoire de l'hôpital du Thor. Jusqu'alors, son activité se résumait essentiellement à distribuer de l'argent en faveur des "maisons des pauvres habitants malades". Les deux consuls de la ville du Thor sortant de charge étaient l'un receveur de "l'hôtel-Dieu", l'autre détenteur des "livres et papiers", d'après un texte de 1679. À la fin de leur charge, ils rendaient leur compte devant le vicaire, les consuls en exercice et le secrétaire de la communauté, sous l'autorité de l'évêque de Cavaillon.
L'établissement prend consistance à partir du 13 avril 1749, lorsque l'assemblée des recteurs, qui assurent la direction de l'hôpital, décide ou entérine l'idée d'une organisation de plus grande ampleur. Le dernier descendant d'une famille notable du Thor, Joseph Louis Augustin, marquis de Verdelin, retiré à l'Isle, décide à la mort de ses trois frères, tous chevaliers de Malte comme lui-même, de doter l'hôpital des pauvres. Un premier don est effectué en 1749. Le marquis décède sans descendance le 5 octobre 1752, et lègue l'ensemble de ses biens et capitaux, estimés à plus de 30 000 livres, à l'hôpital des pauvres du Thor avec une réserve d'usufruit jusqu'à leur mort pour l'entretien des deux frères de Sobirats, ses parents, chevaliers de Malte (l'un des deux survivra à la Révolution). Néanmoins, l'hôpital put entrer en possession d'une partie des biens du marquis de Verdelin ; il s'installe dans sa grande maison avec chapelle, d'une architecture classique. Un nouveau règlement est dressé. Les revenus de l'hôpital se sont étoffés au cours du temps par des dons et surtout des héritages, Verdelin comme, plus tôt au XVIIIe siècle, le marquis de Limeuil. Au total, l'établissement charitable perçoit des cens et des rentes constituées (des "pensions"), des loyers, ainsi que des legs, des dons et des aumônes, à charge pour lui d'acquitter des fondations et des services en souvenir de ses bienfaiteurs, et de payer en retour quelques rentes. Son personnel est assez réduit : un chirurgien et un apothicaire occasionnels, la permanence d'une sœur dominicaine du tiers ordre et d'une fille de service. Les rentes et autres revenus ordinaires de l'hôpital sont mis à fermage chaque 1er janvier à un "exacteur". Le trésorier de l'hôpital agit sous la tutelle de l'ordonnateur, un administrateur choisi chacun parmi les cinq "recteurs" qui, tous anciens consuls, forment le "bureau" avec les deux consuls en exercice et le curé de la paroisse ou un commissaire nommé par l'évêque, qui demeure l'autorité supérieure. Ce bureau se réunit chaque premier dimanche du mois pour le contrôle de la gestion et pour la nomination du nouvel administrateur.
Le cours de la Révolution perturbe d'abord l'activité hospitalière. En 1806, le secrétaire de l'hôpital en raconte toutes les péripéties (B 34). La loi du 23 messidor an II a fait entrer les biens immobiliers des hôpitaux dans les domaines de l'État, à charge pour lui de subvenir à leurs besoins. Manquant de moyens financiers, l'hospice, confié à une gardienne, est fermé. Au 1er nivôse an IV, par suite de la loi du 2 brumaire, l'hôpital ayant recouvré la jouissance de son patrimoine avant que la loi du 16 vendémiaire an V ne lui en rende la propriété, ses nouveaux administrateurs sont nommés par la municipalité du Thor. Formant une commission, leur activité se réduit à dresser, avec l'aide d'un receveur, un état des moyens matériels et financiers de l'hôpital. Les recettes de l'hospice se sont considérablement réduites, consistant en rentes constituées en nature ou en argent et à quelques dons et loyers. La situation n'est donc guère favorable et c'est seulement en l'an X que l'hospice accueille progressivement des malades.
La vie de l'hospice est ensuite mal connue et son histoire reste à faire. En ce qui concerne la gestion quotidienne, elle serait assurée à partir de 1827 et jusqu'en 1944 par deux religieuses du Saint-Sacrement de Romans, au profit d'une cinquantaine de pensionnaires. En 1883, l'hôpital serait à ce point vétuste que d'importants travaux d'aménagement et de restructuration sont réalisés. En 1951 et en 1965, d'autres travaux d'envergure conduisent à la disparition des dortoirs, remplacés par des chambres à un ou deux lits. Un parc ombragé est par ailleurs créé. Depuis, un foyer-logement a été annexé à la maison de retraite.
Contexte réglementaire
- décret du 19 mars 1793 constituant au budget un fonds de secours, prescrivant la vente des biens des hôpitaux, ordonnant l'organisation des secours et la création d'une caisse de la prévoyance nationale,
- décret du 28 juin 1793 sur les secours à accorder aux enfants, vieillards et indigents, sur l'organisation des agences de secours,
- décret du 23 messidor an II ordonnant l'aliénation des biens charitables,
- décrets du 28 mai 1793 et du 24 vendémiaire an II fixant les grandes lignes de l'institution charitable,
- loi du 24 germinal an IV suspendant la vente des biens hospitaliers,
- loi du 16 vendémiaire an V rendant aux hôpitaux les biens non vendus, réorganisant le système hospitalier, et instituant les commissions administratives (celles-ci seront réglées par les ordonnances du 31 octobre 1821 et du 6 juin 1830, par la loi du 7 août 1851 et le décret du 25 mars 1852). La loi du 7 août 1851 est la loi essentielle qui a régi les hôpitaux au XIXe siècle, car elle règle l'administration des hospices et les admissions
- loi du 16 messidor an VII organisant le fonctionnement des commissions administratives,
- décret du 18 février 1809, loi du 24 mai 1825 et instruction du 12 juillet 1825 pour ce qui concerne les congrégations hospitalières,
- loi du 21 mai 1873 relative aux commissions administratives des établissements de bienfaisance (11 articles), abrogée par la loi du 5 et 7 août 1879,
- loi du 9 février 1927 modifiant la loi du 7 août 1851 sur les délibérations des commissions des hospices,
- décret n° 58-1202 du 11 décembre 1958 renouvelant les conditions de création et de transformation, de représentation et de gestion des établissements hospitaliers, qui a réduit considérablement l'influence des collectivités locales au sein des commissions administratives,
- décret n° 59-957 du 3 août 1959 posant les bases du classement médical des hôpitaux en cinq catégories,
- décret n° 60-805 du 2 août 1960 précisant le classement médical des hôpitaux en six classes réparties selon le nombre de lits,
- décrets des 17 avril 1943 et 7 avril 1961 codifiant les règles d'admission des malades,
- décret n° 55-683 du 20 mai 1955 définissant le statut général de la fonction publique hospitalière,
- depuis 1954, le fonctionnement financier est inscrit dans le cadre du plan comptable hospitalier, mis en application par l'instruction ministérielle n° 145 bis du 30 septembre 1952 ; le plan comptable découlant de la circulaire du 16 novembre 1959 a été repris dans la brochure M 21 du Ministère des Finances, publiée en 1962.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Dépôt (1967, 2007), réintégration (1996, 2018-2022)
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Au XVIIIe siècle, les archives de l'hôpital sont protégées. Elles sont en effet rangées dans la grande armoire - à tablettes, étagères et cases - d'un cabinet situé à proximité du bureau. L'armoire est à deux serrures et deux recteurs en détiennent chacun une clef. Au XIXe siècle, le dispositif est identique. Les archives sont conservées dans la même armoire. Une clef est confiée à l'administrateur en exercice, l'autre au secrétaire. En revanche, les registres utilisés pour l'administration normale de l'hôpital demeurent sur la table du bureau. Comme au siècle précédent, le "livre du dépôt" (livre de caisse) est conservé dans une petite armoire disposée dans le même cabinet, dont la porte couverte de lames de fer est à trois serrures, les clefs étant aux mains de trois administrateurs.
En ce qui concerne les archives antérieures à 1790 inventoriées au XIXe siècle, on constate la disparition de quasiment toutes les liasses. Le reliquat en est bien faible (moins d'une centaine de pièces). Les registres sont en revanche presque au complet. Sur les douze registres mentionnés lors de la réorganisation de 1774, seuls deux manquent : le livre des comptes généraux de l'exacteur et du trésorier et le livre des quittances. En l'an IX, seul ce dernier registre était porté manquant ; le livre des comptes généraux n'est pas évoqué mais seulement cinq registres de comptes des exacteurs, qui sont parvenus jusqu'à nous. Par ailleurs, il est fait mention en 1807 de trois livres "en forme de protocole de notaire", l'un sur papier et les deux autres sur parchemin contenant le cadastre ancien et moderne des biens et propriétés urbaines et rurales des habitants et forains du Thor, qui n'apparaissent plus ensuite. De même, ne sont pas inscrits dans l'inventaire de 1807 les registres des entrées, sorties et décès des malades, infirmes, vieillards et enfants trouvés, dont la création avait été envisagée dès la reprise des activités hospitalières, l'année précédente. En revanche, un registre à la fonction presque identique, couvrant les années 1782-1790, est mentionné dans l'inventaire de 1878 (F 1), mais pas auparavant (il est aujourd'hui disparu).
Les archives de l'hôpital ont été classées et inventoriées dans le respect de la réglementation en vigueur en 1878 mais les premières injonctions datent de 1858, en application de l'instruction du 10 juin 1854 relative au classement et à l'inventaire des archives hospitalières. En 1858, l'inspecteur départemental, à la suite d'une visite au cours de laquelle il s'était félicité des conditions de conservation des archives, adresse un courrier au maire pour l'inviter à s'y conformer. Le maire répond au préfet en 1861 que "l'inventaire en question est commencé". Mais c'est seulement en 1874 qu'un certain M. Gautier réclame au préfet sa rétribution pour "un travail relatif à l'inventaire". Or, celui-ci n'est toujours pas dressé puisqu'un courrier de la Préfecture revient sur le sujet, alors que doit être commencé le classement et l'inventaire des archives communales du Thor par un "agent spécial". Ce dernier, M. Chauvet, œuvre tout d'abord à la mairie, le classement et l'inventaire de son fonds étant terminé en 1877, puis à l'hôpital. Visé par le maire le 14 novembre 1878, l'inventaire est adressé au Ministère de l'Intérieur, qui le retourne en indiquant que "ce travail a paru très satisfaisant". Toutes les liasses ont été estampillées et rangées dans "un meuble spécial, garantie de toute destruction". 38 registres, 5 cahiers et 46 liasses forment alors le fonds ancien de l'hôpital, soit 89 documents cotés.
Mais, par rapport à l'état de 1878, le fonds ancien est aujourd'hui dépouillé de la quasi-totalité de ses liasses, de 5 registres et 4 cahiers, ce qui représente 50 documents qui ont disparu.
En 1907, 25 lettres appartenant à la correspondance privée des marquis de Verdelin sont revendiquées par un lointain descendant, mais, malgré l'autorisation de la commission administrative, elles n'ont vraisemblablement pas été retirées de leur liasse d'origine (B 15).
En 1953, le directeur des Archives départementales, n'évoquant pas la disparition des liasses, faisait explicitement état de l'absence d'une liasse et de 9 registres. Après des recherches, 4 registres semblent avoir été retrouvés à l'hôpital et 2 aux Archives municipales. Il ajoute à son inventaire un registre qui, bien qu'estampillé en 1878, ne figurait pas sur l'inventaire de la même année.
Le directeur des Archives se rend en 1967 à l'hôpital pour prendre en charge les archives anciennes. "Je n'ai pu, hélas ! trouver que les registres", écrit-il dans son rapport. Il y déclare avoir rapporté 35 registres et une liasse, plus 3 registres des XIX-XXe siècles et souligne que, "en fait d'archives modernes, il reste bien peu de choses". En 1968, la commission administrative de l'hôpital valide le dépôt de ses archives aux Archives départementales.
Le 5 octobre 2007, la partie contemporaine du fonds de l'établissement a été collectée et déposée aux Archives départementales. Elle est fortement lacunaire dans la plupart des séries, à l'exception des registres de délibérations, intégralement conservés, et des livres comptables, bien représentés pour le XIXe siècle.
En 1996, quelques pièces appartenant au fonds de l'hôpital sont identifiées dans un ensemble de papiers d'érudit donnés aux Archives départementales (don Barruol) et sont réintégrées dans les archives de l'hôpital :
- sentence rendue à Rome contre les demoiselles de Vervins (1768), cotée B 2
- cession d'un capital par Dominique Pascalis, du Thor, en faveur de l'hôpital (1777), cotée B 30
- lettre de l'évêque de Cavaillon aux recteurs de l'hôpital autorisant la location d'une maison (1766), non cotée
- lettre de l'évêque de Cavaillon à propos de la restitution des boutons d'argent d'un malade décédé (1774), cotée E 27
- remboursement du capital de rentes (1827-1828)
En 2018, d'autres documents appartenant au fonds sont signalés sur un site d'enchères en ligne, et après revendication peuvent réintégrer leur fonds d'origine :
- pièce justificative des comptes des drogues et médicaments livrés par Teyssier, apothicaire, pour l'année 1754
- mandat de paiement (1826)
- pièces budgétaires (1838, 1852)
- rénovation de rente (1807)
- lettre du préfet à la commission administrative de l'hospice l'informant d'un décret impérial nommant la mère de l'Empereur "protectrice des soeurs de la Charité et des soeurs hospitalières" (an XIV)
En 2019, une pièce du fonds (le budget de 1841) est achetée sur Internet par M. Bertrand Ruelle, qui en fait la remise gracieuse aux Archives départementales pour réintégration.
En 2022, deux documents repérés sur un site d'enchères en ligne peuvent être revendiqués afin d'être réintégrés dans leur fonds d'origine :
- budget des recettes et dépenses (1823)
- legs Palasse veuve Rougnon (1818)

Description :

Critères de sélection :
Critères de tri
Aucune élimination lors du traitement du fonds déposé en 1967. En revanche, élimination de doublons, de brouillons et de notes lors du traitement du fonds déposé en octobre 2007, plus certaines pièces dans le respect de l'arrêté du 11 mars 1968, rappelé par la circulaire AD 93-4 du 14 mai 1993 du ministère de la Culture.
Mise en forme :
Mode de classement
Le fonds a été traité en s'appuyant sur l'inventaire réalisé en 1878 et appliquant rigoureusement le cadre général de classement des archives hospitalières anciennes et modernes. Pour les archives anciennes, les cotes attribuées en 1878 ont été respectées, mais le plan de classement a été remanié, conduisant à adopter un classement méthodique et non plus numérique.
Le système de classement ancien
Sous l'Ancien Régime, deux systèmes de cotation des registres sont utilisés par les secrétaires : un système alphabétique (lettres simples, de A à Y, triples, aaa et BBB) et un système numérique (chiffres de 3 à 50).
Les registres cotés par des lettres se rapportent aux titres, aux possessions et aux reconnaissances des tenanciers de l'hôpital. Parmi ces registres, trois se distinguent. Le premier, datant de 1679, est le livre qui concerne les droits de la communauté et de l'hôpital du Thor (B 35). Il est alors conservé dans un coffre à trois clefs. Les deux autres registres intéressent le XVIIIe siècle : l'un, précieux, coté BBB, le "livre des extraits essentiels", datant de 1737, a dans une certaine mesure remplacé le registre du XVIIe siècle ; l'autre, coté aaa, le livre des "rénovations" des pensions (les rentes constituées), a été commencé en 1755.
Les registres cotés par des chiffres ont trait à l'administration de l'établissement sous deux aspects : administration courante et ordinaire d'un côté, registres récapitulatifs des revenus et des charges de l'hôpital de l'autre. Vraisemblablement, ce système a été mis en place en 1774, année de réorganisation administrative et donc de l'existence et de la tenue des registres de l'hôpital. L'administration de l'hôpital nécessite alors douze registres. Vingt-six registres sont inventoriés dans le grand inventaire du 19 vendémiaire an IX (E 26). Ils couvrent toutes les activités de l'hôpital, y compris celle des fermiers des rentes, les "exacteurs". Dans l'armoire sont rangées toutes les pièces attestant des droits et des possessions de l'hôpital dans de petites cases carrées. Elles sont classées dans des liasses inventoriées par des lettres, en référence aux registres correspondant, et, à l'intérieur des liasses, par des numéros. Le livre de référence, "le livre des extraits essentiels" (A 1), déjà évoqué, est lui aussi rangé à cet endroit. Dans ce livre figure la transcription d'actes de 1724 à l'an XI. Par ailleurs, deux cahiers, un répertoire (inventaire) des archives et un livre des mouvements, sont suspendus à l'une des portes de l'armoire. Dans l'inventaire de 1776 (D 2), aujourd'hui disparu mais dont le contenu est connu par l'inventaire du XIXe siècle, figurent, parmi les seize livres inventoriés, tous dans l'armoire, deux livres de raison, deux livres de délibérations et cinq livres de capitaux. Un dernier registre mérite enfin une attention particulière : le "livre des capitaux" (B 40), qui, rédigé entre 1720 et 1826, contient la liste de toutes les pensions (rentes constituées) versées à l'hôpital. Ce registre se distingue aussi par sa forme : couverture de basane, dorures sur le dos. Les informations qu'il contient ont servi à alimenter, avec le registre des capitaux des Verdelin, un registre du XIXe siècle, le "sommier des rentes ou capitaux", réalisé en 1853, dont les renvois sont signalés dans les premiers registres. Au XIXe siècle, le système des cotations par lettre est repris et les lettres A à E s'appliquent aux registres des délibérations de l'hôpital, cotation que le secrétaire a appliqué de manière rétroactive aux deux premiers registres des délibérations d'Ancien Régime, assurant ainsi une continuité.

Conditions d'accès :

Modalités d'accès
Fonds entièrement communicable

Description physique :

Description physique: Document d'archives

Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 84 articles
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 2,92

Ressources complémentaires :

Inventaire(s) à consulter également
Thor (Le). Inventaire sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790 (1229-1790). 1878, manuscrit.
Le classement et l'inventaire du fonds hospitalier ont été réalisés en 1877-1878 par M. Chauvet. L'inventaire est conservé dans le fonds de l'hôpital (U 1), mais également déposé aux Archives départementales de Vaucluse. Son auteur y propose une analyse très précise des registres et des liasses, ce qui permet de bien connaître le contenu du fonds avant la disparition de la plupart des liasses d'archives.
Sources complémentaires aux archives départementales de Vaucluse
Cour apostolique
B 906 : acceptation, sous bénéfice d'inventaire, de l'héritage de M. de Guast par les recteurs de l'hôpital (1769)
Fonds de la Préfecture. Administration et comptabilité communales (1800-1940)
2 O 132/8 : salle d'asile (1861-1863)
4 O 91 : legs en faveur de l'hospice : Arnaud (1884-1891), Bruy (1871), Jacquet (1895)
Fonds de la Préfecture. Assistance et prévoyance sociale (1800-1940)
1 X 4 : renseignements sur l'hospice du Thor (1887-1889)
1 X 34 : comptabilité, budgets, mouvement des malades (an IX-1827)
1 X 151 : comptes de gestion (1870-1940)
1 X 299 : généralités : tableau de situation (1830) ; règlements (1892-1938) ; inspection générale (1866-1912) ; salle d'asile (1845-1850) ; transport des malades (1830) ; tableau du marquis de Verdelin (1846) ; baux à nourriture, admissions (1825-1939). Personnel (an VIII-1940). Comptabilité (an XII-1899). Fournitures (1827-1862).
1 X 300 : bâtiments (1825-1939) ; assurance incendie (1841-1861). Biens et revenus : rentes et capitaux (an XII-1894) ; acquisitions (1869-1871) ; aliénations (1876-1923). Contentieux (1823-1911).
Fonds de famille. Duché de Caderousse
2 E 9/779 : différend avec les administrateurs de l'hospice du Thor ayant pratiqué une "saignée pour introduire l'eau courante dans l'hôpital" (an XII-an XIII)
2 E 9/889 : procédures en matière de directe entre l'hôpital des pauvres et les Pénitents blancs ou "Battits blancs" du Thor. - Contestations quant à la directe sur des maisons sises entre la porte Saint-Pierre et celle de la Rapine, sur une maison rue des Fandins (1580, 1781-1782)
Fonds de famille. Fonds Bressy de Guast
2 E 8/42 : projets d'échanges de directes entre le baron du Thor et l'hôpital (1753-1785)
Sources complémentaires hors archives départementales de Vaucluse
Archives municipales du Thor
2 MN 20 : construction de la salle d'asile dans les dépendances de l'hospice, avec plans (1861-1863)
3 Q 1 : hospice. - Nomination des administrateurs, comptabilité et budgets, rentes, organisation (1790-1879) ; demandes de secours pour les pauvres et malades après la vente de l'hospice en bien national (1793) ; legs (1816-1847)
3 R 4 : monuments historiques. - Conservation des boiseries de la chapelle (1951-1953) ; conservation du tableau "le Christ en croix" (1955) ; protection du tableau "la Crucifixion", la "Vierge dorée", des donatifs (1966)
Documents séparés du fonds
Archives départementales de Vaucluse
Entrées par voie extraordinaire. Collection Froissart
1 J 678 : papiers de l'hôpital du Thor (1850-1872), 31 pièces :
- nomination des membres de la commission administrative : arrêté du préfet, correspondance (1850)
- salle d'asile : extraits de délibérations, correspondance (1861-1862)
- Comptablité, emprunt, rentes, legs : extraits de délibérations, correspondance (1853-1872)
Archives communales du Thor
GG 13 : livre des reconnaissances de l'hôpital du Thor (1465-1600)
GG 14 : visite pastorale de l'évêque à l'hôpital (1679)

Références bibliographiques :

Bibliographie
Bailly (Robert), Le Thor, 9 siècles d'histoire, L'Isle-sur-la-Sorgue, éditions Scriba, 1988, 240 p.
Cockborne (Anne-Marie de), Ils étaient natifs de ce lieu du Thor (XVIIIe siècle), Cercle généalogique de Vaucluse, 2006, 14 p.
Leclerc (Anne), Le Thor en Vaucluse, reflets du temps passé, Avignon, Aubanel, 1994.
Rousset (Antonin), Histoire de la ville et baronnie du Thor dans le comté venaissin depuis leurs origines jusqu'à leur réunion à la France le 14 septembre 1791, Carpentras, Batailler éditeur, 1908.

Observations :

Exploitation du document
Bien que certains registres de l'Ancien Régime aient disparu, par exemple le registre des entrées des malades (1782-1790), une histoire de l'hôpital et de l'assistance au niveau local pourrait être satisfaisante non seulement pour le XVIIIe siècle mais aussi jusqu'au début du XXe siècle, grâce à la série complète des délibérations du bureau puis de la commission administrative, qui embrassent la période 1749 (date d'une réorganisation profonde de l'hôpital) jusqu'en 1961. Les conditions matérielles de l'assistance au Thor peuvent être aisément abordées pour l'Ancien Régime grâce à une collection constituée de la quasi-totalité des livres fonciers, livres de comptes et d'inventaires qui ont traversé les siècles, et à leur variété : biens fonciers et mobiliers, revenus et charges. D'ailleurs, la documentation disponible permet de saisir l'importance des donations et des héritages dans les ressources d'un petit hôpital. De plus, la série complète de 1749 aux années 1820 des registres de l'économat et de livres annexes permet d'appréhender la vie quotidienne d'un établissement hospitalier. Cette démarche peut être prolongée jusqu'aux années 1870, en s'appuyant, une fois encore, sur les livres comptables.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l'accès intellectuel: Archives départementales de Vaucluse

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD084_IR0000804

Institutions :

Hôpital-hospice du Thor

Personnes ou Institutions :

Hôpital-hospice du Thor

Thèmes :

santé

Type de document :

Document d'archives

Archives départementales de Vaucluse

Liens