Inventaire d'archives : Archives de la Présidence de la République. Valéry Giscard d'Estaing (1974 -1981)

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Introduction
Les fonds de la présidence de la V République occupent au Centre historique des Archives nationales une place nécessairement à part : d'abord, parce qu'ils constituent une exception à la répartition chronologique des fonds de l'État, qui dispose que les fonds postérieurs à 1958 sont conservés au Centre des archives contemporaines de Fontainebleau ; ensuite, parce que leur teneur leur confère une force toute particulière. On se situe là au plus haut sommet de l'État, à l'ultime niveau du processus de décision politique, tous domaines confondus. e
Parmi ces fonds, celui de la Présidence de Valéry Giscard d'Estaing, conservé sous la cote 5 AG 3, est le premier à avoir été constitué à l'Élysée de manière systématique et raisonnée et à représenter ainsi un ensemble complet et homogène. C'est aussi le premier à être entré aux Archives nationales sous le régime que l'on appelle aujourd'hui « protocole de remise ». Avant le fonds Giscard d'Estaing, on traite les fonds de la Présidence comme des fonds privés ; après lui, leur statut public est clairement établi. Ce changement de perspective, inspiré de l'expérience américaine, est né de la volonté du chef de l'État et de la collaboration avec son archiviste. Il aura des conséquences profondes et durables dans le traitement des archives des hommes politiques français.
Lorsque Valéry Giscard d'Estaing est élu à la magistrature suprême le 19 mai 1974, il a l'intention de ne pas bouleverser l'organisation de la présidence de la République qui, par tradition, ne gère aucun service administratif, contrairement au secrétariat général du Gouvernement ou plus largement à Matignon. Il prend cependant un certain nombre de dispositions à l'égard de l'archivage des dossiers produits au sein de la Présidence, son souhait étant d'éviter que ne se renouvellent les destructions et les dispersions survenues lors des septennats précédents.
À cette fin, il charge son chef de cabinet, Philippe Sauzay, de mettre en œuvre avec l'aide de Perrine Ramin-Canavaggio, conservateur aux Archives nationales, un programme de conservation systématique des archives de l'Élysée. Les données sont simples : ceux qui les ont élaborés en sont responsables devant lui et le fonds que ces dossiers concourent à former ne doit pas être démembré. Il élargit la notion d'archives personnelles de sa Présidence aux archives produites par tous ses collaborateurs, celles du secrétariat général de la présidence de la République comme celles de l'état-major particulier et du Conseil supérieur de la magistrature afin de former un fonds d'archives complet et homogène.
Le fonds du Conseil supérieur de la magistrature a été versé aux Archives nationales en 1999 : il contient les dossiers de la période gaullienne et pompidolienne.
Ainsi est progressivement constitué un fonds documentaire exceptionnel, destiné à étudier les conditions d'élaboration et de mise en œuvre de l'action politique présidentielle et à analyser les modes d'exercice du pouvoir du chef de l'État. Le 30 janvier 1979, inaugurant la nouvelle salle du musée de l'Histoire de France aux Archives nationales, Valéry Giscard d'Estaing déclare considérer « les archives de la présidence de la République [comme appartenant] à la nation ». Il définit alors clairement - pour la première fois - le statut public des documents reçus ou produits à l'Élysée. Le 25 octobre suivant, il est le premier président de la République en exercice à signer un contrat de dépôt des archives présidentielles, avec le ministre de la Culture, Jean-Philippe Lecat.
Même bien organisée, la collecte n'est pas toujours aisée. Perrine Ramin-Canavaggio, dans une note du 31 décembre 1980 au secrétaire général de l'Élysée, indique que les dossiers restant à cette date dans les bureaux des membres du secrétariat général représentent 250 mètres linéaires, « soit autant que tous ceux qui ont été versés au service des archives depuis le début du septennat ». Comme souvent dans la haute administration, le versement se fit dans l'urgence, entre l'élection de François Mitterrand, le 10 mai 1981, et son investiture, le 21 mai suivant.
« Instrument de gouvernement avant d'être matériau pour l'historien », comme le rappelait Jean-Baptiste Duroselle, la structuration des archives présidentielles de Valéry Giscard d'Estaing repose essentiellement sur le principe du respect des fonds et se compose de trois ensembles, reflet des services qui les ont produites : les dossiers du Président, ceux du secrétariat général de la Présidence et ceux produits par les services de fonctionnement de l'Élysée.
Les dossiers du Président
Les dossiers du Président sont constitués de documents provenant de son secrétariat particulier, transmis chaque jour au service des archives de l'Élysée qui les organise selon un plan de classement de type documentaire. On y trouve certains documents émanant directement du Président, comme les brouillons ou projets de discours, d'allocutions télévisées, de télégrammes ou de messages de sa main ou annotés par lui. Figurent aussi le courrier traité au niveau du secrétariat particulier, dirigé par Marguerite Villetelle, inamovible secrétaire de Valéry Giscard d'Estaing depuis sa nomination au secrétariat d'État aux Finances (1959), et les dossiers de séances du conseil des ministres et du conseil de politique nucléaire extérieure, classés chronologiquement. Seuls manquent les dossiers préparatoires aux conseils de défense, que l'état-major particulier n'a pas versés.
Mais le véritable cœur du fonds présidentiel réside dans la collection unique de quelques 30 000 notes, dites « notes pour les urgences », transmises quotidiennement au Président par ses collaborateurs et classées chronologiquement. Le Président voit le secrétaire général de l'Élysée tous les jours et une réunion hebdomadaire avec quelques conseillers est fixée les lundis matins. Mais, plus que les entretiens, Valéry Giscard d'Estaing préfère les notes écrites. Déjà au ministère des Finances, Michel Poniatowski avait imaginé ce système des notes pour les urgences. À l'Élysée, elles sont remises tous les soirs au Président par le secrétaire général - qui peut les annoter -, puis rendues le lendemain aux conseillers avec les apostilles présidentielles au feutre vert, d'abord, à l'encre plus résistante ensuite  ; mais elles sont remises sous forme de photocopies, le secrétariat particulier du Président conservant les originaux qui forment aujourd'hui cette exceptionnelle collection.
Alerté par Perrine Canavaggio de la mauvaise conservation de l'encre verte, le président de la République lui avait demandé qu'une étude fût menée par le Centre de recherches sur la conservation des documents graphiques. Les conclusions positives de cette étude ont entraîné l'utilisation d'une encre plus résistance, révélatrice du souci porté par Valéry Giscard d'Estaing à la conservation de ses écrits.
On a souvent tendance à penser que les fonds présidentiels ne sont constitués que des seuls dossiers produits par le Président. Or ceux-ci ne représentent en volume qu'une part mineure du fonds, la majorité des dossiers étant produits par les conseillers qui l'entourent : plus il y a de conseillers, plus il y a de dossiers. Sur ce plan, Valéry Giscard d'Estaing se distingue de ses prédécesseurs et surtout de son successeur qui en eut bien davantage.
Les dossiers du secrétariat général de la présidence de la République
Le Président Giscard d'Estaing avait observé l'entourage de ses prédécesseurs. Au ministère des Finances, son propre cabinet était fourni. En 1974, il fait part de son désir d'exercer pleinement ses fonctions sans risque d'interférences et nomme seulement douze conseillers techniques et chargés de mission au secrétariat général de la présidence de la République, à la tête duquel est placé Claude Pierre-Brossolette, assisté d'Yves Cannac : neuf « conseillers techniques » (Gabriel Robin et René Journiac, déjà nommés sous Georges Pompidou, Jean-Daniel Camus, Jean-Pierre Dutet, Olivier Fouquet, Xavier Gouyou-Beauchamps, François Polge de Combret, Pierre Richard et Jean-Pierre Ruault), un « conseiller économique » (Lionel Stoléru) et deux « chargés de mission » (Éliane Signorini et Patricia d'Incelli). Deux « chargés de mission auprès du président de la République » sont désignés : Jean Sérisé et Victor Chapot. Enfin, il maintient Philippe Sauzay à la tête de son cabinet .
Voir Samy COHEN, . Paris, PUF, 1980 et Serge BERSTEIN, René RÉMOND et Jean-François SIRINELLI, avec la participation de Valéry GISCARD D'ESTAING, . Paris, Fayard, 2003. Les conseillers du Président. De Charles de Gaulle à Valéry Giscard d'EstaingLes années Giscard. Institutions et pratiques politiques, 1974-1978
On note aussi sa volonté de constituer des binômes aux compétences élargies dans les domaines de la politique ou dans ceux des affaires étrangères, des affaires économiques et sociales, de la défense et de l'information. Ce nombre restreint de conseillers s'accroît sensiblement au cours du septennat pour atteindre vingt-cinq en 1981 : par exemple, après avoir pris conscience que l'opinion publique devait être suivie de près, il renforce la cellule politique en 1977 autour de Jean Sérisé en nommant Philippe Aucouturier, Jean Riolacci et Bernard Rideau. En 1978, les collaborateurs du Président sont renouvelés de manière importante : Michel Mosser remplace Philippe Sauzay à la tête du cabinet et neuf nouveaux conseillers sont désignés (l'amiral Pierre Émeury, pour les questions de défense ; Alain Lamassoure, pour l'aménagement du territoire ; Emmanuel Rodocanachi, pour l'agriculture ; Jean-Claude Trichet, pour l'industrie ; Guy de Panafieu, pour le commerce extérieur ; Charles Debbasch, pour l'éducation ; Pierre Hunt, Jean-Pierre Narnio et Claude Harel, pour la communication).
Valéry Giscard d'Estaing souhaite avoir un secrétaire général efficace, avec lequel il entretient quotidiennement d'étroites relations : après Claude Pierre-Brossolette, il nomme Jean François-Poncet en 1976 puis Jacques Wahl en 1978, qui jouent un rôle d'intermédiaire entre le Président et les conseillers techniques et chargés de mission. Pour Claude Pierre-Brossolette, son rôle est « irremplaçable mais accessoire », car il se limite à mettre en forme des projets de réformes que le Président a lui-même définies, à donner des réactions, à tester les idées du Président, aidé en cela par un adjoint (Yves Cannac, Jacques Wahl puis François Polge de Combret) plutôt chargé des questions internes non proprement politiques (économiques, sociales, juridiques, etc.).
Au total, Valéry Giscard d'Estaing eut quarante-six collaborateurs « officiels », dont la nomination fit l'objet d'un arrêté publié au , sans compter les vingt membres de l'état-major particulier, les trois commandants militaires du Palais et les douze conseillers « officieux » . Journal officiel
Voir en annexe n° 1 la liste des collaborateurs de V. Giscard d'Estaing entre 1974 et 1981.
Tous les membres du secrétariat général de la présidence de la République sont invités à remettre à l'archiviste de l'Élysée leurs dossiers dès qu'ils ne sont plus d'un usage courant et au plus tard, lorsque ces membres quittent leurs fonctions. Régulièrement, généralement à l'occasion du remplacement d'un certain nombre de membres du secrétariat général de la Présidence, le secrétaire général rappelle ces dispositions, tout en apportant des précisions sur la confidentialité et la communicabilité des dossiers .
La première circulaire a été signée par Claude Pierre-Brossolette le 14 février 1975 ; une seconde fut diffusée le 13 novembre 1978 par Jean François-Poncet.
Outre les dossiers préparatoires aux conseils restreints que le Président restitue à ses collaborateurs en fin de séance, sont versés les dossiers des réunions interministérielles qui se tiennent à Matignon, les notes et correspondances échangées avec les cabinets ministériels intéressés par la question traitée, les nombreux rapports adressés à l'Élysée par les grands corps de l'État, en somme tout ce qui concourt à éclairer le processus de la prise de décision. Recueillir des informations de toute provenance, en tirer celles qu'il leur paraissait essentiel de transmettre au Président sous forme d'une note d'un ou deux feuillets, voilà l'activité principale des conseillers de l'Élysée. Si ces notes constituent le cœur même du fonds présidentiel, l'examen des documents qui ont servi à leur rédaction est indispensable pour en faire une critique approfondie.
Au total, la plupart des collaborateurs de Valéry Giscard d'Estaing ont versé leurs dossiers au service des archives de l'Élysée, ce qui rend le volume du fonds très supérieur à celui du fonds de la présidence de la République sous Georges Pompidou. Il importe cependant de déplorer quelques lacunes : dans le domaine politique par exemple, les notes manuscrites prises en conseil des ministres par les secrétaires généraux de la présidence de la République sont lacunaires, celles de Jean François-Poncet et de Jacques Wahl ne s'y trouvent pas ; certains conseillers officiels, Michel Bassi, Bernard Scemama, Lionel Stoléru ou Odile Warin, se sont par ailleurs abstenus de tout versement ou l'ont strictement limité ; dans le domaine de la défense, on a déjà fait remarquer l'absence des dossiers préparatoires aux conseils de défense mais les peluriers des chronos des chefs d'état-major particulier n'ont pas été remis « pour des raisons de service »  ; enfin, l'activité des conseillers officieux, à l'exception de ceux travaillant autour de Bernard Rideau sur les sondages ou de Robert Roques sur l'Auvergne, reste obscure. On regrettera ainsi qu'Hubert Bassot ou Victor Chapot n'aient rien remis à Perrine Ramin-Canavaggio. Évidemment, la collection des notes pour les urgences permet de pallier ces manques mais leur accès est limité du fait même de leur classement purement chronologique.
Un décret du 15 mars 1960 prévoyait que les archives de l'état-major particulier devaient être conservées par le Service historique de l'armée de Terre à Vincennes. Pris à une époque où aucune mesure n'avait été adoptée pour assurer la conservation des archives de l'Élysée, ce texte ne fut jamais appliqué, par chance pour le principe archivistique du respect de l'unité des fonds. Il fut abrogé par le décret n° 79-1035 du 3 décembre 1979 qui ne fait pas état des archives de l'état-major particulier dont le versement s'effectue dès lors aux Archives nationales.
Les dossiers des services de l'Élysée
Le dernier ensemble du fonds est constitué des sous-fonds des services permanents de la Présidence. Ce sont notamment ceux constitués par le commandement militaire, le service du protocole, le service de presse, le service photographique, le service du courrier, le service des associations et élus, dons et parrainages, le service social, le service de sécurité du président de la République, le service des télécommunications ou encore le service des archives.
Leurs limites chronologiques respectent celles du septennat de Valéry Giscard d'Estaing, sauf pour le sous-fonds du service de l'architecture qui reflète l'activité des architectes des Bâtiments de France chargés des résidences présidentielles au temps du général de Gaulle et de Georges Pompidou.
Son traitement au Centre historique des Archives nationales
Pour une large part, les archives présidentielles ont été remises aux Archives nationales par le service des archives de l'Élysée dans un état très proche de celui dans lequel les collaborateurs de Valéry Giscard d'Estaing les lui ont confiées à la fin du septennat. Le classement entrepris à la section contemporaine, devenue section du XX siècle, n'a pas dénaturé les caractéristiques de ces dossiers, essentielles au travail historique. Généralement figurent en tête de chaque sous-fonds les chronos des notes et de la correspondance ainsi que les dossiers d'interventions ; viennent ensuite les dossiers de travail, qui forment des séries organisées selon les cas par thème, événement, institution, pays ou aire géographique. Certains de ces dossiers de travail, versés en plusieurs fois, avaient pu être éclatés en autant de parties et ainsi profondément modifiés par rapport à leur état initial. D'autres, en revanche, toujours consultés et utilisés par les successeurs des producteurs principaux, étaient demeurés d'utilité courante jusqu'à la fin du septennat. Le classement s'est principalement efforcé de remédier à ces anomalies et de regrouper les dossiers par producteur principal, toutes les fois qu'on pouvait l'identifier avec certitude. Pour les dossiers émanant du secrétariat général de la présidence de la République, le producteur principal est le plus souvent le conseiller technique ou le chargé de mission ; pour les autres, c'est le service de fonctionnement qui a été pris en compte. Mais pour certains domaines, comme la diplomatie, l'aménagement du territoire ou la presse, le respect de l'ordre originel des dossiers défini par un secrétariat commun a prévalu : la cellule de travail a donc été désignée comme producteur principal. Chaque sous-fonds ainsi traité a pris place dans un cadre de classement général qui reflète au plus près le fonctionnement de l'Élysée durant le septennat giscardien. e
Mis à part le traitement particulier dont ont fait l'objet les archives du service du courrier, les éliminations ont été réduites au minimum : seules les copies de documents existants en plusieurs exemplaires ont été détruites.
Le traitement matériel du fonds a été mené conjointement avec les opérations de classement et d'inventaire : estampillage des pièces originales annotées par le président de la République , reconditionnement des dossiers dans des matériaux plus propres à leur conservation après élimination des éléments dégradant le papier (métal et plastique) et numérisation des clichés photographiques produits à partir de 1977 par la Présidence pour rendre compte des activités quotidiennes du Président.
Traditionnellement, les marques des présidents de la République ont toujours comporté une ou deux initiales placées côte à côte ou enlacées et de couleur or. Seuls le général de Gaulle et V. Giscard d'Estaing ont rompu avec la tradition : le général de Gaulle décida d'adopter comme marque personnelle la croix de Lorraine placée sur les deux faces du fanion au centre de la bande blanche ; V. Giscard d'Estaing choisit le motif traditionnel de la République française : la couronne de lauriers entourant le faisceau du licteur.
L'instrument de recherche réalisé à partir de ceux de la présidence de la République et des bordereaux de versement, mis en conformité avec la norme ISAD-G de description des archives, adopte une description au niveau du dossier, un carton pouvant contenir entre un et plusieurs dizaines de dossiers et est muni d'une indexation rigoureuse.
Son intérêt
Est-il besoin d'insister sur l'intérêt que peuvent représenter les archives de la présidence de la République ? Valéry Giscard d'Estaing ne rappelle-t-il pas lui-même en introduction des deux tomes de ses « souvenirs » qu'elles renferment ses « mémoires » ? Uniques pour illustrer les activités du Président Giscard d'Estaing sous leur aspect protocolaire, uniques également pour refléter le fonctionnement quotidien de l'Élysée dans les années soixante-dix, elles sont surtout essentielles pour voir s'exprimer directement les opinions du Président par le biais d'annotations souvent succinctes - voire lapidaires - mais révélatrices. Contrairement à Georges Pompidou qui n'hésitait pas à développer ses idées en plusieurs phrases portées sur la note d'un collaborateur, Valéry Giscard d'Estaing décide ou oriente en quelques mots, préférant user sa plume à l'écriture des discours ou des interventions qu'il a à prononcer à l'occasion de cérémonies ou de déplacements.
Valéry GISCARD D'ESTAING, , t. I. Paris, Compagnie 12, 1988, rééd. 2004, p. 13 et t. II, . Paris, Compagnie 12, 1991, p. 10. Le pouvoir et la vieL'affrontement
Les annotations de ses conseillers ne sont pas moins révélatrices : elles permettent de suivre le cheminement d'un dossier et la manière dont celui-ci est traité. Dans tous les domaines de la vie politique, intérieure et extérieure, elles illustrent leurs points de vue et les suggestions faites au président de la République. Elles témoignent surtout de l'information qui est la sienne et des retours adressés à l'administration concernée, à une période où malheureusement la règle n'était pas pour les conseillers des cabinets ministériels de verser leur dossiers aux archives.
Sources principales à tout travail d'histoire politique, institutionnelle, économique, sociale, diplomatique, militaire ou judiciaire, les archives de la présidence de la République ont pour principal atout d'être synthétiques. Seules les informations les plus importantes sont transmises à l'Élysée pour être traitées sous forme de notes de synthèse qui constituent le plus souvent l'étape ultime dans l'aboutissement du processus de décision. Rédigées au cœur même d'un des pouvoirs les plus influents du monde, ces notes portent témoignage de l'extrême complexité et la diversité étourdissante de l'exercice du pouvoir du président de la République, dont Jacques Attali disait que « l'essentiel du pouvoir se résume à l'annotation quotidienne de dizaines de parapheurs de notes, lettres, requêtes, décrets, lois, grâces, avis, études, rapports de police, suggestions, demandes de décisions émanant de tous les horizons, filtrés - ou non - par ses conseillers » . Prises dans leur globalité enfin, cette production éclaire une période peut-être aujourd'hui difficile à comprendre tant le paysage international a été bouleversé.
Jacques ATTALI, , t. I, . Paris, Fayard, 1993, p. 8. Verbatim1981-1986
Sa communication
L'une des lacunes de la loi de 1979 sur les archives concerne les archives des hommes politiques qui, comme le rappelait Guy Braibant, expriment le souhait légitime de conserver la maîtrise de l'accès à leurs archives, « garantie de confidentialité, seule à même de permettre un versement exhaustif ». En effet, la loi prévoit que si un président de la République ou ses conseillers versent leurs archives en qualité d'archives publiques, leurs successeurs, considérés alors au titre de l'administration, y ont automatiquement accès (article 20 du décret n° 79-1037). D'autre part, un ancien Président redevient à l'expiration de son mandat une simple personne privée et ne peut légalement pas conserver l'accès aux papiers qu'il a produits ou traités en qualité de Président. En théorie, il est tenu comme tout citoyen, d'en passer par le système de communication par dérogation jusqu'à l'expiration du délai de non-communicabilité… Cet état de fait a conduit à proposer une autre formule - celle du protocole de remise - qui représente à la fois une rupture et une avancée considérable, dans la mesure où elle est particulièrement adaptée à ce type de fonds et qu'elle en favorise la collecte. Du reste, elle fut vite utilisée pour les archives des cabinets ministériels, dont le volume des versements ne cessa dès lors de croître.
Le protocole fixe également les règles de la communication des archives présidentielles, en s'inspirant largement de la législation : conformément au décret 79-1038 du 3 décembre 1979, un délai de soixante ans s'applique à l'ensemble des archives présidentielles et, de ce point de vue, le fonds présidentiel de Valéry Giscard d'Estaing ne fait pas exception. Quant aux principes qui régissent l'instruction des dérogations, faite par le conservateur responsable du fonds, ils sont également identiques à ceux appliqués pour toute demande portant sur des fonds non librement communicables. La demande de dérogation est adressée par les Archives nationales à Valéry Giscard d'Estaing, avec un avis motivé, favorable pour certains dossiers seulement ou entièrement défavorable car portant atteinte aux secrets définis par la loi. Après avoir pris connaissance de la réponse du Président, la direction des Archives de France adresse au chercheur un courrier indiquant la suite donnée à sa demande. Elle l'autorise à consulter les dossiers si leur communication anticipée a recueilli un avis favorable à la fois des Archives de France et du Président.
Sauf certains dossiers du Conseil supérieur de la magistrature relatifs aux affaires portées devant les juridictions, y compris les décisions de grâce, qui ne peuvent être librement communiqués qu'après un délai de 100 ans, à compter de la date de clôture du dossier.
En agissant de la sorte avec les archives de l'Élysée, Valéry Giscard d'Estaing innova et fit preuve à la fois d'un réel souci de transparence mais également d'une volonté de laisser aux historiens un matériau suffisant pour l'écriture de l'histoire de son septennat, ouvrant de ce fait une pratique que François Mitterrand développa par la suite.
C'est pour l'archiviste une chance rare de pouvoir travailler sur un fonds constitué dans de telles conditions. Avec près de 600 mètres linéaires, soit un volume trois fois supérieur à celui des fonds du général de Gaulle ou de Georges Pompidou, peu nombreux sont les dossiers épars ou faiblement documentés. Tous les domaines sont largement couverts et contribuent à la compréhension de cette série sans équivalent que sont les « notes pour les urgences » qui retracent de manière singulière une facette de l'histoire du septennat giscardien. Mais, comme pour tous les fonds, les archives présidentielles de Valéry Giscard d'Estaing ne peuvent être abordées qu'avec une connaissance préalable du fonctionnement de l'Élysée et interprétées qu'en les confrontant à d'autres sources.
Pascal GENESTE
 : tous les sigles ont été développés ; le lecteur ne rencontrera comme abréviation que « mss » pour « manuscrit(e)s », « dact. » pour « dactylographié(es) », « s.d. » pour « sans date », « s.n. » pour « sans nom » et « s.n.s.d. » pour « sans nom et sans date ». Nota bene

Cote :

AG/5(3)/1-AG/5(3)/4722

Publication :

Archives Nationales
2007

Ressources complémentaires :

Sources manuscrites et audiovisuelles complémentaires
Cet état des sources complémentaires n'a pas vocation à être exhaustif mais à ouvrir des pistes de recherche. Il ne mentionne notamment pas les sources conservées à l'étranger, les sources privées conservées par les particuliers, les agences de presse ou les agences photographiques indépendantes qui étaient accréditées par la présidence de la République pour suivre les déplacements et cérémonies auxquels prenait part le président de la République.
Ministère de la Culture et de la Comunication
(60, rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris) Centre historique des Archives nationales
Section du XXesiècle
Archives audiovisuelles provenant du fonds de la présidence de la République sous V. Giscard d'Estaing.
2 AV / 570-1097 et 3 AV / 171-206 : bandes son de 13, 15 et 18 cm. conservées à partir de 1977 de manière systématique par un conseiller de la cellule de presse et de communication, les bandes son des discours prononcés par V. Giscard d'Estaing ou ses hôtes ont été retirées du fonds pour être intégrées à la série AV du Centre historique des Archives nationales [classement chronologique]. Voir : , inventaire sommaire établi par Agnès CALLU et Pascal GENESTE, assistés de Camille COMMON, Centre historique des Archives nationales, juillet 2005, 31 p. dact. Les archives audiovisuelles relatives à Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)
Fonds de la présidence de la République sous François Mitterrand
5 AG 4. L'étude des services de fonctionnement de l'Élysée nécessite un recours systématique au fonds de la présidence de la République sous François Mitterrand, par le truchement du conservateur qui en a la responsabilité.
Fonds Sauzay
95 AJ. Le premier chef de cabinet du président de la République, Philippe Sauzay, a notamment déposé les films amateurs qu'il a réalisés ès fonctions.
Fonds Giscard d'Estaing
500 AJ. Les archives de Valéry Giscard d'Estaing en tant que ministre de l'Économie et des Finances des gouvernements de Jacques Chaban-Delmas et de Pierre Messmer (1969-1974) et candidat aux élections présidentielles de 1974 et 1981 ont été remises en 1981 aux Archives nationales avec le fonds de la présidence de la République. Elles en ont été extraites et composent actuellement l'essentiel de ce fonds. Voir : , inventaire établi par Pascal GENESTE, Centre historique des Archives nationales, 2004, 103 p. dact. Valéry Giscard d'Estaing, ministre des Finances et candidat aux élections présidentielles de 1974 et 1981
Section des Archives privées
Fonds Poniatowski
340 AP. Voir notamment le supplément non coté sur l'activité de Michel Poniatowski depuis 1959.
Fonds du Centre démocrate et du Centre Démocratie et Progrès (CDP)
420 AP. Le Centre démocrate vit le jour le 2 février 1966 ; il traduisait la tentative de regroupement des centristes à l'occasion de la candidature de Jean Lecanuet à l'élection présidentielle de décembre 1965. Cette formation comprit, au départ, des membres du Mouvement républicain populaire, du Centre national des indépendants et paysans et des représentants du Centre gauche. Le Centre Démocratie et Progrès est né d'une scission à l'intérieur du Centre démocrate. En 1969, Jacques Duhamel et ses amis des Cercles Démocratie et Progrès se rallièrent à la majorité gaulliste et soutinrent la candidature de Georges Pompidou, alors que le Centre démocrate appuyait celle d'Alain Poher. Le 8 juin, le Centre Démocratie et Progrès fut constitué, entre les deux tours de l'élection présidentielle. Le mouvement, présidé par Jacques Duhamel, compta surtout parmi ses membres des conseillers généraux, des maires et des conseillers municipaux.
Fonds Léotard
502 AP. Voir notamment les articles 1 à 12 qui illustrent les activités de François Léotard au sein du Parti républicain et en tant que député du Var à partir de 1978.
Fonds Faure
505 AP. Voir notamment les articles 505 AP II / 220-221, 226-227, 273 et 284 qui concernent l'activité d'Edgar Faure comme président de l'Assemblée nationale (1973-1977).
Fonds Daney de Marcillac
540 AP. Voir notamment les articles 47 à 53 qui concernent l'activité de Jean Daney de Marcillac au Commissariat général du Plan et au Centre national d'information pour la productivité des entreprises [CNIPE] entre 1972 et 1977.
Fonds du Centre des démocrates sociaux (CDS)
541 AP. Parti politique centriste, le Centre des démocrates sociaux fut fondé le 23 mai 1976, à Rennes, par la fusion du Centre démocrate, lui-même créé en 1966 par Jean Lecanuet et Pierre Abelin, et du Centre Démocratie et Progrès, créé en 1969 par Jacques Duhamel et Joseph Fontanet. Il fut dirigé par Jean Lecanuet de 1976 à 1982.
Fonds Le Theule
571 AP. Voir notamment l'article 18 sur les activités de Joël Le Theule comme ministre des Transports (1978-1980).
Fonds Kosciusko-Morizet
582 AP. Voir notamment les articles 36 à 43 sur les activités de Jacques Kosciusko-Morizet comme ambassadeur de France aux États-Unis (1972-1977) et l'article 46 sur ses activités en tant que Président de la commission des Affaires extérieures de défense des intérêts de la France en Europe.
Fonds Abelin
586 AP. Voir notamment les articles 1, 3, 4, 6, 8 à 12, 15 à 27 et 29 à 42 sur les activités de Pierre Abelin comme ministre de la Coopération (1974-1976).
(2, rue des Archives, 77300 Fontainebleau) Centre des archives contemporaines
Les conseillers techniques du secrétariat général de la présidence de la République étant en contact permanent avec les membres des cabinets ministériels, il est nécessaire de consulter les versements effectués au Centre des archives contemporaines par les missions des Archives nationales auprès des ministères, en commençant par les archives versées par les services du Premier ministre puis par les différents cabinets ministériels. On notera cependant qu'à cette période, les protocoles de remise n'étaient pas institutionnalisés : la plupart des ministres et des membres de leur cabinet n'ont ainsi pas remis leurs dossiers d'affaires. Nous avons signalé en notes infrapaginales les versements complémentaires aux dossiers constitués par les collaborateurs du président de la République. Signalons ici :
Fonds du cabinet du Premier ministre
Peu de dossiers ont été versés par le cabinet de Jacques Chirac. En revanche, on consultera avec intérêt les versements 19870349, 19870374, 19920183 et 19920454 liés à l'activité de Raymond Barre à Matignon.
Fonds du cabinet du ministre de l'Intérieur
Versement 19780341 : dossiers de Patrick Bouquet, conseiller technique (1974-1977).
Versement 19790381 : dossiers de Marc Bécam, secrétaire d'État chargé des collectivités locales (1978-1979).
Versement 19860184 : dossiers de Jean-Pierre Richer, chef de cabinet (1977-1981).
Versement 19870348 : dossiers de Luc-Alexandre Ménard, conseiller technique (1978-1981).
Versement 19870350 : dossiers d'Éric Degrémont, chargé de mission puis chef de cabinet (1973-1977).
Fonds du cabinet du ministre de la Justice
Versements 20010085 et 20010333 : dossiers d'Alain Peyrefitte, ministre de la Justice (1978-1981) et des membres de son cabinet.
Ministère des Affaires étrangères
(37, quai d'Orsay, 75007 Paris) Direction des Archives
Il importe de signaler ici les versements des cabinets des ministres des Affaires étrangères nommés Valéry Giscard d'Estaing, Jean Sauvagnargues, Louis de Guiringaud et Jean François-Poncet.
Fonds du cabinet du ministre
483-519 : dossiers des conseils des ministres (30 avril 1975-mai 1981).
520-563 : dossiers des conseillers techniques au cabinet du ministre des Affaires étrangères, essentiellement ceux de Xavier Fels, sur l'Afrique (1976-1979), de Pierre-Christian Taittinger, parlementaire en mission, sur le désarmement (1977-1978), Jean-Paul Cluzel, sur les affaires européennes (1979-1981), Éric Desmarest, sur le droit de la mer (1978-1981), Antoine de Font-Réaulx, sur le dialogue Nord-Sud et les questions énergétiques et spatiales (1980-1981), Bernard Gotlieb, sur les Antilles, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud (1980-1981) et Jean-Marc Simon, sur l'Amérique du Sud, l'Asie du Sud-Est et le Vatican (1978-1981).
564-647 : dossiers de Jean Sauvagnargues et Louis de Guiringaud (1974-1978) ; les dossiers 605 à 607 concernent les rapports avec la présidence de la République.
648-786 : dossiers de Jean François-Poncet (1978-1981) ; les dossiers 716 à 718 concernent les rapports avec la présidence de la République.
Cependant, toutes les informations les plus intéressantes sur la politique étrangère souhaitée par le Président Giscard d'Estaing ne se trouvent pas dans les fonds du cabinet ; les versements effectués par la direction générale des Affaires politiques ainsi que par les directions des différentes parties du monde sont naturellement en prendre en considération.
Ministère de la Défense
(Château de Vincennes, avenue de Paris, 94300 Vincennes, BP 166, 00468 Armées) Service historique de la Défense
On pourra se référer aux dossiers produits par les différents chefs d'état-major ainsi qu'aux dossiers individuels des officiers généraux et supérieurs ayant servi à la présidence de la République ou ayant joué un rôle important durant la période giscardienne (communicables 120 ans après la date de naissance de l'intéressé, sauf dérogation).
Fonds du cabinet du ministre
Les versements effectués par les cabinets des ministres de la Défense (DIMI - 1 R non cotés), Jacques Soufflet, Yvon Bourges, Joël Le Theule et Robert Galley, sont à consulter. Ils sont cependant relativement décevants puisque ni les dossiers des conseils des ministres, ni ceux des conseils de défense ne s'y trouvent. Ces derniers n'ont par ailleurs pas encore été versés par le secrétariat général de la Défense nationale (DIMI - 2 Q).
Archives privées et orales
Le général Méry, premier chef d'état-major particulier du Président Giscard d'Estaing, a fait don d'un carton d'archives (DITEEX - 1 K 769) au service historique de la Défense (communicables en 2040, sauf dérogation). Il y a également laissé un témoignage consultable sur autorisation (DITEEX - 3 K 4), au même titre que le général Gérin-Roze (DITEEX - 3 K 3), l'amiral Joire-Noulens (Marine - 1 GG ), le vice-amiral d'escadre de Bigault de Cazanove (Marine - 6 GG ), le général Lerche (Air - 570), le colonel Kaissy (Air - 639) ou le général Copel (Air - 640). De manière plus anecdotique, on pourra consulter sur le Liban en 1978 le fonds privé du général Salvan (DITEEX - 1 K 348), sur le Front de libération nationale de la Corse, celui de Robert Olivier, avocat général de la Cour de sûreté de l'État (DITEEX - 1 K 731) ou sur les relations franco-soviétiques, celui du général Heux (DITEEX - 1 K 745). 99
(Médiathèque de la Défense, fort d'Ivry, 2-8, route du Fort, 94205 Ivry-sur-Seine) Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense
Les opérations extérieures et intérieures menées par l'armée française entre 1974 et 1981 peuvent être largement illustrées par les collections photographiques et cinématographiques conservées par l'Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense. Mais l'ECPAD n'est pas le seul organisme du ministère de la Défense à conserver ce type de collections : la cellule VPC de l'état-major de la Garde républicaine possède par exemple de très nombreux tirages et reportages illustrant notamment les cérémonies annuelles officielles.
Ministère de l'Économie et des Finances
(471, avenue de l'Europe, 77176 Savigny-Le-Temple) Centre des Archives économiques et financières
Comme pour les autres ministères, on ne saurait trop conseiller le lecteur de se reporter aux versements effectués au Centre des Archives économiques et financières, en commençant par ceux des cabinets des ministres.
Fonds du cabinet de Jean-Pierre Fourcade
1 A 250 à 273 : dossiers de Roger Pujol, directeur adjoint de cabinet.
1 A 275 à 302 et 2 A 30 : dossiers de Marc Pepay, conseiller technique : ces dossiers concernent également l'activité de Marc Pepay au cabinet de V. Giscard d'Estaing, ministre des Finances (1969-1974).
1 A 312 : dossiers de Claude Malhomme et Denis Bauchard, conseillers techniques, sur la préparation du budget et l'imposition des plus-values (1974-1976).
1 A 313 à 333 : dossiers de Dominique Léger, conseiller technique chargé de la politique des prix ; ces dossiers concernent également l'activité de Dominique Léger comme chargé de mission auprès de Christiane Scrivener, secrétaire d'État à la Consommation (1969-1976).
1 A 334 à 382 : dossiers d'Alain Lamassoure, conseiller technique chargé des questions agricoles (1974-1976).
1 A 194 à 204, 482 à 484 : dossiers de Didier Ribadeau-Dumas, chargé de mission pour la politique économique extérieure et les relations commerciales (1974-1977).
1 A 303 à 311 : dossiers de Charles de Croisset, chargé de mission pour les questions industrielles et d'assurances (1974-1976).
Les cabinets des autres ministres n'ont pas effectué de versement. On verra cependant sous la cote B 54 846 des dossiers relatifs aux activités de Raymond Barre, Premier ministre et ministre de l'Économie et des Finances, notamment ses entretiens avec Christian Bonnet, ancien ministre de l'Agriculture (1976) et des dossiers sectoriels (programme de développement des industries alimentaires, importations d'engrais en provenance d'Europe de l'Est, amélioration des exportations de matériels d'informatique, industrie mécanique et transformation des métaux).
Établissements publics
(91128 Palaiseau Cedex) École polytechnique
Archives de l'École polytechnique
VI 2 a 2 (1946 S). Dossier de Valéry Giscard d'Estaing, élève à l'École polytechnique.
(Inathèque, site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France, quai François-Mauriac, 75013 Paris) Institut national pour l'audiovisuel
Il est indispensable de se référer aux collections conservées par l'INA, extrêmement riches pour la période giscardienne et dont environ 600 extraits sont disponibles en ligne dont la fameuse émission radiophonique , animée par Jacques Chancel (Paul Dijoud, 23 juin 1975 ; Michel Poniatowski, 25 juin 1975 ; André Rossi, 3 octobre 1975 ; Lionel Stoléru 10 décembre 1976 : Hubert Bassot, 29 janvier 1978) ou encore le reportage télévisé intitulé (diffusé sur TF1, le 20 mai 1975). RadioscopieÉlysée, portes ouvertes : visages d'un Président
Ville de Paris
(5, rue de Lobau, 75004 Paris) Bibliothèque administrative
Fonds Taittinger
Mss 1285-1312 : papiers de Pierre-Christian Taittinger, sénateur de Paris, chargé de mission auprès du ministre de l'Intérieur pour étudier la réorganisation des structures administratives de la région parisienne et du statut de Paris (1974), secrétaire d'État à l'Intérieur (1976), secrétaire d'État aux Affaires étrangères (1976-1977), conseiller de Paris (1977-1989). Voir notamment : mss 1299-1302 sur la réforme de la région parisienne, les collectivités locales et la décentralisation administrative (1972-1981), ms 1306, documents relatifs au ministère des Affaires étrangères (1976-1977). 28 vol., don 1989.
Fonds La Malène
Mss 1452-1580 : papiers de Christian de La Malène, rapporteur général du budget de la ville de Paris (1965-1977) et premier adjoint au maire, chargé des Finances (1977-1983). Voir notamment : mss 1508-1510 sur la réforme du statut de Paris entre 1974 et 1977, mss 1512-1515 relatifs à la vie politique française entre 1974 et 1977 et ms 1544, correspondance avec Raymond Barre sur les Halles, La Villette, les terrains Citroën et les relations financières État-Ville de Paris. 129 vol., don 1989.
Département du Puy-de-Dôme
(75, rue de Neyrat, B.P. 20, 63018 Clermont-Ferrand Cedex 2) Archives départementales
Fonds Bardoux
142 J. Ce fonds, récemment déposé par la cousine du Président Giscard d'Estaing, Gisèle Bardoux épouse Jacomet, contient essentiellement les papiers d'Agénor et de Jacques Bardoux relatifs à la vie politique du Puy-de-Dôme, étroitement mêlée à leur vie familiale dans laquelle s'inscrit, à différents endroits, Valéry Giscard d'Estaing.
Sources imprimées complémentaires
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1. On trouvera dans le sous-fonds du service de presse de la présidence de la République une collection complète des interventions du président de la République entre 1974 et 1981.
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Références bibliographiques :

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Localisation physique :

Pierrefitte

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_005244

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