Inventaire d'archives : Fonds Anne-Marie, dite Annette (résistante, déportée) et Marcel Epaud (résistant, interné)
Contenu :
Présentation du contenu
Correspondances, documents administratifs, photographies, documentation, distinctions honorifiques liés aux activités de résistante et à la déportation d'Annette Epaud et aux activités de résistant et à l'internement de Marcel Epaud lors de la Seconde Guerre mondiale.
Cote :
246 J 1-54
Publication :
Archives départementales de la Charente-Maritime
2012
La Rochelle
Informations sur le producteur :
Origine:
Epaud, famille
Biographie ou histoire
Anne-Marie Pascaline Machefaux est née le 14 novembre 1900 à La Rochelle de Ange-Marie et de Alphonsine Boutin.
Son père Ange-Marie était marin pêcheur. Il disparaît en mer en 1922. Elle est l'aînée de sept enfants : deux de ses frères sont métallurgistes, l'autre marin.
Elle épouse Marcel Epaud en 1928 qui devient officier mécanicien dans la Marine Marchande.
Elle tenait un café à La Rochelle, à l'angle de l'avenue des Cordeliers et de la rue des Voiliers, à l'enseigne de L'Ancre coloniale. Son café servait de lieu de liaison pour les responsables interrégionaux du Front national de lutte et les FTP. C'était aussi un refuge, une cache pour les clandestins.
Elle participait à la distribution de tracts et à la diffusion de la presse résistante.
Elle est dénoncée par Ferdinand Vincent (43).
Arrêtée dans son café le 28 juillet 1942, motif détention d'armes, elle passe une journée à la prison de Lafond de La Rochelle. Elle est ensuite transférée le 29 au fort du Hâ à Bordeaux où elle séjourne jusqu'au 14 octobre 1942. Transférée à Romainville, puis au camp Royallieu - Compiègne, elle fait partie du convoi du 24 janvier 1943 vers Auschwitz-Birkenau.
Au camp, elle donne à boire à une détenue du block 25, block réservé aux juives condamnées à la mort. Surprise par une SS, elle y est jetée et chargée sur un camion pour la chambre à gaz. Plusieurs rescapées assurent qu'elle tenait contre elle Line Porcher, Maman Line, qui avait 62 ans et elle aurait demandé que l'on veille sur son fils alors âgé de treize ans. Elle est morte gazée le 20 février 1943.
Pour son geste envers les femmes juives, elle a reçu le titre de " Juste parmi les Nations ", son nom figure sur le mémorial de Jérusalem. Elle a été faite Chevalier de la Légion d'honneur, a reçu la Croix de guerre avec palme, la Croix du combattant volontaire de la Résistance, et a été homologuée lieutenant FTP.
Par décision du conseil municipal de La Rochelle, son nom a été donné au square du " Point du jour " à Port-Neuf donnant sur l'avenue Jean Guiton, et une plaque commémorative a été apposée à l'angle de l'avenue des Cordeliers et de la rue des Voiliers où se tenait L'Ancre coloniale.
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Don, M. Claude Epaud, 24 mai 2012
Description :
Mise en forme :
Mode de classement
Classement alphabétique et thématique
Conditions d'accès :
Modalités d'accès
Statut juridique
Reproduction libre sous réserve du respect du droitdu photographe pour les clichés photographiques.
Communicabilité
L'ensemble du fonds est librement communicable.
Description physique :
Description physique:
Document d'archives
Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: Trois boîtes
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 0,24
Ressources complémentaires :
Localisation physique :
Localisation physique: Archives départementales de la Charente-Maritime, site de La Rochelle
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
Organisme responsable de l'accès intellectuel: Archives départementales de la Charente-Maritime
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD017_246J