Inventaire d'archives : Archives de Georges Pompidou, président de la République (1969-1974), et de ses collaborateurs

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Sur une note du 18 mars 1971 que lui adressait Henri Domerg [Arch. nat., AG/5(2)/1060. Henri Domerg était conseiller technique au secrétariat général de la Présidence de la République, chargé des affaires culturelles] à propos des archives de l'Élysée, le président Pompidou inscrivait : « Il faut en effet collecter les documents annotés de ma main et que quelqu'un de qualifié les classe en me soumettant ceux pour lesquels il aurait des doutes quant à l'opportunité de leur donner un caractère d'archives ». Cette note évoquait le versement des dossiers des membres du secrétariat général de la présidence de la République et des services de l'Élysée aux Archives nationales, en y distinguant les documents touchant à l'action de Georges Pompidou à la tête de l'État (ce qui excluait la correspondance privée du chef de l'État, conservée à son secrétariat particulier), annotés par lui et définis comme les « archives du Président ». Ce terme désignant les pièces annotées ne recouvrait pas une catégorie juridique et diplomatique de documents, mais illustrait le souci du chef de l'État que soient recueillis avec une attention spéciale les témoignages directs de son action.
Son passage à l'hôtel Matignon de 1962 à 1968 avait apporté à Georges Pompidou une connaissance très approfondie des dossiers, qu'il conserva à son arrivée à l'Élysée en juin 1969 : le Président multipliait ses sources d'information, les contacts directs avec les ministres, ainsi que les réunions et conseils préparatoires au Conseil des ministres, au cours desquels étaient décidées les grandes orientations de sa politique. Il intervenait souvent sur des aspects très précis et ponctuels de certains dossiers et travaillait beaucoup en annotant les documents qui lui étaient soumis quotidiennement. L'existence de ces « archives du Président » définies dans la note du 18 mars 1971 et le fait que les collaborateurs de Georges Pompidou rassemblèrent après son décès des pièces de cette nature pour en constituer un fonds, expliquent l'organisation des archives décrites dans ce présent volume. Elles reflètent les activités de la présidence de la République et témoignent de l'action de Georges Pompidou, président attentif à maintenir la prééminence du rôle du chef de l'Etat au sein des institutions, telle que l'avait consacrée la Ve République sous l'impulsion du général de Gaulle.
1. Organisation de la présidence de la République
[Voir : J. Massot, P, Paris, La Documentation française. 1977, et P. Verrier, , Paris, Presses universitaires de France, 1971].La résidence de la République en FranceLes Services de la présidence de la République
Une dizaine de personnes, formant au cours de la IIIe et de la IVe République la « Maison » du Président, étaient chargées de fournir à ce dernier des éléments d'information dans les domaines de la politique intérieure et étrangère, d'assurer les relations de la Présidence avec le Gouvernement, le Parlement, la presse et l'ensemble des Français.
Sous la Ve République, le général de Gaulle conféra à la présidence de la République une nouvelle physionomie, en fixant à une quarantaine le nombre de ses collaborateurs et en instaurant une répartition hiérarchisée de leurs fonctions. L'Élysée se composait désormais d'un secrétariat général, d'un cabinet, de l'état-major particulier et du secrétariat général pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, qui sera supprimé par un décret du 21 juin 1974.
Le secrétariat général, créé en janvier 1959, avait pour principale fonction d'informer le Président et de faire connaître son point de vue aux membres du Gouvernement. Il comprenait, sous l'autorité du secrétaire général, quatre conseillers techniques ayant chacun en charge un grand secteur de l'activité gouvernementale (affaires étrangères, affaires juridiques, économie, affaires sociales et éducation nationale), et desquels dépendaient une dizaine de chargés de mission. Le rôle du cabinet consistait à régler les activités quotidiennes de l'Élysée, organiser l'emploi du temps du Président et prendre en charge son courrier. L'état-major particulier assumait, dans le domaine militaire, les fonctions du secrétariat général. Quant au secrétariat général à la présidence de la République pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, il tenait lieu de cabinet spécialisé et s'occupait des rapports personnels du Président avec les chefs d'État africains et malgache.
Georges Pompidou adopta des structures différentes, fixées par l'arrêté du 20 juin 1969 portant nominations à la présidence de la République. Pierre Juillet fut nommé chargé de mission auprès du président de la République sans dépendre du secrétariat général. Ce dernier formait un ensemble unique regroupant le secrétaire général et le secrétaire général adjoint, qui n'existait pas sous le septennat précédent, le chef de l'état-major particulier, le chef de cabinet, le chef du secrétariat particulier, les conseillers techniques et chargés de mission, les membres de l'état-major particulier et les aides de camp. La répartition du secrétariat général entre quatre grands secteurs disparut, les chargés de mission dépendaient soit d'un conseiller technique, soit directement du secrétaire général. Seuls les conseillers techniques chargés des affaires économiques et financières, des affaires étrangères, des affaires sociales et administratives avaient un chargé de mission sous leur responsabilité, plusieurs pour le cas du conseiller technique ayant pour attribution le secteur de la presse. [Jean Daney de Marcillac, chargé de mission, travaillait en étroite collahoration avec Jean René-Bernard, conseiller technique pour les affaires financières. Michel Freyche, conseiller technique pour les affaires financières, l'économie et le Plan, avait pour collaborateur Charles Wiener de Croisset, chargé de mission. Les chargés de mission pour les questions diplomatiques étaient Jean-Bernard Raimond jusqu'en mai 1970, puis Jean-Louis Lucet lui succédant jusqu'en avril 1974, ainsi qu'Alfred Siefer-Gaillardin de juillet 1973 à mai 1974. Ils dépendaient des conseillers techniques Georges Gaucher de juin 1969 à avril 1970, puis Jean-Bernard Raimond de mai 1970 à décembre 1973, et Gabriel Robin de décembre 1973 à avril 1974. François Lavondès, conseiller technique pour les affaires sociales et administratives, a eu auprès de lui successivement comme chargés de mission, Gilbert Carrère, Gilbert Masson et Jean-Marie Robert. Pour les conseillers techniques et chargés de mission ayant la presse et les média pour attributions, voir le paragraphe de cette introduction relatif au service de presse de la Présidence].
Les activités de la présidence de la République se sont exercées jusqu'à nos jours au palais de l'Élysée, résidence des Présidents depuis Louis-Napoléon Bonaparte. À ce noyau central des locaux administratifs et privés se sont ajoutés les hôtels situés aux 2 et 14 rue de l'Élysée, acquis par le général de Gaulle pour y loger l'état-major particulier et le secrétariat général pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches. L'hôtel du 23 rue de Marigny fut acquis sous Georges Pompidou afin d'y accueillir les hôtes étrangers de marque. Le palais de l'Alma au 11 quai Branly abritait le Conseil supérieur de la Magistrature. Outre le palais de l'Élysée, figuraient au nombre des résidences présidentielles le château de Rambouillet, servant notamment de cadre à certaines rencontres internationales, le pavillon de Marly, utilisé pour les chasses présidentielles, et le fort de Brégançon, lieu de villégiature du chef de l'Etat.
La présidence de la République est restée jusqu'à aujourd'hui une institution particulière, qui ne dispose pas, à l'instar d'un ministère, d'un budget et de personnel en propre. Les crédits de la Présidence sont inscrits à la loi de finances, dans la partie des charges communes du budget du ministère des Finances ; le directeur de cabinet du président de la République est l'ordonnateur des dépenses, effectuées directement par le chef des services financiers de la Présidence, qui relève de son autorité. Ces crédits ont été fixés à un niveau très bas par le général de Gaulle, et, en dépit d'ajustements, couvraient encore sous Georges Pompidou moins de 10 % des dépenses réelles de l'Élysée. La plus grosse part des dépenses est prise en charge par d'autres administrations : ainsi, l'acquisition des bâtiments affectés à la Présidence relève-t-elle des Domaines, leur entretien et les travaux, du ministère de la Culture. De même, la quasi totalité du personnel - plusieurs centaines de personnes - est « mis à disposition » de la Présidence par son administration d'origine, qui continue à assurer sa rémunération et à gérer sa carrière.
2. Les archives de la présidence de la République ; les fonds relatifs à la présidence de Georges Pompidou
Antérieurement aux dispositions de la loi du 3 janvier 1979 qui opéra une refonte de la législation relative aux archives, le décret du 21 juillet 1936 constituait le texte fondamental en matière de conservation des papiers publics d'État, en rendant obligatoire le versement aux services publics d'archives, à Paris aux Archives nationales et aux archives départementales, des papiers des ministères et administrations d'État ayant perdu leur utilité courante.
Sous la IIIe et la IVe Républiques, ce décret ne fut pas appliqué à la Présidence, en raison de la destruction d'un certain nombre de documents qui étaient déposés dans les sous-sols de l'Élysée : des éliminations étaient périodiquement pratiquées pour éviter la saturation des locaux. L'usage voulait aussi que l'on fît place nette avant l'arrivée d'un successeur, et le départ d'un Président entraînait son lot de destructions d'archives. Par tradition, les Présidents disposaient librement de leurs papiers à leur départ de l'Élysée : ceux qui n'ont pas été détruits ont été conservés par les descendants des chefs de l'État ou confiés à titre privé à des dépôts d'archives publiques. Certains collaborateurs des Présidents emportaient aussi des dossiers en quittant leurs fonctions, jugeant inopportun de les communiquer à leurs successeurs, ou souhaitant pouvoir suivre le développement de certaines affaires.
Ces circonstances expliquent que les archives de la Présidence sous la IIIe République n'aient subsisté que très partiellement. Celles de la IVe République forment un ensemble plus complet, conservé pour sa majeure partie aux Archives nationales [Les archives de la Présidence Auriol sont conservées aux Archives nationales, se composant, d'une part, d'un fonds versé par l'Élysée et, d'autre part, d'un fonds privé relatif à la vie et à la carrière de Vincent Auriol déposé par la Fondation nationale des sciences politiques. Les archives de la Présidence Coty sont constituées par le fonds versé par l'Élysée aux Archives nationales, ainsi qu'une dizaine de mètres linéaires d'archives détenues par les descendants du Président].
Le général de Gaulle, soucieux de la bonne conservation des archives témoignant des activités de la présidence de la République, les plaça, ainsi que les bibliothèques des résidences présidentielles, sous la responsabilité d'un conservateur de la Bibliothèque nationale [Alice Garrigoux assuma ces fonctions de 1961 à 1969, assistée de Alix Chevallier, qui lui succéda pour la durée du mandat de G. Pompidou]. Cette organisation permit de limiter les destructions et de préserver tout particulièrement les dossiers soumis au Président par les membres du secrétariat général.
Les archives, déménagées en avril 1969 dans les bureaux du Général rue de Solférino et avenue de Breteuil, furent ensuite transférées de 1971 à 1985 aux Archives nationales par les soins de l'amiral de Gaulle, conformément à la volonté de son père. La Fondation Charles-de-Gaulle conserve pour sa part des dossiers documentaires relatifs aux activités du Général.
Sous Georges Pompidou, la question des archives fut évoquée en 1971 avec, on l'a vu, cette note du 18 mars sur laquelle le Président exprimait son souhait que fussent collectés les documents annotés de sa main. Dans une note datée du même jour, Michel Jobert, alors secrétaire général de la Présidence, rappelait aux services de l'Elysée et aux membres du secrétariat général la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour que les documents ayant perdu leur usage courant fussent confiés au conservateur responsable des archives de la Présidence, en attendant leur versement aux Archives nationales conformément au décret du 21 juillet 1936.
Ces mesures n'étaient encore que partiellement entrées en application quand intervint le décès du président Pompidou : dans la précipitation qui s'ensuivit, les archives du secrétariat général furent laissées sur place ou emportées par les collaborateurs du Président, tandis que nombre de documents étaient détruits. Dans le même temps, Edouard Balladur, secrétaire général de la Présidence, fit transférer dans les anciens bureaux du président Pompidou rue de Latour-Maubourg, des archives comprenant notamment des manuscrits autographes de Georges Pompidou, des documents annotés de sa main, ainsi que des originaux de lettres émanant de diverses personnalités. Elles formèrent en quelque sorte le fonds des « archives du Président », telles que les définissait la note du 18 mars 1971. Leur remise en dépôt aux Archives nationales au nom des collaborateurs du Président fut décidée en 1974. Leur communication était soumise à l'autorisation des déposants, et au cas où serait créée une association des anciens collaborateurs du président Pompidou, les représentants de celle-ci accorderaient les autorisations de consultation : ce rôle est aujourd'hui dévolu à l'Association Georges Pompidou. Créée en 1989, et réunissant des personnalités ayant apporté leur collaboration à Georges Pompidou ainsi que des universitaires, celle-ci a pour objet de faire connaître l'action publique de Georges Pompidou, notamment par des publications et l'organisation de colloques. Elle contribue également à enrichir les fonds des Archives nationales, en favorisant la remise de documents ayant trait à Georges Pompidou, comme l'illustrent les dons récents d'archives faits par Jean Daney de Marcillac, Olivier Philip, Simonne Servais, Michel Woimant, et en recueillant des témoignages oraux qui seront également à terme confiés aux Archives nationales.
Ces précisions permettent de mieux comprendre l'articulation des fonds relatifs au mandat présidentiel de Georges Pompidou conservés aux Archives nationales. Ils se composent en effet de deux éléments à présent distincts, mais fortement complémentaires en raison de leur origine commune, avec, d'une part, un fonds versé par la présidence de la République, qui regroupe des documents émanant du secrétariat général de la Présidence et des services de l'Élysée (fonds coté AG/5(2)/1-986) et, d'autre part, les archives remises par les collaborateurs du Président en 1974 (cotées AG/5(2)/1001-1093).
À la suite de cet ensemble ont été regroupés des documents remis récemment aux Archives nationales par d'anciens collaborateurs de Georges Pompidou : des dossiers de Simonne Servais (AG/5(2)/1101-1116) et de Michel Woimant (AG/5(2)/1121-1157), ainsi que des archives et témoignages relatifs à Georges Pompidou recueillis notamment grâce à l'intermédiaire de l'Association Georges Pompidou (AG/5(2)/1161-1165), des dossiers de Jean Daney de Marcillac (540AP), d'Edouard Balladur (543AP) et d'Henri Domerg (574AP) [Les documents remis par les collaborateurs du Président (AG/5(2)/1001-1093) furent pris en charge lors de leur arrivée aux Archives nationales par Janine Irigoin, qui en a effectué l'inventaire. Sandrine Bula apporta des compléments au travail de J. Irigoin et a établi l'inventaire de AG/5(2)/1-346, 750-776, 1161-1165. 540AP, 574AP/1-9. Caroline Obert a établi l'inventaire de AG/5(2)/371-749), 777-987, 1101-1116, 1121-1157, 543AP, 574AP/10-28].
3. Fonds versé par les services de la présidence de la République (AG/5(2)/1-AG/5(2)/986)
La présidence de la République a versé en plusieurs fois, de 1974 à 1986, un ensemble réduit à 959 cartons après qu'on eût opéré des tris sélectifs et des échantillonnages, notamment dans l'énorme masse du courrier.
Le plan de classement adopté pour le fonds versé par l'Élysée a respecté dans ses grandes lignes l'ordre hiérarchique apparaissant dans l'arrêté du 20 juin 1969 organisant les services de la Présidence. Les dossiers préparés pour le Président en vue du Conseil des ministres ont été placés en tête, suivis par les archives du secrétariat général de la Présidence. Ces dernières incluent les dossiers préparatoires des conseils restreints, auxquels ont été joints les papiers des conseillers techniques et chargés de mission : en premier lieu les dossiers établis par les conseillers diplomatiques classés par pays d'après la répartition géographique en usage au ministère des Affaires étrangères, puis les dossiers de travail des conseillers techniques et chargés de mission. Les dossiers de Pierre Juillet, chargé de mission auprès du président de la République, ont été intégrés dans cette série.
Les archives du cabinet, du service de presse, du service du protocole et de l'état-major particulier font suite à celles du secrétariat général. En dernier lieu ont été regroupées les archives de certains services de la Présidence (bureau militaire, service intérieur, service ronéo, service photographique) ainsi que des services à caractère social (service des dons et parrainages, service social de Madame Pompidou). Les archives du service financier de la présidence de la République n'ont pas été conservées.
Signalons que les archives du secrétariat général pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches ne figurent pas dans cet inventaire (Note: Seules figurent quelques notes de René Journiac, conseiller technique, dans le fonds versé par l'Élysée (AG/5(2)/98) et celui de l'Association Georges Pompidou (AG/5(2)/1061, 1063, 1066, 1067). Les Archives nationales conservent par ailleurs les archives du secrétariat général pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, ainsi que des archives remises par Jacques Foccart en 1980, de même que les dossiers relatifs au Conseil supérieur de la magistrature. Les dossiers pour cette période se trouvent inclus dans le fonds de la présidence Giscard d'Estaing conservé aux Archives nationales. Des dossiers complémentaires sont également conservés au ministère de la Justice.
Conseil des ministres : dossiers du Président
Suivant l'article 9 de la Constitution de 1958, « le président de la République préside le Conseil des ministres » qui constitue l'instance gouvernementale la plus élevée et un moyen d'action privilégié pour le chef de l'État, qui y opère la synthèse des initiatives des ministres et indique les orientations de sa politique. Pour fixer l'ordre du jour, le secrétaire général du Gouvernement adresse un avant-projet au président de la République, au Premier ministre, et s'entretient avec le secrétaire général et le secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Ces derniers le soumettent au Président, qui l'arrête. L'ordre du jour est alors adressé aux ministres. Lors de la séance du Conseil, tenue ordinairement le mercredi, le secrétaire général de l'Élysée et celui du Gouvernement notent les diverses interventions : ces notes manuscrites ne font l'objet d'aucune diffusion. Les notes manuscrites établies par Jean Donnedieu de Vabres, secrétaire général du Gouvernement durant la présidence de Georges Pompidou sont conservées aux Archives nationales sous les cotes 539AP/10-14. En revanche, le relevé de décisions est préparé par le secrétaire général du Gouvernement et adressé en fin de semaine au secrétaire général de la Présidence qui le soumet au chef de l'État, qui le signe ; il est alors diffusé aux membres du Gouvernement.
Les dossiers relatifs au Conseil des ministres (AG/5(2)/1-44) forment une série complète et homogène. Cette série présente un intérêt particulier, car les dossiers équivalents versés par les services du Premier ministre aux Archives nationales présentent un lacune pour la période allant de décembre 1973 à la fin du mandat de Georges Pompidou. On n'y trouve ni annotation du Président ni note manuscrite qu'un ministre lui aurait communiquée pendant la séance. Un garde républicain était affecté à la destruction des «.petits papiers » laissés en fin de séance. Le Président pouvait solliciter l'avis des ministres par un « tour de table » lorsqu'une question d'importance était débattue, mais les dossiers ne contiennent aucun document retraçant ces échanges de vues. Georges Pompidou rendait publiques ses prises de positions au moyen du communiqué final élaboré avec son accord et lu à la presse à l'issue du Conseil par le porte-parole du Gouvernement : les dossiers en contiennent exceptionnellement.; une série incomplète de dépêches de l'AFP rapportant ces communiqués est conservée en AG/5(2)/51.
Secrétariat général de la présidence de la République
Georges Pompidou s'entoura d'une équipe de collaborateurs qui l'avaient pour la plupart déjà secondé à Matignon. Le secrétariat général instauré par le Président Pompidou comprenait, outre le secrétaire général Michel Jobert de 1969 à avril 1973, puis Edouard Balladur, une dizaine de conseillers techniques et chargés de mission. Un secrétaire général adjoint fut également nommé : Edouard Balladur de 1969 à avril 1973, puis Jean-René Bernard à compter de mai 1973. Le nombre des conseillers techniques s'accrut de 1969 à 1974, passant de cinq à neuf. Les chargés de mission dépendaient soit d'un conseiller technique, soit directement du secrétaire général. Le total des effectifs, d'une vingtaine de personnes, resta stable durant ces cinq années. Il n'y avait pas de conseillers « officieux » au secrétariat général.
Assisté par le secrétaire général adjoint, le secrétaire général est le collaborateur privilégié du Président : il reçoit des conseillers techniques et chargés de mission les informations destinées au Président et coordonne leurs travaux, donne son avis sur les décisions qu'est amené à prendre le Président ; il assure un lien entre l'Élysée et le Premier ministre en représentant le chef de l'État aux comités interministériels et en préparant avec le secrétaire général du Gouvernement l'ordre du jour du Conseil des ministres.
Les archives du secrétaire général comportent une série incomplète d'avant-projets du Conseil des ministres (AG/5(2)/45-50) et une série de dossiers préparatoires des conseils restreints (AG/5(2)/52-67). La pratique des conseils restreints, dont usa le président Auriol pour des questions de politique étrangère, fut reprise par le général de Gaulle et étendue par Georges Pompidou. Ces conseils, non prévus par la Constitution de 1958, étaient réunis lorsque le Président souhaitait approfondir certaines informations, préparer une rencontre au sommet, donner une impulsion à certains secteurs d'activité ; c'est là qu'étaient préparées l'essentiel des décisions présidentielles, le Conseil des ministres ayant perdu sous la Ve République son rôle d'instance privilégiée à laquelle les affaires étaient soumises pour y être discutées. Assistaient aux conseils restreints, sous la présidence du chef de l'État, le Premier ministre, le secrétaire général de la présidence de la République, le secrétaire général du Gouvernement, très souvent le ministre des Finances ainsi que des ministres et des hauts fonctionnaires choisis en raison de l'ordre du jour. Un conseiller technique ou un chargé de mission du secrétariat général de la Présidence en assurait le secrétariat et était chargé d'établir le relevé de décisions signé par le président de la République ( Ils ne figurent ni dans les séries des conseils restreints cotés AG/5(2)/52-67 et AG/5(2)/1042-1047, ni dans les dossiers des conseillers techniques et chargés de mission). Signalons également que des notes manuscrites prises au cours des conseils restreints par le secrétaire général du Gouvernement sont conservées aux Archives nationales (Archives nationales, papiers de Jean Donnedieu de Vabres (539AP/16).
Outre les dossiers préparatoires des conseils restreints, les archives du secrétaire général de la Présidence comprennent de petits dossiers couvrant tous les domaines d'activités de l'État, constitués par des notes d'information, de la correspondance et documents annexes (AG/5(2)/68-92), ainsi qu'une série incomplète de copies de notes adressées au Président et au secrétaire général (AG/5(2)/93-102).
Les dossiers établis par les conseillers diplomatiques en place de 1969 à 1974, Georges Gaucher, Jean-Louis Lucet, Jean-Bernard Raimond, Gabriel Robin (AG/5(2)/103-127), sont constitués en règle générale pour chaque pays, de correspondance échangée entre le Président et les chefs d'État ou de gouvernement étrangers, et de comptes rendus des entretiens du Président avec des personnalités politiques : cette série inclut également des entretiens de membres du Gouvernement, essentiellement le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, et de hauts fonctionnaires. Ces documents sont tout à fait complémentaires de ceux conservés en AG/5(2)/1009-1039.
Quant aux dossiers de travail des autres conseillers techniques et chargés de mission (AG/5(2)/128-346) (Note: Georges Pompidou avait innové en nommant M. Pierre Juillet en 1969 chargé de mission auprès du président de la République : il ne dépendait pas du secrétariat général de l'Élysée et était placé en quelque sorte hors hiérarchie. Un mince dossier lui ayant appartenu a été toutefois inclus dans la suite alphabétique des dossiers des conseillers techniques et chargés de mission de la Présidence), ils sont d'importance variable et ne constituent pas une série complète. Des documents ont été détruits en avril 1974 et d'autres sont restés aux mains de leurs auteurs ou destinataires.
Cabinet
Alors que le secrétariat général de la présidence de la République préparait et coordonnait l'information, le cabinet jouait un rôle d'intermédiaire pour toute personne souhaitant s'adresser au chef de l'État. Il établissait l'emploi du temps du Président et coordonnait ses activités publiques : entraient donc dans ses attributions le traitement du courrier présidentiel, le choix parmi les invitations adressées au Président par des administrations et organismes divers, la sélection des demandes d'audiences. Le président Pompidou supprima le poste de directeur du cabinet existant sous le général de Gaulle et plaça à la tête du cabinet Anne-Marie Dupuy son ancien chef de cabinet à Matignon, qui conserva le même titre. En mai 1973, le poste de directeur du cabinet fut rétabli au profit d'Anne-Marie Dupuy Le Président nomma à nouveau en janvier 1974 un « chef de cabinet au secrétariat général » en la personne de René Galy-Dejean.
Le service du courrier a été dirigé, sous l'autorité d'Anne-Marie Dupuy, par Gérard Chasseguet, chargé de mission au secrétariat général de la Présidence de juin 1969 à mars 1973, puis par Jean-Pierre Richer, également chargé de mission. Le courrier personnel du Président était traité par son secrétariat particulier dirigé par Madeleine Négrel. Le reste était renvoyé suivant les cas aux administrations compétentes ou aux membres du secrétariat général de la Présidence, qui gardaient trace des affaires qu'ils avaient suivies dans leurs dossiers d'interventions. Le cabinet suivait également les affaires relatives à l'Andorre, dont le président de la République était co-prince (AG/5(2)/624-627).
Les archives versées par le cabinet se composent d'un nombre important de registres de condoléances ouverts en France et à l'étranger lors du décès du Président, d'un petit nombre de documents relatifs à l'Andorre et pour l'essentiel de courrier : celui-ci présente un certain intérêt pour l'histoire sociale [Voir : Y.-M. Bercé, , Paris, Fayard, 1990, p. 412-415]. Il est à signaler que les agendas du Président tenus par Anne-Marie Dupuy sont conservés en AG/5(2)/1074.Le Roi cacbé
Service de presse
Les relations avec la presse ne furent plus comprises, durant la présidence de Georges Pompidou, dans les attributions du cabinet, mais furent confiées à un conseiller technique du secrétariat général. Ce service fut dirigé de juin 1969 à fin octobre 1970 par Simonne Servais, conseiller technique, assistée de Jean Cerez, chargé de mission, en fonctions jusqu'en mai 1970, date à laquelle lui succéda Michel Rougagnou, chargé de mission, en poste jusqu'en avril 1974. Denis Baudouin, conseiller technique, reprit les attributions de Simonne Servais d'octobre 1970 à mai 1973, date à laquelle lui succéda Xavier Marchetti, conseiller technique, qui occupait déjà les fonctions de chargé de mission au service de presse depuis octobre 1970. Jean-Louis Guillaud, chargé de mission, était également arrivé en octobre 1970 et resta jusqu'en juillet 1972.
Les archives du service de presse (AG/5(2)/628-643) concernent essentiellement la campagne présidentielle et les conférences de presse, dont elles renferment certains exemplaires annotés. La collection des discours du Président se trouve dans le fonds déposé par ses collaborateurs (AG/5(2)/1086-1093).
Service du protocole
L'Élysée ne disposait pas d'un service du protocole indépendant, mais d'une « antenne » du Quai d'Orsay comprenant trois fonctionnaires des Affaires étrangères chargés de l'organisation des déplacements officiels du Président à Paris et en province (reconnaissance des lieux, accompagnement du Président). Ce service préparait également les réceptions données par le chef de l'État au cours de ses voyages officiels à l'étranger et à l'occasion des visites officielles en France de personnalités étrangères. Étaient également de son ressort l'accueil des hautes personnalités, l'ordonnancement des repas officiels et réceptions ainsi que les invitations aux chasses présidentielles.
Les dossiers du service du protocole (AG/5(2)/644-779) sont complémentaires de ceux du secrétariat général de la Présidence : pour les déplacements du Président, par exemple, de ceux de René Galy-Dejean (AG/5(2)/205-217). Quant à la série des déjeuners, dîners et réceptions, elle peut constituer une sorte d'« agenda » du Président, où alternent les manifestations à caractère purement protocolaire avec des réunions à portée plus politique : les fréquents déjeuners pris en compagnie de journalistes et de personnalités représentant différents secteurs d'activité du pays constituaient pour Georges Pompidou un moyen d'information, un instrument privilégié de contact avec les Français et aussi l'occasion de faire connaître son avis ou ses intentions sur certaines questions de politique intérieure.
État-major particulier
L'état-major particulier jouait, pour les affaires militaires, un rôle comparable à celui du secrétariat général de la Présidence pour les questions politiques. Celui de Georges Pompidou comprenait, aux termes de l'arrêté du 20 juin 1969, sous l'autorité du général de division Jean Deguil, un capitaine de vaisseau, un lieutenant-colonel de l'armée de l'air, un commissaire principal de la marine et un colonel de l'armée de terre. L'état-major particulier avait aussi pour tâche de préparer l'ordre du jour du Conseil de défense, prévu par l'article 15 de la constitution et l'ordonnance du 7 janvier 1959, et qui comprenait, sous la présidence du chef de l'État, le Premier ministre, les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, des Armées, des Finances ainsi que d'autres ministres que le Président pouvait convoquer.
Les dossiers conservés en AG/5(2)/780-821 concernent la représentation militaire à certaines cérémonies, la remise de décorations, certains aspects particuliers du statut de personnels militaires, des questions d'ordre général. Il est à noter que les dossiers relatifs au conseil de Défense ne figurent pas dans cette série, seuls quelques documents se rapportant aux conseils du 18 juillet 1969 (AG/5(2)/52) et du 29 novembre 1973 (AG/5(2)/67) ont été versés, sur un ensemble de 23 conseils pour le mandat de Georges Pompidou. Les dossiers des conseils de défense sont conservés par le secrétariat général de la Défense nationale.
Services de la présidence de la République
Ont été regroupés à la fin de l'inventaire du fonds versé par la présidence de la République les archives de plusieurs services assurant le bon fonctionnement du Palais et des services à caractère social.
- Commandement militaire du Palais
Placé sous l'autorité du commandant militaire du palais de l'Élysée, le bureau militaire (AG/5(2)/822-845) était responsable, à l'intérieur des différentes résidences présidentielles, de la sécurité du Président (surveillance des accès, des appartements et des bureaux), des services d'honneur lors des visites officielles et cérémonies et gérait notamment le parc automobile de la Présidence. Il était également chargé de certains aspects de l'organisation matérielle des chasses présidentielles. Les dossiers versés aux Archives nationales concernent ces différents aspects des activités du bureau militaire.
Le service intérieur (AG/5(2)/863), le service ronéo (AG/5(2)/864-875) et celui des télécommunications (AG/5(2)/943-976) assuraient le fonctionnement matériel du Palais. Signalons que le service ronéo a versé une série pratiquement complète de menus et plans de table.
Le service photographique (AG/5(2)/977-986), assuré par des gardes républicains en poste à l'Elysée, a versé la série complète des reportages qu'il avait effectués, couvrant non seulement les cérémonies et activités du Président à l'Elysée, mais aussi certains voyages de Georges Pompidou en province et à l'étranger.
- Service des dons et parrainages (AG/5(2)/846-862)
Les présidences d'honneur et patronages accordés à des associations diverses à l'occasion de galas, remises de trophées, etc. comptent parmi les activités représentatives traditionnelles du président de la République. Les dossiers, formant une série chronologique unique depuis le septennat de Vincent Auriol, ont été échantillonnés en raison de leur faible contenu d'information. Pour les parrainages d'enfants, en revanche, la totalité des dossiers a été conservée : traditionnellement, le chef de l'État pouvait accorder son parrainage à partir du 13e enfant vivant d'une famille reconnue particulièrement « méritante ».
- Service social de Madame Pompidou (AG/5(2)/876-942)
Il était assuré par une assistante sociale mise à la disposition de l'épouse du chef de l'État. La série intégrale des dossiers de particuliers a été conservée, car pour cette période elle n'a pas d'équivalent au ministère des Affaires sociales.
4. Fonds remis par les collaborateurs de Georges Pompidou (AG/5(2)/1001-AG/5(2)/1165)
Archives remises par les collaborateurs de Georges Pompidou (AG/5(2)/1001-1093)
Ce fonds, remis aux Archives nationales en 1974, reste sous la responsabilité de l'Association Georges Pompidou. Ses huit premiers articles (AG/5(2)/1001-1008) se rapportent à la période où Georges Pompidou fut Premier ministre et candidat à l'élection présidentielle, les quatre-vingt-cinq autres cartons renferment des archives postérieures à juin 1969, où l'on peut distinguer quatre ensembles : la série des entretiens et de la correspondance diplomatiques, ainsi que des documents relatifs à la politique de défense (AG/5(2)/1009-1041), des dossiers préparatoires des conseils restreints (AG/5(2)/1042-1047), des notes du secrétaire général et du secrétaire général adjoint de la présidence de la République, des conseillers techniques et chargés de mission (AG/5(2)/1048-1070), et enfin divers documents comportant un certain nombre de manuscrits autographes de Georges Pompidou, de la correspondance adressée au Président, ainsi que la collection de ses discours et allocutions (AG/5(2)/1071-1093).
Les documents ayant trait à la période de 1962 à juin 1969 proviennent pour une grande part du cabinet de Georges Pompidou Premier ministre, dont certains membres vinrent constituer l'équipe présidentielle : Mme Anne-Marie Dupuy, chef de cabinet (AG/5(2)/1006), des conseillers techniques et chargés de mission (AG/5(2)/1005). Ces archives illustrent l'action de Georges Pompidou Premier ministre, député du Cantal, candidat à l'élection présidentielle. Elles se rapportent surtout à des questions de politique intérieure et certains documents permettent d'éclairer des moments décisifs de sa carrière.
Les dossiers des conseillers diplomatiques (AG/5(2)/1009-1039) sont pratiquement identiques à ceux du fonds versé par l'Élysée : de nombreux originaux - correspondance et annotations - ont été rassemblés pour constituer cette série et ne figurent que sous forme de photocopie ou bien manquent dans le fonds de l'Élysée. De même, le fonds de l'Élysée contient, dans les dossiers d'entretiens et de correspondance, des originaux dont la photocopie ne figure pas ici, tout comme il conserve des comptes rendus d'entretiens du Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères et de hauts fonctionnaires qui n'ont pas été inclus dans les dossiers cotés AG/5(2)/1009-1039.
La série des conseils restreints complète également celle du fonds de l'Élysée : la composition des dossiers peut être identique de part et d'autre. En règle générale, les dossiers cotés AG/5(2)/52-67 sont plus étoffés.
La série des notes adressées au Président par le secrétaire général, les conseillers techniques et chargés de mission (AG/5(2)/1048-1070) constitue une part importante du fonds. Ces notes représentaient une source essentielle d'information pour le Président : accompagnés ou non d'un dossier, les originaux étaient soumis quotidiennement au chef de l'État qui les annotait au besoin et les restituait le lendemain au secrétariat général, qui en conservait par ailleurs des copies. Seules les notes comportant des annotations ont été prises en compte ici. Un ensemble complet, incluant les notes simplement visées, aurait formé une masse plus considérable (Note: Ces notes n'ont pas été remises aux Archives jusqu'à présent. On peut établir une comparaison avec la série incomplète des notes conservées en AG/5(2)/93-102 ou les peluriers de notes de Jean Daney de Marcillac (AG/5(2)/149-153) et de Michel Woimant (AG/5(2)/1121-1122, 1126, 1131, 1140).) Ces annotations constituent une source précieuse pour connaître la pensée du président Pompidou, mais, comme le souligne Michel Woimant, il convient « de se souvenir que la vivacité de ses paroles, de ses annotations (...) doit être, dans une certaine mesure, nuancée. Bien souvent, il durcissait son ton, devenait presque provocateur, soit pour susciter des réactions, soit pour mieux se faire comprendre ou encore pour frapper plus vigoureusement l'esprit de ceux qui auraient à mettre en œuvre les orientations qu'il donnait (Association Georges Pompidou, Georges Pompidou et l'Europe, 1995, p. 467)».
Après les séries bien délimitées que forment les dossiers des conseillers diplomatiques, des conseils restreints et des notes, ont été rassemblés à la fin de ce fonds divers documents, pour la plupart autographes, ainsi que les discours et allocutions du Président.
Archives remises par Simonne Servais (AG/5(2)/1101-AG/5(2)/1116)
Mme Simonne Servais fut chargé de mission pour la presse au cabinet de Georges Pompidou Premier ministre de 1962 à 1968, et dirigea le service de presse de l'Elysée de juin 1969 à octobre 1970. Les documents remis par ses soins aux Archives nationales en 1994 complètent les archives versées par l'Élysée (AG/5(2)/628-643) et permettent de mieux cerner les relations que Georges Pompidou Premier ministre puis président de la République entretenait avec la presse.
Archives remises par Michel Woimant (AG/5(2)/1121-AG/5(2)/1157)
Ces archives (dossiers de travail, notes et peluriers de correspondance) se rapportent aux activités de M. Woimant en qualité de conseiller technique au secrétariat général de la présidence de la République de 1969 à 1973, et intéressent l'histoire de l'agriculture, de l'environnement, et plus spécialement de l'urbanisme et du logement. Ces documents ont été remis aux Archives nationales par M. Woimant en 1995 : ils viennent compléter les dossiers conservés en AG/5(2)/290-322.
Archives et témoignages relatifs à Georges Pompidou (AG/5(2)/1161-AG/5(2)/1165)
Cet ensemble, ayant vocation à s'accroître, regroupe, outre des études consacrées à Georges Pompidou, des documents d'archives et des témoignages de proches et d'anciens collaborateurs du Président. La plupart de ces documents ont été confiés aux Archives nationales grâce à l'Association Georges Pompidou. Ainsi Olivier Philip, conseiller technique au cabinet de Georges Pompidou en 1966, puis préfet de la Haute-Vienne et de la région Limousin de 1967 à 1972, a déposé un ensemble de notes adressées à Georges Pompidou Premier ministre et retournées avec ses annotations, qui concernent pour l'essentiel la campagne législative de 1967.
Archives remises par Jean Daney de Marcillac (540AP)
Ce fonds, entré aux Archives nationales en 1990, renferme les papiers de Jean Daney de Marcillac, inspecteur général de l'INSEE, qui fut chargé de mission aux cabinets des ministres des Finances Valéry Giscard d'Estaing de 1964 à 1966, et Michel Debré de 1967 à 1968. Jean Daney de Marcillac exerça des fonctions d'administrateur à l'INSEE de 1966 à avril 1967, puis de juin 1968 à juillet 1969, avant d'être chargé de mission au secrétariat général de la présidence de la République de juillet 1969 à septembre 1972. De 1972 à 1977, il occupa le poste de chef du service des affaires sociales au commissariat général du Plan. Ses archives se composent de dossiers de travail relatifs à la politique économique du Gouvernement, à l'élaboration et l'application des Ve et VIe Plans, ainsi qu'à la création en 1969 et aux activités du Centre national d'information pour la productivité des entreprises (CNIPE), organisme rattaché au commissariat général du Plan. Un peu plus de la moitié du fonds se rapporte à la présidence de Georges Pompidou.
Archives remises par Edouard Balladur (543AP)
Ce fonds a été remis aux Archives nationales en 1992 par Edouard Balladur, Premier ministre. Il retrace la carrière d'Edouard Balladur, chargé de mission de 1963 à 1966, puis conseiller technique de 1966 à 1968 au cabinet de Georges Pompidou Premier ministre, secrétaire général adjoint de la présidence de la République de juin 1969 à avril 1973, puis secrétaire général d'avril 1973 à avril 1974. Il renferme notamment des registres où étaient transcrites les annotations du Président (543AP/17) et une série de notes de conseillers techniques et chargés de mission (543AP/19-31) à rapprocher des documents contenus en AG/5(2)/1049-1068. Des dossiers personnels d'Edouard Balladur (543AP/32-33) viennent compléter les documents conservés en AG/5(2)/80-92.
Archives remises par Henri Domerg (574AP)
Ce fonds fut remis aux Archives nationales par Henri Domerg, inspecteur général de l'instruction publique, en 1991 et 1992. Henri Domerg fut chargé de mission au cabinet de Georges Pompidou Premier ministre pour les affaires culturelles et l'enseignement de 1962 à 1968. Il conserva ces attributions au secrétariat général de la présidence de la République en tant que chargé de mission à partir de juin 1969, puis de conseiller technique d'octobre 1970 à avril 1974. Ce fonds, illustrant la carrière d'Henri Domerg aux côtés de Georges Pompidou, conserve notamment des documents relatifs au centre Georges Pompidou.
La présentation de la provenance et de la composition de ces fonds d'archives relatifs à Georges Pompidou appelle plusieurs remarques. Tout d'abord, l'on peut constater la place importante qu'occupent, quantitativement, les archives qui illustrent les activités du Président sous leur aspect protocolaire, celles qui concernent le fonctionnement quotidien de l'Elysée, et enfin celles qui témoignent des rapports directs entretenus par les citoyens avec le chef de l'État : les séries du Protocole et d'une partie de l'état-major particulier, les services divers, le courrier, les dons et parrainages et le service social de Mme Pompidou représentent ainsi environ la moitié de l'ensemble des archives répertoriées dans ce présent volume. Leur intérêt pour l'historien n'est pas totalement absent : des listes d'invités ou des plans de table peuvent apporter des compléments d'information utiles à qui veut connaître les contacts pris par le Président, de même que le courrier reçu par le chef de l'État ou son épouse peut constituer un matériau non négligeable pour l'histoire sociale.
Mais l'intérêt principal des archives de la présidence de Georges Pompidou réside, soulignons-le encore une fois, dans les dossiers provenant du secrétariat général, et à l'intérieur de ceux-ci, dans les documents où s'expriment directement les opinions du Président : comptes rendus d'entretiens diplomatiques et annotations, lapidaires ou plus développées, mais toujours précises et directes, portées sur divers documents de travail.
Ces sources sont uniques et irremplaçables pour l'historien, en lui permettant de suivre des entretiens « verbatim » et de connaître la teneur des informations qu'apportaient au chef de l'État les chargés de mission et conseillers techniques et quelles réactions elles suscitaient chez ce dernier. Les archives présidentielles livrent des informations essentielles qui ne se retrouvent pas ailleurs et qui sont à confronter aux autres sources auxquelles puise l'histoire contemporaine : la presse et les déclarations publiques du Président, les témoignages oraux ou écrits des différents acteurs de la vie publique.
Ce rapprochement ne peut qu'enrichir et faire progresser la recherche historique, comme l'a démontré un récent colloque consacré à « Georges Pompidou et l'Europe », pour lequel les archives présidentielles ont été largement mises à profit (Association Georges Pompidou. Georges Pompidou et l'Europe, colloque, 25-26 novembre 1993, Éditions Complexe, Paris, 1995), et qui a permis aux universitaires et aux témoins de l'action de Georges Pompidou d'engager un débat fructueux en plaçant la politique européenne du Président sous un éclairage nouveau. D'autres perspectives tout aussi vastes restent à explorer, comme la politique industrielle et l'aménagement du territoire français, la culture et l'enseignement, domaines où la volonté et l'action du président Pompidou furent déterminantes dans un contexte de riches et parfois violents débats d'idées, et qui ont contribué à modeler le début des années soixante-dix, ces « années Pompidou » qui marquèrent l'apogée des Trente glorieuses.
Sandrine BULA, 1995
5. Remerciements
Le présent inventaire a été élaboré sous la direction de Pierre Cézard, conservateur en chef de la section Contemporaine, Chantal Bonazzi, puis Paule René-Bazin, conservateurs généraux chargés de la section du XXe siècle des Archives nationales.
Les auteurs tiennent à remercier ceux qui, à la section du XXe siècle des Archives nationales, leur ont prêté leur concours : Marc Langlois et Cécilia Kapitz, stagiaire de l'École supérieure d'information documentaire de Genève, qui ont respectivement trié les dossiers du service du protocole relatifs aux voyages officiels et participé à l'inventaire des ensembles photographiques, ainsi que Nathalie Ferrier et Mireille Marié, qui ont assuré les travaux de dactylographie.
Ils sont très reconnaissants à Perrine Canavaggio et à son successeur, Yvette Lebrigand, conservateurs généraux chargés du service des archives de la présidence de la République, ainsi qu'à leur collaborateur, Albert Couturier, de l'aide précieuse qu'ils leur ont apportée tout au long de ce travail grâce à leur connaissance approfondie de l'organisation des services de l'Élysée et de l'histoire des fonds d'archives présidentielles. Albert Couturier avait établi sous la direction de Perrine Canavaggio les premiers instruments de recherche permettant d'accéder à ces fonds.
Ils remercient également Olivier Collomb, de la mission des archives des services du Premier ministre, qui les a secondés dans l'établissement de l'inventaire des papiers d'Edouard Balladur.
Ils adressent enfin tous leurs remerciements à Monsieur Michel Woimant, secrétaire général de l'Association Georges Pompidou et ancien membre du secrétariat général de la présidence de la République, qui a bien voulu prendre connaissance de leur travail et l'éclairer d'utiles conseils.
6. Principaux sigles utilisés
AFP : Agence France-Presse.
AFPA : Association nationale pour la formation professionnelle des adultes.
AGIR : Aménagement des grands itinéraires routiers.
AIJA : Association internationale des jeunes avocats.
ANPE: Agence nationale pour l'emploi.
ANRT : Association nationale de la recherche technique.
ANVAR : Agence nationale de valorisation de la recherche.
CANCAVA : Caisse autonome nationale de compensation de l'assurance vieillesse artisanale.
CCRST : Comité consultatif de la recherche scientifique et technique.
CEA : Commissariat à l'énergie atomique.
CEE : Communauté économique européenne.
CERC : Centre d'étude des revenus et des coûts.
CFDT : Confédération française démocratique du travail.
CFPC : Centre chrétien des patrons et dirigeants d'entreprises français.
CFT : Confédération française du travail.
CFTC : Confédération française des travailleurs chrétiens.
CGC : Confédération générale des cadres.
CGT : Confédération générale du travail.
CIANE : Comité interministériel d'action pour la nature et l'environnement.
CIDUNATI : Comité interprofessionel de défense et d'unité nationale des travailleurs indépendants.
CIEEMG : Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériel de guerre.
CII : Compagnie internationale pour l'informatique.
CIRST : Comité interministériel de la recherche scientifique et technique.
CNIPE : Centre national d'information pour la productivité des entreprises.
CNPF : Conseil national du patronat français.
CNRS : Centre national de la recherche scientifique.
CNUCED : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.
CODER : Commission de développement économique régional.
CREP : Centre de recherche économique sur l'épargne.
CSCE : Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe.
DATAR : Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale.
DB : Division blindée.
DOM-TOM : Départements d'outre-mer - Territoires d'outre-mer.
DREE : Direction des relations économiques extérieures.
EDF : Electricité de France.
EMC : Entreprise minière et chimique.
ENA : Ecole nationale d'administration.
FEOGA : Fonds européen d'orientation et de garantie agricole.
FGDS : Fédération de la gauche démocrate et socialiste.
FIANE : Fonds d'intervention et d'action pour la nature et l'environnement.
FIC : Fonds d'intervention culturelle.
FIPA : Fédération internationale des producteurs agricoles.
FNRI : Fédération nationale des républicains indépendants.
FO : Force ouvrière.
IAURP : Institut d'aménagement et d'urbanisme de la Région parisienne.
IDI : Institut du développement industriel.
IFOP : Institut français d'opinion publique.
INRA : Institut national de la recherche agronomique.
INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale.
MBFR : Réduction mutuelle et équilibre des forces.
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.
OEA : Organisation des États américains.
OIT : Organisation internationale du travail.
ONU : Organisation des Nations unies.
ORGANIC : Organisation autonome nationale de l'industrie et du commerce.
ORTF : Office de radio-télédiffusion française.
OTAN : Organisation du traité de l'Atlantique Nord.
OTASE : Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est.
OUA : Organisation de l'unité africaine.
P et T : Postes et télécommunications.
PC : Parti communiste.
PNUD : Programme des Nations unies pour le développement.
RATP : Régie autonome des transports parisiens.
RDA : République démocratique allemande.
RER : Réseau express régional.
RFA : République fédérale d'Allemagne.
SALT : Traité pour la limitation des armements stratégiques.
SGCI : Secrétariat général du comité interministériel.
SICA : Sociétés d'intérêt collectif agricole.
SMIC : Salaire minimum interprofessionnel de croissance.
SMIG : Salaire minimum interprofessionnel garanti.
SNCF : Société nationale des chemins de fer français.
SNECMA : Société nationale d'étude et de construction de moteurs d'aviation.
SNIAS : Société nationale industrielle aérospatiale.
SOFRES : Société française d'enquêtes par sondages.
TFAI : Territoire français des Afars et des Issas.
UDR : Union des démocrates pour la Ve République.
UEO : Union de l'Europe occidentale.
UNAF : Union nationale des associations familiales.
UNEF : Union nationale des étudiants de France.
UNESCO : Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.
UNICEF
UNIOPSS : Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux.
URSS : Union des républiques socialistes soviétiques.
7. Composition du Secrétariat général de la présidence de la République
  • JOBERT (Michel) Secrétaire général 20 juin 1969-6 avril 1973
  • BALLADUR (Edouard) Secrétaire général adjoint 20 juin 1969-5 avril 1973Secrétaire général 6 avril 1973-2 avril 1974
  • BERNARD (Jean-René) Secrétaire général adjoint 10 mai 1973-2 avril 1974
  • DUPUY (Anne-Marie) Chef de cabinet 20 juin 1969-8 mai 1973 Directeur de cabinet 9 mai 1973-10 janvier 1974
  • GALY-DEJEAN (René) Chef de cabinet 10 janvier 1974-2 avril 1974
  • NEGREL (Madeleine) Chef du secrétariat particulier 20 juin 1969-2 avril 1974
8. Composition des conseillers techniques et chargés de mission
  • BAUDOUIN (Denis) Conseiller technique 26 octobre 1970-14 mai 1973 Information
  • BERNARD (Jean-René) Conseiller technique 20 juin 1969-10 mai 1973 Finances, économie, Europe, Plan
  • BRION (Alain) Conseiller technique 27 février 1974-2 avril 1974 Industrie, recherche scientifique
  • BRUGUIERE (Michel) Chargé de mission 27 juin 1969-26 février 1974 Conseiller technique 27 février 1974-2 avril 1974 Jeunesse et sports, tourisme, anciens combattants, commerçants et artisans
  • CARRERE (Gilbert) Chargé de mission 27 juin 1969-31 décembre 1970 Conseiller technique 24 mai 1973-2 avril 1974 Intérieur, police, fonction publique, réforme régionale et administrative, affaires sociales
  • CASTEX (Anne) Chargé de mission 2 octobre 1973-2 avril 1974
  • CEREZ (Jean) Chargé de mission 20 juin 1969-7 juillet 1970 Information
  • CHASSEGUET (Gérard) Chargé de mission 20 juin 1969-8 février 1973 Courrier, décorations, handicapés, déplacements des ministres
  • DANEY DE MARCILLAC (Jean) Chargé de mission 27 juin 1969-5 octobre 1972 Finances, économie, Plan, réforme régionale et administrative
  • DOMERG (Henri) Chargé de mission 27 juin 1969-25 octobre 1970 Conseiller technique 26 octobre 1970-3 avril 1974 Affaires culturelles
  • ÉSAMBERT (Bernard) Chargé de mission 27 juin 1969-(date de cessation de fonction inconnue) Conseiller technique 26 octobre 1970-31 mars 1974 Equipement, aménagement du territoire, industrie, transports, recherche scientifique, informatique, P et T
  • FREYCHE (Michel) Conseiller technique 13 mai 1973-3 avril 1974 Monnaie, économie
  • GALY-DEJEAN (René) Chargé de mission 20 juin 1969-(date de cessation de fonction inconnue) Conseiller technique 10 mai 1973-10 janvier 1974 Chef de cabinet du SG 10 janvier 1974-2 avril 1974 Paris et Région parisienne, Lot et Cantal, déplacements du Président
  • GARAUD (Marie-France, née Quintard) Conseiller technique 20 juin 1969-2 avril 1974 Parlement, justice
  • GAUCHER (Georges) Conseiller technique 20 juin 1969-30 avril 1970 Affaires étrangères
  • GODFRAIN (Jacques) Chargé de mission 20 juin 1973-2 avril 1974 Information
  • GUILLAUD (Jean-Louis) Chargé de mission 26 octobre 1970-28 juillet 1972 Information
  • IRIBARNE (Philippe d’) Chargé de mission 18 mai 1973-2 avril 1974 Qualité de la vie, environnement
  • JUILLET (Pierre) Chargé de mission auprès du Président 20 juin 1969-2 avril 1974
  • LAVONDES (François) Conseiller technique 20 juin 1969-2 avril 1974 Intérieur, fonction publique, réforme régionale et administrative, affaires sociales, médecine, santé, emploi, population
  • LEOUTRE (Gilbert) Chargé de mission 10 mai 1973-2 avril 1974 Éducation nationale
  • LUCET (Jean-Louis) Chargé de mission 1er mai 1970-2 avril 1974 Affaires étrangères
  • MARCHETTI (Xavier) Chargé de mission 26 octobre 1970-(date de cessation de fonction inconnue) Conseiller technique 10 mai 1973-2 avril 1974 Information
  • MASSON (Gilbert) Chargé de mission 15 janvier 1972-2 avril 1974 Intérieur, fonction publique, réforme régionale et administrative, décorations
  • PARIS (Gilbert) Chargé de mission 17 janvier 1971-2 avril 1974 Assistant de Mme Pompidou
  • RAIMOND (Jean-Bernard) Chargé de mission 27 juin 1969-(date de cessation de fonction inconnue) Conseiller technique 1er mai 1970-15 décembre 1973 Affaires étrangères
  • RICHER (Jean-Pierre) Chargé de mission 9 avril 1973-2 avril 1974 Courrier, décorations, déplacements des ministres
  • ROBERT (Jean-Marie) Chargé de mission 17 janvier 1971-15 novembre 1971 Intérieur, fonction publique, réforme régionale et administrative
  • ROBIN (Gabriel) Conseiller technique 5 décembre 1973-2 avril 1974 Affaires étrangères
  • ROUGAGNOU (Michel) Chargé de mission 1er mai 1970-2 avril 1974 Information
  • SAGLIO (Jean-François) Chargé de mission 27 juin 1969-8 février 1973 Éducation nationale
  • SEGUIN (Philippe) Chargé de mission 28 mars 1973-2 avril 1974 Agriculture, environnement, rapatriés
  • SENSELME (Jean) Chargé de mission 27 juin 1969-2 avril 1974 Justice
  • SERVAIS (Simonne) Conseiller technique 20 juin 1969-1er novembre 1970 Information
  • SIEFER-GAILLARDIN (Alfred) Chargé de mission 11 juillet 1973-3 mai 1974 Affaires étrangères
  • TEYSSIER (Jean-Pierre) Chargé de mission 10 mars 1973-2 avril 1974 Information
  • WIENER DE CROISSET (Charles) Chargé de mission 1er octobre 1972-2 avril 1974 Economie, logement, urbanisme
  • WOIMANT (Michel) Conseiller technique 20 juin 1969-10 avril 1973 Agriculture, logement, urbanisme, environnement, rapatriés
9. Composition du Secrétariat général des Affaires africaines et malgaches
  • FOCCART (Jean) Secrétaire général 20 juin 1969-2 avril 1974
  • JOURNIAC (René) Conseiller technique 20 juin 1969-juin 1974
10. Composition des chargés de mission
  • BALESI (Vincent) 20 juin 1969-juin 1974
  • BARRERE (Gérard) 20 juin 1969-juin 1974
  • CARLES (Jean) 1er juillet 1970-31 août 1973
  • DUSSERRE (Rémy) 20 février 1970-juin 1974
  • GAUGER (Robert) 20 juin 1969- 29 septembre 1974
  • LE BELLEC (Guy) 20 juin 1969-juin 1974
  • MALDAN (Georges) 20 juin 1969-15 juillet 1970
  • MAZEYRAC (Robert) 31 juillet 1972-juin 1974
  • MONTPEZAT (Jean) 20 juin 1969-juin 1974
  • PERIER (Roger) 3 août 1973-juin 1974
  • PERRIER (Maurice) 20 juin 1969- 16 décembre 1969
  • RIBO (Jean) 1er juillet 1970-septembre 1972
  • RICHARD (Alain) 20 février 1970-juin 1974
  • ROPARTZ (Michel) 20 juin 1969-décembre 1969
11. Composition de l'Etat-major particulier
  • DEGUIL (Jean) Chef de l’État-major particulier 20 juin 1969-1er août 1971
  • THENOZ (Michel) Chef de l’État-major particulier 1er août 1971-avril 1974
  • AUBRY (Pierre) Aide de camp 21 juin 1969-avril 1974
  • BUYER DE MINEURE (Jacques de) Aide de camp 21 juin 1969-avril 1974
12. Commandant militaire du Palais
  • LAURENT (Ernest) Commandant militaire de Paris 1969-1970
  • PINART (Jehan) Commandant militaire de Paris 14 janvier 1971-1er juillet 1976
13. Composition des officiers de l’État-major particulier
  • CHALINE (Émile) 21 juin 1969-1er mars 1971
  • DEFLINE (Xavier) 1er octobre 1971-22 septembre 1975
  • FAGES (Henri) 1er mars 1971-1er janvier 1974
  • FAVERDIN (André) 1er septembre 1973-1er septembre 1976
  • HUMBERT (Élie) 21 juin 1969-1er octobre 1971
  • LAFFONT (Jean) 21 juin 1969-1er juillet 1971
  • LOUZEAU (Bernard) 1er janvier 1974-12 février 1976
  • MARTY (André) 21 juin 1969-30 août 1970
  • MONTAUDOIN (Bertrand de) 1er septembre 1970-31 août 1973
  • TRONCHOT (Albert) 1er juillet 1971-1er novembre 1975
  • VALLAT (François) 3 octobre 1973-22 septembre 1975
[Sources : 21 et 26 juin, 3 juillet, 2 octobre, 19 décembre 1969 ; 24 février, 5 mai, 2 et 16 juillet, 30 août, 25 octobre 1970 ; 17 janvier, 6 mars, 1er et 30 juillet, 1er octobre 1971 ; 15 janvier, 1er août, 3 octobre 1972 ; 10 février, 28 mars, 6 avril, 10, 13, 18 et 24 mai, 20 juin, 11 juillet, 5 et 31 août, 1er septembre 2 et 3 octobre, 5 décembre 1973 ; 4 et 10 janvier, 27 février 1974].Journaux officiels

Publication :

Archives nationales (France)
1995-2006
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Pompidou, Georges (1911-1974)
Georges Pompidou
  • Repères chronologiques
  • 5 juillet 1911 : Naissance à Montboudif (Cantal).
  • 1935 : Nommé professeur à Marseille au lycée Saint-Charles.
  • 1938 : Nommé professeur au lycée Henri-IV.
  • Octobre 1944 : Chargé de mission au cabinet du général de Gaulle, président du gouvernement provisoire (jusqu'au 20 janvier 1946).
  • Janvier 1946 : Adjoint au commissaire général au Tourisme (jusqu'en 1949).
  • Septembre 1946 : Nommé maître des requêtes au Conseil d'État.
  • Mai 1948 : Chef de cabinet du général de Gaulle (jusqu'en décembre 1953).
  • 1948 : Maître de conférences à Sciences-po (jusqu'en 1958).
  • 1954 : En disponibilité du Conseil d'État (honorariat en 1957).
  • jusqu'en 1962 avec une interruption en 1958-1959 : Entre chez "MM. de Rothschild frères" : administrateur de plusieurs sociétés du groupe, directeur général de la société Transocéan.
  • 1955 : Directeur de la banque Rothschild.
  • 1er juin 1958 : Directeur de cabinet du général de Gaulle jusqu'à l'élection de ce dernier à la Présidence de la République (décembre 1958).
  • 8 janvier 1959 : Reprend ses fonctions à la banque Rothschild avec le titre de directeur général.
  • Février 1959 : Membre du Conseil constitutionnel (jusqu'en avril 1962).
  • Février-mars 1961 : Chargé par le général de Gaulle de négocier secrètement avec le GPRA à Lucerne en vue de préparer la conférence d'Évian.
  • 14 avril 1962 : Nommé Premier ministre.
  • 28 novembre 1962 : Nommé de nouveau Premier ministre.
  • Mars 1965 : Élu conseiller municipal de Cajarc.
  • 9 janvier 1966 : Nommé à nouveau Premier ministre.
  • 5 mars 1967 : Élu député du Cantal (2e circonscription) au 1er tour.
  • 23 juin 1968 : Réélu au 1er tour député du Cantal.
  • 10 juillet 1968 : Quitte ses fonctions de Premier ministre.
  • 15 juin 1969 : Élu au 2e tour Président de la République avec 57,5 % des suffrages exprimés contre Alain Poher.
  • 2 avril 1974 : Décès de Georges Pompidou.

Informations sur l'acquisition :

Versement

Conditions d'accès :

Selon le Code du patrimoine.

Conditions d'utilisation :

Selon le règlement de la salle de lecture.

Description physique :

Importance matérielle :
1570 articles

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales (France)

Mises à jour :

août 2006
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAN_IR_005069

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