Inventaire d'archives : Couvent des Ursulines de Malaucène
Contenu :
On trouvera dans le fonds
Érection du couvent (1639), affaire Édouard Pontaix vicaire (1641), état des religieuses (1645-1703), élections des supérieures (1645-1664), inventaire du mobilier (1645-1661), comptabilité (1639-1664), pensions (1639-1748), achat de maison (1720), procédures (1642-1737).
Cote :
102 H 1-12
Publication :
Archives départementales de Vaucluse
2014
Avignon
Informations sur le producteur :
Éléments historiques
À la demande de l'évêque de Vaison, Joseph-Marie de Suarès, le monastère des Ursulines de Valréas envoie six religieuses à Malaucène, en 1639, pour y fonder une communauté, placée dès le 17 juin 1640 sous le régime de la claustration. Les Ursulines s'installent dans une maison avec jardin appartenant à M. d'Astier qui s'engage à leur vendre le bien loué au terme de deux années.
Les relations conflictuelles entre le conseil de ville et le vicaire de la paroisse, Édouard Pontaix, affectent semble-t-il, la jeune institution. Sur dénonciation, le prêtre, qui est également procureur des religieuses, est accusé « d'aller souvent parler aux sœurs de Sainte-Ursule ». Une enquête est ouverte par mandement de l'évêque du 14 juin 1640. Le 6 septembre 1641, Mgr de Suarès interdit aux religieuses ursulines de Malaucène « de parler aux prêtres réguliers ou séculiers » sans sa permission écrite.
La visite pastorale de l'évêque de Vaison, Mgr Paul de Sallières de Fosseran, le 28 mai 1754, donne une image du couvent des ursulines au milieu du XVIIIe siècle. La communauté compte 10 religieuses et 2 servantes. Elle possède un capital de 26 à 27.000 livres qui lui procure un revenu annuel de 11.000 livres dont 800 livres sont affectées à l'entretien et au fonctionnement de la maison. La toiture de la chapelle voutée fuit, des réparations sont prescrites. Un tableau de la Sainte-Vierge doit être enchâssé à l'autel majeur de la chapelle. Deux autels secondaires sont dédiés au saint Ange gardien et à sainte Barbe.
Deux ans plus tard, l'évêque de Vaison rend une sentence de destruction du monastère de Sainte-Ursule de Malaucène, motivée par l'état de pauvreté de la communauté. Les bâtiments du couvent sont vendus à l'hôpital des pauvres de la ville. Les capitaux et les biens sont assignés au remboursement des dettes et aux dots des religieuses intégrées dans d'autres communautés. Le restant doit être consacré à l'établissement de maîtresses pour l'éducation des filles de Malaucène.
Cinq religieuses de Malaucène sont alors transférées dans le monastère de Carpentras et deux dans celui de Pernes.
Informations sur l'acquisition :
Informations sur les modalités d'entrée
Provenance inconnue ; certains documents viendraient du notariat de Malaucène.
Description physique :
Description physique:
Document d'archives
Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 12 articles
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 0,09
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Bibliographie
Geraud (Marthe), sœur Marie du Saint-Esprit. Aux origines des Ursulines en France. Compte-rendu de recherches. Lyon, 1999-2000, cahiers avec bibliographie.
Gueudré, mère Marie de Chantal, Histoire de l'ordre des Ursulines en France, 2 vol., Paris, 1958-1960.
Sarre (Alain), Vivre sa soumission. L'exemple des Ursulines provençales et comtadines (1592-1792). Paris, 1997, 671 p.
Saurel (Ferdinand), Histoire de la ville de Malaucène et de son territoire ornée de cartes, plans vues et armoiries. Tome premier. Avignon, Roumanille, 1882.
Localisation physique :
Localisation: Archives départementales de Vaucluse
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAD084_IR0001275