Page d'histoire : Henri Christiné Genève (Suisse), 27 décembre 1867 – Nice (Alpes-Maritimes), 26 novembre 1941

Henri Marius Christiné, professeur de latin et de grec et musicien autodidacte, vient en France et à la musique légère par son mariage avec une chanteuse. À la fin du XIXe siècle, il devient célèbre par des chansons dont il est le compositeur, souvent l’auteur et la plupart du temps l’éditeur. L’élégance de son écriture en fait le musicien préféré de toutes les vedettes de music-hall d’alors : Fragson («Je connais une blonde», «La Baya»), Mayol («À la Martinique», «Viens, Poupoule !») ou Polin. Pour celui-ci il écrit les paroles de «La Petite Tonkinoise» (1905), dont la musique est de Vincent Scotto.

Au début de la Grande Guerre, Christiné jouit d’une grande notoriété et Albert Willemetz le sollicite pour écrire la musique d’une opérette destinée aux Bouffes-Parisiens. Cette opérette, c’est Phi-Phi, dont la première a lieu le 12 novembre 1918 : c’est le triomphe ! Plus de deux mille représentations consécutives et les débuts prometteurs de la jeune Alice Cocéa. Le philosophe Henri Bergson y assiste six fois !

Dédé prend la suite avec Alice Cocéa et un nouveau venu déjà célèbre, Maurice Chevalier : nouveau triomphe !…Christiné n’abandonne pas cependant la chanson. «Valentine» est un autre succès que Maurice Chevalier interprétera dans une revue en 1925 puis dans un film tourné à Hollywood en 1929, Innocents of Paris. Sa plus grande réussite des années 1930 sera Le Bonheur, mesdames !, opérette dans laquelle il reprendra ses anciens succès de 1900. Sa popularité reste toujours intacte, essentiellement grâce à Dédé et surtout Phi-Phi qui, à ce jour, a dépassé dans le monde les 50000 représentations.

Philippe Ariotti, comédien

Source: Commemorations Collection 2017

Thèmes :

Musique

Liens