Membre du groupe surréaliste, Georges Sadoul adhère en 1927 au Parti communiste, pour devenir en 1933 rédacteur en chef de Mon Camarade, puis en 1936 responsable de la rubrique cinématographique de Regards ; avant d’être dans les années 1950 responsable de la rubrique homologue des Lettres françaises. Il sera aussi le premier secrétaire général de la Fédération française des ciné-clubs (FFCC) et de la Fédération internationale des ciné-clubs. Il a été un des premiers à s’intéresser aux cinémas des pays en voie de développement et à aider à la création de plusieurs cinémathèques africaines.

Collaborateur des Cahiers du cinéma, de Positif, Cinéma, Ciné-Club…, il a écrit une Vie de Charlot (1952), des monographies sur Méliès, les frères Lumière, Dziga Vertov… Et surtout, de 1946 à 1975, une monumentale Histoire générale du cinéma (6 volumes). Il aura été là un pionnier : travaillant sur le cinéma à un moment où les films n’étaient, sauf à fréquenter la cinémathèque, visibles qu’à leur sortie en salles, il n’avait pas les moyens des chercheurs d’aujourd’hui. Mais sa méthode était déjà scientique : il travaillait sur les archives, recoupait les sources.

Michel Serceau, essayiste

Source: Commemorations Collection 2017