Page d'histoire : François L’Hermite, dit Tristan L’Hermite Château de Soliers, 1601 - Paris, 7 septembre 1655

Existence picaresque s’il en fut que celle de Tristan L’Hermite : page à la cour d’Henri IV, puis de Louis XIII, un duel trop heureux le contraint à l’exil en Angleterre. Las de la précarité, il tente de rejoindre un parent en Espagne mais, en route, accepte par nécessité des emplois subalternes qui lui permettent toutefois de se rapprocher des grands et d’obtenir sa grâce. Au service de Gaston d’Orléans, puis du duc de Guise, il consacre ses loisirs à la littérature où, à l’abri des aventures décevantes, il explore la variété des registres. Ses contemporains apprécièrent ses tragédies (Marianne, 1637 ; La mort de Sénèque, 1645 ; …) à l’égal de celles de Corneille ; son autobiographie, Le page disgracié, révèle un personnage attachant, et sa poésie lyrique (le recueil des Amours, …) peut encore charmer par la fluidité des vers et l’inventivité des images. Il entre à l’Académie en 1649, mais c’est désenchanté qu’il meurt en l’hôtel de Guise en 1655.

Source: Commemorations Collection 2005

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